Juillet 2019
AU PAYS DES CH’TIS
La contrée ch’ti se regarde autant qu’elle se goûte et se vit.
Bienvenue chez les Ch’tis, dans ce Nord attachant et accueillant. Mais au delà des clichés, le pays des « gueules noires » et des « biloutes » a su malgré les crises se réinventer tout en conservant son fort caractère. Les vieux beffrois côtoient sans façon les musées ultramodernes et les terrils se changent parfois en chemins de randonnée.
J’ai vraiment eu envie de revenir dans le Nord !
Lundi 1er Juillet 2019
BERGUES
En 2007, Dany Boon choisit la petite ville flamande de Bergues, comme cadre de sa comédie Bienvenue chez les Ch’tis. Des millions de Français découvrent alors cette jolie bourgade aux maisons en briques de sable.
Aujourd’hui lundi, c’est jour de marché.
Hôtel de ville (1871)
A l’abri de remparts restés intacts, entre de vieilles maisons bourgeoises plantées le long des canaux, on va sillonner la ville sur les traces du film :
- le beffroi du XVIe siècle et son carillon de cinquante cloches dont le concert est prévu tous les lundis 11h-12h, jours de marché. A 11 h tapante, nous sommes assis au café de la poste à attendre.... 12h-15 je demande à la serveuse à qu’elle heure il doit carillonner « Madame, il est en réparation depuis plus d’un an, donc on ne l’entend plus depuis !!! »
Bon, cela va pas nous enlever l’envie de continuer notre visite :
- la vraie-fausse poste,
- la maison de Dany Boon,
- et enfin le passage devant l'ancien abattoir où Kad Merad et Dany Boon se soulagent dans le canal pendant leur tournée bien arrosée.
On va jusqu’à manger une fricadelle dans un estaminet sur la place. « La fricadelle, personne sait ce qu’il y a dedans? Si, on vous dit tout ! », en gros une pâte contenant tout sauf ce qui peut, l’également s’appeler de la viande... beurck ».
De très belles façades.
- Pompe sur canal souterrain. Voûté en 1725, le premier fossé défensif circulaire existe
toujours sous la ville.
- Fontaine des trois Grâces (XIXe) : Aglaë, Thalie et Euphrosine.
- Citerne militaire (1725) pouvant contenir 700000 litres d’eau.
Eglise Saint Martin, détruite en 1940/1944 et reconstruite en 1959.
Mont de Pieté, pignon sud daté de 1630.
Place du marché aux bestiaux.
Vestiges de l’ancienne abbaye romane Saint-Winoc trônant au milieu du jardin public.
Il est 14 heures, lorsque nous levons le camp. Une agréable matinée, à nous prendre pour des acteurs de cinéma...
CASSEL
Cassel est un joli bourg médiéval, avec un magnifique panorama sur les toits de la cité que l’on découvre en allant nous garer sur le mont Cassel.
Tout en haut de la butte, une statue du maréchal Foch trône dans cet agréable jardin public, là où il observait le champ de bataille et préparait sa stratégie contre l’offensive allemande.
A coté, l’un des derniers moulins à vent de la ville.
La Grand-Place bordée de beaux hôtels particuliers – entre autres l’hôtel des Prévôts-et-Chanoines-de-Saint-Pierre (1735) aux beaux balcons en fer forgé. L’hôtel Lenglé (1634), à la séduisante façade Renaissance de brique et grès, et l’hôtel de la famille Mac-Mahon (1631), dont un des descendants devint président de la République. Au n° 20 se trouve le petit musée du Vieux Cassel, très ludique et instructif.
La collégiale Notre-Dame : sa partie la plus ancienne, le soubassement, est du XIe siècle ; la tour, du XIIIe siècle. Elle est devenue écurie sous la Révolution, puis prison, puis hôpital, puis temple de la Raison !
ARQUES
On voulait venir passer la nuit sur le parking de l’ascenseur à bateaux des Fontinettes. Construit dans les années 1880, l’ouvrage d’art remplaçait
les sept écluses nécessaires pour gravir une dénivellation de treize mètres. Malheureusement, il est invisible car drapé de bâches blanches pour cause de restauration.
Nous trouverons donc un emplacement bien plus sympa, le long du chemin de halage à RACQUINGHEM.
Mardi 2 Juillet 2019
Au réveil ce matin !!!
BETHUNE est notre étape suivante. On admire la Grand-Place, typique des villes du nord. Reconstituée après les ravages de la Première Guerre mondiale, cette place typiquement flamande avec ses maisons à pignon est dominée par l’imposant beffroi et par la tour de briques de l’église. Tour de guet, prison, le beffroi était avant tout un point d’observation idéal pour surveiller les alentours et sonner l’alerte en cas d’attaque. Je voulais monter en haut de ses quarante-sept mètres, il est fermé. Quel dommage !
