LITTORAL PICARD
ET
CÔTE D’OPALE
26 Juin 2019
lA BAIE DE SOMME
Mercredi 26 juin 2019
Nous conduisons notre camping-car jusqu’au port avancé du HOURDEL, pour observer les phoques veaux-marins, qui ont élu domicile en Baie de Somme, se prélasser dans la Manche.
LE HOURDEL (BAIE DE SOMME)
Une grande colonie de phoques a élu domicile en baie de Somme.
Nous avons donc la chance d’arriver sur la Pointe du Hourdel, non loin de Saint-Valéry-sur-Somme, au moment de la marée basse et on peut à loisir, observer 3 phoques qui se reposent hors de l’eau sur des reposoirs (bancs de sable émergés à marée basse) pour régénérer leur énergie.
Mais c’est également pour mettre bas et allaiter les petits, ou pour muer... Il faut à ce moment là, être très prudent, car si on les approche de trop près, ils prennent peur et peuvent se remettre à l’eau, abandonnant parfois les bébés non émancipés qui ne peuvent survivre à une séparation prématurée.
Jeudi 27 juin 2019
A l’entrée de l’estuaire de la Somme, au milieu d’une campagne balayée par l’air marin, SAINT-VALÉRY-SUR-SOMME et son vis-à-vis, LE CROTOY.
Située sur un promontoire, Saint-Valery-sur-Somme offre naturellement un point de vue IM-PRE-NABLE sur la Baie. Il faut prendre un peu de hauteur par la ville haute pour le découvrir.
C’est en franchissant la porte de Nevers (XVIe siècle), dotée d’un pont-levis et arborant les armes du seigneur de Saint-Valery au fronton, que l’on se rend compte que la ville est encore fortifiée par de hauts remparts.
Une fois arrivé là-haut, on imagine Jeanne d’Arc, entourée de ses gardes, passant devant l’ancien monastère partant pour Rouen.
On découvre enfin le quartier très champêtre de l’Abbaye (devant laquelle j’avais déjà photographié Marine en 1997). Avec ses anciennes petites fermettes, il est dominé par la surprenante chapelle de Saint Valery dite « des marins ».
Le retour au CC est épuisant, je laisse Gérard aller au centre-ville pour trouver une boulangerie et je commence doucement le km de grimpette sous le chaud soleil. Je suis « flagada », alors j’arrête la première voiture qui passe devant moi et qui m’emmène devant l’entrée de l’aire... mais comme je n’ai pas les clés du CC, je vais devoir attendre, assise dans l’herbe, pendant une vingtaine de minutes, l’arrivée de Gérard....
Face à la plage du Crotoy, le vaste hôtel « Les Tourelles » dégage un charme victorien.
LE PAS-DE-CALAIS
Elle tire son nom des nuances pastel de son ciel, des teintes changeantes de la mer, du blanc laiteux de ses falaises... De Berck à la Belgique, la CÔTE D'OPALE offre un trait de côte aussi changeant que la lumière qui l’éclaire.
Nous traversons la ville de BERCK-SUR-MER, avant de nous poser pour la nuit sur l’aire de CUCQ, 2 cours des Champs Elysées, face à la dune.
Vendredi 28 juin 2019
Nous faisons étape au TOUQUET-PARIS-PLAGE, plus « collet monté ».
Cette station balnéaire, au patrimoine de style anglo-normand, a connu son âge d’or durant les Années folles, lorsque les aristocrates britanniques et français se croisaient sur le green ou à l’hippodrome. Hélas, elle a été sévèrement bombardée lors de la Seconde Guerre mondiale et affiche désormais un centre-ville moderne.
Restent quelques somptueux hôtels de luxe, comme l’hôtel Westminster, et de très splendides villas rétro aux façades élégantes.
Une qui est bien reconnaissable par une particularité qui ne trompe pas !!!!
La majorité des bâtiments ont été construits dans les années 1920. On y découvre : l’Hôtel de Ville, le Marché Couvert...
Les chocolats du Chat Bleu, une spécialité centenaire : deux persans bleus en 1912 donnèrent leur nom à la célèbre chocolaterie de la ville, établie depuis 1920, au cœur de la rue Saint Jean. Aujourd’hui l’expression courante « Se faire un Chat Bleu » devenue traditionnelle pour petits et grands signifie « Allons nous offrir une bouchée, un chocolat, une sucette... ». Cela se pratique à toute heure, et l’été jusqu’à minuit passé.
On fera halte à HARDELOT-PLAGE, station balnéaire au cachet indiscutable. Avec une étendue d’une dizaine de kilomètres de sable, l’air iodé et les arômes de pin maritime, la plage d’Hardelot est idéale pour un moment de détente et de dépaysement, sans compter un petit vent agréable qui nous accompagne sur la plage pour une longue marche, les pieds dans l’eau...
