LA TOSCANE
Région d’Italie qui fleure
bon la Dolce Vita !
Mardi 28 septembre 2021
BRIANÇON, le compteur affiche 54134 km….
Le vide et le plein d’eau, l’achat d’une bouteille de gaz, et nous voilà repartis pour un périple en Italie.
Déjeuner juste avant CHIOMONTE, en bordure de route.
Arrêt pour la nuit sur une aire de services, dans la zone industrielle de MIRABELLO MONFERRATO.
GPS : N 45° 1’ 47’’ – 8° 31’ 45’’.
Mercredi 29 septembre 2021
LEVANTO, arrêt sur l’aire de camping-car proche de la gare (tarif 50 euros pour 36 heures), du vol, mais passage obligé si nous voulons prendre le train demain matin afin de visiter les villages des CINQUE TERRE. GPS : N 44° 10' 27'' - E 9° 37' 5'.
Passage à la gare pour acheter le pass Cinque terre (13€/personne + 70 ans) ce qui nous donne droit :
- Trajet en train et bus.
- Internet dans les gares.
- Accès à tout les sentiers (certains sont payants comme les sentiers bleus).
- Accès aux toilettes payantes.
Jeudi 30 septembre 2021
Les CINQUE TERRE, un petit coin de paradis.
Vous avez déjà vu de belles cartes postales de ces cinq villages perchés et colorés, mais ce n’est rien à côté de ce qui nous attend. On vit un moment romantique ou plutôt on comprend ce qu’est
la Dolce Vita italienne !
RIMAGGIORE
Ancien village de pêcheur fondé au 8è siècle, suspendu entre la mer et le ciel. Heureusement nous utilisons les ascenseurs pour gravir les différents paliers…
Le quartier de l’église San Giovanni Battista (construite en 1340) surplombe la petite calanque qui abrite son port. Les maisons colorées dans des couleurs vives, du jaune, orange ou rouge, sont adossées les unes aux autres, comme pour ne pas tomber. Nous redescendons par un labyrinthe de ruelles, escaliers, et recoins cachés, avant de traverser un tunnel long de 157 mètres qui donne accès à la gare.
MANAROLA
Notre coup de cœur… C’est le plus vieux village des Cinque Terre, construit à côté d’une falaise qui offre un panorama à couper le souffle. Le petit port se trouve à l’abri d’une gorge fermée entre deux pointes rocheuses.
Les barques des pécheurs sont « garées » dans les rues, il y a des vignes sur les coteaux, et la Punta Buonfiglio offre un panorama exceptionnel sur ce village, mais il faudra attendre l’après-midi pour prendre des photos afin d’éviter le « contre-jour ».
CORNIGLIA
Le village se trouve sur la falaise. On s’y rend en bus depuis la gare (ou il aurait fallu gravir les 382 marches d’escalier).
L’ensemble du village et parcouru par une ruelle étroite, passe par la place principale « Largo Taraggio » ou l’on peut tout à loisir s’assoir sur un banc et admirer l’oratoire de Sainte-Catherine. Puis se termine sur la terrasse panoramique de Sainte Marie, d’où l’on a une très belle vue de la Riviera.
VERNAZZA
Nous irons jusqu’à la place du bord de mer, l’endroit le plus animé du village. C’est le village le moins pittoresque mais avec la très belle église (Sainte Marguerite d’Antioche construite en 1318.
MONTEROSSO
La plus grande ville des Cinque Terre, qui s’étend, pour une fois, sur une zone plate. A droite de la gare, la statue de Nepture, malheureusement en cours de restauration et enveloppée d’échafaudage.
Nous irons nous promener dans le magnifique centre historique, où nous resterons jusqu’au soir et souperons dans l’Ostéria di Leonardini, après avoir bu un cocktail sur la place centrale.
Retour à LEVANTO vers 10 heures.
Vendredi 1er octobre 2021
CARRARA
Citée par Dante dans sa Divine Comédie, cette région des Alpes apuanes est réputée depuis des siècles pour ses «marbres blancs».
Carrières de FANTISCRITTI
Impressionnantes, par l’âpreté du site, leur étagement, la route très raide qui les dessert, tout cela ne nous laisse pas de marbre… lol… La route est en sens unique, les camions roulent à grande vitesse.. et passent sur les viaducs appelés Ponti di Vara, réalisés au 19E siècle pour l’ancien chemin de fer minier.
MARINA DI CARRARA
MARINA DI IMPASSA
Ces stations séparées par le port d’exportation des marbres qui s’y entassent en d’immenses dépôts offrent quelques belles constructions du début du XXe siècle.
Nuit sur le parking de la gare de PIETRASANTA.
GPS : N 43° 57’ 21’’ – E 10° 13’ 43’’
Samedi 2 octobre 2021
PIETRASANTA
Si le village ne payait pas de mine du parking ou nous nous sommes garés, le guide Michelin lui donnait tout de même 1 étoile, nous y sommes donc allés et quelle surprise !!! Magnifique village avec fête médiévale en prime qui se prépare…
Pietrasanta acueille depuis 1960 les artistes sculpteurs du monde entier (Adam, Botero, César, Miró et bien d’autres, je pense aussi à mon petit-cousin Thierry Ollagnier, qui a certainement dû venir ici…), attirés, plus encore que par le marbre de la Versilia et du bassin de carrare, par la maîtrise des artisans locaux dans le travail de la pierre et, de façon plus surprenante, du bronze.
