NANTES / RENNES
Quand le rêve
devient réalité
Octobre 2017
Mardi 10 octobre 2017
Départ 7 heures de Champ-sur-Drac. Petite pause café à Lagnieu.
Nous rentrons dans Nantes à 18H30. Nous venons de parcourir 827 km, dont une grande partie par la Nationale.
NANTES (Loire-Atlantique)
Sixième ville de France, elle attire un nombre record de nouveaux citadins, tant il fait bon y vivre
Mercredi 11 octobre 2017
L’ÎLE DE NOIRMOUTIER (Vendée)
La marée est haute, nous arrivons à Noirmoutier par le pont et nous découvrons une île préservée où le sel marque le paysage.
Balade Gourmande...
Moules au déjeuner à la crêperie « l’Her du temps » et achat chez le producteur de 4 douzaines d’huitres pour le souper, de quoi régaler nos papilles…. Ah, les saverurs de l’île de Noirmoutier.
Pour le retour, franchissons le Gois légendaire...
C’est une chaussée unique au monde. Longue de 4,2 km et jalonnée de 9 balises-refuges, elle offre un spectacle sans cesse renouvelé. Invisible la moitié du temps, ce fragile trait d’union entre Noirmoutier et le continent est aussi un formidable lieu de vie. Qu’il soit sous l’océan ou émergeant des flots, le Gois attire autant les oiseaux venus chercher repos et nourriture que les pêcheurs à pied et les curieux savourant l’œuvre de la nature.
Le Passage du GOIS a toujours été réputé pour sa richesse en palourdes, coque et huitres sauvages et la pêche à pieds est une tradition.
Face à l’action des marées et des courants, la chaussée a été de nombreuses fois rehaussée et empierrée : les fameux pavés du GOIS (pavage réalisé de 1935 À 1939). Malheureusement le macadam a progressivement recouvert les pavés. Selon l’importance des marées la hauteur d’eau peut atteindre quatre mètres.
Jeudi 12 octobre 2017
Après-midi shopping à Atlantis.
Vendredi 13 octobre 2017
REZÉ (Loire-Atlantique)
Imposante, massive, la Maison Radieuse domine. C’est à la fois un phare dans le sud de l’agglomération nantaise et un toit pour plusieurs centaines de personnes depuis plus de 60 ans…
Il en existe 5 au monde : Marseille, Rezé, Briey-en-Forêt, Firminy et Berlin. Visionnaire ? A son époque, Le Corbusier a bouleversé l’urbanisme. Il concevait ses immeubles comme des villages verticaux, offrant un confort nouveau pour ses occupants, où l’esprit de communauté était au centre de la réflexion, afin de concilier vie collective et individuelle. Les 294 appartements donnent sur les deux côtés de l’immeuble pour mieux capter la lumière et offrir une vue sur le jardin. Ils jouissent d’un grand confort dans le monde des logements sociaux de l’après-guerre, en pleine crise. La visite guidée de l’appartement témoin, le n° 601, remeublé au goût des années 1959, permet de mieux comprendre les ambitions de l’architecte.
(sauf que nous sommes vendredi et que les visites ne sont que le mercredi à 16h et le samedi matin à 11h sur réservation…)
La Maison Radieuse, Le Corbu pour les intimes ! Il y a ceux qui passent à côté tous les jours et trouvent le bâtiment effrayant ou rassurant, il y a ceux qui viennent de loin pour la visiter et il y a ceux qui y habitent, parfois depuis très longtemps. Les premiers habitants ont investi les lieux en mars 1955 après quasiment deux années de travaux. Les familles sont alors jeunes avec en moyenne deux enfants, principalement des employés, ouvriers ou professions intermédiaires. La Maison Radieuse est un HLM avec un système de location coopérative qui permet d'accéder progressivement à la propriété.
« Les gratte-ciel de New York sont trop petits (Le Corbusier) »
Tout n’est pas rose pour autant. Plusieurs services ont disparu au fil des ans (Poste, marchand de journaux, etc.), l’avenir de l’école est incertain, et des critiques perdurent (pièces trop exiguës, plafonds trop bas, couloirs sombres, façades laides).
