Terroir de prédilection
Mars 2024
Le département de la Dordogne est divisé en 4 régions bien distinctes : Le Périgord noir (région de chênes verts, paradis des touristes).
Le Périgord pourpre (autour de Bergerac et de ses vignobles).
Le Périgord blanc (en référence à ses sols calcaires et Périgueux).
Le Périgord vert au nord (jonché de forêts, de prairies et de plaines).
Jeudi 14 mars 2024
Départ CHAMP-SUR-DRAC
Bon si le chirurgien (qui m’a opéré du genou, il y a un an) m’a dit que tout va bien, je veux bien faire semblant de le croire, car rien ne pourrait m’enlever l’envie de repartir….
Il est 12h,15 le compteur affiche 89872 km.
Direction le Périgord, région très connue pour ses petits terroirs, ses villages figés dans le temps, ses châteaux médiévaux… mais surtout pour sa cuisine locale, symbole d’un certain art de vivre, qui attirent évidemment les gourmets que nous sommes !
Passage devant la forteresse de POLIGNAC. Nous étions déjà passé sur cette route avec Charly, lors de notre voyage en Auvergne en juin 2010.
Arrivés à 19h à LAVAUDIEU (Hte-Loire). Arrêt pour la nuit sur le parking devant la rivière et en dessous du village : GPS : 45° 15’ 46’’ – 3° 27’ 23’’
Vendredi 15 mars 2024
Classé parmi les plus beaux villages de France, LAVAUDIEU, est paisiblement installé sur les bords de la Senouire, qu’un vieux pont à plusieurs arches enjambe.
Plein de charme avec ses ruelles et ses maisons en pierres dorées, ce magnifique village propice à la flânerie, est réputé pour son abbaye bénédictine. Fondée au XIe siècle par Robert de Turlande, cette dernière est dotée d'un remarquable cloître roman, malheureusement fermé en cette saison !
Surmontée d'un clocher octogonal roman, l'église abbatiale abrite quant à elle de superbes peintures murales de l'École italienne datées du XIVe siècle.
Un ensemble des plus pittoresques…
BLESLE, classé parmi les plus beaux villages de France, situé dans la verdoyante vallée de l'Alagnon. Le centre historique se découvre idéalement à pied, pour mieux profiter des joyaux architecturaux de cette cité médiévale, dont l’église abbatiale romane Saint-Pierre classée Monument Historique, dotée de vastes proportions et de riches décors sculptés ; à l’intérieur, le trésor de l'église, situé dans la chapelle Sainte-Catherine. La tour des Mercœur, appelée aussi tour aux vingt angles, un imposant donjon du XIIIe siècle témoignant de la puissance seigneuriale d'antan ; la tour médiévale du Massadou, XIIIe siècle ; les vieilles maisons à pans de bois ; les anciens remparts ; le musée de la Coiffe installé dans le vieil Hospital (fermé à l’heure ou nous visitons le village) ; les pittoresques bords de rivière, et ses petits ponts !
Parking au bord d’un ruisseau : GPS : 45° 19’ 1’’ – 3° 10’ 28’’
Entrée délicate pour les grands CC (mais possible, car nous mesurons 7,50 m), par contre le retournement doit être très difficile si les 6 places sont occupées.
Ce soir nous dormirons sur l’aire de service de COLLONGES- LA-ROUGE
GPS: 45° 3’ 30’’ – 1° 39’ 33’’
Samedi 16 mars 2024
Inscrit dans un paysage vallonné où alternent châtaigneraies et vignoble, COLLONGES LA ROUGE a conservé un patrimoine ancien d’une grande beauté. Les matériaux traditionnels, les justes proportions de l’architecture et la richesse des édifices célèbrent le rouge sous toutes ses formes. La « cité aux vingt-cinq tours » est le drapeau étendard des « Plus beaux villages de France ». Toits de lauzes. Ou de tuiles bleutées, portes vermoulues, arches secrètes clocher roman, la découverte du village vermillon est un enchantement.
La couleur qui désigne la cité évoque le grès rouge que l’on trouve sur un escarpement au nord du village. Et pourtant, les maisons ont été édifiées sur un sol de calcaire… blanc !
Maison de la Sirène
Coiffée d’un toit de lauze, cette maison du 16e siècle est ornée d’une sirène qui tient un miroir d’une main et un peigne de l’autre. Jadis propriété du second mari de Colette, Henri de Jouvenel, elle est aujourd’hui le siège de l’association Les Amis de Collonges.
Hôtel des Ramades de Friac
Cette gentilhommière, surmontée de deux tourelles, était la maison de ville de la puissante famille dont elle porte le nom.
Le relais de St-Jacques-de-Compostelle (dont l’appellation rappelle que Collonges fut une étape du pèlerinage),
Château de Benge
Se détachant sur un fond de peupliers et de noyers, ce fier manoir possède une tour en poivrière qui s’orne d’une gracieuse fenêtre Renaissance. Les seigneurs de Benge régnèrent sur le vignoble réputé de Collonges, jusqu’à sa destruction par le phylloxera.
