La Normandie de Monet

 

 

Juin 2019

 

 

 

 

 

NORMANDIE    

Nous sommes à la fin du XIXe en 1881. Un peintre parisien de 43 ans, la barbe bien fournie, affublé de son inséparable béret noir, souhaite quitter les bruits, les tracas et embarras de Poissy en banlieue parisienne pour un lieu serein, calme, propice à l’inspiration. A GIVERNY, au lieu-dit le Pressoir, il déniche ce havre de paix : une maison plantée sur un hectare de verdure et jardins. De ce jour, le nom de Giverny sera indissociable de celui de Claude Monet. Monet détestait Poissy. Et découvre Giverny grâce au petit train qui file et sifflote dans la vallée de la Seine, là, toute proche ! Orsay, Vernon, Vernon, Orsay... Le peintre a choisi : ce sera Giverny ! Giverny où nait sa passion du jardinage : il crée le jardin d’eau. Et face à la maison, un jardin de fleurs. Cette création nourrit les conversations dans le village. Des fleurs alors qu’il pourrait faire un potager, se nourrir... Des fleurs ! La situation est étrange, mais l’homme est artiste ! Et rien ne l’arrêtera, pas même l’opposition des villageois lorsqu’il décide de la construction des Nymphéas.

 

 

Mercredi 5 juin 2019    

 

 

Nous arrivons en début d’après-midi sur le vaste parking herbagé de Giverny ou nous y ferons « dodo » cette nuit. Il pleut, et nous sommes en avance sur notre programme, on va jouer aux cartes et rester au chaud.... « Demain, sera un autre jour »...    

 

 

Jeudi 6 juin 2019    

 

 

 

GIVERNY    

Petit coin de paradis, ce village fut à l’époque le terrain d’inspiration de Monet qui y vécut de 1883 jusqu’à sa mort, en 1926. Nous nous baladons dans ses ruelles pour vous imprégner de l’ambiance, mais de préférence au petit matin avant que la foule n’envahisse les lieux...    

Promenade au cœur d’un tableau...

Nous ne rentrons pas tout de suite dans la maison car le chef-d’œuvre, c’est le jardin. 

Une œuvre vivante, créée par Monet lui-même, qui décline ses couleurs au fil des saisons.

Et le jardin d’eau en est la pièce maitresse. Le bassin, libéré des algues les nymphéas s’épanouissent dans une eau claire, entourées d’arbres qui ont été taillés de manière à laisser s’exprimer les jeux d’ombres et de clarté. 

Lors de ma première visite en 2003, dès qu’une fleur fanée, elle était supprimée, aujourd’hui je trouve que cela fait un peu fouillis, je suis décue... Une employée nous explique que c’est à cause de la pluie de la veille, les jardiniers n’ont pas eu le temps de nettoyer... Je veux bien !!! Mais je n’ai vu que 2 jardiniers dans les jardins, donc je pense beaucoup moins d’employés, par contre beaucoup plus de visiteurs...    

Puis nous entrons dans l’intimité de Claude Monet en visitant sa maison de crépi rose aux volets verts, ou l’on découvre un univers raffiné et coloré, à l’image de la palette du peintre ! Petit salon de lecture, le « salon bleu », la cuisine et la salle à manger aux tons jaunes. Le patriarche, à la tête d’une famille recomposée de 8 enfants, aimait la bonne chère et la convivialité.

Au terme de notre visite, on éprouve la sensation d’avoir partagé un peu de cette intimité.

Le peintre repose juste à côté de l’Eglise Sainte-Radegonde.

 

VERNON

« Vernon semper viret, Vernon, toujours vert… » 

La ville est caractérisée par la présence de son emblématique vieux moulin construit en bordure de la Seine, en équilibre sur les piles d’un pont médiéval maintenant disparu. Une petite halte s’impose donc le temps de l’immortaliser...

Arrêt non loin de Gaillon, où nous retrouvons « Coco, la Normande ». Que d’émotions, elle n’a pas changé !!!