TRENTEMOULT (Loire-Atlantique)
Classé 16ème village préféré des français en 2015
Sur la rive gauche de l’estuaire, face au port de Nantes se niche un village de pêcheurs et de cap-horniers devenu aujourd’hui port de plaisance. Les habitations trentemousines ont façonné un village coloré, biscornu aux ruelles étroites où les Nantais peuvent se retrouver sur un air de guinguette.
Nous déambulons dans cet étonnant dédale de maisons colorées, tassées les unes sur les autres, avant de rejoindre le quai pour boire un café face au fleuve.
Samedi 14 octobre 2017
GLEMÉE CARAVANES
4, Rue du Clos Michel
35590 SAINT-GILLES
Tél. 02 99 64 60 78
1er arrêt au centre Leclerc afin de déjeuner à la cafétéria, faire les premières courses et le plein de gazoil pour nos chevaux…
VERTOU
Rue de la Pierre Percée
Je commence à ranger le CC, et les filles arrivent afin d’arroser notre petite merveille… Nous faisons sauter le bouchon de la bouteille de champagne offerte par Glemée. Très bonne soirée.
Dimanche 15 octobre 2017
MONTSOREAU (Maine-et-Loire)
Nous quittons le parking de Vertou après la sieste de Gé.
Premier bobo pour le CC, Gé touche le rétroviseur en passant sous le pont-cage de Montsoreau.
Le parking que Park4Night nous indique (6 ruelle Bussy d’Amboise à Montsoreau) est dans une toute petite ruelle, Gérard ne prend pas le risque d’y passer, nous décidons d’aller se garer pour la nuit sur l’aire de service de Turquant à quelques km.
Bien pratique la voiture, nous partons visiter Montsoreau.
Notre première visite sera pour la Champignonnière… avant de faire un rapide tour du village en voiture.
Le coteau du Saut-aux-Loups est un ensemble d'habitations troglodytiques du XVe siècle qui débouchent sur d'immenses galeries creusées pour extraire la pierre de tuffeau. Elles sont utilisées depuis le début du XXe siècle pour la culture du champignon de Paris.
Classé 14ème village préféré des français en 2012
Entre Anjou et Touraine, Montsoreau a pour cadre prestigieux la Loire, fleuve légendaire au pied duquel se mire un château du XVe S rendu célèbre par le roman d’Alexandre Dumas « La dame de Montsoreau » (Une histoire basée sur les événement réels : la vie amoureuse de deux dames qui ont vécus dans le château pendant le règne d'Henri III). Tout autour, ruelles fleuries aux maisons en tuffeau blanc coiffées d’ardoises.
Nous passons devant l'Hôtel le Bussy, dont la terrasse nous offre une vue superbe sur le château et le fleuve.
CANDES-SAINT-MARTIN (Indre-et-Loire)
Classé 12ème village préféré des français en 2016
Le village de Saint Martin
L’homme qui a coupé son manteau en deux pour le partager avec un déshérité, n’est autre que Martin de Tours (saint Martin…). Le morceau de cape qu’il conserva devint par la suite un objet de vénération, et est à l’origine du mot chapelle, le lieu où l’on venait voir la fameuse cape !
Si beaucoup de villages portent son nom, le saint homme est décédé ici, à Candes-Saint-Martin. La belle collégiale Saint-Martin est d’ailleurs érigée sur les lieux de son ancienne maison.
C’est également là qu’est née la légende de « l’été de la Saint-Martin », lorsque des fleurs se sont mises à éclore au mois de novembre le long de la Loire, accompagnant la dépouille de Martin de Tours transportée en bateau jusqu’à la basilique de Tours.
La Loire
Un fleuve, une vallée…
Le paysage de confluence que nous observons est issu d'une longue confrontation entre le fleuve et la roche calcaire.