La porta a Pisa s’ouvre sur la vaste et rectangulaire Piazza del Duomo qui, malgré ses dimensions, a des allures de petite place, et où se dressent les principaux monuments de la ville.
Le Duomo di San Martino présente une façade blanche de marbre tripartite, fleurie au centre d’une grande rosace surmontant les armes des Médicis et de la papauté.
Le palazzo Moroni, datant de la Renaissance et précédé d’une double rampe d’escalier.
Sur la même place un monument au grand-duc Léopold II et la colonne du Marzocco (le lion de Florence), érigée en 1513.
Sur la Piazza Matteotti, se dresse une statue de bronze de Botero, un Guerrier nu et armé à la manière antique, mais d’une rondeur caractéristique de l’artiste.
Nous resterons donc là cet après-midi et demain…
Retour au village pour l’après-midi, visite de l’église Sant’Antonio Abate (ou della Misericordia). De part et d’autre de la petite nef, Fernando Botero a peint en vis-à-vis deux fresques, la Porte du Paradis et la Porte de l’Enfer. L’apport des maîtres de la Renaissance est évident dans le choix de la technique, des sujets, de la composition et de « citations » comme des angelots, le paysage ou les moulures d’encadrement ; mais le tout est enrichi de nombreux détails, fruits de l’imagination de l’artiste confronté au monde contemporain et à l’histoire de son pays : mère Teresa, Hitler, le drapeau italien, un conquistador… A la manière d’une signature figure peut-être, au bas de l’Enfer, un humble autoportrait reconnaissable à la barbiche de l’auteur.
Puis arrive le temps de prendre un apéritif (qui je pense est à la mode en Italie car on en voit sur toutes les tables….) suivi d’un souper médiéval… pas gastronomique mais plus que copieux !!!
Dimanche 3 octobre 2021
On va faire une boucle dans la montagne (un itinéraire conseillé par l’office du tourisme), mais si la grande montée au milieu des oliviers jusqu’au belvédère deCAPRIGLIA n’a pas posé de problème, la descente sur CAPEZZANO MONTE, a donné quelques sueurs froides à Gérard… mais il est vrai que le panorama était à couper le souffle !!!
Station balnéaire parmi les plus fréquentées d’Italie, vIAREGGIO est un ancien petit village de pêcheurs et de charpentiers de marine métamorphosé au début du 19e siècle en station balnéaire par Marie-Louise de Bourbon, qui y lance la mode des bains de mer.
Sur le Viale Regina margherita seront peu à peu édifiés, grâce au savoir-faire des charpentiers reconvertis, de nombreux pavillons en bois à un étage abritant tout autant de café, établissements balnéaires ou boutiques. Malheureusement, en octobre 1917, un terrible incendie ravage la promenade du bord de mer. Curieusement épargné, le chalet Martini est le seul vestige de cette haute époque.
Aujourd’hui, l’on y trouve de beaux exemples des tendances architecturales de la fin des années 1920, entre Liberty et Art déco, comme le splendide Gran Caffé Margherita aux coupoles baroques hautes en couleur ou nous irons prendre un cappucino… avant d’aller manger une succulente assiette carbonara aux fruits de mer.
Nous avons bien essayé de passer par MASSACIUCCOLI,
pour voir les vestiges romains du 1er et 2e siècle qui ont été mis à jour, mais impossible de se garer. Nous continuons donc vers LUCQUES, où nous domirons ce soir sur l’aire de service, via Gaetano Luporini. GPS : N 43° 50’ 24’’ – E 10° 29’ 17’’.
Lundi 4 octobre 2021
LUCCA, ville natale de Giacomo Puccini.
Au-delà des puissants remparts, témoins de son passé glorieux, nous déouvrons une ville pleine de charme, riche d’un patrimoine architectural exeptionnel. Les ruelles animées, les façades d’églises à l’allure de dentelle, les deux tours andciennes rescapées de la centaine qui se dressaient jadis vers le ciel, la jolie place ovale de l’Apmphithéâtre, aux terrasses acueillantes, nous ont donné envie de s’y attarder.
La Piazza Napoleone
Sur cette vaste place ombragée de platanes, édifiée par Elisa Bonaparte se dresse le Palazzo Ducale, dont la construction fut lancée au 16e siècle.
La Piazza San Martino et sa cathédrale à la façade en marbres blanc et vert alternés produit, en dépit de son asymètrie due à la présence du campanile, une impression de remarquable équilibre.
San Michele in Foro
Flanquée d'un massif campanile, l'église construite du XIIe au XIVe siècle, domine la place de sa masse blanche. Au faîte de sa façade deux anges musiciens encadrent une grande statue de saint Michel terrassant le dragon.
San Frediano
Eglise romane, édifié au 12e siècle à l'emplacement d'une basilique qu'avait fait élever au 6e siècle, saint Frediano, évêque de Lucca, auquel on attribue le miracle d'avoir endigué les eaux du Serchio (fleuve qui coule au nord de la ville). La façade est surmontée d'une imposante mosaïque du 13e siècle, de style byzantin. Un beau campanile à créneaux domine l'édifice.
La Piazzsa dell’Anfiteatro
Cette sigulière place oblongue qui doit sa forme aux maisons qui l’entourent, occupe l’emplacement d’un amphithéâtre construit par les Romain au 2e siècle. Tombé en ruine à l’époque des invasions barbares, il a fourni une grande partie des matériaux utilisés au Moyen-Âge dans la reconstruction des égises de la ville.
Entourée par les restaurants, nous y déjeunerons avant de continuer notre visite de la ville.