Porte plate
Applelée ainsi parce qu’elle est dépourvue de tour, cette porte faisait partie de l’enceinte fortifiée qui protégeait l’église, le cloître et les bâtiments du prieuré.
Halle
Dotée d’une charpente supportée par de robustes piliers, la halle aux grains, édifiée au à la fin du 16e ou au début du 17e siècle, fut le centre de la vie sociale durant des siècles. Elle abrite le four banal, installé en 1880.
Église St-Pierre
Cette église date des 11e et 12e siècle, mais elle fut fortifiée au cours des guerres de Religion au 16e siècle. Le grand donjon carré fut alors pourvu d’une salle de défense communiquant avec un chemin de ronde. Le tympan de l’église, mis hors d’atteinte pendant les guerres de Religion ne retrouva sa place d’origine qu’en 1923.
Chapelle des Pénitents
Élevée au 13e siècle, elle a été aménagée au 17e siècle, lors de la Contre-Réforme, par la famille de Maussac.
Rue Noire
Elle traverse le quartier le plus ancien de Collonges, dont les maisons, construites en retrait les unes des autres, s’ornent de tourelles et de tours et s’habillent de glycines en été.
Castel de Maussac
Cet édifice à tourelle est précédé par un portail à auvent ; une échauguette fait saillie sur une tour carrée dominée par une lucarne. Il abrita avant la Révolution le dernier membre de la famille des Maussac qui, émigré en Italie, devint l’aumônier de la princesse Pauline Borghèse.
Castel de Vassinhac
L’élégante demeure appartenait à Gédéon de Vassinhac, seigneur de Collonges, capitaine gouverneur de la vicomté de Turenne. Construit en 1583, le castel, hérissé de grosse tours et de tourelles en poivrière, est percé de fenêtres à meneaux. Échauguettes et meurtrières témoignent de la fonction défensive de l’édifice.
On entre dans le Périgord… et si on prenait le temps !
Art de vivre à un rythme lent, dans cette région où il y a tant à voir et où l’on vagabondera paresseusement, de table en table, de château en château, de grotte en grotte.
On démarre notre odyssée à TERRASSON-LAVILLEDIEU. Après s’être garé sur le parking de l’office du tourisme, nous empruntons le pont vieux (édifié à la fin du XIIe siècle), et grimpons sur la colline rive gauche de la Vézère vers l’église St-Sour, dont l’esplanade domine la ville nouvelle et la vallée.
Le Gisant, chut… il dort depuis sept cents ans.
Au début du XIVe siècle les moines de l’abbaye érigèrent en leur église un mausolée en l’honneur de Saint Sour, le fondateur de leur communauté. Sour, c’est Sorus, l’ermite, qui, vers 550, lâcha des colombes pour trouver le lieu d’implantation de l’abbaye St-Julien et s’écria quand elles se posèrent : « terra sunt ! » (elles sont à terre), la légende aurait donné son nom à la ville « TERRASSON ».
L’homme qui dort représente-t-il Saint-Sour lui-même ? Un abbé ? On ne sait. Mais voyez comme il a l’air paisible.
En redescendant, une vitrine expose des sarcophages mérovingien (X et XIe siècle), découverts en 2003 sur cet emplacement et qui contenaient ossements et accessoires. Différentes méthodes d’analyse ont permis une connaissance précise de l’âge, de l’état de santé ou encore du sexe des 14 sujets inhumés dans les 10 sarcophages fouillés.
Il nous restait à visiter les Jardins de l’imaginaire, classé remarquables (malheureusement fermés en cette saison, réouverture prévue à Pâques).
Nous irons dormir sur les bords d’un étang à FOSSEMAGNE.
GPS : 45° 7’ 30’’ – O° 58’ 51’’.
Dimanche 17 mars 2024
PÉRIGUEUX
La préfecture de la Dordogne se parcourt comme un livre d’histoire ;
Ce matin, la ville médiévale et le quartier Saint-Front en bordure de l’Isle. Située sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, la cathédrale Saint-Front aux cinq étonnantes coupoles (19e siècle), classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, trône au sommet de la colline.
Au gré de nos flâneries dans l’entrelacs des ruelles piétonnes, on découvre les nombreuses demeures médiévales et Renaissance, souvent dotées de tours, signe de richesse des marchands de Périgueux.
Place du Coderc, à l’origine un pré à parquer les cochons, elle devint par la suite le cœur administratif de Puy-St-Front. Au 19e siècle, le consulat y dressait encore son haut beffroi carré vieux de 600 ans Il fut remplacé par les halles actuelles vers 1830
Place St-Louis qui en 1980 s’orne d’un bronze de Gérard Ramon. Sur la droite, l’ancien hôtel des Talleyrand.
Rue Limogeanne, longue rue pavée et piétonne bordée de nombreuses boutiques et de beaux hôtels Renaissance.
