LE MAROC (المغرب al-Maghrib)
« Le Couchant du soleil »
Novembre 1989 – Janvier 1991
Le nom du Maroc évoque les palais chérifiens entourés de somptueux jardins, les souks desquels
s’échappe l’odeur mystérieuse des épices, la fantasia et ses rites éclatants.
Mais il serait dommage d’en rester à ce décor de théâtre haut en couleurs. L’important au Maroc, c’est ce qui se passe en coulisses. Ainsi, dans une médina, c’est en quittant les rues les plus
larges que l’on s’immergera dans la vie populaire du Maroc, puis en osant quitter les ruelles pour accéder à de sombres impasses que l’on trouvera les plus belles portes de la ville, celles
derrière lesquelles s’épanouissent les plus luxueux palais...
De même, c’est en allant humblement à la rencontre des gens que l'on découvre le vrai Maroc. Le pays nous laisse entrevoir ses secrets les plus profonds. C’est affaire de temps et
d’humilité.
Novembre 1989, c'est le jour du départ pour le Maroc.
1er arrêt à la frontière du Perthus pour le change.
Il fait un beau soleil et la BMW roule vers Algésiras...
Nous voici en Espagne, on ne pourrait l'ignorer, vu le nombre incalculable de" taureaux" que nous croisons le long de la route.
Nous quittons le froid de la France et ici les lauriers roses sont encore en fleurs, il fait un beau soleil, c'est magnifique.
Nous traversons la Catalogne en longeant les plages de la Costa Brava, avec un arrêt pour la nuit dans un hôtel de Barcelone, nous sortons pour assister à un repas-spectacle de flamenco, le top.
Le lendemain, nous continuons de longer le littoral, nous passons Valence, Bénidorm, Alicante. Nous pouvons admirer de superbes plages sous la douceur du climat.
A Murcia, nous n'avons plus d'autoroute et la région que nous traversons rappelle, avec ses cactus et ses vieilles petites églises en ruine, un air de Mexique.
Lorca, nous sommes maintenant en Andalousie, des villages blancs, des châteaux mauresques accrochés dans la Sierra Nevada, des vastes champs ou l'olivier est maître. La région rayonne des splendeurs de l'ère musulmane. Nous faisons une halte pour déjeuner.
À Granada, nous redescendons vers le littoral pour passer Malaga et Marbella. Et, nous voilà à Algéciras.
Algéciras ne sera qu'une ville-étape, nous sommes fatigués, nous achetons nos billets d'embarquement en bordure de route à l'entrée de la ville et nous trouvons un hôtel en face du Port, l'hôtel Almar. Au petit matin, nous entrons sur le port et attendons sur une place du parking le moment de l'embarquement, des marocains prennent le petit-déjeuner à même le bitume, hier soir nous en avons même vu qui dormaient à coté de leur voiture sur un tapis. Puis c'est l'embarquement, 2h30 de traversée, pendant la traversée, nous devons effectuer les formalités de douane et de police et nous apercevons enfin Tanger.
TANGER "la blanche".
Nous voici à Tanger, porte d'entrée du continent Africain. Allez "Yalla", on passe la douane sans trop de difficulté, les marocains avec leurs chargements sur galerie très exotiques auront moins de chances, ils devront tout décharger, pour nous c'est rigolo et très couleur locale.
Et nous voici plongés dans une civilisation, fréquentée par les peintres, les écrivains, les poètes, les cinéastes, au confluent de deux mondes, c'est la porte de l'exotisme.
C'est le point de départ de 2 années de bonheur, qui se termineront en apothéose : l'adoption de Marine.
On roule maintenant en direction d'Agadir.
"Salamalikoum"
Installation sur la base-vie du nouvel aéroport d'Agadir, à coté Aït Melloul (restaurant, piscine, tennis, et des bungalows spacieux, espaces verts bien entretenus). Nous y resterons de Juin 1989 à Janvier 1991.
C'est en arrivant à l'aéroport que nous découvrons cet étrange arbre " à chèvres", l'arganier.
Cet arbre ne pousse qu'au Maroc.
La terre aride et le climat largement ensoleillé lui convienne parfaitement. Il n'a besoin que peu de pluie, heureusement car il ne pleut que 30 à 50 jours par an à Agadir. Pour arriver à survivre, l'arganier va puiser l'eau jusqu'à 20 et 25 m sous terre, en effet les racines représentent 5 fois sa partie aérienne.