Après être passé à l’aire de service Rue de la Bergerie à Gaillon, nous prenons la route pour aller rendre visite aussi à Marinette, fille de Coco.... Le GPS nous joue des tours, il veut nous faire passer sous un pont hauteur 2m70, alors que l’on fait 2m76... je prend le relais avec le GPS téléphone et il nous envoie de l’autre côté de la boucle de la Seine.... enfin nous arrivons à MUIDS pour passer un moment avec la petite famille, qui nous raccompagnent jusqu’à notre spot du soir.

 

Parking le long de la Seine, encore et encore, on ne s’en lasse pas... rue de la Plage à MUIDS.

 

 

 

Vendredi 7 juin 2019    

Ce matin, nous avons eu la surprise de voir Coco avec les croissants, nous resterons une grande partie de la matinée chez Marinette.

lES ANDELYS

Posé au bord d’une boucle de la Seine, le vieux bourg est dominé par les majestueuses ruines de la forteresse médiévale de CHÂTEAU-GAILLARD, fierté du roi d’Angleterre et duc de Normandie Richard Cœur de Lion.

Cette impressionnante forteresse fut construite entre 1196 et 1197 par Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d’Angleterre, pour protéger ses terres de son rival français Philippe Auguste. Château-Gaillard tomba néanmoins aux mains des Français dès 1204. Il perdit ensuite sa vocation militaire et fut démantelé sur ordre d’Henri IV en 1603.

Un parking aménagé devant l’orgueilleuse forteresse nous donnera un panorama admirable sur les ruines, avec la vallée où s’imposent rive droite de hautes falaises de craie, et rive gauche une immense plaine percée de grands lacs.

 

A nos appareils !    

Inscrit parmi les plus beaux villages de France LYONS-LA-FORÊT est un charmant bourg fleuri qui a conservé intact son caractère profondément normand. 

Sa place centrale, avec sa halle du XVIIIe siècle, ses rues bordées de ravissantes maisons à colombages et ses alentours verdoyants ont servi de cadre à de très nombreux films, dont l’adaptation au cinéma de Madame Bovary par Claude Chabrol.  

Bien des artistes prirent villégiature à Lyons, dont le musicien Maurice Ravel qui y posséda une maison.    

Suivons maintenant la paisible vallée de l’Andelle, à travers un paysage doucement vallonné.

 

Au bord de la rivière, voici l’abbaye du FONTAINE-GUÉRARD, nous passerons la nuit sur son parking car la pluie nous oblige à rester dans le CC.

 

 

 

Samedi 8 juin 2019     

FONTAINE-GUÉRARD

Blottie au pied d’une source miraculeuse, la « fontaine qui guérit », cet ensemble cistercien est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique anglo-normande du début du XIIIe siècle. Mais fermée le Samedi.

Le panorama de la côte des Deux-Amants

Ce site perché offre une superbe vue sur la vallée de la Seine, mais un terrible vent froid nous empêche de nous attarder trop longtemps. 

« Jadis avint en Normendie une aventure mut oïe de deux enfanz ki s’entreamerent ; » Voici comment débute la fameuse légende des Deux Amants inspirée d’un drame survenu en ces lieux il y a plus de mille ans. Celle-ci raconte qu’un Seigneur de Pîtres avait promis sa fille unique à celui qui la porterait, sanss repos, de bas en haut de la colline abrupte. Le fils d’un comte de la région, éprouvant un amour partagé, relera l’épreuve insensée. A peine arrivé au sommet, il expira vaincu par la fatigue. De rage et d’un geste désespéré, l’héroïne jeta le philtre qui devait permettre à son amant de faire face à l’épreuve. La préparation, un concentré de plantes rapporté de Sicile, se répandit sur la colline où l’on voit depuis pousser « maintes bonnes herbes ». Pour la jeune fille, la douleur fut telle qu’elle rendit l’âme à son tour, le père, éploré et pris de remords, fit réaliser un cercueil de marbre et ensevelir les deux amants sur le coteau qui depuis en a pris le nom.