Ce soir « Welsh au Maroilles ».
Samedi 29 juin 2019
Passage obligé chez le coiffeur à HARDELOT, j’ai les cheveux comme de la paille...
Un dernier passage vers le square Louis-Marie Cordonnier pour apercevoir les jolies maisons bourgeoises...
Avant BOULOGNE-SUR-MER, nous tournons sur la droite pour apercevoir un des viaducs, puis pour Marine, la photographie du fameux Macdo, ou l’on devait impérativement manger tous les mercredis, car le jeu dans le menu enfant changeait ce jour là....
BOULOGNE-SUR-MER : Patrimoine mondial de l’Unesco
Considéré pour beaucoup comme la capitale de la Côte d’Opale, Boulogne ne manque pas d’atouts pour honorer fièrement cette appellation. Souvent en prise avec les vents et la grisaille, le premier port de pêche français en tonnage finit pourtant par séduire. Labellisée ville fleurie, celle qui compte parmi les villes les plus anglo-saxones de France doit également sa renommée à ses fortifications où trônent une immense basilique, et son beffroi (XIIe sicle) inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco.
Nous sommes garés rue de la Tour Françoise, non loin du centre et sur une place à l’ombre, que demande le peuple...
Et on commence la visite par la ville basse.... je suis à la recherche de l’ancienne maison des Monsillon (qui veut une photo !), je la trouve mais difficilement, car la rue est complètement en travaux et le Casino, ou on allait jouer quelques malheureux francs n’est plus dans cette rue... juste au dessus une église qui aurait pu me guider, mais bien sûr Odile n’a a aucun souvenir...
Par contre j’ai trouvé la rue piétonne très très sale...
Depuis la place de la cathédrale Saint Nicolas, une navette gratuite monte à l’assaut de la vieille cité par la rue de la Lampe et nous dépose devant les remparts de la vieille vile.
Surprise, donc ! Dans l’enceinte percée de portes défensives, l’architecture bourgeoise des XVIIIe et XIXe siècles se mêle aux éléments médiévaux.
Depuis la place Godefroy-de-Bouillon, on contemple le plus vieux beffroi de la région, tour carrée du XIIe siècle, il servait de donjon au premier château féodal et domine de 35 mètres la façade de l’hôtel de ville, cet hôtel particulier du XVIIIe siècle qui accueillit Napoléon fut surnommé Palais impérial.
Rue de Lille, on profite du charme des maisons médiévales datées du XVIe et XVIIe siècles avant de visiter la basilique Notre-Dame, (XIXe siècle), un ensemble colossal qui expose son dôme culminant à 101 mètres. Un rapide coup d’œil à l’intérieur car le prêtre marie deux jeunes tourtereaux...
Il est temps de prendre la D940, jolie route de bord de mer, en direction du site des Deux-Caps. En sortant de la ville, le paysage routier devient vite spectaculaire. La Manche danse à gauche à travers les vitres. Un paysage vallonné, qui offre des perspectives spectaculaires sur la campagne verdoyante, la Manche et les côtes anglaises.
Une succession de pimpantes stations balnéaires s’égrène le long de ce littoral, mais que ce soit à WIMEREUX ET AMBLETEUSE ou AUDRESELLES, le mariage de la terre et de la mer : impossible de s’arrêter, je suis surtout déçue pour Gérard, qui ne connaît pas du tout la région.
LES DEUX-CAPS
Surplombant la mer, face à l’Angleterre, qui, par beau temps, semble à portée de main, ce site naturel s’étend sur 23 km. D’une beauté spectaculaire, le cap Gris-Nez, à 50 m de hauteur, précède le cap Blanc-Nez, plus haut encore (134 m). L’image des plaines herbeuses se cassant net à l’aplomb de falaises pour plonger dans une eau couleur opale.
CAP GRIS-NEZ
En haut des falaises du cap Gris-Nez, se trouve, à côté du phare, la tour de contrôle du Cross qui assure une mission dé sécurité maritime et la surveillance du chenal du Pas de Calais.
Nous trouvons une aire pour nous poser pour la nuit à WISSANT (une ultime place devant un belge, l'aire est bondée...)
Dimanche 30 juin 2019
Direction CAP BLANC-NEZ, une échappée iodée le long du Cap Blanc-Nez pour une rencontre vivifiante avec l’océan.
Nous ne stationnerons qu’un cours instant à CALAIS, pour que Gérard puisse voir l’hôtel de ville et son beffroi culminant à 78 mètres de hauteur. En face, l’imposante statue Les Six Bourgeois de Rodin, qui retrace le sacrifice de ces six hommes, durant la guerre de Cent Ans, pour sauver le reste de la population.