L'arganier est à la base d'une économie rurale qui existe depuis des centaines d'années. Son feuillage est la pulpe du fruit fournissent la nourriture pour les caprins et les chameaux, on utilise le bois pour le feu et pour fabriquer des articles de ménage et son fruit pour la fabrication de l'huile d'argane, qui a une valeur nutritionnelle et aussi une haute valeur sur le marché local.
AGADIR
Agadir signifie "grenier collectif fortifié" en tachelhit. Cette ville marocaine est située sur la côte atlantique, au sud de Casablanca et à l'ouest de Marrakech. C'est le premier port de pêche du Maroc.
La ville, qui doit sa renommée actuelle à sa plage extraordinaire de plus de 6 km de sable fin et doré et à ses 300 jours de soleil par an, a été entièrement réaménagée après sa destruction en 1960 par un tremblement de terre.
Cette bourgade modeste de pêcheurs fut l'enjeu des batailles opposant au cours de son histoire les tribus locales et les pouvoirs étrangers. Les portugais s'y installent en 1513, mais la guerre sainte, dirigée par un prince Saadien, les chasse en 1541, après un siège de six mois.
Au 18è siècle, les Alaouites s'emparent de la ville et, pour punir les habitants rebelle de la région, le sultan Monhamed Ben Abdallah décide de fermer le port et de transférer toutes les activités maritimes vers Essaouira.
Agadir tombe jusqu'à 1911, dans un sommeil léthargique, jusqu'à ce que son nom fasse de nouveau les gros titres. L'empereur Guillaume II,
roi de Prusse, envoie un croiseur dans la rade d'Agadir, où il essaie d'installer une base navale.
La France s'oppose et propose, après de longs pourparlers, un consensus sur les droits allemands. La France abandonne une partie du Congo à l'Allemagne, qui, en contrepartie, n'exprimera plus
d'intérêt impérialiste sur le Maroc.
En 1030, Agadir devient une des étapes de la poste aérienne. Saint Exupéry et Mermoz y font escale avant d'entreprendre la traversée de l'atlantique. Après l'indépendance et jusqu'en 1960, Agadir est une belle ville florissante.
Nous pouvons supposer que tout le monde dort calmement peu avant minuit le 29 février 1960, quand soudain, le destin, avec un coup violent, frappe à la porte : quinze secondes, pas plus, mais
longues comme l'éternité. Et puis, une catastrophe la plus atroce de l'histoire de la petite ville, 15000 âmes ensevelies sous les ruines. Aujourd'hui, Agadir, reconstruite, se présente comme une
ville moderne.
AGADIR... tu es belle
a dit le poète Paul Copo dans sa chanson à la gloire la cité, Agadir Oufellah , et on le comprend, plus on séjourne à Agadir, plus on s’intéresse à elle, plus
elle vous le rend.
Une profusion de couleurs et de senteurs offerte par une végétation insolente dans cette partie du Maroc où il pleut si rarement. Un soleil magnifique qui embellit la vie... des chants, des
danses, des musées, du sport, du golf, de l'équitation...
Nous y resterons de Juin 1989 à Janvier 1991 Nous retrouvons quelques jours après notre arrivée, Hassan, le "camp-boss" que nous avions au Nigéria, et toute sa famille dans le quartier de Talborjt. C'est sa fille Djamila (assise au premier plan, sur la photo), qui me fera connaitre la crèche de l'hôpital ou est née Marine.
Talborjt, c'est aussi le quartier ou je vais au hammam
La Kasbah d'Agadir est le site le plus majestueux de la ville. Il s'agit d'une forteresse surplombant la ville ainsi que la plage et culminant à une hauteur de 236 mètres. Cette dernière fut érigée en 1540 par Mohammed Ech-Cheikh, roi marocain appartenant à la dynastie Sâadienne. Après avoir conquis la ville, ce dernier construit ces murailles dans le but de se protéger d'éventuelles invasions notamment portugaises. Le site fut rebâti en 1752 afin d'augmenter la sécurité d'Agadir. Après le tremblement de terre de 1960, les fortifications furent reconstruites sur leurs anciennes marques et seule la porte d'entrée fut conservée à l'authentique.
