Carnet de voyage

 

ANDALOUSIE

 

Janvier 2022

 

Mardi 28 décembre 2021

 

Départ 9h30 de CHAMP-SUR-DRAC sous un ciel couvert, le compteur indique 56304 km.

Peu avant Chabeuil, nous quitterons l’alignement des noyers pour les champs de lavande… et nous finirons même par apercevoir un peu de ciel bleu.

Arrêt sur le parking de l’Intermarché de SAINT-GELY-DU-FESC, où nous dormirons cette nuit. Odile vient nous chercher et nous passerons une agréable soirée à se remémorer nos souvenirs… Merci à tous les deux, pas la peine de vous dire que je vous aime beaucoup, vous le savez…

Par contre, demain matin nous devrons faire 130 km en sens inverse, j’ai oublié mon sac dans une pharmacie à PONT-SAINT-ESPRIT…. Ça commence bien les vacances !!!

 

 

Mercredi 29 décembre 2021

Réveillés au petit matin par le vigile du magasin qui nous menaçait d’appeler le patron ou les gendarmes… pas le temps de déjeuner… la journée commence bien !!!

Après avoir récupérer mon sac, nous prendrons l’autoroute à MORNAS pour rattraper un peu le temps perdu et arriver à LA JONQUERA avant la nuit. Arrêt pour déjeuner sur une aire de repos : 19° à l’extérieur, rien à rajouter !!!

Nous voici à LA JONQUERA (frontière espagnole) pour faire le plein de victuailles et de boissons pour la soif ; il va faire chaud en Andalousie ! 

 

Nous resterons cette nuit sur un grand parking proche du centre commercial du Gran Jonquera. GPS : N 42°24’6’’ – E 2°53’0’’

 

 

Jeudi 30 décembre 2021

 

Bien sûr le GPS de Gérard se trompe et nous fait passer par la montagne, au lieu de suivre la côte et passer par l’AP7, autoroute gratuite depuis env. 2 ans…. mais bon, il faut que je me calme, sinon il me ramène à la maison !!!! Lol…

A 17h, nous trouvons un parking en bordure de plage à PUÇOL où nous passerons la nuit. Il nous reste encore 440 km avant d’arriver à notre destination finale, l’Andalousie. GPS : lat.39.5971 – long.0.2692

 

 

Vendredi 31 décembre 2021

 

Il fait 14° au lever dans le CC, un peu frais pour ne pas allumer le chauffage !!! Nous allons reprendre l’autoroute, afin d’arriver au plus vite au sud de l’Espagne.

Province d’ALMERIA

 

A midi, nous faisons un arrêt dans un centre commercial à MURCIA pour le repas de ce soir, tout de même nous n’allions pas réveillonner avec une boite de raviolis !!! 

Après avoir longé des plantations de mandariniers et de grenadiers, nous entrons en Andalousie par la Province d’Almeria, là, se succèdent des étendues désertiques.

Notre point de chute pour la soirée du réveillon sera sur le port de GARRUCHA.

 

 

Samedi 1er janvier 2022

La route côtière CARBONERAS/AGUA AMARGA donne accès à de très beaux points de vue. 

Nous monterons déjeuner à 222 m d’altitude, sur une colline, près du phare de Mesa Rodan d’où l’on profitera d’un beau panorama sur la côte d’Almeria.

Le phare fut construit en 1863 et son système d’éclairage puissant offre une portée de 40 km. A proximité se trouve une tour qui servait par le passé à surveiller "la côte claire". On connaissait déjà cette tour en 1497, considérée comme la plus dangereuse de la Sierra de Gata. Ce site sera témoin de nombreuses attaques de pirates barbaresques.

RODALQUILAR où le jardin botanique est malheureusement fermé le 1er janvier. Nous irons nous promener dans les rues fantomatiques du village abandonné de cet ancien village minier, dont les richesses furent exploitées par les Britanniques à partir du début du 20e siècle et fut déserté dans les années 1960. Dans la partie haute du village, nous pourrons voir les anciennes installations de la mine d’or. 

Un court arrêt sur le belvédère de las Amastistas, qui offre un magnifique panorama sur la côte, et on continue après SAN JOSÉ par une piste qui devait nous menait au phare de Cabo de Gata, malheureusement fermé pour véhicule de plus de 3m20. Nous passerons donc la nuit sur le parking de laplage de Mónsul, nous sommes dans le Parque natural de Cabo de Gata..

 

Dimanche 2 janvier 2022

 

Parque natural de CABO DE GATA.

Son nom provient de l’Agate minérale (Agada) exploitée dans la région. Vous y voit des étendues désertiques et de magnifiques plages sauvages, mais aussi des falaises déchiquetées, calanques escarpées ou longs rubans de sable fin, dunes, marais salants….

La plage de Monsul, ou nous avons passé la nuit, se niche entre deux contreforts montagneux qui s’avancent dans la Méditerranée. Au centre, un grand rocher ajoute à son charme. 

 

Mais il nous faut retourner sur San José, et reprendre la route qui traverse une région ou s’étendent des hectares de serres blanches, une énorme mer de plastique qui confère à la campagne un aspect assez ingrat, mais qui a permis à cette terre désertique de développer une activité économique très rentable, jusqu’à trois récoltes par an, devenant ainsi le plus gros producteur de fruits et légumes d’Europe.

Avant ALMADRABA DE MONTELEVA et au bout d’une grande ligne droite surgit l’église de las Salinas, construite en 1907 pour permettre aux travailleurs catholiques des marais salants (Salinas) de pratiquer leur culte, elle a été rénovée en 2012, élevée sur un piédestal pour éviter que l’eau et le sable n’y pénètrent… et cela lui confère un air de supériorité toute symbolique.