 

 Après déjeuner direction l’abbaye de Bonport à PONT-DE-L’ARCHE (déjà visitée il y a quelques années), le site n’est plus en libre accès comme autrefois, et également fermé le Samedi !!!

On visitera donc les Ecluses de POSES que l'on avait photographié du belvédère de la côte des Deux Amants.

 

Nous avons 5 jours d’avance sur le programme, on va donc partir direction BERNAY... et ce soir on dort près d’un petit étang, non loin des moutons et d’une jolie longère énormément fleurie.... Où suis-je ????? A GISAY-LA-COUDRE bien-sûr chez une autre Thérèse...

 

Eglise Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Nebourg.

 

 

Dimanche 9 juin 2019    

 

 

GISAY-LA-COUDRE

Aujourd’hui journée repos chez les Lachaise à GISAY, avec ce matin une petite brocante devant le château de BEAUMESNIL, surnommé le Versailles normand, édifié de 1633 à 1640.

 

Lundi 10 juin 2019    

 

 

Les dernières photos et c’est l’aurevoir avec la famille Lachaise...

BERNAY

Le charme normand à l’état pur    

Garés sur l’avenue de la Gare, nous partons pour un pèlerinage dans les rues de Bernay. Il pleut, et cela nous gâche un peu le plaisir, ce sera donc un rapide tour de ville avant le déjeuner. Des vieilles maisons à pans de bois des XV et XVIe siècle de la cité qui dressent leur pittoresque silhouette le long de la rues Thiers et rue Gaston Folloppe (dite rue des antiquaires), passage devant l’église Sainte-Croix, et retour au CC

Déjeuner à l’ancienne auberge, où les Bouygues venaient manger tous les midis en 2003.

Total : 29 euros 50 pour deux, Entrée (+ la terrine de pâté qui se ballade de table en table, comme autrefois), plat du jour, fromage et salade, dessert, 1 café et un pichet de vin rouge. Qui dit mieux....

Après la sieste, le soleil pointe le bout de son nez, nous reprenons notre visite. Avant de revenir nous garer vers la gare, nous faisons un rapide passage sur la route des monts, un panorama aménagé au 19è siècle pour découvrir les édifices dominants de la ville .

Au départ de l’abbatiale, nous faisons le tour de l’hôtel de ville par le jardin public. Ici résidait autrefois une communauté de moines bénédictins. Fondée au début du XIe siècle par Judith de Bretagne, épouse de Richard II duc de Normandie.    

On longe le jardin de la médiathèque. Cette dernière est logée dans une ancienne minoterie (transformation du blé en farine) du 19siècle ayant fermé ses portes en 1990. Il s’agit cependant d’un site médiéval sur lequel se tenant déjà un moulin à eau.    

Après la médiathèque, la Charentonne s’écoule le long de la ruelle des prés, entre anciens lavoirs et vieux greniers de séchage.

La Charentonne retrouve une seconde rivière à l’abri des regards indiscrets. Il s’agit du Cosnier, robuste cours d’eau urbain. Nous sommes témoins de leur rencontre une fois sur le pont en portant notre regard sur l’amont.

Nous voilà face à un lavoir public du 19e siècle, qui permettait aux lavandières d’avoir accès à une eau plus claire que celle du Cosnier.

Nous mettons un peu de temps avant de trouver la maison ou Edith Piaf vécut chez ses grands-parents paternels, entre 1917 et 1922.

Un peu plus loin, nous retrouvons le Cosnier. A la place du square se tenait autrefois une filature installée dans un ancien moulin à foulon. Les quelques briques aménagées sur le Cosnier pour les canards et les badauds sont les derniers vestiges d’un passé fleurissant de draperie bernayenne.

En remontant le canal en empruntant la promenade Gaston-Lenôtre nous trouvons un petit édifice au plan incliné et recouvert d’une charpente donnant accès à la rivière. Il ne s’agit pas là d’un lavoir, mais d’une tuerie. C’est à dire d’un petit abattoir utilisé par les bouchers avant l’installation à la fin du 19e siècle, des grands abattoirs municipaux. L’eau bien entendu, permettait d’évacuer le sang et viscères non remployés.