Casa-Torre Guinigi
Cette maison-tour avait appartenu à la puisante faille Guinigi, est un monument emblématique de Lucca. Sa tour de 41 m de haut, édifiée en briques rouges au XIVe siècle est l’une des dernières en Italie à perpétuer la coutume des chênes verts plantés au sommet. Nous voulions bien nous armer de courange pour grimper les 230 marches afin d’admirer le panorama qui devait se dégager sur la cité, mais la longue file d’attente nous en a dissuadé… lol…
Pour terminer passage devant la Casa natale de Giacomo Puccini.
Fin de la visite, il nous faut trouver un garage pour réparer le pneu qui a épousé une jolie vis….
Et vu les bons conseils des camping-caristes, nous ne prendrons pas le risque de nous garer sur un parking de PISE, nous irons au camping Torre Pendente, le même ou nous nous étions lors de notre premier voyage en CC en août 2008 avec Flo et Emilie.
Mardi 5 octobre 2021
PISE
Pise c’est bien sûr la célèbre Tour penchée dans son écrin de dentelle sur l’envoûtante Piazza del Miracoli, saisissante de beauté, la pierre blanche des monuments rend ceux-ci encore plus grandioses !
Je laisse Gérard gravir seul les 293 marches (mais je le préviens qu’il aura la curieuse impression d’être entraîné du côté où penche la tour).
Sa célèbre inclinaison lui vaut de compter parmi les monuments les plus visités du monde. Cette anomalie, dont on sait aujourd’hui de manière certaine qu’elle ne fut pas voulue par l’architecte, est due à la nature alluviale du terrain, insuffisament résistant pour supporter le poids d’un tel édifice. Bonanno Pisano entreprend sa construction en 1173. Les travaux en sont au premier étage lorsque se produit un affaissement du sol ; passant outre, l’architecte élève encore deux étages, mais après un nouveau tassement du terrain, la construction est arrlêtée. C’est seulement un siècle plus tard qu’un deuxième maître d’œuvre, Giovanni di Simone, reprend les travaux, tente de corriger l’inclinaison de la tour en donnant un moindre poids au côté qui s’enfonce Il meurt sans avoir achevé son œuvre. Le couronnement du campanile est ajouté en 1350.
Depuis 1178 que l’inclinaison est constatée, 8000 projets, plus ou moins efficaces, ont été élaborés pour remédier au phénomène. À raison de 1 à 2 mm par an en moyenne, la chute est prévue pour 2040. Pourtant, le mouvement de bascule fut stoppé de 1550 à 1817 grâce aux travaux de consolidation de la base. Malheureusement, au 19e siècle, des ingénieurs hydrauliciens modifièrent la structure du sol en pompant la nappe phréatique.
Fermée au public le 7 janvier 1990 en raison du caractère dangereux du phénomène, la tour fut rouverte en 2001. L’inclinaison n’a été réduite que de 45 cm sur une hauteur totale de 56 m ; mais les ingénieurs responsables estiment que la tour est sécurisée et peut accueillir sans danger des visiteurs en petit nombre.
Puis tour à tour, visite du baptistère (d’une circonférence de près de 110 m, atteint une hauteur de 55 m, et sa construction commencée en 1153 s’échelonna sur 250 ans).
Du cloître-cimetière, dont les galeries sont pavées de 600 pierres tombales (le centre serait formé avec de la terre du Golgotha rapportée par les croisés au début du 13esiècle, qui avait, disait-on, la propriété de réduire en quelques jours à l’état de squelettes les morts qui y étaient ensevelis).
De la cathédrale (dont la construction commencée en 1063, fut financée par le fabuleux butin conquis sur les Sarrasins en Sicile).
Du Museo delle Sinopie, un édifice du 13e et 14e siècle qui servit un temps d’hôpital, ou sont présentées les fresques du cimetière endommagées après le bombardement de 1944.
Mais PISE, c’est aussi une ville sympathique qui nous accueille dans ses ruelles pittoresques où il fait bon se perdre, se retrouver sur la Piazza del Cavalieri (cœur de la cité médiévale), passer devant des palais tour à tour jaunes, roses ou ocre se reflétant dans l’Arno, qui décrit ici l’une de ses courbes les plus majestueuses.
Ce sera pour finir la journée, le retour par la prestigieuse esplanade, afin de prendre la photo souvenir pour maintenir la tour… et en route pour le retour au camping !
Mercredi 6 octobre 2021
San PIERO A GRADO
La basilique romane, en belle pierre dorée (XIe siècle), est située, d’après la tradition sur un ancien quai du port romain de Pise ou saint Pierre aurait débarqué. A l’intérieur, des fresques du XIVe siècle relatant la vie de Saint Pierre seraient une copie de celle qui ornaient la basilique primitive Saint-Pierre de Rome.
CERTOSA
Fondée en 1366 puis rénovée au 17e siècle, cette chartreuse solidement ancrée à une colline couverte d’oliviers est conçue pour 15 moines chartreux, dont la vie se déroule entre la solitude de leur cellule et les offices où ils se réunissent 60 frères convers sont à leur service, assurant toute l’intendance des lieux. Au 18e siècle, aux prières des moines se substituaient les voix des hôtes de l’appartement grand-ducal : léopold 1er, Gustave II de Suède, l’empereur Joseph II ou le roi de Naples Ferdinand. On peut y admirer de spendides peintures, dont certaines sont en trompe-l’œil.
Nous arrivons vers 17h sur l’aire de SANTA LUCIA, afin de visiter demain SAN GIMIGNANO, la perle de la Toscane.