Ici, des dunes de sel et des oiseaux, malheureusement nous ne sommes pas en période de migration, donc on ne verra que des flamants roses.

La portion de route qui grimpe en lacet sur 4 km jusqu’au Faro de Cabo de Gata perché au sommet du promontoire, offre de beaux panoramas sur les eaux cristallines et les singulières formations rocheuses d’origine volcanique. 

Ce soir nous dormirons sur le port d’ALMÉRIA

 

 

Lundi 3 janvier 2022

 

Toute entière tournée vers la mer, ALMERIA fut le principal port commercial d’Al-Andalus. 

Il faut imaginer les marchands égyptiens et syriens débarquer là, au temps des Nasrides… sa majestueuse forteresse, son étonnante cathédrale fortifiée, les ruelles enchevêtrées de l’ancienne médina 

Paseo de Almeria

Dans la rue principale d’Almeria, des constructions du début du 20e siècle cohabitent avec des tours modernes. On y trouve toutes sortes de commerces, des banques, des cafétérias et des bars qui en font un endroit très animé.

 

Puerta de Purchena

 

Cette place est le centre névralgique de la ville. La plupart de ses demeures seigneuriales datent de la fin du 19e siècle. On ne manquera pas de faire un tour au marché central.

 

Plaza Vieja, le charme espagnol des places à arcades

Une vaste et élégante place ombragée et entourée d’arcades que domine la façade colorée de l’hôtel de ville. 

L’Alcazaba, 

Cette puissante forteresse construite à partir de 955 sur les ordres du calife de Cordoue, Abed al-Rahman, domine Almeria et toute la baie, occupant ainsi un emplacement privilégié. Fermée le lundi.

 

L’ancienne médina

 

Le quartier le plus charmant de la ville, perché sur le flanc sud de l’Alcazaba. Maisons basses, ruelles escarpées pavées de pierres irrégulières, c’est ici que l’on déjeunera attiré par l’odeur d’un thé marocain… 

Catedral, une cathédrale-forteresse

Cette étrange cathédrale, qui ressemble davantage à une forteresse qu’à une église a été conçue au 16siècle sur l’emplacement de l’ancienne mosquée. À l’origine, les habitants venaient se réfugier dans le sanctuaire lors des attaques de pirates berbères… d’où l’aspect massif et puissant de ses murs, flanqués de tours de défense, et de son clocher rectangulaire. Le portail principal, du plus pur style Renaissance, est surmonté des armes de Charles Quint (aigle à deux têtes), qui régnait à l’époque de la construction. Fermée aussi le lundi.

Sur la place de la Catedral, on remarque le palais épiscopal qui date de la fin du 19e siècle.

Paseo Maritimo

On reviendra vers le port par la large promenade longeant la plage municipale.

Vous connaissez en fait déjà, sans le savoir, les paysages du désert de TABERNAS utilisés comme décor naturel dans de nombreux westerns et autres grands films américains. Les anciens décors ont été conservés pour accueillir le Parc Cinema Studio Fort Bravo, rentrons dans le décor !

Ici ont été tournés Le Bon, la Brute et le Truand et Il était une fois dans l’Ouest de Sergio Léone, Les Sept mercenaires, plus récemment Les Frères Sisters, ainsi que certaines scènes de Lawrence d’Arabie, d’Indiana Jones et la dernière croisade, et de Blueberry. Plus encore que la visite des sites de tournage, c’est l’atmosphère quelque peu surréaliste de ce village en carton-pâte, assez mal entretenu, que nous apprécions ! Ainsi, des cascadeurs, colt à la ceinture et barbe de plusieurs jours, continuent de vivre leur rôle entre deux animations… Quant aux serveuses du saloon (qui fait restaurant), elles travaillent en tenue de french cancan et au son des musiques originales des grands westerns.

Sur les traces de… 
Janvier 1968. Brigitte Bardot s’envole pour Alméria où l’attend le tournage du western Shalako avec Sean Connery. Ce voyage signe la rupture avec Serge Gainsbourg, qui ne reverra plus sa muse. L’artiste meurtri donnera un écho mythique à ce départ dans Initiale B.B. où le nom de ville sonne comme une sentence : « Elle avança / Et prononça ce mot : Almeria ! »

Déjà visité avec Yan et Fred, lors de notre descente vers Agadir en 1990.

Nous n’avons pas terminé la visite, nous dormirons sur le site. Un espace CC nous est proposé avec douche chaude… ce serai bête de ne pas en profiter, en espérant qu'on aura pas une attaque d’indiens ce soir, car nous n’avons pas prévu de nous mettre en cercle !!!

 

 

Mardi 4 janvier 2022

Suite de la visite… le village indien et le fort Bravo.

Ensuite nous nous perdrons dans un chemin de terre pour essayer de trouver le site de la Nécropole de Los Millares, on va vite en abandonner l’idée… et revenir sur nos pas pour rejoindre la province de GRENADE par l’autoroute.

Arrêt pour déjeuner avec une vue à couper le souffle…

Puis blotti derrière les cimes de la Sierra Nevada, entouré d’amandiers, nous arrivons au village de LA CALAHORRA, couronné par une imposante forteresse. La démesure et la solitude qui entourent ce castillo, construit au 15e siècle, forment un super spectacle, surtout quand le soleil couchant fait rougeoyer ses tours arrondies et ses hautes murailles aux créneaux acérés. 