Nous passons devant les plus hauts terrils d'Europe à LOOS-EN-GOHELLE (classés Unesco), aucune possibilité de se garer au pied, donc pas de grimpette, encore une fois dommage.... lol...
Un petit coucou à la fille de Béa qui habite à une vingtaine de km de LOOS. Deux jolis enfants aux yeux bleus nous accueillent...
Ce soir nous dormirons sur l'aire d'ARRAS, rue des Rosati.
Mercredi 3 Juillet 2019
ARRAS
Préfecture du Pas-de-Calais, la cité artésienne s’impose comme un véritable joyau de l’art flamant.
Bien que ravagée durant les deux guerres, la cité s’est reconstruite à l’identique, affichant sur ses Petite et Grand’Place, un ensemble unique de maisons à pignons sur rue de toute beauté.
Rendez-vous d’abord sur les deux places jumelles d’Arras, aussi belles l’une que l’autre en raison de l’unité architecturale des 155 maisons de style baroque flamand qui les bordent. Mais pour boire un café au soleil, on va préférer à la Grand’Place sa petite sœur, la place des Héros, face au beffroi.
Les géants du Nord : Grande taille, immense popularité !Présents dans le nord de la France comme en Belgique, les géants, gigantesques marionnettes d’osier soutenues par un ou plusieurs porteurs (jusqu’à 6), sont de sortie les jours de carnaval, de braderie ou de kermesse. Les plus grand mesurent jusqu’à 8,60 m et pèsent 350 kg. Ils bénéficient tous d’une extrême popularité, dans les grandes villes comme dans les villages, et paradent toujours avec des fanfares. Personnage en mouvement, chaque géant a son histoire personnelle. Il naît, se marie et a des enfants. D’ailleurs, on voit souvent danser les géants dans les rues en famille ou en couple. Ils seraient plus de 500 dans le Nord-Pas-de-Calais… Et il s’en crée encore ! C’est en fait en Espagne que serait née cette tradition, importée dans les Pays-Bas espagnols à l’époque de Charles Quint.
Puis l’on va parcourir le quartier des Arts en partant du théâtre, salle de spectacle « à l’italienne » construite en 1785, entièrement restaurée
Au fond de la place – rue de Jongleurs » l’Hôtel de Guines est un bel exemple d’hôtel particulier de style classique.
Retour par la rue Robespierre pour une halte devant la maison qu’occupa le célèbre révolutionnaire, natif d’Arras
LEWARDE : Centre historique minier du Nord-Pas-de-Calais
Le site minier de LEWARDE, un temps révolu, une époque où les « gueules noires » s’entassaient dans des kilomètres de galerie pour en extraire des tonnes de charbon (jusqu’à 1000 par jour !). De petites souffrances en drames majeurs, craignant à tout moment le coup de grisou, beaucoup y ont laissé leur santé ou même la vie. Installé sur un ancien puits d’extraction de la fosse Delloye, ce musée est reconnu comme site remarquable du Bassin minier inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Dans les bâtiments d’origine, on peut voir la « salle des pendus » où étaient suspendus par un crochet les tenues des mineurs. Dans une autre pièce, des centaines de lampes authentiques. Puis en compagnie d’une guide, casque vissé sur la tête, on descend dans les profondeurs de la mine (reconstituée) pour découvrir les chantiers d’extraction du charbon. Une visite rythmée par le vrombissement des machines et des projections d’images qui restituent les gestes et postures des mineurs au travail.
A travers ces photos d’archives, l’on peut voir comment ils descendaient le cheval dans la mine, la préparation prenait plus de 6 heures, on s’imagine que le cheval ne remontait que lorsque il ne pouvait plus travailler...
Avant de quitter les lieux, on partage un moment privilégié avec un ancien mineur qui en parle avec la force d’évocation de ceux qui ont vécu cette aventure de l’intérieur.
Un lieu chargé d’histoire dont on sort rempli d’émotions...
CAMBRAI
A Cambrai, on se bat pour assumer… une bêtise !
Depuis deux siècles, deux familles, les Despinoy et les Afchain, revendiquent la paternité du célèbre bonbon à la menthe. D’après la légende, son invention serait due à la sottise d’un apprenti étourdi.
Mais impossible de se garer proche du centre, et trop fatiguée pour encore marcher, on abandonne donc l’idée d’en acheter...
Un rapide tour de ville en CC, avant de venir se garer Quai de Selles, sur les bords du canal devant les péniches.
Suite du voyage dans la région GRAND-EST