GPS : N 43° 27’ 8’’ – E 11° 3’ 18’’
Jeudi 7 octobre 2021
SAN GIMIGNANO, le «Manhattan du Moyen-Âge», un petit bijou, à ne manquer sous aucun prétexte.
Les seigneurs de SAN GIMIGNANO avaient bâti leur richesse sur le vin, l’huile et le blé, mais aussi sur des produits plus raffinés comme le safran, très apprécié au Moyen Âge. Ils ne s’entendaient pas toujours très bien, et pour affirmer leur puissance sur leurs rivaux, ils faisaient élever des tours, toujours plus hautes, toujours plus audacieuses. Il faut imaginer SAN GIMIGNANO en 1250, avec 72 tours, qui devaient dessiner une ligne d’horizon assez impressionnantes pour qui la découvrait pour la première fois.
On va se perdre dans ses ruelles, admirer les palais autour des places de la Cisterna et du Duomo et contempler les collines arrondies du val d’Elsa depus le belvédère.
Au déjeuner, l’on fera la rencontre de deux femmes qui arrivaient de Sancerre, en route vers Rome…. mais à pied… le courage !!!
La Porta San Giovanni a donné son nom à la pittoresque rue bordée de maisons médiévales. Avant d’atteindre la place, on remarque les vestiges de la façade, de style roman pisan, d’une église élevée au XIIIe siècle.
L’ambiance médiévale de la Piazza della Cisterna, de forme irrégulière et pavée comme au Moyen Âge, ceinte d’austères demeures élevées aux 13e et 14e siècle. Son centre est, depuis le 13e siècle., occupé par un puits (cisterna) qui lui a valu son nom. On y trouve également la célébrissime Gélateria Dondoli, élue championne du monde plusieurs années de suite…
La Piazza del Duomo et la Collegiata di Santa Maria Assunta.
La visite du Palazzo Comunale et l’ascension des 218 marches de la Torre Grossa (grande tour), que Gérard fera seul pour avoir une vue panoramique sur les toits de la cité. Je n’y suis pas montée, le pass me coûtait trop cher…. Lol !
Après avoir traversé de magnifiques paysages, nous nous poserons pour la nuit, sur un parking de VOLTERA.
Vendredi 8 octobre 2021
Forteresse massive perchée sur un tertre à 500 mètres d'altitude, VOLTERRA a un abord un peu austère, soumise au caprice du vent, qui va nous gâcher un peu la visite. Il suffit pourtant de pénétrer à l’intérieur de ses murailles étrusques et médiévales pour s'émerveiller sur la piazza dei Priori, dominée par le Palazzo Pretorio et sa tour massive. En face, l’austère Palazzo dei Priori, avec sa façade couverte de blasons, percée de nombreuses fenêtres. Bâti au XIIIe siècle, c'est le plus ancien palais communal de la région.
Nous visiterons le musée de l'albâtre, installé au sein d'un couvent. Cette pierre blanche, très prisée pour les sculptures depuis les Étrusques, est une spécialité de Volterra.
Passage au-dessus du théâtre romain (1er siècle avant J.-C.) qui pouvait accueillir 2000 personnes sous l’empire.
Après le déjeuner nous irons nous promener, au-dessus de la ville, dans le vaste parc ou se dresse la Fortezza Medicea, propriété jadis de la famille Médicis aujourd’hui transformé en prison d'État et qu’on ne peut évidemment admirer que de l'extérieur, en supposant qu’à l’intérieur c’est la vie de château… lol…
Un peu plus loin, on trouve un témoignage de l’époque étrusque, l’acropole qui garde les vestiges de deux temples des III et IIe siècle avant J.-C et la Cisterna Romana, une ancienne cave à eau de l'époque romaine où l'on recueillait l'eau de pluie.
Un autre témoignage de l’époque étrusque, l'imposante Porta all'Arco, dont les arcs ont été ajoutés à l’époque romaine, et par laquelle nous quitterons la cité.
Quelques courses au supermarché du coin et nous découvrirons de la route les « balze » un gouffre profond, dominé – combien de temps encore ? – par le monastère désaffecté de la Badia. Creusé par l’érosion dans la terre argileuse, il a englouti des nécropoles étrusques, églises et maisons.
Aire de service, Via Caduti à POMARANCE. Électricité, toilettes, douches avec un eau ultra chaude et sèche-cheveux, pour 15 euros. Merci à la municipalité.
GPS : N 43°17’59’’ – E 10°52’11’’.
Samedi 9 octobre 2021
Les collines métallifères.
Ainsi nommées en raison des mines de fer, de cuivre et de purite qui y étaient jadis exploitées, les collines métallifères revêtent un intérêt particulier à cause de la configuration singulière du paysage. Les douces ondulations des collines et la paisible culture des champs contrastent en effet avec l’ensemble presque fantasmatique formé par des tours fumantes d’où rayonnent, d’énormes conduites d’acier brillant qui serpentent sur les collines, suivent ou enjambent les routes. Le secteur autrefois désolé où jaillissaient à l’air libre des fumerolles accompagnées d’une persistante odeur de soufre suffit à en expliquer la sinistre appellation de vallée du Diable.
Les « soufflards », jets de vapeur spontanés émis à hautes pression et température (jusqu’à 230° C) des profondeurs de la terre, et qui contiennent de l’acide borique, de l’hydrogène sulfuré, de l’anhydride carbonique, du méthane, de l’ammoniaque et quelques gaz rares. Ils sont aujourd’hui utilisés pour la production d’énergie électrique. L’effet surréaliste de leur exploitation est particulièrement fort à LARDERELLO, localité dont le nom dérive de celui de François de Larderel qui, en 1818, commença l’extraction de l’acide borique des « lagons » de MONTECERBOLI, eaux boueuses en ébullition.