Il y a un vent terrible, je vais laisser Gérard prendre seul le chemin qui y grimpe… Une fois en haut, frustration, il trouve porte close, étant privé, ce château-fort ouvre uniquement le mercredi… 

Nous reprenons donc la route pour nous garer sur un immense parking proche du centre de GUADIX, où nous passerons la nuit.

 

 

Mercredi 5 janvier 2022

 

GUADIX s’étage sur les flancs de collines argileuses, d’où s’observent au loin les cimes enneigées de la Sierra Nevada. Ville mystérieuse qui dissimule ses secrets dans un étonnant monde souterrain que trahissent les étranges cheminées blanches à l’allure de termitières surgissant ici et là. ; Les « Cuevas » de son quartier troglodytes.

 

Tout d’abord on ne peut manquer la Catedral, édifice imposant dont le clocher massif domine le reste de la ville. Fondée en 1492, trois ans après la prise de la ville par Ferdinand le Catholique, et ne s’acheva qu’en 1715, avec la construction de l’imposante tour baroque.

Partant de la Plaza de la catedral, on débouche sur une superbe place, entourée d’arcades du 16e siècle, la Plaza de la Constituciòn, C’est le cœur de l’ancien quartier des artisans musulmans de la soie et de l’ancienne communauté juive de Guadix. On y voit l’hôtel de ville, construit au tout début du 17e siècle sous le règne de Philippe III.

Un peu plus haut l’Iglesia de Santiago, qui présente un très joli portail surmonté des armes de Charles Quint (aigle bicéphale et Toison d’or).

 

Sur sa droite, le palacio de Peñaflor (17-18e siècle) qui arbore une façade éclatante de blancheur, dotée d’un curieux balcon d’angle.  

On passera devant l’Alcazaba, forteresse arabe élevée à partir du 11e siècle, mais plus ou moins à l’abandon aujourd’hui.

 

Puis c’est une curieuse escapade dans un monde qui nous semble bien lointain, comme un décor de film : le Barrio de las Cuevas (Quartier des Grottes).

Un autre art de vivre que nous avons la chance de découvrir au travers de l’accueil d’une charmante dame qui nous fait visiter ce mode d’habitation qu’elle est en train de rénover pour la location.

(si vous êtes intéressé, voici son adresse mail : terapiasnatura@yahoo.es).

Je laisse Gérard monter jusqu’au mirador…

Retour au CC pour déjeuner, où on a pas eu la chance de voir la montgolfière s’élever dans les airs…

 

Nous arrivons vers 16h à GRENADE, nous nous y arrêterons pas, car déjà visité lors de notre retour du Maroc en 2019.

Nous prenons le chemin des sept collines qui nous mène à l’Abadia del Sacromonte (malheureusement fermée à l’heure ou nous arrivons). C’est le lieu où, au XVIIe siècle, ont été trouvées des plaques en plomb (des livres de plomb) racontant le martyr de Saint Cécile, premier évêque et aujourd’hui patron de la ville de Grenade. On enseignait ici le droit ecclésiastique et civil, peut être la première université andalouse.

Nous dormirons au pied des montagnes enneigées de la Sierra Nevada, sur un petit parking en bordure de route.

 

 

Jeudi 6 janvier 2022

Une journée dans les Alpujarras est une expérience unique. Ces villages sont actuellement sur la liste d’attente de l’UNESCO pour y être ajoutés en tant que « site du patrimoine mondial ». On aime la nature, là, on va être comblés…

Les vallées alignent des paysages grandioses, où la fraîcheur de l’air et le charme d’une architecture qui a su, depuis des siècles, s’adapter aux contraintes du relief. On y admire une nature magnifiquement apprivoisée par la main de l’homme :  champs en terrasses, systèmes d’irrigation hérité des musulmans, imposantes fermes… On y respire, on y marche et… on y déguste des jambons d’exception.

Porte naturelle des Alpujarras, LANJARÓN est célèbre pour ses eaux minérales qui attirent chaque année un nombre important de curistes.

 

Sur la route, on aperçoit notre premier amandier en fleurs, ça sent le printemps… bien qu’on roule en direction de la neige.

PAMPANEIRA

Sans doute le village le plus touristique de l’Alpujarra., Après avoir déjeuner à la Casa Julio, un petit restaurant proposant des plats régionaux, nous partons à la découverte du village, d’abord par la rue principale, bordée de boutiques de produits régionaux et d’artisanat (dont les célèbres janapas,, tapis confectionnés ici par plusieurs ateliers de tissage), puis au hasard des ruelles pittoresques. 

Plus haut, nous traversons PITRES. Sa rue principale porte le nom absolument inattendu en ces lieux depaseo Maritimo et est ornée d’une ancre de marine, le tout en référence à une vieille légende locale : les habitants de Pitres, quelque peu facétieux dans l’âme et sans illusion sur la sincérité des promesses des politiciens, auraient demandé à un candidat à la députation en visite chez eux de devenir un port maritime. Mais à leur grande surprise, le candidat une fois élu obtint que Pitres puisse arborer ce titre… Le port étant bien évidemment des plus virtuels.

TREVÉLEZ

Accroché aux pentes du mont Mulhacén, c’est l’un des plus hauts villages d’Espagne (1476 m d’altitude). Ce village étage ses maisons blanches au fin fond d’une vallée. Il est formé de trois quartiers situés à des altitudes différentes, le plus élevé (là ou nous nous garons), se trouvant à 1600 m. Une rue en pente (plus que raide), judicieusement dénommée La Cuesta, les relie.

