L’arrière-pays
Varois
Avril 2019
Mardi 9 avril 2019
Départ à 10 heures, le compteur affiche 20178 km.
Gérard va boire son café, pendant que je fais les dernières courses à la boucherie du village. Mais, il nous faut retourner à la maison, il a oublié ses médocs et moi l’appareil-photos.
Déjeuner à Châteauneuf-de-Chabre (proche de Laragne), on attend son amie architecte pour aller boire un café. Deux messieurs viennent nous signaler que de l’eau coule sous le CC. Encore une fois Gérard a oublier de fermer la vanne d’eau propre, on va devoir s’arrêter à Sisteron pour refaire le plein...
Dégoutée, toutes les fois que l’on sort le CC, le temps se gâte...
Sur la route Napoléon, proche de Castellane.
CAILLE (Alpes-Maritimes)
Halte pour la nuit dans la plaine de Caille sur une aire de service en bas du village (le village porte bien son nom, on se gèle, il fait 9 dans le CC, et le chauffage se la joue.... il ne s’enclenche pas...)
Mercredi 10 avril 2019
Nous rejoignons Grasse par le plateau de CAUSSOLS, un chaos de pierres sculptées par l’érosion.
GRASSE
Grasse est la capitale mondiale de la parfumerie. Cette industrie a fait son apparition au XVIIe siècle. C'est un réel microclimat qui permet au pays grassois de cultiver des fleurs en grande quantité telles que la violette, le jasmin, la rose.
On trouve une place de parking à la gare et on prend le bus n° 5 pour monter à la vieille ville. Il nous dépose (gratuitement) juste à côté de l’office du tourisme.
On découvre la cité médiévale et ses hôtels particuliers du XVIIIe siècle, ainsi que ses nombreuses fontaines.
La parfumerie Fragonard, une élégante maison de la fin du XVIIIe siècle agrémentée d’une magnifique jardin. La visite libre du musée est accompagné d’une visite guidée de l’usine.
La cathédrale Notre-Dame-du-Puy, exemple d’art roman provençal. Bien trop sombre à mon goût...
l’hôtel de ville qui occupe l’ancien Palais Episcopal et sa tour.
Les arcades de la fontaine de la place de l’Evêché, mais il nous faut remonter sur le parking des bus, car il commence à pleuvoir
Direction BAGNOLS-EN-FORÊT, ce soir nous sommes invités chez Nanouche.
BAGNOLS EN FORÊT (Var)
Tout le charme d’un village provençal sur les contreforts de l'Estérel, à 300 m d’altitude. Son nom, à lui seul, évoque sa situation à proximité de splendides forêts.
Jeudi 11 avril 2019
Changement de programme, nous allons à BORMES-LES-MIMOSAS chez Caravar Sarl, un concessionnaire Detheffs, pour résoudre notre problème de chauffage, mais ils ne vendent que des caravanes. Nous partons donc pour HYÈRES chez Camping-Car Avenir, trop de travail, pas le temps... On nous envoie à LA LONDE, il est midi l’atelier ferme et le mécano nous demande d’attendre 14h, mais pas du tout sûr de pouvoir réparer. On prend donc notre mal en patience et on croise les doigts.
15 heures, c’est réparé (finalement ce n’était rien, un fil de débranché), on peut reprendre notre circuit, mais à l’envers, que du bonheur...
BRIGNOLES
Brignoles s'est développée dès le Moyen Âge quand les comtes de Provence en firent l'une de leurs résidences d’été au XIIIe siècle. La ville accueille même le Parlement quand la peste ravage Aix-en-Provence au début du XVIe siècle.
Nous nous garons sur le parking proche du jeu de boules et allons flâner dans la vieille ville, mais bien que l’on y trouve de nombreux témoignages de ce riche passé médiéval (maisons, ornements), le quartier est plutôt tristounet...
L'église Saint-Sauveur du XIIe et XVe siècle (fermée). L’ancien palais des comtes, du XIIIe au XVe siècle, transformé depuis 1945 en musée (fermé lui aussi), on ne retiendra que la jolie place qui jouxte ce château.
Nous dormirons ce soir sur le parking de l’Abbaye du THORONET.
Vendredi 12 avril 2019
Abbaye DU THORONET
Nichée dans un vallon boisé, ce chef-d’œuvre d’art médiéval fut fondée en 1160 par des moines cisterciens, un ordre désireux de renouer avec l’ascétisme prôné par Saint Benoît au VIe siècle. Ils choisirent un site isolé et sauvage, où leur petite communauté (une vingtaine de personnes) pouvait vivre recluse, en parfaite autarcie, ce qu’elle fit pendant près de 200 ans. Vendue et mise à mal à la Révolution, l’abbaye fut rachetée par l’Etat en 1854 et restaurée sur l’intervention de Prosper Mérimée (alors inspecteur des Monuments historiques).
D’une austérité absolue pour ne pas détourner les moines de la prière, l’abbaye est agencée autour d’une église en croix latine, de bâtiments d’habitation et d’un magnifique cloître. La pureté de ses lignes et son absence de décorum séduiront même les âmes les plus profanes. Sur le plan architectural, la simplicité de ses volumes et son adaptation aux impératifs de la vie communautaire furent une source d’inspiration pour des architectes contemporains comme Le Corbusier.