Le Palazzo de Larderel accueille le Museo della Geotermia, qui retrace l’histoire des recherches géothermiques et explique les techniques utilisées dans les forages.
Nous quittons LARDERELLO pour traverser le bourg médiéval de MONTEROTONDO MARITIMO où s’’étend l’impressionnant Parco delle Biancane, à explorer à pied, et qui nous plonge dans un dépaysement total. Les émanations de vapeur et la blancheur des pierres donnent l’impression d’être débarqué sur Mars… Une promenade dans une atmosphère surnaturelle parmi les fumerolles, la chaleur qu’elles dégagent, ainsi qu’une odeur de soufre. On est bien loin de l’image de la Toscane avec les collines vertes, les cyprès, les vignes et les oliviers…
Nuit à MASSA MARITIMA sur l’aire de service, via Risorgimento.
GPS : N 43° 2’ 43’’ – E 10° 53’ 25’’.
Dimanche 10 octobre 2021
MASSA MARITIMA
Ce village adorable, perché à 400 m d’altitude dans un écrin naturel préservé nous séduit d’emblée, d’autant plus qu’une fête médiévale se prépare sur la Piazza Garibaldi dont l’esthétisme fortement médiéval s’accompagne de trois constructions romanes, le palais du podestat (siège du Musée archéologique) percé de baies géminées, le palais communal et la cathédrale, datant probablement du début du XIe siècle. Ce majestueux édifice roman de style pisan, habillé d’arcatures aveugles, fut agrandi en 1287 et sa façade coiffée d’un fronton à trois flèches. On remarque les lions rugissants et le linteau du portail central contant la vie de saint Cerbone, évêque et saint patron de la ville. Son beau campanile, autrefois crénelé surmonté de quatre clochetons, est percé de baies dont le nombre croit avec la hauteur.
L’adjectif « maritima » indiquerait selon certains que son territoire s’étendait jadis jusqu’à la mer et, selon d’autres, sa relation avec le secteur de la Maremma, dont il serait synonyme.
Le temps n’a pas effacé la pureté des lignes de l’abbaye de SAN GALGANO, ni nuit à l’extrême sobriété de son architecture, conforme à la règle des moines cisterciens qui bannissait tout ornement jugé superflu. Au contraire, l’absence du toit de l’église, effondré à la suite de la chute du clocher en 1786, accentue son élévation, rendant futile toute ornementation. Première église gothique toscane, San Galgano fut érigée entre 1218 et 1288, en l’honneur de saint Galgan (1148-1181). Mais l’abbaye ne fut occupée que relativement peu de temps : au XVe siècle, chassés par plusieurs épisodes de famines, l’épidémie de peste, les attaques des mercenaires et les pillages des armées qui se sont succédé dans la région, les moines ont quitté l’abbaye pour s’installer au palais de San Galgano de Sienne.
Ermitage di MONTESIEPI
A l’origine, l’église avait été érigée pour servir de mausolée à San Galgano, à la mort de celui-ci. A l’intérieur, la coupole est un miracle de sobriété et d’élégance. Au centre, on conserve le rocher où San Galgano planta, en 1180, son épée de chevalier, symbolisant dès lors une croix. La chapelle abrite un très beau cycle de fresques peintes vers 1340.
L’épée dans le rocher
La légende rapporte que Galgano Guidotti, issu de la noblesse siennoise et originaire d’une localité toute proche, doit sa vocation à une apparition de l’archange saint Michel, qui lui a barré la route de son épée de feu à proximité du Monte Siepi. Sous le coup de la frayeur, Galgano tombe de cheval et reste paralysé de stupeur. Il décide d’abandonner sa vie agitée pour se consacrer à Dieu et, en signe de renoncement, lance son épée au loin pour la briser. Mais l’épée ne se brise pas, au contraire la pierre s’ouvre et l’épée y reste fichée, sa garde formant une croix, telle qu’on la voit aujourd’hui. Galgono finit ses jours en ermite, dans une petite chapelle édifiée par ses soins. A l’emplacement de cette petite chapelle, les moines cisterciens ont élevé une abbaye en son honneur. Légende ou pas, cette épée est bien fichée dans le rocher. Une équipe de l’université de Pavie a effectué une série d’études sur plusieurs échantillons du matériau de l’épée et, effectivement, il semble que l’arme date bien du XIIe siècle.
Trouvez l’intruse !!!
Spot pour la nuit sur un parking de GROSSETO, devant une piste permis de conduire moto.
GPS : N 42° 46’ 46’’ – E 11° 6’ 29’’
Lundi 11 octobre 2021
Arrêt sur le belvédère des cascades de SATURNIA : avant de se déverser dans la rivière, les eaux thermales forment cette petite chute, qui a formé au cours des siècles des bassins en escalier, formant des petites vasques où l’on peut se baigner dans les eaux sulfureuses à 37 degrés tout au long de l’année…
L’arrivée à * PITIGLIAN0, par la S74 est particulièrement saisissante : les restes de l’enceinte et l’aqueduc, sollicitent le regard. Perché sur un éperon de tuf volcanique dominant le confluent de deux torrents, la Lente et le Meleta, le bourg, d’origine étrusque puis romanisé, fut du XIIIe siècle au début du XVIIe siècle, le fief de la famille Aldobrandeschi puis de comtes romains Orsini.