Il ne faut pas oublier que cette forteresse a renfermé le plus vieux quartier d'Agadir, à l'époque composé de petites ruelles et de résidents enjoués. L'endroit est idéal pour admirer la ville sous tous ses angles ainsi que les couchers de soleil !
La colline porte l'inscription en arabe : « Dieu, la Patrie, le Roi » qui, comme les remparts, est illuminée de nuit.
Le marché central
L'un des quartiers les plus populaire est le marché central d'Agadir ; C'est un festival de couleurs et de senteurs. Il est surtout réputé pour ses nombreuses variétés d’épices. On y trouve fruits, légumes, poissons, viandes (même du porc) et les superbes bouquets de fleurs que j'achète chaque semaine.
Une baie magnifique
Entre le vert parfumé des eucalyptus et le bleu enchanteur d'une mer limpide qui comme celui du ciel où, tous les jours, éclate un soleil étincelant, s'étend une sublime plage de sable doré, longue de quelques dizaines de kilomètres. C'est la plage d'Agadir.
Le bord de mer offre aussi une promenade très agréable, avec d'innombrables glaciers et restaurants. L'on y passe des après-midis très agréables.
La vallée des oiseaux
Implantée au cœur d'un ancien oued, la vallée des oiseaux s'étend du centre de la ville jusqu'à l'esplanade du bord de mer. Un régal pour les amateurs d'oiseaux exotiques d'Amérique du Sud ou d'Asie qui s'épanouissent dans un milieu reconstitué avec succès et côtoient des animaux de la faune locale, comme les mouflons à manchettes et les singes magots.
Le souk Al Had est le principal lieu d'approvisionnement des Gadiris pour
l'alimentation, les vêtements... On y trouve également de nombreux articles artisanaux. Le samedi et dimanche, jours de marché, souk El Had prend des dimensions plus imposantes.
Le Souk est un grand marché, il compte environ 6000 petites boutiques. Il est entouré de remparts et dispose de plusieurs entrées. Il est organisé en différents secteurs : les meubles,
l'artisanat, les vêtements, les légumes, la boucherie, les épices... On peut y trouver des petites merveilles, dont toutes sortes de décorations traditionnelles...
La Médina
Comme le reste de la ville, la vieille médina d'Agadir a été détruite par le tremblement de terre. Néanmoins, Agadir possède bien une médina, située à environ 4 km au sud de la ville, en direction d'Inezgane. En effet, un maître artisan italien né au Maroc, Coco Polizzi, a voulu rendre un hommage à l'artisanat régional. Il a construit, sur 4 hectares, un village qui reprend intelligemment les caractéristiques d'une médina traditionnelle.
Véritable vitrine de l'artisanat et du savoir-faire marocain, ce village mêle agréablement différents styles. Depuis le café sur la place du village, on peut admirer les bâtiments, les décorations et autres zelliges. On peut également se promener dans les rues et s'arrêter devant les ateliers d'artisans qui proposent leurs objets régionaux.
Une agréable visite.
Soirée fantasia à la Kasba d'Agadir
Appelée également "jeu de la poudre", la fantasia est un spectacle typiquement maghrébin : une cérémonie guerrière qui consiste en une bataille entre différents groupes de cavaliers, chacun représentant le meilleur de sa tribu.
Un diner, suivi du spectacle.
Vacances de Noêl 1989
Les jus d'oranges au Maroc sont délectables
En arrière-plan de la photo on aperçoit une allée d’orangers, et Caro me demande :
- Pourquoi, les marocains ne cueillent pas les oranges ?
- Tu es folle, les orangers appartiennent au roi, et il est interdit de manger une orange sous peine de sanctions ! Tiens, en voilà une, elle est « super bonne », mais cache-toi pour la manger, que personne ne te voit.
Et voilà ma Caro, planquée au fond de la voiture pour croquer dans l’orange qui était en réalité « super amère »….. Donc immangeable. Le fou-rire, je pense qu’elle s’en souvient encore.
IMMOUZZER, les cascades
La route sinueuse traverse la gorge de l'Asif n'Tarhat sauvage et exotique à souhait avec ses rochers rouges, son eau verte et ses palmiers, et on pénètre dans la vallée du paradis. On accède alors à un plateau pour atteindre Imouzzer. Ce petit village situé à une soixantaine de kilomètres d'Agadir en remontant vers le nord est principalement habité par des berbères (ethnie marocaine), appelés les Ida Outanane.