 

Mais la principale fierté des lieux est le fameux jambon ibérique de Trevélez. L’air pur qui baigne les séchoirs du village produit l’un des meilleurs jamones ibéricos du pays, une qualité reconnue dès 1862, lorsque la reine Isabelle II donna l’autorisation aux producteurs locaux d’apposer le sceau royal sur leurs jambons… Désormais protégé par une appellation d’origine contrôlée, le jambon de Trévelez est en fait produit par plusieurs villages des Alpujarras.

Nous redescendrons sur la côte en fin d’après-midi. Nous retrouvons la mer de serres avant de se poser en bordure de plage sur le port d’ADRA

 

Vendredi 7 janvier 2022

Les 100 km de côtes que compte la province de Grenade doivent leur nom de Costa Tropical au climat dont bénéficie cette étroite et fertile bande littorale qui, protégée par les remparts de la Sierra Nevada, s’étire à l’abri des vents du nord.  Une côte pas très jolie, car inondée par les serres plus ou moins bien entretenues, produisant bananes, mangues, papayes et autres produits tropicaux, qui font la richesse de cette région.

 

SALOBREÑA en est la destination la plus séduisante. Station balnéaire à taille humaine, elle possède en outre un quartier médiéval que nous visiterons après la sacro-sieste de Gérard…

La vieille ville, une citadelle de bord de mer

Veillant au sommet de la vieille ville, le Castillo Arabe fut l’un des plus puissants bastions nasrides de la côte. Pour y monter, il faut gravir un nombre incalculable d’escaliers et de venelles tortueuses dont le tracé chaotique date du Moyen Âge. Les murs blanchis à la chaux, les portes basses, quelques balcons fleuris, tout invite à la flânerie (hum… ce sera le cas surtout en mode descente…). Nous prendrons un café, sur la jolie plaza del Ayuntamiento dans l’un des quartiers les plus anciens, l’Albaycin, au pied de l’église Nuestra Señora del Rosario (16e siècle). Le clou de la promenade sera l’esplanade du château, d’où l’on embrasse du regard les toits de la vieille ville, les campagnes fertiles des environs et la plage.

 

Un château légendaire…

Washington Irving raconte que le roi de Grenade Mohammed IX tenait ses trois filles, Zaida, Zoraida et Zorahaida, recluses dans son château de Salobreña afin qu’elles échappent à la malédiction annoncée par les astrologues. À l’écart des dangers du monde, les trois princesses vécurent choyées dans le palais des années durant. Un jour, leur père décida de les emmener dans son palais de l’Alhambra. Le destin, alors, les rattrapa : les jeunes musulmanes s’éprirent de trois chrétiens de bonne famille que les Maures retenaient prisonniers à l’Alhambra. Et elles se mirent à dépérir au grand dam du roi leur père qui se demandait ce qui allait leur arriver. Un beau soir, elles organisèrent l’évasion des trois lascars et s’enfuirent avec eux, excepté la plus jeune qui, pour des raisons obscures, décida au dernier moment de rester. Tout finit bien pour les deux ainées qui épousèrent leur lascar, moins pour la petite dernière qui passa sa vie jusqu’à un âge avancé à se mordre les doigts de ne point avoir suivi ses sœurs.

 

En fin d’après-midi, nous entrons dans la Province de MÁLAGA, par la magnifique Costa del Sol, et nous voici à NERJA (déjà visité pour ma part, en novembre 2012, avec la frangine, un voyage payé par nos fils respectifs, Jérôme et Yan… L’idée était bonne, vous pouvez recommencez…. Lol…).

Plusieurs CC sont déjà garés sur cet immense parking… nous visiterons la ville demain… GPS : 36.7475 - 3.8728.

 

 

Samedi 8 janvier 2022

NERJA

Il est difficile de ne pas succomber au charme de cette petite ville accrochée aux falaises et à la magnifique esplanade de son Balcon de Europa, inoubliable point de vue.  Plantée de palmiers s’avançant sur la mer, elle occupe le site d’une ancienne forteresse arabe du 11e siècle. De part et d’autre s’étend le vieux quartier de Nerja.

A proximité, sur la plaza Cavana, on remarque l’église du Salvador (17e siècle) blanchie à la chaux et son clocher.

On déjeunera sur la route de MALAGA, en bordure de mer.

 

MALAGA

Nous ne ferons que passer, déjà visité en mars 2020, lors de notre retour du Maroc.  Mais cela ne nous empêchera pas d’acheter une bouteille couleur locale… du vin de Málaga (déjà très réputé dans l’Antiquité, au 19e siècle, il devient le vin préféré de la haute bourgeoisie anglaise). Les meilleures productions de l’appellation Málaga sont les vins doux, forts en alcool (15 à 23°), notamment le málaga dulce et la lágrima, parfaits pour accompagner un dessert, ou à l’heure de l’apéritif !

 

Notre spot du soir sera en bordure de plage à 1 km de MARBELLA.

 

Dimanche 9 janvier 2022

MARBELLA nous voilà !

Depuis les années 1950, Marbella est la station la plus bing-bling de la côte andalouse.

Pourtant elle possède un quartier antique magnifique, qui a conservé le tracé sinueux de ses ruelles du temps d’Al-Andalus. Au cœur du Casco Antigua, la belle Plaza de los Naranjos exhibe ses palais restaurés, sa fontaine en pierre (1704) entourée de parterres de fleurs exotiques, et ses petites terrasses à l’ombre des orangers. Juste au sud, la façade blanche de la petite église baroque Santa Maria de la Encarnación domine la Plaza de la Iglesia. 

Puis nous irons longer le front de mer sur l’Avenida del Mar, plaisante allée piétonne et ombragée, et quel bonheur de boire une Pina Colada avec 24° au soleil, pendant que d’autres sont obligés de pelleter la neige….