Dès la seconde moitié du XVIe siècle, Pitigliano compta une importante communauté hébraïque à la culture florissante, d’où le nom de « petite Jérusalem » italienne.
Une fois les remparts franchis, la Piazza della Republica réserve un beau point de vue sur la vallée en contrebas. Tout en longueur et en pente, le vieux Pitigliano se compose de petites places pittoresques, de charmants passages couverts, d’escaliers étroits et de ruelles pavées ayant conservé tout leur cachet. Sous la ville s’étend un dense réseau de galeries et de grottes creusées dans le rocher de tuf.
Nous resterons ce soir sur le parking de la Nécropole Etrusque de SOVANA, que nous visiterons demain, car déjà fermée à l’heure où nous arrivons.
Mardi 12 octobre 2021
Nécropole étrusque (Nécopoli etrusca) de SOVANA
De nombreuses sépultures étrusques, du VIIe au IIe siècle avant J.C. sont nichées dans les falaises calcaires. On accède aux principales d’entre elles, par des sentiers ou détroits et sombres défilés (tagliate) fracturant la falaise, anciens chemins étrusques longs de plusieurs centaines de mètres et parfois profonds de plus de 30 m.
Se visite successivement : La tombe de Tifone, la Tombe Ildebranda, la tombe Pola et enfin la tombe de la Sirène.
La Tombe Hildebrand
La plus célèbre tombe étrusque de la nécropole, tient son nom de Hildebranda de Sovana, illustre citoyen de ce site de la Maremme au Moyen-Âge qui fut aussi le Pape Grégoire VII.
Cette tombe peut être datée entre la fin du IV et la première moitié du IIIe siècle avant Jésus-Christ. A droite, se trouvent plusieurs tombes monumentales, et à gauche, de nombreuses niches, utilisées dans l’Antiquité comme petites tombes pour incinération. La tombe est en forme de temple, avec un podium auquel on accède par deux escaliers latéraux. Des 12 colonnes qui se trouvaient à l’origine sur le podium, dont six de face et trois de chaque côté, une seule est conservée. Grâce à la reconstitution visible sur le panneau, on peut imaginer l’aspect que pouvait avoir la tombe à cette époque. Les 12 colonnes avaient en leur sommet des chapiteaux décorés de visages, masculins et féminins entourés de feuilles d’acanthe.
Un long couloir central mène à la chambre funéraire souterraine.
La Tombe des Démons Ailés
Cette tombe a été remise au jour en 2004. En arrivant, sur la gauche, on peut admirer un imposant démon marin, ailé et doté de queues pisciformes identifiable avec Triton, qui, le bras levé, brandit une rame ou le gouvernail d’un bateau naufragé.
La tombe située au milieu d’une terrasse, creusée directement dans le tuf. A l’intérieur de la niche on trouve la sculpture d’un personnage à moitié allongé sur un lit funèbre, tenant entre ses mains la coupe de la libation. Aux côtés, sur deux hauts piédestaux, étaient installées deux statues. L’une des deux s’appelle Vanth. De la deuxième, il ne reste que la partie inférieure du corps. Deux sculptures posées sur de hauts podiums protégeaient la tombe. Celle de gauche, qui représente un lion, est bien conservée. Elle peut être datée autour de la deuxième moitié du 3ème siècle avant Jésus-Christ.
On traverse la jolie ville de SORANO
PIENZA, un rêve de pape
Encadré de cyprès et de collines à perte de vue, tout comme un tableau, cette petite cité du val d'Orcia n'est pas comme les autres : il s'agit de la première « cité idéale » à avoir vu le jour au XVe siècle sous la houlette de Pie II. Originaire du bourg, qui s'appelait à l'époque Corsignagno, ce pape éclairé chargea l'architecte Bernardo Rossellino de créer une ville où les habitants pourraient vivre en paix et en harmonie avec la nature, grâce à l'organisation rationnelle des espaces et des perspectives.
Franco Zeffirelli a choisi ce joyau pour tourner quelques scènes de son film « Roméo et Julette ».
Conçue comme une œuvre d'art, la Piazza Pio II abrite des merveilles, dont le Palazzo Piccolomini, résidence du pape aussi humaniste qu'intraitable. Il avait menacé d'excommunication tous ceux qui tenteraient de modifier sa ville rêvée… pour notre plus grand bonheur car on y est transporté 500 ans en arrière.
Cité idéale espérant pouvoir choisir entre l’amour et la guerre, Pienza modifia, à la fin du XIXe siècle, la toponymie de ses rues, en s’inspirant des jeux de Vénus et des destinées amoureuses. Se succèdent les rues de la Chance (Via della Fortuna), de l’Amour (dell’Amore), du Baiser (del Bacio), la rue Sombre (Via Buia) et la ruelle Aveugle (Vicolo Cieco), lesquelles permettent d’accéder à une promenade panoramique du haut des murs de la ville.
Après avoir fait le vide et le plein sur l’aire de service de PIENZA, nous viendrons nous poser pour la nuit à MONTEPULCIANO, via dell’Acquapuzzola, sur un parking en étages. GPS : N 43° 5’ 42’’ – E 11° 47’ 15’’.