Depuis deux millions d’années, les eaux de la Loire et de la Vienne creusent les roches sédimentaires déposées au fond des mers qui occupaient alors les régions d’Anjou et de Touraine. Au milieu de leur lit, sables et limons se déposent au fil du courant pour former des îles et des grèves. L’eau est ici le fondement du paysage. Elle érode. Elle compose. Elle conditionne l’activité de l’homme. L’eau est source de vie. Tous les ans, les prairies situées entre la Loire et la Vienne disparaissent sous les inondations. Le fleuve prend alors toute sa place. Les prairies s’engorgent d’une eau qui sera restituée par la suite au milieu naturel.
Nuit tranquille à Turquant.
Lundi 16 octobre 2017
CRISSAY-SUR-MANSE (Indre-et-Loire)
D21 à Crissay, sur le parking près de l’auberge.
Classé parmi « Les plus beaux villages de France ». Véritable perle de la Touraine bordée par la verdoyante vallée de la Manse, ce petit village authentique invite à une promenade architecturale à travers ses ruelles fleuries propices à la flânerie, ses belles demeures en tuffeau dont certaines ont conservé leurs fenêtres à meneaux et de beaux toits d’ardoises agrémentés de lucarnes ouvragées, et son château accroché au coteau bâti aux XIVe et XVe siècle sur les fondations d’une forteresse primitive. Avec peu de constructions récentes, Crissay sur Manse a su garder son charme et son authenticité.
Au début de la Guerre de Cent Ans, la famille Turpin fait édifier un premier logis seigneurial défensif dans lequel Charles VII est reçu en février 1432 ; la cour royale restant à Chinon jusqu’en 1450.
La paix revenue, Crissé connaît son plus bel essor entre 1490 et 1540, sous l’impulsion des Turpin. Ils sont chambellans du roi, c’est à dire chargés de tout ce qui concerne le service intérieur de sa chambre, comme sa garde-robe. Cette fonction leur procure une grande proximité avec le souverain et en fait les personnages importants. Ils vont favoriser l’embellissement du château et la rénovation de l’église. Crissay devient alors un lieu de villégiature qui accueille officiers royaux, artisans, marchands et notables.
Le château
De la forteresse édifiée sous Philippe Auguste, il reste l’entrée principale protégée par le donjon et le système défensif souterrain. Le logis érigé à la fin du XVe siècle a perdu l’angle Nord-Est laissant apparaître les cheminées monumentales. La façade Nord avec ses fenêtres à meneaux à double croisée est la mieux conservée.
Le château fut occupé par la famille Turpin de 1124 à 1632.
L’église St Maurice
Cette église a été construite à la place d’une chapelle élevée par le propriétaire d’une villa gallo-romaine. En 851, on a la confirmation par Charles le Chauve que la paroisse de Crissé appartient bien à l’abbaye de Cormery (Cartulaire de Cormery). La restauration initiée par Denise de Montmorency, veuve de Lancelot Turpin, fut achevée vers 1527 lorsque la flèche du clocher fut érigée. Une inscription fut alors gravée : « l’an mil cinq cens vingt et sept, par Colin Durant et Jehan Oger fut ce plomb clochier parfaict ». Malmené par la guerre de 100 ans, l’édifice fut reconstruit par Jacques 1er. Il sera achevé sous sa forme actuelle par Jacques II Turpin de Crissé. C’est l’époque du style gothique flamboyant. Dans la sacristie se trouve l’enfeu de Catherine du Bellay, première épouse de Jacques II, décédée en 1529.
Sur le mur Sud, un peu à droite au dessus d’une porte ouverte au XVIIe siècle, on trouve les restes des armoiries de la famille seigneuriale qui furent effacées à la Révolution. Soutenues par un lion et un griffon ces armoiries sont losangées de « gueules » et d’argent (losanges rouges et blancs). Elles sont surmontées d’un heaume empanaché des Chevaliers-Bannerets, ainsi que de la Tour et du Pin (la prononciation était Tour-Pin et non Tur-Pin). Sur un ruban quasi invisible, la devise de cette famille noble « VICI, VICTURUS, VIVO » que l’on peut traduire : « J’AI VAINCU, JE VIS POUR VAINCRE ».