Après plus de 6 km dans les jambes, nous reprenons le CC pour aller vers le Puerto Banùs, complexe touristique de grand standing, autour d’une des marinas les plus huppée d’Europe. Mais il faut un pass pour y pénétrer en voiture… On pourrait y faire un tour à pied, mais impossible de se garer à moins de 5 km à la ronde, donc adieu voiliers et yacht de luxe, boutiques de grands couturiers, bars et boîtes de nuit de prestige qui attirent toute la jet-set internationale…

On se garera pour la nuit sur un parking, en face du joli bourg de CASARES accroché aux parois escarpées des gorges du Rio Manilva. Nous aurons le plaisir d’y observer des vautours planant au-dessus de nos têtes.

 

 

Lundi 10 janvier 2022

GAUCIN

Un piton rocheux niché dans la sierra au milieu de paysage tapissés de chênes verts, de chênes-lièges, de pins… Ici pas de monuments classés mais une atmosphère unique. Le village épouse les reliefs de la montagne avec ses maisons qui se sont fait leur place entre les blocs rocheux. Des escaliers en pierre, de minuscules passages relient les rues. On va grimper jusqu’au Mirador : la vue sur la mer et jusqu’aux montagnes marocaines est tout simplement extraordinaire.

Nous sommes passés dans la Province de CADIX

 

Le minuscule village blanc de CASTILLO DE CASTELLAR, d’une vingtaine d’habitants, occupe la cime d’une montagne dominant le sud du magnifique parc naturel de Los Alcornocales et un grand lac de barrage. 

Au 13e siècle, les rois de Grenade édifièrent ce village-forteresse, bastion défensif de leur tout nouveau royaume. Durant deux siècles, il fut le théâtre de luttes frontalières, jusqu’à sa reconquête en 1434 par les troupes chrétiennes. 

Derrière ses murailles, des ruelles paisibles qui embaument les senteurs du chèvrefeuille et des orangers. On se croirait dans une médina marocaine. 

Nous dormirons au bord de la plage, veillés par le rocher de GIBRALTAR et en toile de fond, les montagnes du MAROC… 

 

 

Mardi 11 janvier 2022

GIBRALTAR

Un confetti britannique au pied de son rocher, comme un clou au pied de l’Espagne. Depuis 1713, Madrid ne cesse de réclamer son retour à la mère patrie. 

Nous nous garerons sur le port de LA LINEA et passerons la frontière à pied.

 

Les bobbies de la police britannique en tenue réglementaire, les fameuses cabines téléphoniques rouges rappellent Londres et après avoir fait du lêche-vitrines dans la Main Street (produits détaxés), l’on ira manger dans un pub, une « bouffe » bien anglaise c’est-à-dire rien de délicieux !!!

Après déjeuner, nous n’emprunterons pas le téléphérique pour monter sur le rocher, car un vilain nuage noir ne présage rien de bon, donc finalement le petit voyage au Royaume-Uni ne nous laissera pas un souvenir impérissable !!!

Notre spot du soir à TARIFA. Il nous suffirait de deux minutes pour nous baigner successivement dans la Méditerranée et dans l'Atlantique, mais il y a un peu trop de bouillon ce soir.... lol...

Nous distinguons les montagnes du Maroc qui se situent à moins de 13 km.

 

 

Mercredi 12 janvier 2022

TARIFA

La ville la plus méridionale d’Europe est aussi celle du vent, qui souffle ici très fort et fait son succès auprès des véliplanchistes et kitesurfeurs.

 

La vieille ville, un quartier populaire cernée de remparts.

Nous commençons la visite par la tour du « brave Guzmán » (13e siècle). C’est au prince chrétien Guzmán el Bueno qu’elle doit son nom. Assiégé, il refusa l’ultimatum lancé par les Arabes : se rendre ou voir égorger son fils prisonnier des assaillants. Pour toute réponse, Guzmán lança son couteau.

 

L’axe principal du centre-ville nous mène sur la plaza de Oviedo, où se dresse l’église de San Mateo Apóstol. Dédiée à saint Matthieu l’église paroissiale fut construite au début du 16e siècle dans un style gothique flamboyant. La façade principale baroque présente un fronton brisé et d’imposantes colonnes salomoniques.

On rejoint la porte de Jerez (Puerta de Jerez) qui s’ouvre au nord de la vieille ville, pour redescendre par la calle de Colón qui débouche sur le marché de style néomudéjar, où l’on trouve du poisson à petit prix.

 

Un peu plus bas l’église de San Francisco.

 

Nous terminerons la visite par le Castillo de Guzmãn el Bueno, dressé face à l’océan, il est l’un des plus anciens châteaux d’Andalousie. Il fut commandé par Abd er-Rahman III, premier émir arabe à prendre le titre de calife, qui avait à cœur de contrôler le détroit de Gibraltar. Sa construction débuta en 960, mais le château doit son aspect actuel aux nombreux agrandissements qu’il subit par la suite.

Une dernière photo du rif marocain…

Un magnifique champ de narcisses sauvages, et on arrive sur le site de BOLONIA, adossé aux collines et entièrement tourné vers la mer. La pêche au thon était la principale source de richesses de la ville de BAELO CLAUDIA, qui fut fondée au 2e siècle av. J.-C. pour être un centre de salaison. C’était un port romain des plus prospère.