Retour par la rue de Geôle, une rue typique du vieux Bernay qui a su conserver tout son charme. Elle nous surprend pas son aspect médiéval et l’étroitesse de sa chaussée sans trottoir, revêtue de robustes pavés.

 

Je suis heureuse d’apprendre aujourd’hui, que je me suis aplatie un jour de l’an 2004 devant la maison du comte d’Alençon (c’est le dépliant de l’Office du Tourisme qui la mentionne...) Pour la petite histoire, c’est en entrant dans la boutique de l’opticien Lempereur (j’allais chercher mes premières lunettes...) que j’ai loupé la marche (remplacée aujourd’hui par un plan incliné) et que je me suis retrouvée sur les 2 genoux et le nez bloqué contre la vitrine de la porte d’entrée qui a tremblé mais pas cédé... Marine a eu la honte de sa vie, et moi trop mal pour être penaude... et depuis mon genou gauche me joue parfois des tours....

Mais bon, c’était quand même sur le perron d’un comte.

 

Retour sur le parking de l’auberge pour y passer la nuit.

 

 

Mardi 11 juin 2019

 

 

Ce matin, passage chez le coiffeur à Bernay.

 

LE BEC HELLOUIN

Située au coeur de la vallée de la Risle, l'abbaye Notre-Dame du Bec, fondée en 1034 par le chevalier Herluin, connut au Moyen-Âge un grand rayonnement intellectuel et spirituel, et son influence s'exerça bien au-delà des frontières.

Occupée de nos jours par une communauté de moines bénédictins, l'abbaye conserve d'importants témoignages architecturaux de son riche passé : ruines de l'ancienne église abbatiale ; tour Saint-Nicolas, vestige du XVe siècle qui servait de clocher ; cloître du XVIIe siècle ; nouvelle église, installée dans l'ancien réfectoire.

Mais Le Bec-Hellouin, c'est aussi son adorable village fleuri - classé parmi les plus beaux de France ! - aux vieilles maisons typiques à colombages pleines de charme. Un patrimoine pittoresque à savourer en flânant…

Super parking à LA BOUILLE avec vue sur la Seine ou l’on passera la nuit. Un peu de bruit à cause du bac mais on l’oublie vite... 

 

Mercredi 12 juin 2019    

 

 

LA BOUILLE, ancien village de pêcheur.

Cet ancien port de mer, trait d’union entre Rouen et la basse Seine, s’étirant au pied des falaises qui bordent le plateau du Roumois, était un carrefour très animé au XVe siècle. Avec les premiers bateaux à vapeur débarquent les peintres et les promeneurs du dimanche. Hector Malot, l’auteur de « Sans famille », né ici, décrit dans son œuvre les foules pittoresques qui se pressent alors aux terrasses des auberges. Aujourd’hui, le village offre une plongée directe dans l’époque médiévale.

 

C'est en 1967 que ce buste de l'enfant du pays, initialement destiné à la ville de Rouen, est installé dans le petit square qui fait face à l'église.

On part à la recherche de la plus belle maison à colombage, de l’encorbellement le plus majestueux et du pignon le plus pittoresque. Toutes les vieilles demeures sont abondamment fleuries, et beaucoup possèdent une poulie servant à monter le grain, ainsi que de pittoresques toits à lucarnes.

La place St Michel est la plus ancienne place du village. Elle doit son nom à la présence d'une statue en bois de l'archange Saint-Michel à l'angle de l'ancienne "Auberge Saint-Michel" qui aurait accueilli en 1467 Louis XI et le duc de Warwick, puis en 1639 le chancelier Seguier venu réprimé la Révolte des Nu-Pieds. 

Un "clou" de cuivre est planté dans les pavés de la place, c'est le lieu de rendez-vous des "miquelons", pèlerins sur la route du Mont-Saint-Michel.