Visite de La CHARTREUSE DU LIGET que nous découvrons avant d’arriver à MONTRÉSOR
La Chartreuse est l'un des tous premiers monastères cartusiens construit en Europe au XIIème siècle. Edifiée en 1180 par Henri II Plantagenêt, elle est la seule représentation de l'ordre en Touraine et a donc un caractère tout à fait exceptionnel.
Cosme Edmond de Marsay l'acquiert en 1837, et la sauve d'une disparition certaine.
En Janvier 2015, le site historique de la Chartreuse du Liget est inscrit au titre des monuments historiques car considéré comme l'unique édifice de ce genre conservé dans l'actuelle région Centre
MONTRESOR (Indre-et-Loire)
2, rue du 8 mai – Montrésor
Montrésor s’est posé sur les bords de l’Indrois où se reflètent les vestiges de la double enceinte de cette ancienne forteresse et son château Renaissance. Dans le village, les maisons aux murs de tuffeau blanc ou à colombages côtoient des habitations semi-troglodytiques.
Le château (XIe et XVe siècle)
Sur ce rocher en l’an 1005, Foulques Nerra, comte d’Anjou que l’on disait : « craint de Dieu et redouté du Diable » érigea cette puissante forteresse contre son ennemi mortel Eudes de Blois.
Sur les bases de la forteresse médiévale, Imbert de Batarnay, Seigneur du Bouchage, construisit au début du XVIe siècle une agréable demeure renaissance où il vécut jusqu’à 85 ans, à croire que l’air de Touraine conserve !
Chargé de l’éducation des enfants de François 1er, grand-père de Diane de Poitiers, sentant la mort approcher, il lança la construction de l’église de Montrésor qui abrite toujours son tombeau.
8 euros l’entrée, beaucoup trop cher… D’autres personnes font comme nous, demi-tour dès l’entrée.
La Collégiale Saint-Jean-Baptiste
Edifiée de 1519 à 1541, par Imbert de Bathernay pour abriter son tombeau, elle fut consacrée en 1532.
Cette église gothique comporte toutes les décorations de la Renaissance. On remarquera surtout la façade, les portes, les chapiteaux, la voûte principale et les voûtes en caissons des chapelles de chœur.
Le tombeau Bathernay est le meuble capital de l’édifice. Naguère, il était au centre du vaste chœur, la Révolution l’a renversé comme elle a décapité les saints de la façade et brisé la plupart des vitraux… Restauré en 1875, on le voit, depuis au fond de l’église, devenue paroissiale. Les trois gisants – Imbert, son épouse et son fils – les angelots et les apôtres qui entourent le socle sont en beau marbre blanc très finement sculpté.
La Halle aux Cardeux
Exposition de Gemmail, art de verre et de lumière…
Qu’est-ce que le Gemmail ?
« Gemmail » vient de la contraction des mots « gemme » pierre précieuse et « email », le liant qui sert à l’assemblage des morceaux de verres.
Sertis, agglomérés et superposés, les Gemmaux sont enfermés dans un cadre exactement comme au fond d’un écrin le sont les pierres précieuses. Ils accrochent la lumière et la transforment.
La quantité de couches de verre détermine l’intensité de la couleur désirée, et cette superposition, pouvant atteindre 5 cm d’épaisseur, offre une gamme aussi étendue et aussi riche que celui de la palette du peintre.
Après des courses à Issoudun, dans un Leclerc en pleine réorganisation, il fait déjà bien sombre lorsque nous trouvons notre campement…
Saint-Georges-sur-Arnon, 13 allée de la Presles. Parking gratuit au bord de l’étang de Presles. Une nuit très calme.
Mardi 17 octobre 2017
1ere vidange à l’aire de Bourges, 30 rue du Pré Doulet.
Il nous faut prendre le documentaire pour trouver comment ouvrir la vanne des eaux usées…. Mais au final tout se passe bien.