 

Avant l’entrée, à l’extérieur de l’enceinte qui encercle la ville, se trouve une nécropole. Derrière les murailles, tout est là : les rues pavées, le forum, le théâtre, les thermes, les ruines d’un temple dédié à la déesse Isis, le quartier commerçant avec ses boutiques. Ne manquent plus que les marchands sur le seuil.

En descendant vers la plage, on trouve les vestiges des ateliers de salaison où les thons étaient débités avant d’être salés, conservés plusieurs mois, puis exportés. On y fabriquait le garum, un condiment élaboré avec les entrailles, les têtes et autres déchets tirés des thons. Cette sauce était très prisée par les Romains.

La décadence rapide puis l’abandon de la ville firent sans doute suite à un tremblement de terre, qui majora les effets de la crise économique subie par l’Empire au 2e siècle.

Playa de Bolonia

Cette anse de sable blanc est la plus belle plage de la région. On peut presque toucher le Maroc ! L’immense dune qui s’élève dans la partie ouest offre une vue époustouflante sur le détroit de Gibraltar et sur les pinèdes environnantes.

Nuit sur un parking à PUERTO REAL, à côté de la rivière de San Pedro. Nous sommes à 6 km de CADIX.

 

 

Jeudi 13 janvier 2022

Nichée sur l’île de León, CADIX et au cœur d’un étonnant littoral de lagunes, de plages et de marais salants. En Andalousie, on la surnomme « Habanita » la petite Havane. C’est vrai qu’avec ses rues fatiguées, ses demeures à l’opulence et aux couleurs un peu passées et ses esplanades ouvertes sur la mer, la ville n’est pas sans rappeler la capitale cubaine. Cadix peut paraître un peu poussiéreuse, décatie. Mais cela participe aussi de son charme prenant.

 

Notre promenade nous fera découvrir deux quartiers de Cadix particulièrement typiques. Le quartier del Pópulo correspond à la ville médiévale primitive, celui de Santa Maria est un faubourg né au 15e siècle et s’étend au-delà de l’arc des Blancs.

La Plaza de San Juan de Dios, appelée autrefois plaza de la Corredera, c’est la plus ancienne place de la vieille ville (16e siècle). Sa situation, face au port, a fait d’elle le centre des activités et le marché principal s’y est longtemps tenu. Aujourd’hui, elle arbore une apparence nettement néoclassique avec les superbes façades de l’hôtel de ville, réalisé en 1799, et agrémentée de palmiers.

A côté, l'iglesia de San Juan de Dios. Dans une rue à sa gauche l'on peut admirer deux jolies façades baroques.

A notre droite le bâtiment de brique et de fer qu’occupe le Palais des congrès est l’ancienne manufacture de tabac (Fabrica de Tabacos), un parfait exemple de l’architecture industrielle du 19siècle.

A gauche l'Iglesia del convento de Santo Domingo du 17e siècle. Son couvent a été réutilisé comme hôtel (Hotel El Convento).

La prison royale (Antigua Cárcel Real), premier édifice néoclassique de Cadix, élevé en 1792. La façade est précédée d’une sorte d’arc de triomphe doté de quatre grandes colonnes adossées dans le style toscan et surmonté de deux lions qui encadrent le blason de la monarchie espagnole. Elle abrite désormais la Maison de l’Amérique latine.

Suivi de l'Arc des Blancs (Arco de los Blancos), nous conduit dans le fameux quartier populaire del Pópulo. Élevée au 13e siècle, cette porte s’appelait jadis porte de la Terre.

Nous débouchons devant la Casa del Almirante, édifiée pour l’amiral Diego de Barrios à la fin du 17e siècle, cette demeure est un bel exemple de palais baroque. Une caractéristique commune à ce type de palais est la prédominance accordée au portail en marbre de Gênes, avec des colonnes toscanes dans le registre inférieur et des colonnes torses dans le registre supérieur. L’édifice va bientôt accueillir une boutique-hôtel.

 

 

La petite plaza de Fray félix est le centre religieux de la ville depuis des siècles. C’est là que se tient l’église de Santa Cruzpremière cathédrale de Cadix construite au-dessus d’une mosquée sitôt la cité prise aux musulmans en 1262. Détruite par le feu lors du siège de la ville par les Anglais en 1596, elle a été entièrement rebâtie au début du 17e siècle. 

 

1680 : Cadix est autorisée à commercer avec le 19e si Nouveau Monde. L’or des Amériques ruisselle sur la ville : on décide de construire une nouvelle cathédrale. Les travaux débutent en 1722, dans le but avoué de réaliser la « cathédrale des Amériques ». Les travaux s’éterniseront jusqu’en 1853. La façade néoclassique est un jeu de surfaces concaves et convexes : elle est agrémentée de deux tours surmontées de petits temples qui ressemblent à des observatoires astronomiques. 

La Casa de las Cadenas, 

Edifié à la fin du 17e siècle, suivant la mode baroque de l’époque, ce très bel exemple d’architecture civile présente un portail en marbre réalisé à Gênes. Semblable à la Casa del Almirante, elle s’en distingue cependant par les deux colonnes torses qui encadrent la porte. Elle abrite à présent les Archives historique de la province.

 

Sur la Plaza de la Cadelaria, on s'arrêtera surtout devant le n° 6, construction de fer et de verre de la fin du 19e siècle.

 

Et sur l'un des côtés de la petite Plaza de San Francisco se dresse l'église du même nom, ornée d'une simple façade.

Au 19e siècle, on expropria des ordres religieux pour construite plusieurs places sur les terrains gagnés. Créée en 1838 dans le jardin du couvent de San Francisco, l’une des ces premières places fut la plaza de Mina. Aujourd’hui, c’est l’une des plus belles de Cadix avec sa végétation luxuriante qui lui donne un petit air colonial.