La façade à colombage de la Venelle Saint-Michel est classée aux Monuments Historiques.

Archange Saint-Michel : Cette statue est accrochée au flanc d'une bâtisse du XVe siècle, dont la façade a été remaniée au XIXe siècle. En 1639, la révolte des Va-nu-pieds, soulèvement de paysans contre l'établissement des greniers à sel en Basse Normandie, embrase la province. Le chancelier Séguier, dépêché en Normandie pour diriger la répression, prend ses quartiers au Grand Hôtel Saint Michel et envoie de nombreux édits qui font dire aux Rouennais : "Le mauvais vent vient de La Bouille". L'insurrection est étouffée en 1640.

On admire l’ancienne mairie en activité jusqu'en 1933, date de la construction de l'actuel Hôtel de ville. Le père d'Hector Malot y a officié comme Maire pendant 22 ans ! et y a déclaré la naissance de son fils.

Le bâtiment en pierre et briques abritait l'école des garçons et des filles, et comportait une cour, coté Seine. Du fleuve, on aperçoit également un clocheton avec une charmante horloge, arrêtée depuis bien longtemps à 11h15...

Quelques vestiges de peinture bleue sur l'arcade qui surmonte la porte d'entrée indiquent que celle-ci aurait été peinte en BLEU-BLANC-ROUGE...

L'usure des pierres du Grenier à Sel témoigne de la présence du sel. Il sert aujourd'hui de salle d'exposition.

Le vieux puits : Ce charmant vestige du passé, avec sa margelle toute usée par le passage de la chaine, nous rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, la plupart des maisons du village avaient chacune leur puits.Pas d’eau au robinet, ni de tout à l’égout, puisque La Bouille ne s’est dotée d’un collecteur des eaux usées qu’après la dernière guerre. Tous les soirs, on entendait, lorsqu’on flânait en bord de Seine, d’étranges bruits d’eau : c’était les seaux hygiéniques que chaque habitant jetait à la tombée de la nuit 

Manoir Bon Accueil : Cette imposante normande comportait au XVIIe siècle un grenier-étente, permettant de faire sécher les pièces de drap tissées à domicile. Celui-ci a été clos par la suite. Avant, pendant et après la deuxième guerre mondiale, le manoir sert un temps de pension de famille accueillant une importante colonie anglaise et internationale.

La maison adjacente portait jadis les panonceaux de l’étude notariale. Le père d’Hector Malot y a officié de 1807 à 1832.

Bureau du port : Construite en 1929, la capitainerie abritait un « maître port » qui, à l’aide d’un porte-voix et d’un tableau noir, désignait aux navires remontant la Seine le numéro de leur emplacement sur les quais de Rouen.
La Bouille est en effet la première commune du port de Rouen. Aujourd’hui il n’est pas rare d’y apercevoir des remorqueurs attendant les cargos d’important tonnage pour les guider dans la zone portuaire.

Le bureau du port a cessé son activité en 1962.

Les villas du quai : a la sortie du bourg en direction de Caumont, les rives du fleuve sont bordées de villas normandes. D’architecture typique de la fin du XIXe, elles rivalisent d’élégance. Toits de tuiles, colombage, balcons, frises... Rouennais et Parisiens y venaient l’été en villégiature.

Jusqu’à la seconde guerre mondiale, la population du village doublait durant les vacances.

Maison d'Hector Malot (XVIIIe siècle) : Le 29 mai 1830, l'auteur de Sans famille, naît dans cette maison des bords de Seine. Quelques heures après sa naissance, un voilier, en virant maladroitement, brise la vitre de la chambre du nouveau-né avec son mât de beaupré. Les Bouillais y voient le présage d'une destinée peu commune. Le romancier vivra dans cette maison jusqu'à l'âge de cinq ans. La présence du fleuve, des voiliers, les histoires de marins racontées par sa mère, veuve d'un capitaine au long cours mort à Saint-Domingue, influencent son enfance et lui donnent le goût des voyages.