Nous pique-niquons au pied des cascades. Le cirque montagneux qui les entoure est magnifique.
TAROUDANT : Coup de cœur garanti...
Située à 76 kilomètres d'Agadir au coeur de la plaine du Souss, au pied de la majestueuse chaîne du Haut-Atlas et face à l'Anti-Atlas, Taroudant est à la fois, la perle du sud marocain et la capitale berbère du Souss. La ville est surnommée "Petite Marrakech".
Célèbre pour ses paysages magnifiques, son artisanat et sa production agricole, Taroudant est l'une des villes les plus anciennes du Maroc. Elle fut historiquement un poste avancé de l'armée romaine portant le nom de Vala, et de ce fait a connu une lutte sans merci avec les berbères.
Un rempart de 8 km ceinture la médina. Des rues étroites rendent la circulation automobile difficile, beaucoup de vélos, des calèches.
Mariage marocain
Soirée à Aït Melloul
Fête de Ait el Kébir, du 25 avril au 1er mai 1990
L’Aïd el-Kebir (en arabe العيد الكبير, signifiant « la grande fête »), est l'une des fêtes les plus importantes de l'islam. Nous avons 5 jours, nous partons pour un grand tour du Maroc, avec pour objectif Fès, ou nous allons rendre visite à la famille d'Ali Benchekroun.
Casa, Rabat, Fès, Meknès, Volubilis, les gorges du Todhra, Ouarzazate... Environ 1800 km, mais cela ne nous parait pas long, le paysage change tous les100 km, nous sommes là dans un désert, puis nous voilà au milieu d'un oasis, là encore c'est des terres rouges et nous voilà presque en suisse avec des chalets d'alpages, tous ces paysages défilent devant nous, c'est inoubliable, quel beau pays.
Comme partout au Maroc, recevoir est plus qu'une tradition, c'est une véritable culture, elle se manifeste par un sourire permanent... un accueil chaleureux et prévenant. Nous sommes reçus en amis, et cela nous donnera l'envie de revenir encore et toujours.
CASABLANCA « maison blanche »
mais appelée couramment Casa, est la plus grande ville du Maroc. Tentaculaire, bruyante, moderne, occidentalisée : Casablanca attire rarement les faveurs du voyageur en quête de charme intemporel et pittoresque. Pourtant, la capitale économique marocaine recèle bien des secrets qui se méritent, si l’on prend le temps de déambuler dans sa lumière brumeuse et rosée. Il faut marcher, tendre l’oreille, ouvrir les yeux et lever la tête, mais attention aux voitures !
La Grande Mosquée
L'architecte de cette merveille est français et comme le maître d'oeuvre est l'entreprise Bouygues, nous pouvons la visiter. Bâtie au deux-tiers sur l'atlantique, elle sera inaugurée en 1993. Ce chef-d'oeuvre est doté d'un minaret haut de 200 mètres, ce sera la troisième plus grande Mosquée au monde, juste après les deux principales villes saintes de l'Islam : la Mecque et Médine. Cet édifice fera la fierté de tous les Marocains. Un intérieur magnifique qui rassemble tous les aspects de l'art marocain. Nous pouvons admirer le magnifique sol marbré, l'eau qui court sur une rigole de verre au centre du parterre, et évidemment des zelliges, du stuc et du cèdre sculpté. Une grande partie du toit est sur glissière et peut être ouvert et fermé en moins de 3 minutes !
10000 artisans se relayent nuit et jour depuis des années pour le travail intérieur et extérieur.
RABAT
Partout du bleu, bleu intense de la mer et du ciel, et blottie dans l'écrin ocre de ses remparts, une ville blanche avec un minaret qui joue avec les nuages : voici Rabat, la capitale du Maroc.
Visite du mausolée de Mohammed V. Il se trouve sur l'esplanade de la tour Hassan et abrite la tombe de Mohammed V, et de son fils Moulay Abdellah. Il abritera aussi celle de Hasan II en 1999. Tout n'est ici que luxe et raffinement, sous une coupole faite d'acajou et de cèdre du Liban dorée à la feuille, s'élève le sarcophage royal d'onyx blanc pakistanais.