Après la sacro-sainte sieste de Gérard, nous repartons….
APREMONT-SUR-ALLIER (Cher)
D100 – derrière l’église
Au cœur du Berry, dans un paysage de bocage au bord de l’Allier le charmant petit village médiéval d’Apremont-sur-Allier s’offre à nous.
Il connut une période faste au Moyen-âge quand ses carriers amenaient par bateaux de nombreuses pierres de taille permettant notamment l’édification de la Cathédrale d’Orléans ou encore l’Abbaye de St Benoît-sur-Loire.
Entre les deux guerres, le maître de forges du Creusot, Eugène Schneider, va entreprendre une mise en valeur du village. Ce qui n’est pas en harmonie avec le site est rasé et, à la place, des groupes entiers de maisons sont reconstruits dans le style médiéval berrichon.
Détenteur du très prisé label "Plus Beaux Villages de France" ce village de caractère nous dédie ce qu’il a de plus poétique, à savoir son Château et son Parc Floral, assurément un lieu incontournable du Berry.
Un peu déçue, non par le village bien sûr, mais le jardin, le musée des calèches et les expositions aux écuries du château, tout est déjà fermé pour la saison. Il n’y a même un bar pour boire un café.
16 heures nous sommes de nouveau dans le CC, Nous décidons donc d’avancer sur notre programme…
SEMUR-en-BRIONNAIS (Bourgogne)
Aire gratuite. Montée de la Cray, avec une vue panoramique sur le bourg médiéval.
Latitude Nord : 46.26492 ou 46° 15' 53,712'' Longitude Est : 4.09027 ou 4° 5' 24,972''
Souper au seul restaurant de Sémur « l’Entrecôte », en face du château.
Restaurant sans prétention, mais avec un très bon accueil.
Mercredi 18 octobre 2017
Capitale historique du Brionnais : Sémur-en-Brionnais au patrimoine architectural mérite en effet plus qu’un détour, mais une véritable et longue halte.
Ici, le temps, même compté par le battement des cloches de la collégiale romane Saint-Hilaire (XIIe siècle) semble suspendu.
Village distingué par le label « Un des plus beaux villages de France ».
Il fut probablement établi par les Gaulois et plus tard peuplé par les Romains. Le nom provient du latin Senemurum : « vieilles murailles ».
La visite du village commence par la place Bouthier de Rochefort, au pied du château où se trouve, à l’entrée, le point d’information de l’Office du Tourisme.
La promenade continue autour du village.
En face de nous se tient l’ancien tribunal, maintenant la mairie et centre administratif du village. Il date de l’époque de Louis XVI (XVIIIe siècle)
A gauche de la mairie, nous avons le Grenier à sel du XVIIe siècle, bâtiment où, jusqu’à la Révolution la taxe sur le sel (gabelle) était perçue. Ce bâtiment est actuellement utilisé comme hall d’expositions
Maintenant, on se dirige vers la place principale, la Place St Hugues. A droite se trouve le Prieuré St Hugues. Bâti en 1830, ce bâtiment abritait un Petit Séminaire. Le bâtiment à également été une annexe de l’asile départemental, puis une maison familiale rurale. Depuis 1992, il abrite les sœurs apostoliques de St Jean. On peut visiter la chapelle restaurée.
L’église « Collégiale St Hilaire » fut construite au XIIe siècle. Elle est classée aux monuments historiques. Ce fut la dernière église romane construite en Brionnais. C’est un mélange de style roman clunisien et de préfiguration du style gothique.
Devant l’entrée principale de l’église on peut voir des maisons de notables construites sur et contre les anciens murs de fortification.
Du côté droit de l’église, par rapport à l’entrée principale, se dresse la Maison du Chapitre. A l’origine, elle abritait des moines et devint, plus tard, l’école communale. Aujourd’hui, ce bâtiment héberge, entre autres, la bibliothèque municipale, et deux logement communaux.
Au premier étage, se trouve une salle d’exposition d’architecture romane du Brionnais. Son plafond et sa cheminée remarquables datent du XVIIe siècle. Cette magnifique salle a longtemps été une salle de classe !