Anciens commerces : Rue de la République il y avait un maréchal ferrant et deux cafés-restaurants. On aperçoit encore une enseigne d’un café sur un mur.
Entre les deux guerres, le village comptait : une pension de famille, cinq cafés et six restaurants. Mais aussi : 4 épiceries, 2 boulangeries, 1 boucherie, 2 charcuteries, 2 quincailleries, 2 merceries, 1 pharmacie, 1 coiffeur, 1 garage, 1 cordonnier, 1 maréchal-ferrant, 1 entrepôt de vins-cidre, 1 cinéma, 1 salle de bal et 1 syndicat d’initiative !!

Dans l'église Sainte-Madeleine, beaux vitraux et deux ex-voto représentant des bateaux en pleine tempête. La première pierre est posée en 1423, le clocher a été ajouté en 1865. 

Cet édifice de style gothique, se dresse à l’emplacement d’une ancienne chapelle où dit-on Louis IX et Blanche de Castille seraient venus en pèlerinage. Arthur Ier, comte de Bretagne, écarté de la couronne d'Angleterre par son oncle, Jean sans Terre, qui le fit assassiner en 1203 - son corps aurait été retrouvé à La Bouille - y serait inhumé.

A l'intérieur, la lumière qui tombe des hautes verrières vient jouer sur la pierre blanche des colonnes.  

 

Un homme de 86 ans nous interpelle pour nous montrer une ancienne photo de la Seine gelée en 1936, et nous raconte sa vie. Gérard a fini par me lancer des coups de parapluie dans les jambes, pour me dire "allez, on y va". Je rigolais sous cape... Puis d'autres personnes sont rentrées et il a du certainement ressortir de son portefeuille une autre ancienne photo... lol...)

Quai Hector Malot et Place du Bateau : La gastronomie bouillaise ne fait pas mentir le dicton qui prétend "Qui a fait normand a fait gourmand". Sa réputation remonte au XVIe siècle, lorsque les voyageurs arrivés de toute la basse Normandie par diligence venaient s'embarquer pour Rouen. En attendant le départ, lié à la marée et à divers aléas, ils allaient se rassasier dans les auberges du bord de Seine.

Mairie : Bâtie en 1933, la « nouvelle » Mairie a été conçue pour abriter une Mairie, mais aussi une école de garçons, le logement de l’instituteur et un local de Bains-Douches.

Elle ne manque pas de pittoresque avec ses toits de tuiles étagés, ses murs à colombages et son campanile, portant à son faîte une girouette drakkar, souvenir des lointaines invasions 

 

Nous resterons encore cette nuit sur le parking de la BOUILLE.

 

 

 

Mercredi 12 juin 2019    

 

 

Nous sommes seulement à 9,9 km du parking de QUEVILLON, mais comme ils refusent de laisser embarquer les CC sur le bac à cause du porte-à-faux, il va falloir faire 35,4 km. Ce n'est pas grave, puisque nous devons encore aller sur une aire de service pour être tranquille pendant les trois jours de l'Armada.

 

Ce sera sur l'aire de l'île du Bras Saint-Martin à OISSEL (tous services gratuits, même l'électricité, merci à la commune).

 

Un court passage chez le concessionnaire DETHLEEFS, notre télévision est en panne dpuis plusieurs jours, cela dérange plus Gérard que moi-même... Elle est encore sous garantie, il faudra la faire changer à notre retour.

Sur le pont de ROUEN, nous avons un aperçu des voiliers de l'Armada...

Nous déjeunerons sur un parking au coeur d'un méandre de la Seine à SAINT-MARTIN-DE-BOSCHERVILLE. Ici se dresse l'une des plus prestigieuses abbayes romanes de Haute-Normandie. Fondée en 1113, elle est construite à flanc de coteau dans un magnifique environnement paysager. L'intérieur de l'abbatiale dégage une clarté et une sobriété remarquables.

Nous voici arrivés sur le parking – Patrick DESMOULINS, Chaussée des Vieux, 76840 QUEVILLON - pour assister à l’ARMADA 2019