On passera, sans pouvoir se garer, devant le joli village de COTIGNAC, étonnamment niché au cœur d’une falaise.
Déjeuner sur le lac de Carcès.
BARJOLS
Halte rafraîchissante avec une très jolie balade sur le sentier du vallon des Carmes. Cascades et ancien couvent troglodytique construit dans des grottes naturelles vers 1670.
Je vais laisser Gérard continuer seul la balade, trop d’escaliers....
Arrêt pour la nuit au 206 route de Tourtour à AUPS.
Lat. 43.625301 – long. 6.22633
Samedi 13 avril 2019
AUPS
Situé à 505 m d'altitude sur les premiers contreforts alpins, Aups mérite un arrêt, particulièrement aujourd’hui, jour de marché : on en profite pour acheter fraises et melons.
Mais avant tout ce sera une balade à travers l’histoire :
Collégiale Saint-Pancrace, érigée en 1499, par les chanoines de Valmoissine. Gothique provençal, façade Renaissance.
Les fenêtres à meneaux, quoique très abimées, elles sont tout à fait représentatives de l’époque moyenâgeuse.
Tour de l'Horloge inscrite à l’inventaire des Monuments Historiques (dommage qu’elle soit en restauration). Erigée au XVI siècle elle sert d’abord de tour de guet pour protéger le village puis de prison en des temps plus sûrs. haute de 25 m on y installe sur la façade une horloge. A son sommet on trouve un cadran solaire d’une grande précision datant de 760 avec la devise « Ruris et urbis normal laborum » (je règle les travaux de la ville et des champs) et un campanile en fer forgé abritant une cloche qui fut fondue en 1712 et portant l’inscription « je suis la joie de tout le monde ».
Le balcon ouvragé, remarquable par son inscription « Ad caelum aspirare » (au ciel j’aspire !). On ne sait pas, hélas, ni qui le fit bâtir, ni la date exacte de sa construction (19ème ou 18ème ?).
Porte des Aires : continuité des vestiges des remparts des XII et XVI siècles.
La vierge du massacre : statue d’époque qui commémore le massacre qui eut lieu en cet endroit lors des guerres de religion.
Le Lavoir qui date du XIXe siècle.
Couvent des Ursulines qui abrite le musée Simon Segal (malheureusement fermé en cette saison).
Les cadrans solaires. Le premier restauré en 2004 date de 1777. Sa devise « Tempus fugit » (le temps passe !). Remarquez la phrase en provençal : « Aupen l’es pas qu’vous » (Aupsois ne l’est pas qui veut) un tantinet empreinte de chauvinisme.
Le second date probablement du XIXe siècle.
Les platanes de la place du marché, dont le plus vieux aurait été planté en 1603 sous le règne d’Henri IV.
TOURTOUR, classé parmi les plus beaux villages de France.
Depuis la table d’orientation, une vue exceptionnelle sur les massifs des Maures, de la Sainte-Baume et de la Sainte-Victoire. Une situation dominante qui a valu à Tourtour, le surnom de "Village dans le ciel".
Le cadre est verdoyant grâce à de nombreuses sources, les rues pittoresques et l'histoire médiévale omniprésente. L'église Saint-Denis déjà existante en l'an 1004 d'après les archives de Marseille, domine le village, et dans la cour de la mairie, on peut admirer des sculptures d'insectes géants de Bernard Buffet.
Ci-dessous, photos souvenirs, en janvier 2000 dans les ruelles de Tourtour avec Paulette et Nadine.
Une petite info au passage, la traversée du village n’est pas évidente pour un CC de 2m33 de large.
Nuit sur le terre-plein devant la caserne des Sapeurs-pompiers.
Dimanche 14 avril 2019
Arret aire de service 19 lotissement les Hauts de la Nartuby à La Motte
Le barrage de MALPASSET
Fréjus sous les eaux du barrage : en pleine soirée, alors qu'il faisait déjà nuit, une vague de 40 mètres de haut déferla dans toute la vallée en aval de Malpasset, jusqu'à la ville de Fréjus.
La construction d'un barrage dans la région de Fréjus est envisagée juste après la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre des grands projets d'équipement du pays. Le site choisi est celui de la vallée du Reyran, un torrent sec l'été et en crue l'hiver, au lieu-dit " Malpasset ", un nom qui perpétue le souvenir d'un brigand détrousseur de diligences.
L'inauguration. puis la mise en eau partielle du barrage ont eu lieu en 1954. Mais la faiblesse des pluies des années suivantes, d'une part, et une longue procédure judiciaire avec un entrepreneur qui refuse de se laisser exproprier, d'autre part, ralentirent singulièrement cette phase de remplissage.