En quittant la Maison du Chapitre, on retourne en direction de la mairie. A quelques pas, on prend le passage sur notre droite. L’on franchit l’une des anciennes « poternes », portes fortifiées d’accès au village. Ici aussi, les maisons sont construites sur les anciennes fortifications.
Une fois la porte fortifiée passée, on prend à droite, le chemin de ronde. Depuis cet endroit, on aperçoit la chapelle de St Martin la Vallée. Jusqu’en 1224, elle fut l’église paroissiale.
On continue notre tour du chemin de ronde jusqu’à la rue de la Porte au Vau. La maison blanche, sur notre gauche qui date du XIIe siècle était, à cette époque, une blanchisserie.
La Porte au Vau était l’entrée fortifiée de la Basse Ville vers le village.
La Basse Ville était le secteur des artisans : tisserands, menuisiers… Plusieurs noms de rues du village évoquent les activités exercées dans les différents quartiers.
Après avoir franchi la Porte au Vau, on tourne à gauche. Sur notre droite, se trouve le lavoir de la Madeleine (XVe siècle). Il a été construit sur l’emplacement de l’ancienne église paroissiale Sainte Madeleine.
Il nous faut repasser par la porte au Vau, prendre à gauche au sommet de la côte et longer la rue de la Basse Ville pour arriver jusqu’à la Grand’Rue. On s’engage alors dans la rue de la Perrière à droite du Monument aux Morts.
Après une cinquantaine de mètres, on arrive à la petite chapelle de la Perrière. Au niveau de cette chapelle, on traverse la rue vers le vieux puits. Le sentier nous remmène, par le chemin de ronde, à la « Poterne » et la place principale.
Mercredi 18 octobre 2017
En flânant dans les rues d’Oingt…
Eglise Saint Mathieu
Par sa position géographique, nichée au sommet du village, l’église fait davantage penser à un château qu’à un lieu de prières et de méditation. Il faut prendre l’escalier qui nous conduit au lieu dit « Le Chautard » : il s’agit de l’emplacement de l’ancien donjon, la motte qui abrite le premier château d’Oingt, encore visible au début du 20e siècle à aujourd’hui disparue.
A l’intérieur de l’Eglise : elle adopte un plan simple en croix latine, avec une nef unique et deux chapelles latérales.
Le Donjon
Avez-vous une idée des dimensions de la tour du donjon ?
18 mètres de haut et pas moins de 8 mètres de diamètre. C’est pour cela que ce donjon est visible des villages alentours. C’est d’ailleurs l’un des symboles du village. Il aurait été construit au 13e siècle.
Le chemin de ronde
D’ici l’on profite d’une vue remarquable sur les Monts du Lyonnais et la vallée d’Azergues. C’est d’ailleurs cette vue qui a dû permettre aux seigneurs d’Oingt de se préparer en cas d’attaques ennemies.
La Porte de Nizy : Au 13ème siècle l’accès au village se faisait part trois portes. Seule la porte de Nizy subsiste et témoigne de ce passé. Sous le règne du Roi Louis XI, deux portes ont été renversées et désarmées pour échapper au paiement de l’impôt.
Le Pressoir
Ce type de pressoir est appelé pressoir à perroquet. Ce pressoir date de la fin du 19e siècle. Il ne reste que très peu d’exemplaire de ce mécanisme en France. Il fonctionnait de la manière suivante : un homme montait sur la première roue, afin de mettre en action une seconde roue, qui elle même actionnait les presses. On pouvait grâce à ce système presser près de 1,5 tonne de raison à la fois. Le jus se déversait par le bec du pressoir : d’où l’origine du nom de ce pressoir.
Du pressoir, l’on a une nouvelle fois une vue des vignes qui entourent le village. L’implantation de la vigne sur ce territoire est très ancienne ; elle remonte en effet à l’implantation romaine dans la région, soit au 1er siècle après JC.
Retour sur Lagnieu et fin du voyage.