Mercredi 13 octobre 2021
MONTEPULCIANO
Ce joyau de la Renaissance se déploie sur la crête du mont Poliziano, au milieu des champs du Val di Chiana. Une fois passé la majestueuse Porta al Prato dans laquelle l’emblème des Médicis semble un peu perdu, la Via di Gracciano nel Corso s’ouvre devant nous avec l’élégante colonne de Marzocco, au sommet de laquelle le lion de Florence est venu remplacer la louve de Sienne en 1511, en signe d’allégeance de la cité aux Médicis. Puis se succèdent les boutiques de souvenirs et les somptueux palais, la Torre del Pulcinella qui sonne les heures et les demi-heures avec (presque) la même exactitude depuis le 17e siècle.
En contournant la forteresse, on arrive sur la Piazza Grande (où des jeux Handisports se préparent). C’est le cœur politique et religieux de la ville, mais aussi un florilège d’architecture… Et comme Gérard n’a pas le vertige, il va monter tout en haut de la tour pour découvrir un superbe panorama au-delà de la cité.
On va redescendre pour déguster une pizza, dont la pate est… je vais dire… heu… (je veux pouvoir continuer à les manger gratuitement) presque… aussi bonne que celle de mon Fred.
Déposé là, au pied de Montepulciano, un chef-d’œuvre en pierre blonde, l’église de San Biagio, œuvre du talentueux Antonio da Sangallo l’Ancien, inaugurée en 1529 par le pape Clément VII de Médicis.
ARREZO, où Clara BOGINO (la cousine de Franki), vient nous rejoindre. Après un court passage devant l’Anfiteatro Romano, nous nous retrouverons dans son charmant petit appartement pour un diner plus que copieux…
Nuit sur un parking réservé aux camping-cars, mais très bruyant, entre la route et la voie ferrée…
Jeudi 14 octobre 2021
ARREZO, c’est l’autre Toscane, heureusement encore relativement éloignée du tourisme de masse, la Toscane humaniste et raffinée de Pétraque et de Vasari, mais aussi la Toscane familière de Roberto Benigni, qui y a tourné « la vie est belle ». Avec sa drôle de place inclinée, que le monde entier connaît grâce au vélo de Benigni qui la traverse à toute vitesse
Sur l’abside massive de l’église de Santa maria della Pieve, on remarque la drôle de colonne « brisée » dont la légende dit qu’elle le fut par le sculpteur lui-même, en colère contre les moines qui ne lui donnèrent par la somme convenue.
A sa droite le Palazzo della Fraternità dei Laici (14e -15e siècle) arbore, sur le tympan du portail, une fresque représentant le Christ entre la vierge et saint Jean ; au niveau supérieur, un haut-relief met en scène une Vierge à l’Enfant signée Bernardo Rossellino (15e siècle) ; la tour, réalisée d’après un projet de Vasari accueille une belle horloge astronomique datant de 1552.
Sur le côté nord, s’alignent les belles arcades du Palazzo delle Logge Vasariane (16e siècle), sous lesquelles fleurissent les tables de restaurants.
Benigni a raison, la vie est belle à AREZZO…
Après déjeuner, nous découvrons la Basilica di San Francesco. A l’extérieur, la façade n’a jamais été achevée. A l’intérieur, on pénètre dans une immense nef charpentée dominée par un grand crucifix du 13e siècle. Les murs sont recouverts de belles fresques.
Mais l’attention est très vite attirée par la Cappella Bacci, derrière l’autel, où Pietro della Francesca a laissé l’un des plus beaux témoignages de la peinture toscane de la Renaissance.
Exécutées entre 1452 et 1466, ces fresques illustrent la légende de la Vraie Croix d’après le texte de Jacques de Voragine extrait de la Légende dorée (13e siècle). Le peintre n’a pas suivi rigoureusement l’ordre du récit de la légende pour respecter la symétrie de l’ensemble : deux scènes d’extérieur en haut, deux scènes de cour dans la partie centrale, et dans la partie inférieure, les deux scènes de batailles.
L’histoire en elle-même se lit comme suit :
- Mort d’Adam (à droite) et son ensevelissement (à gauche) : son fils Seth lui dépose dans la bouche trois graines dont naîtra l’arbre de la Croix, qui, ayant déjà poussé, divise la scène.
II – La reine de Saba, éclairée par une révélation divine, refuse de traverser le pont construit avec le bois dont sera faite la Croix du Sauveur (à gauche) ; s’étant rendue à Jérusalem, elle révèle sa vision à Salomon (à droite). Comme l’arbre d’Adam, la colonne centrale permet de faire figurer deux scènes dans la même composition.
III – Salomon fait enterrer le bois.
IV – L’Ange annonce à Marie la crucifixion de son fils (il tient la palme des martyrs et non le lys de la virginité).
V – À la veille de livrer bataille à Maxence, qui lui dispute le titre d’Auguste, Constantin (futur premier empereur chrétien) est avisé en songe par un ange qu’il vaincra sous le signe de la Croix.
VI – Victoire de Constantin qui brandit la Croix, sur Maxence au pont Milvius (312).
VII – La torture du Judas. La mère de Constantin, sainte Hélène, désireuse de retrouver le bois de la Croix, a appris qu’un certain Judas est le seul dépositaire du secret concernant l’endroit où était ensevelie la relique. Comme l’homme ne veut pas parler, Hélène le fait descendre dans un puits où il restera six jours avant d’indiquer l’endroit où sont enterrées les trois croix du Calvaire.
VIII – Hélène fait déterrer les trois croix, à l’extérieur des murs d’une Jérusalem qui s’avère être, en vérité, une version quelque peu exotique d’Arezzo (à gauche). Assistée de Judas, l’impératrice découvre les trois croix du Calvaire ; la résurrection d’un mort (à droite) lui permet de reconnaître celle du Christ.