En 1959, la Côte d'Azur reçoit des pluies diluviennes, le niveau de l'eau monte très rapidement - trop rapidement pour permettre un contrôle convenable des réactions du barrage. D'autant qu'il est impossible, à ce moment, de lâcher de l'eau : la construction de l'autoroute juste en aval du barrage interdit d'ouvrir les vannes - sauf à endommager les piles d'un pont dont le béton vient d'être coulé. Le 2 décembre à 18 heures, les responsables du barrage décident tout de même de laisser s'écouler un peu d'eau, la capacité maximale de l'ouvrage étant atteinte.
Le barrage est donc rempli à ras bord lorsqu'il cède, à 21 h 13 exactement. Le bruit du craquement de sa voûte alerte en premier le gardien de l'ouvrage, qui se réfugie en haut de sa maison, à 2 km et demi en aval. Bien lui en prend : une gigantesque vague de 40 m de haut déferle dans l'étroite vallée à la vitesse de 70 km/h. Balayant tout sur son passage, elle débouche sur Fréjus 20 minutes plus tard, avant de se jeter dans la mer.
Le plan ORSEC est immédiatement déclenché. Les militaires des bases locales ainsi que des hélicoptères de l'armée américaine basés dans les environs s'occupent de porter secours aux survivants, mais aussi de dégager les corps des victimes. Le général de Gaulle, président de la République, venu sur place quelques jours plus tard, découvre une zone totalement sinistrée. La catastrophe a fait 423 victimes. Par ailleurs, 2,5 km de voies ferrées ont été arrachés, 50 fermes soufflées, 1000 moutons et 80 000 hectolitres de vin perdus.
"De tous les ouvrages construits de main d'homme, les barrages sont les plus meurtriers". Ces mots sont ceux du constructeur du barrage de Malpasset, l'ingénieur André Coyne alors président de l'Association internationale des grands barrages et spécialiste incontesté de la construction des barrages-voûtes, qui décéda 6 mois après la catastrophe.
Arrivés sur le site, la route est inondée, on ne peut continuer... on abandonne l’idée d’aller jusqu’aux ruines du barrage.
Nous déjeunons à Fréjus sur le parking de Feu Vert et Chantal viendra nous chercher, on restera avec elle jusqu’au soir.
PORT-FREJUS
Promenade de long du boulevard de la Libération, jusqu’au port de Saint-Raphaël
Nuit le long de la rue des Batterie à Fréjus, près de la Base Nature.
Lundi 15 avril 2019
Sous le soleil de Saint-Raphaël
Journée avec les Cano à Valescure. Quel plaisir de les revoir !
Claude nous emmène après déjeuner sur la route panoramique, au cœur du massif de l’Esterel. Roches rouges en pentes abruptes couvertes de végétation jusqu’à la mer... On en prend plein les yeux ! (mais un mauvais réglage de mon appareil, et toutes mes photos sont nulles, quel dommage...).
Arrêt pour la nuit sur le parking au bord de l’eau à Théoule-sur-Mer
Mardi 16 avril 2019
Le littoral tout en beauté
Sur 36 kilomètres, la côte se dévoile en plages, criques, une route sinueuse et pittoresque avec ses points de vue à chaque virage.
CANNES
La croisette est interdite aux camping-cars de ce côté (mais nous la prendrons au retour dans l’autre sens).
GOLFE-JUAN
On tourne pendant plus d’une heure pour trouver une place de parking, des gendarmes sont en train de verbaliser, nous leur posons la question : « où peut t’on stationner », réponse : « très difficile de trouver une place, et vous savez les gens d’ici ne sont pas très patients », on l’avait bien compris déjà...
On trouve enfin, le long d’un trottoir, Avenue (moi je la qualifierai de petite rue...) de la Palmeraie.
Et là commence notre périple du retour par la route Napoléon. (voir le récit complet sur le menu navigation)
MOUANS-SARTOUX – GRASSE – SAINT VALLIER DE THIEY – ESCARGNOLLES – SERANON –
CASTELLANE
En entrant dans la ville l’on avait pas vu le joli pont romain, il enjambe le Verdon et qui dit Verdon, pense Gorges du Verdon. Oui ! Encore une visite qui s'impose, encore un petit détour... vers MOUSTIERS-SAINTE-MARIE.
- Nuit à Moustiers -
Vendredi 19 avril 2019
AIGUINES
Situé aux portes des Gorges du Verdon au dessus du superbe lac de Sainte-Croix, Aiguines et un petit village blotti au cœur d’une nature grandiose...
La Corniche Sublime.
La Corniche Sublime est une route étroite et en lacets sur la rive gauche du Verdon, créée en 1947. Elle surplombe les Gorges dans leur partie la plus grandiose sur une vingtaine de km, et nous offre des points de vue aussi spectaculaires les uns que les autres.
BARGÈME
Là-haut, perchées sur le piton rocheux et barrant l’horizon, se dressent, altières, les ruines et les tours du vieux château des Pontevès.
- Nuit sur le parking, en contrebas du village -
Samedi 20 avril 2019
Le périple reprend...
BARRÊME – DIGNE LES BAINS – MALIJAI – VOLONNE – SISTERON -
Arrêt pour 2 jours sur le parking de Charance.
Retour à CHAMP SUR DRAC, nous avons parcouru 1258 km.