Château du TOUVET
15 octobre 2023
Dans son écrin majestueux de montagnes, le château du Touvet est bâti sur le flanc du massif de la Chartreuse, au dessus de la vallée de l’Isère et face à la chaîne de Belledonne.
Propriété privée, il est habité par la même famille depuis plus de 500 ans.
Un peu d’histoire…
Au Moyen-Âge, le château est une maison forte qui protège la vallée. Acquis en 1528 par Guigues Guiffrey compagnon du chevalier Bayard, le château restera aux mains de ses descendants, les Monteynard, les Marcieu et de nos jours les Quinsonas.
De l’ancien château médiéval, il subsiste aujourd’hui les deux murs d’enceinte, les cinq tours et les douves.
Le domaine, tel qu’il se présente actuellement, a conservé l’essentiel de son apparence du siècle des Lumières.
Le comte Pierre Emé de Marcieu (1688-1778) réalise alors de grands travaux d’embellissement du château familial. Lieutenant général des armées du roi, Commandant en chef du Dauphiné, il entend disposer d’une demeure digne de son rang.
Désirant mettre en valeur le château en l’entourant d’un jardin exceptionnel, le comte de Marcieu imagine une vaste composition architecturée, dominée par un spectaculaire escalier d’eau.
Plan, fiches de comptes, inventaires, et catalogues botaniques conservés dans les archives du château, illustrent l’ampleur des travaux entrepris entre 1752 et 1762.
L’escalier d’eau est alimenté par un torrent de montagne et une profusion de sources, il a conservé son réseau hydraulique d’origine. L’eau se distribue de haut en bas jusqu’aux douves par écoulement gravitaire à travers un important réseau souterrain de conduites en pierre.
L’escalier d’eau est encadré de hautes haies de charmilles et de parterres de broderies de buis taillés.
Au-delà, des espaces plus champêtres se déploient sous-bois jardiné, verger, prairie champêtre…
Au XIXe siècle, les jardins perdent leur rigoureuse composition et cèdent à la mode romantique des parcs à l’anglaise.
L'ouverture au public du château en 1985 permet d’entreprendre la restauration des jardins. Le chantier a été très important : restauration des maçonneries des douves, des bassins et fontaines, remise à niveaux des terrasses et replantation des végétaux.
Les travaux se terminent en 1999 avec la mise en place des 8 vasques et la restitution des parterres de broderies de buis tels qu’il figurent sur le plan original du 18ème siècle.