IX – Trois cents ans plus tard (628) : victoire d’Héraclius sur le roi des emmêlés et superposés qu’on a la sensation d’une multitude. Perses Chosroès, qui s’était emparé de la Croix pour en orner son trône. Remarquez la densité de la composition. On ne compte pas plus de quarante personnages mais ils sont tellement
X - Héraclius rapporte à Jérusalem le bois sacré Mais une force divine empêche l’entrée triomphante de l’empereur qui ne pourra entrer qu’en élevant la Croix en signe d’humilité devant les notables de Jérusalem.
Après un au-revoir à Clara qui nous raccompagne au CC, nous partons pour SIENNE, ou nous nous garons sur un parking en bas de la ville. Un ascenseur devrait nous aider à monter dans le centre demain matin.
GPS : N 43° 19' 40'' - E 11° 20' 4''
Vendredi 15 octobre 2021
SIENA et le CHIANTI
SIENNE est un immense palais gothique dont les places seraient les salons et les rues les longs couloirs.
Installée sur trois collines entre les paysages verdoyants du Chianti, elle a su maintenir intactes sa structure et son architecture d‘origine grâce à son enceinte, bien sûr, grâce aussi au fait qu’elle n’a pas été soumise à un fort développement industriel, mais surtout, grâce à une forte volonté de conservation de son patrimoine. Ville déterminée, Sienne est aussi la ville de la douceur, on la retrouve dans la belle harmonie de ses couleurs ocrées et le regard plein de tendresse de ses Madones. Mais deux fois par an, cette douceur disparaît et cède la place à la folie. Pas longtemps, moins de deux minutes. Le temps pour dix chevaux de faire trois fois le tour du Campo lors de la course la plus violente et la plus célèbre d’Italie qui se tient ici avec la même passion depuis cinq cent ans, le Palio delle Contrade.
La Piasssa del Campo, l’une des plus célèbres places du monde, doucement inclinée, comme moulée sur le site reçoit au 14e siècle son pavement de briques.
A sa base se déploie, mariant elle aussi la pierre et la brique, la longue façade du Palazzo Publico. Sa construction fut entreprise en 1284. Vers le milieu du siècle suivant, elle est pratiquement achevée, à l’exception des deux ailes du second ajoutées en 1680. Sur sa gauche, la Torre del Mangia, élégante et haute de 88 m, projetant vers le ciel sa couronne de pierres blanches. Sa construction, qui demanda dix années, est tout juste achevée lorsque se déclare la Grande Peste en 1348. Son nom lui vient du surnom donné au premier de ses sonneurs de cloche qui, paraît-il, dépensait en nourriture tout ce qu’i gagnait.
En haut de la place, la Fonte Gaia « fontaine de la joie », fut ainsi nommée en raison de la liesse que déchaîna en 1348 son inauguration.
Le Palazzo Chigi-Saracini
A l’intérieur, une jolie cour bordée d’une galerie au plafond couvert de grotesque. Le puits, signe de richesse de la famille Chigi, dans une ville où l’eau a toujours été considérée comme un bien rare et précieux. Aujourd’hui l’édifice abrite l’Accademia Chigiano, illustre académie de musique fondée en 1932 par le comte Guido Chigi Saracini.
Située au point le plus haut de la ville, la Piazza del Duomo, dominée par la stupéfiante façade du Duomo.
La Fonte Branda « fontaine Branda » existait déjà en 1080, mais c’est en 1246 que lui fut donnée sa forme actuelle. Le réseau souterrain des bottini, de grands canaux qui déjà au 14e siècle parcouraient plus de 25 km sous la ville, alimentait les puits des palais nobiliaires et les nombreuses fontaines publiques.
La construction de l’église San Domenico s’échelonne du 13e au 14e siècle. A l’intérieur, vers le milieu de la nef, s’ouvre la Cappella di Santa Caterina : le tabernacle Renaissance, en marbre sculpté en 1466 conserve la tête de la sainte, dont l’on visitera le Sanctuaire un peu plus bas.
Sainte Catherine naît à Sienne en 1347, la 23e des 25 enfants d’un teinturier. Ayant décidé, dès l’âge de 6 ans et contre la volonté de ses parents, de se consacrer à Dieu, elle entre à 17 ans chez les sœurs de la Pénitence de St-Dominique, malgré les réticences de la supérieure qui la trouvait trop jolie ! Ses nombreuses visions, ses extases, les stigmates reçus à Pise en 1375 et son mariage mystique avec le Christ ont été largement illustrés par les peintres. Mais le plus étonnant reste l’influence qu’elle a eue sur le pape (elle est à l’origine du retour à Rome du pape installé depuis 1309 en Avignon) et l’importance politique de son rôle de médiatrice entre Rome et Florence, ce qui était rare pour une femme à l’époque. Elle meurt à Rome en 1380, à 33 ans. Elle est déclarée sainte patronne de l’Italie, puis de l’Europe par Jean-Paul II.
Couronnant majestueusement une petite hauteur de la campagne siennoise, MONTERIGGIONI, doit sa beauté à la silhouette de son mur d’enceinte hérissé de quinze tours carrées. Ereintés par la visite de Sienne, nous ne verrons la cité que derrière ses remparts.
Nous nous garerons pour la nuit un peu plus loin, à 30 km de FLORENCE à BARBERINO VAL D’ELSA. GPS : N 43° 32’ 43’’ – E 11° 10’ 34’’.
Ce n’est pas encore la fin du voyage…
… Demain
FLORENCE, la perle de la Toscane.