GRAVELINES
La cité citadelle a conservé intact ses fortifications en étoile et ses hautes murailles du XVIe siècle, ceinturées par les eaux de l’Aa. Vu d’avion c’est magnifique...Nous, nous trouverons une ville morte... même l’office de tourisme est fermé, et des murailles nous ne verrons pas grand chose...
Nous terminons notre visite par le chantier de l’association Tourville. Depuis 1992, Christian Cardin et son équipe se sont lancés dans un projet fou : construire un vaisseau de premier rang de la marine de Louis XIV. Une fois achevé, le Jean Bart mesurera 57 mètres de long. Installées au milieu d’un petit parc de loisir, les imposantes pièces de bois qui façonnent la coque montrent le travail exemplaire des charpentiers passionnés.
La Forge
C’est ici que ont réalisés les clous et les chevilles sur-mesure pour la structure du Jean-Bart. On y trouve plusieurs modèles de clous forgés sur place allant de 15 cms à 1m60.
L’Atelier des Sculpteurs
Dans l’atelier se trouvent plusieurs maquettes destinées à comprendre la construction du Jean-Bart. On y découvre le prototype de la charpente du bateau à l’échelle 1/15ème, le modèle de fonderie de canon en bois qui servira pour la réalisation des moules des canons du Jean-Bart. Mais s’y trouvent aussi des coupes de chênes utilisées à la construction, des modèles de figure de proue, et même des découvertes retrouvées dans les arbres par les charpentiers.
La Saurisserie
Dans un souci de recyclage du bois, l’installation d’une saurisserie était une priorité. Ainsi, si le cœur du bois est utilisé pour le Jean-Bart et les chutes pour les charpentes, les meubles et le bois de chauffage, les copeaux sont utilisés pour fumer du poisson de haute qualité, comme du saumon label rouge d’Ecosse.
La Dalle de Traçage
C’est ici que les charpentiers viennent façonner et assembler les futures pièces de charpente du Jean-Bart.
Le Jean-Bart
On y découvre l’avancement de la construction du Jean-Bart et on peut y monter à bord.
Le Jean-Bart en quelques chiffres.
Longueur : 57 m de l’éperon à l’étambot.
Largeur : 15 m
Hauteur : 17 m au château arrière
Tirant d’eau : 6 m
Jauge : 1400 tonneaux
Nombre de canons : 84
Arbres : environ 1800 m3 de chêne, soit 3600 chênes sur pied.
Equipage : jusqu’à 700 hommes à bord.
Le Jean-Bart en quelques dates.
1692 : défaite de l’Amiral Tourville à Saint-Vaast-la-hougue.
1982-1985 : Christian Cardin y découvre six épaves.
1987-1989 : Deux campagnes de sondage lui sont accordées pour déterminer l’intérêt du site.
1992 : ouverture d’un musée d’histoire maritime sur l’île de Tatihou au sujet de ces épaves.
1992 : l’Association Tourville est créée, avec pour ambition de reconstruire un vaisseau de premier rang de la première marine de Louis XIV.
14 décembre 2002 : pose de la quille du Jean-Bart.2006 : pose de l’étrave et de l’étambot.2010 : pose de l’arcasse.
Aux origines du Jean-Bart :
Produire des plans pour le Jean-Bart ne fut pas chose aisée, car le savoir se transmettait oralement, avec un système de compagnonnage. Pour ce faire, nous avons deux sources.
La première est l’Album de Colbert, un ensemble de cinquante planches de dessins qui nous montrent toutes les étapes de la construction d’un vaisseau de premier rand au XVIIe siècle. Mais ces planches sont avant tout des dessins d’artistes destinés à l’uniformisation de la marine royale. La seconde est archéologique : dans les années 1980, Christian Cardin, le président fondateur de l’Association Tourville, a retrouvé à Saint-Vaast-la-Hougue six épaves de la flotte de l’Amiral Tourville, armée par Louis XIV au printemps 1692 afin de rétablir Jacques II sur le trône d’Angleterre. En juin 1992 est inauguré sur l’île de Tatihou un musée d’histoire maritime qui met en valeur ce gisement archéologique sous-marin unique en Europe.
La compilation informatique des dessins de l’Album de Colbert et de ces sources archéologique de deux vaisseaux coulés à la Hougue a permis la création de plans de vaisseau de premier rang. Le vaisseau étant anonyme, puisque regroupant différentes données, il fut baptisé le Jean-Bart, en l’honneur du célèbre corsaire dunkerquois.
De retour dans la Taverne, une bonne bière s’impose !
Avec cette ultime visite nous terminons en beauté notre itinéraire sur la Côte d'Opale.
Ce soir nous dormirons chez les Cht’is à BERGUES