Le palais royal
Fès ( فـا س ou Fâs ; du Berbère Afasi, signifiant "La Droite")
Capitale historique du Maroc Fès est la plus importante des quatre « villes impériales » (avec Marrakech, Meknès et Rabat). Elle est la cité héritière de la culture andalouse et le berceau de l’ex-Empire chérifien. La ville se divise en trois : Fès la jeune (sans grand intérêt), Fès la demi-vieille, édifiée au XIIIème siècle par les Mérinides et Fès la vieille dont la fondation remonte à la fin du VIIIe siècle. Fascinante et envoûtante, traditionnelle et à la fois tournée vers la modernité, cette ville est pour moi la plus belle du Maroc.
La médina, la plus vieille du monde, un exemple modèle d'une ville orientale, est placée sous la protection de l'UNESCO; elle est inchangée depuis le XIIe siècle. Le bleu profond de ses céramiques est un des symboles caractéristiques de Fès.
Selon une légende, le nom de la ville viendrait de la découverte d'une pioche (arabe : فأس [fa's], pioche) à l'emplacement des premières fondations.
Fès ne se livre pas facilement. Pour y accéder, il faut rentrer par la grande porte, à la fois visible et voilée, du sacré. Car Fès est un sanctuaire. Le voyageur qui venait de loin savait qu'en arrivant aux portes de la ville, c'est à son fondateur et à son saint patron lui-même qu'il demandait l'hospitalité. Pour lui, Fès est la ville de Moulay Idriss.
Beaucoup de fassis connaissent encore par cœur ce que les chroniqueurs rapportent comme étant les paroles, lors de la prière inaugurale, du saint : « Ô Dieu, Tu sais que je n'ai pas construit cette ville par vanité, par désir de renommée ou par orgueil. Mais je voudrais que tu y sois adoré, que Ton Livre y soit Lu et Ta Loi appliquée tant que durera le monde. Ô Dieu, guide vers le bien ceux qui y habitent et aide les à l'accomplir, voile à leurs yeux l'épée de l'anarchie et de la dissidence… »
La cascade de Séfrou
La cascade de Séfrou
C'est un lieu de promenade pour les habitants de la ville qui viennent chercher ici un peu de fraîcheur pendant la saison chaude.
VOLUBILIS
Construite quelques années avant notre ère, Volubilis est conquise au 1er siècle par les Romains qui en font une véritable cité antique.
Désireux d'établir un "quartier général" pour contrôler le Maghreb, ils envahissent la ville vers l'an 40 après JC. Ils édifient de nombreux monuments et places qui font le charme d'une cité romaine. Forum, basilique, capitole, arc de triomphe, maisons bourgeoises, rues commerçantes… tout y est ! Les 40 hectares de la cité sont bientôt entourés par une muraille.
Véritable carrefour entre le nord et le sud, Volubilis se développe grâce au commerce de l'huile d'olive. A la fin du IIIe siècle, les Romains se replient vers Tanger et le déclin de la ville commence.
Malgré un léger sursaut au VIIIe siècle avec l'islamisation des habitants, Volubilis est totalement désertée au XVIIIe siècle. Le sultan Moulay Ismaïl qui veut faire de Meknès un "Versailles marocain" n'hésite pas à piller les richesses de Volubilis pour construire son propre palais.
Enfin, Volubilis est totalement détruite par le tremblement de terre de Lisbonne en 1755, malgré la distance.
Meknès
MICHLIFEN
Un ciel bleu d'une rare pureté, une montagne revêtue encore un peu de parure blanche, de magnifiques cèdres. Un décor digne des stations d'hiver en Europe, mais le site est niché au coeur du Moyen Atlas, et a pour nom Michlifen.
Michlifen est une station de ski près d'Ifrane à 2100 m d'altitude.