 

La Plaza de San Antonio : cette grande place dépouillée, l’une des plus ancienne de Cadix, fut le lieu de résidence préféré de la bourgeoisie au 17e siècle, avant de devenir la place principale de la ville au 19e siècle. Elle faisait parfois office d’arènes où de salle de cinéma. Sur l’un des côtés se détache la façade baroque de l’église de San Antonio.

Mercado Central de Abastos

L’immense marché  de style néoclassique (1837), de plan rectangulaire, dont l’intérieur est en forme de péristyle, avec des colonnes doriques de 4 m de hauteur, a été rénové en 2009. Plus de 170 étals de fruits, légumes, épices, viandes, caracoles (escargots), etc… se côtoient. Au centre, les plus beaux étals de poissons… qui rappellent que Cadix est avant tout un port !

 

Plaza de las Flores : Véritable marché aux fleurs, elle est le point de départ de plusieurs rues commerçantes. 

EL PUERTO DE SANTA MARIA, un temple de la tauromachie.

Inaugurées en 1880, les arènes peuvent accueillir 12000 spectateurs et font partie, pour les amateurs, des hauts lieux de la tauromachie mondiale. Le légendaire Joselito, considéré comme le plus grand matador de tous les temps et mort devant un taureau en 1920 à l’âge de 25 ans, disait : « Celui qui n’a pas vu les taureaux d’El Puerto ne sait pas ce qu’est une corrida ».

 

Spot de la nuit : parking au 1 Calle Esteban de Boutelou à SANLÚCAR DE BARRAMEDIA.

 

 

Vendredi 14 janvier 2022

 

C’est d’ici que Christophe Colomb s’élança pour sa deuxième expédition vers l’ouest en 1493 et que Magellan partit en 1519 pour effectuer le premier tout du monde. Mais SANLUCAR DE BARRAMEDA est aussi une ville terrienne : ses vignobles produisent la plus délectable rencontre entre terre et mer, le manzanilla, un vin aux subtils arômes iodés, à la robe claire, sec au palais et rond en bouche.

Promenade dans la vieille ville. Nos pas nous conduisent tout d’abord vers la Plaza del Cabildo au cœur de la ville, puis nous passons par la Plaza de San Roque, où tous les matins un petit marché s’installe… (les escargots se servent à l’apéritif…).

Le magnifique Palacio de Orleans y Borbon du 19e siècle, inspiré de l’architecture arabe, était la résidence d’été des ducs de Montpensier, descendants du roi Louis-Philippe naturalisés espagnols. Cet édifice, qui abrite aujourd’hui l’hôtel de ville, dégage une aura romantique, avec ses merveilleux jardins (mais passablement entretenus, et c’est bien dommage).

Un peu plus loin se dressent le donjon et les tours menaçantes du Castillo de Santiago, achevé en 1477. Nous préférons rentrer dans la Bodegas Barbadilio. Cette grande maison qui produit le manzanilla le plus célèbre, ouvre ses portes au public (malheureusement, la visite guidée ne se fait qu’en espagnol), nous ne visiterons que le musée. 

Mais nous demanderons une coupe de ce fameux vin en déjeunant de nos premiers tapas…(On a trouvé une ressemblance avec le vin de paille du Jura).

Arrêt pour la nuit sur un parking à JEREZ DE LA FRONTERA, proche de la célèbre école royale andalouse d’art équestre, ou nous devons assister demain à un spectacle.

 

 

Samedi 15 janvier 2022

JEREZ DE LA FRONTERA est connu pour trois choses : le xérès, le flamenco et les chevaux.

Gérard ne manquera pas la visite d'une bodega afin de déguster le délicieux xérès et en apprendre plus sur leur fabrication, la maison Sandeman propose des visites en français, il reviendra sans bouteille, elle est fermée le samedi…

Mais la première attraction de la ville, c’est bien sur l’École royale andalouse d’art équestre. Nous avons assisté à un magnifique spectacle consacré à l’art du dressage de Chartreux.

Pour le flamenco, demain est un autre jour…

Sommet de l’art équestre : Real Escuela Andaluza del Arte Ecuestre

Créée en 1972 par Álvaro Domecq, l’École andalouse d’art équestre est connue dans le monde entier. Les quelques 150 chartreux (cartujanos), chevaux de race andalouse, sont dressés pour la haute école, le travail des taureaux ou l’attelage. Leurs cavaliers, moins d’une vingtaine, sont triés sur le volet.

Les cartujanos, sont nés au 15e sièccle. On connaiît même leur ancêtre : Esclavo, un étalon gris. Depuis 1476, ses descendants sont scrupuleusement consignés dans le registre d’élevage de la race. Il a été inauguré par les pères chartreux qui lui donné son nom

Le ballet équestre (Cómo Ballan los Caballos Andaluces, « comment dansent les chevaux andalous »). Même si vous n’êtes pas passionné d’équitation, le spectacle est inoubliable. C’est un véritable enchantement de voir évoluer les cartujanos guidés par leurs dresseurs en costume du 18e siècle. 

Nuit à ARCOS DE LA FRONTERA.

 

 

Dimanche 16 janvier 2022

 

A nous la route des Villages blancs (Ruta de los Pueblos Blancos), l’une des plus belles d’Espagne… Elle sillonne de fabuleux paysages montagneux, des sites sauvages, désolés par endroits et des vallées verdoyantes. Au fil du voyage s’égrènent des villages blancs, d’origine mauresque, aux ruelles tortueuses, que dominent les ruines d’un château ou la silhouette imposante d’une église.

ARCOS DE LA FRONTERA

C’est le plus connu des pueblos blancosces villages blancs qui parsèment les crêtes de la Serrania de Ronda et de la Sierra de Cadix. On est saisi dès les faubourgs d’ARCOS par la beauté de ce village juché sur un éperon rocheux dominant le Rio Guadalete.. 

EL BOSQUE n’était après la Reconquête qu’un pavillon de chasse des Ponce de León, autour duquel furent bâtis les logements de leur domesticité. Jouissant d’un environnement très agréable, il est désormais devenu un village tranquille et l’une des portes du Parc naturel de la sierra de Grazalema.


Les Villages blancs des montagnes de Cadix ont une longue histoire commune. Dans cette région accidentée, les musulmans avaient dressé des bastions sur les endroits les plus escarpés qui durant la Reconquête se dressaient à la frontière des territoires chrétiens. Ce qui a valu à beaucoup d’entre-eux le qualificatif « de la Frontera ».

La petite ville d’UBRIQUE s’étire nonchalamment, telle une grande tache blanche, sur la colline de la Cruz del Tajo et dominée par l’église de Nuestra Señora de la O. Ses origines remontent à la fin du 15esiècle, quand des colons s’établirent sur ces terres.

BENAOCAZ

VILLALUENGA DEL ROSARIO

Le village a la particularité d’être le plus élevé de la province.

GRAZALEMA,

C’est sans aucun doute l’un des villages les plus intéressants du circuit. La route qui y mène est bordée d’une végétation dense et, une fois passé le col de los Alamillos, surgit le pic del Peñón Grande (plus de 1000 m d’atitude) qui, tel un aigle aux aguets, veille sur le village.

C’est aussi le pus pluvieux d’Espagne : En effet, les nuages chauds chargés d’humidité en provenance de l’océan Atlantique se heurtent dans la région de Cadix à une succession de chaînes et se déversent en pluies torrentielles pouvant atteindre les 2200 l/m2.

 

Nous repassons ce soir dans la province de MALAGA, pour aller dormir au pied de RONDA.

 

Lundi 17 janvier 2022

 

On ne visitera pas RONDA Gérard a eu un problème de santé, et nous avons été obligés d’aller à l’hôpital qui se trouve à 4 km (Hospital de la Serrania de Ronda)Malgré le problème de la langue, les urgences ont été très efficaces et en 2 heures tout été réglé… mais nous devons rentrer, car il doit voir son urologue dans 9 jours. Quel dommage d’interrompre ce si beau voyage, mais la santé avant tout… Nous allons tout de même prendre le temps, j’avais un peu peur d’être obligée de prendre le volant et de rentrer en catastrophe.

 

Après une après-midi de repos, nous dormirons une deuxième nuit à RONDA.

 

 

Mardi 18 janvier 2022

 

Si vous avez envie de voir la vie en bleu, rendez-vous à JÚZCAR, le village des Schtroumpfs.

Jusqu'en 2011, Júzcar n'était qu'un petit village paisible de 250 âmes, avec des maisons typiques enduites de chaux, niché dans les montagnes au coeur d'une forêt de châtaigniers.

Choisi par la production du film des Schtroumpts parmi plusieurs villages espagnols, Il est ainsi devenu "le premier village Schtroumpf réel du monde". Toutes les façades de ses maisons, ses commerces, sa mairie et même son église ont été peints en bleu pour les besoins du film d'animation en 3D.

Il a fallu 50 peintres et 200 heures de travail pour peindre l'ensemble du village en bleu azur avec 5000 litres de peinture. Tous les habitants ont accepté de repeindre leur maison, sauf un. "Comme partout, il y a toujours un Gargamel", selon les mots du grand schtroumpf, pardon : du maire !

Arrêt pour déjeuner sur un belvédère au dessus d’ALPANDEIRE sur la MA7305. Nous profitons d’un panorama grandiose.

 

 

Mercredi 19 janvier 2022

 

Nous voilà sur la route du retour, allez savoir pourquoi ???? 

Une divergence à propos du GPS, ou une boite de raviolis de trop !!!! LOL…

En fait, on en avait un peu marre de la chaleur et des arbres en fleurs… et nous voulions être solidaires avec ceux qui se gèlent en ce moment !!!

 

Cette nuit, nous resterons sur un parking en terre, au dessus de la mer, du côté de BENIDORM.

 

 

Jeudi 20 janvier 2022

 

Nous faisons route vers la frontière, il nous reste 240 km pour arriver à LA JONQUERA.

Nous nous installons pour la nuit sur un parking proche de la plage à LA MORA.

 

 

Vendredi 21 janvier 2022

 

Passage au supermarché de LA JONQUERA. Nous dormirons sur place et passerons la frontière demain matin. 

 

 

Samedi 22 janvier 2022

 

Nous nous sommes invités chez Teddy à VILLELONGUE-LA-SENANQUE pour boire le café, et voilà que nous entamons notre remontée vers le froid….

Arrêt au bord de l’étang de Thau à MARSEILLAN, une dizaine de CC sont déjà là, nous nous frayons une place entre deux.

 

 

Dimanche 23 janvier 2022

 

Et pour terminer notre périple, déjeuner au bord de l'étang de THAU, avant un petit arrêt à FORCALQUIER. 

 

24 et 25 janvier 2022

 

GAP, parking de la piscine. 

 

 

Mercredi 26 janvier 2022

 

 

 

On rentre à la maison 

 

Fin du voyage, nous avons parcouru ….. km.

Sans aucun doute, on retournera en Andalousie pour terminer notre itinéraire.