La vallée du TODHRA
Les gorges du Todra
La route qui mène aux gorges passe par Tinerhir, l'oasis resplendissante de soleil. La route longe l'oued sur une quinzaine de Km, offrant des points de vue remarquables sur la vallée et sur l'oasis, puis se resserre de plus en plus jusqu'au arriver entre deux hautes et impressionnantes murailles. C'est le passage le plus étroit de ces gorges qui n'ont guère plus de 30 m de largeur et dont les falaises verticales atteignent 250 m de hauteur ce qui vous donnent une sensation d'écrasement. Puis nous arrivons près d'un hôtel, au fond des gorges, nous ne pouvons repartir, nous avons crevé, et pas de roue de secours (c'est pourtant Charly qui gère le parc automobile sur le chantier, il se fait donc charrier...), obligés de dormir sous une tente bédouine à côté de l'hôtel, l'aubergiste nous remet des couvertures, mais impossible de se couvrir tellement elles sentent le bouc, c'est l'horreur, la nuit est glaciale. Au petit matin, nous nous lavons les dents au ruisseau. Charly est redescendu à Tinerhir pour faire réparer son pneu. Nous pouvons enfin reprendre la route, mais cela ne nous empêche pas d'admirer ce paysage grandiose.
TINERHRIR
Le barrage d’AOULOUZ
OUARZAZATE
Au seuil du grand sud s’élève la majestueuse Ouarzazate, mélange saisissant d’oasis, de kasbahs et de vallées florissantes.
Sa magnifique kasbah, ancienne résidence du Glaoui, est ahurissante de beauté. Des tours émergent d’une masse de maisons serrées les unes aux autres, poussent leurs créneaux vers le bleu du ciel et se disputent la première place au soleil.
Dans son souk, se trouvent à profusion henné, roses, cumin, armoise distillée, à côté de poteries berbères, d’objets en pierre taillée, de couvertures et des réputés tapis Ouzguita, bleus ou
jaune d’or, aux dessins géométriques.
MARRAKECH, la perle du sud
Marrakech ne fait pas partie des villes du Maroc et qui m'ont fait rêver... même si elle est surnommée la « Perle du Sud ».
Un flot incessant de visiteurs, des échoppes regorgeant de pacotille ; des hôtels, et encore des hôtels.... Autant d’aspects qui tend à faire de Marrakech une ville défigurée par le tourisme...
Bon d'accord, il ne faut peut-être pas s’en tenir au premier regard. Mais, ouvrir grands les yeux, et se laisser emporter par les couleurs, les odeurs de Marrakech. Sa grande place Jemaa-el-Fna et son agitation (de jour comme de nuit !). Ses souks colorés et bruyants, sans doute les plus riches, les plus divers, les plus fascinants que l’on connaisse, mille petits métiers s’y côtoient. Tout ceci vaut tout de même la visite.
Sans doute aurions-nous dut y séjourner plus longtemps pour bien comprendre Marrakech et l’apprécier, car cette ville impériale est serti dans l’écrin naturel que forment autour les montagnes du Haut Atlas.
La place Jemaa el Fna
Jardins de la Ménara
La Koutoubia
L'atlas enneigé, splendide...
ESSAOUIRA ( الصويرة ) "la bien dessinée"
Et parmi nos coups de cœur, l'envoûtante Essaouira, entourée de fortifications et située au bord de l'Atlantique. Sa médina toute blanche est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Très différente de la trépidante Marrakech, sa voisine, Essaouira attire des artistes du monde entier qui s’y installent pour humer l’atmosphère magique de l’ancienne Mogador. Avec une température presque toujours de 25°C, mais très ventée, elle est très prisée par tous les passionnés de surf.
TAFRAOUT, les rochers bleus
Sont une fresque peinte par un peintre belge à 10 km de Tafraout (Jean Vérame). Il s’est donné pour mission de raviver le rose ambiant en utilisant des couleurs vives et contrastées. Il a ainsi peint le rocher en granit en bleu et en rouge. Ces rochers multicolores ont toutefois des couleurs qui ont passées par le temps.
Sur la base-vie
Une nouvelle venue dans la famille UBERTI
Fin de chantier, le matériel est embarqué au port.
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L'ouverture de l'aéroport au trafic aérien aura lieu le 20 décembre 1991, il a été baptisé du nom d'Al-Massira, qui signifie "Marche verte" et évoque l'immense manifestation patriotique qui mobilisa tout le pays en 1975, afin d'exprimer à la face du monde la revendication marocaine sur le territoire du Sahara Occidental. Il sera relié au centre-ville par une voie rapide de 13 km.
Quelques photos prises lors de notre retour sur l'aéroport en 1993