Galerie Daumesnil, un dédale de cours et de placettes reliées par des passages qui débouchent sur la cathédrale.
Et comme la gastronomie est ici une affaire sérieuse, nous avons déjeuné à la brasserie Fred sur la place de la cathédrale : Andouillette pour Gérard et Rognon pour moi (il faut être sérieux, le foie gras, ce sera pour plus tard, du côté de Sarlat…).
Dans l’après-midi, ce sera le quartier de la Cité, sur un site où furent découverts par hasard des vestiges gallo-romains, dont des murs peints correspondant à une demeure habitée du 1er au IIIe siècle, qu’a été créé le musée Vesunna. Formidable témoignage de l’époque gallo-romaine et de la vie quotidienne des Pétrocores, il nous invite à un voyage au temps de l’occupation romaine, grâce à la reconstitution du mode de vie de l’époque, du forum au temple, des problématiques d’apport de l’eau dans la ville aux modes funéraires, des repas aux soins du corps…
L’architecture du lieu respecte les vestiges de la « Domus de Vésone » classés Monument Historique depuis 1963 : les murs antiques sont protégés par un vaste parapluie. Depuis les hautes parois de verre, la vue est spectaculaire sur le parc paysager de la Tour de Vésone, (IIe siècle) et les vestiges du rempart du 1e siècle.
Plein d’eau sur l’aire de service de Périgueux
GPS : 45° 11’ 16’’ – 0° 43’ 51’’
Nuit sur le parking de l’abbaye de CHANCELADE
GPS : N 45°12' 25" - E 0°39' 57"
Lundi 18 mars 2024
Chemin faisant, la sérénité de la superbe abbaye augustinienne de CHANCELADE trône au pied des coteaux de la Beauronne. Bien que retouché aux 17e et 18e siècle, le style roman prédomine. Une communauté de chanoines réguliers occupe les lieux depuis 1998.
Sur le parking où nous sommes garés la chapelle St-Jean fait encore office d’église paroissiale. Sur la façade, un mouton « crucifère » (qui porte une croix) dévisage les paroissiens depuis huit siècles.
BOURDEILLES
Siège d'une des anciennes baronnies du Périgord, installé sur la Dronne. Fondé au Xe siècle, le village a su mettre en valeur son patrimoine architectural, devenant ainsi l'un des fiefs de l'histoire et de la tradition périgourdine.
Deux châteaux classés aux Monuments Historiques occupent le territoire du village de Bourdeilles, le château médiéval du XIIIe siècle, et le Pavillon Renaissance du XVe siècle. L’on trouvera porte close, car fermé le lundi…
En se promenant dans le village on passera devant la très belle maison du Sénéchal datant du XVIe siècle et inscrite aux Monuments Historiques, et l'église Saint-Pierre-ès-Liens des XVe et XIXe siècles.
BRANTÔME-EN-PÉRIGORD
Bénéficiant d’un cadre privilégié, on se laisse séduire par ce charmant village du Périgord vert.
Et si l’intérêt majeur de Brantôme réside dans son abbaye, on ne dédaigne pas la visite du bourg logé sur son île. On franchit la Dronne par un pont, et on rejoint la rue Puyjoli qui se termine par l’église paroissiale qui abrite aujourd’hui l’office de tourisme.
Gérard l’a échappé belle, le clocher roman (11e siècle) de l’église abbatiale est fermé, il évite les 130 marches afin de prendre des photos de la rivière et du bourg.
Des moines occupèrent dans un premier temps les grottes dans la falaise, que l’on ne pourra pas visiter à cause d’éboulements dus à la pluie…
Passage devant la fontaine Médicis, alimentée par la source de l’abbaye et ornée du buste de Brantôme., précédant le pavillon Renaissance et la tour ronde, qui fermaient l’accès sud au monastère, jadis ceint de murs.
Il nous restera à franchir le « Pont coudé », construit de 1538 à 1556 sous François 1er, pour accéder au jardin dit « des Moines », d’où se dégagent les plus belles perspectives sur l’ensemble monastique, pour terminer cette jolie visite et revenir vers l'aire de CC (gratuite en ce moment, pour cause d'inondation partielle).
GPS : 45° 21'38'' - 0° 38' 53"
Puis, nous prendrons la route des Grottes de VILLARS (malheureusement, encore un site fermé en cette période…).
Nous ferons notre première partie de carte sur l'aire de SAINT-JEAN-DE-CÔLE, que nous visiterons demain.
Mardi 19 mars 2024
Avec ses rues bordées de maisons en pierres et ses toits de tuiles brunes, le charmant village médiéval de SAINT-JEAN-DE-CÔLE possède plusieurs joyaux<. Sur la grande place, qui contraste avec le charme pittoresque des ruelles étroites, se font face une ravissante église romano-byzantine (XIe siècle), une vieille halle en bois, les vestiges d’un prieuré et un château du XVe siècle. Une merveille…
Construit au XIIe siècle, le château de la Marthonie protégeait l'église ainsi que son prieuré. Malgré cela, le village a souffert de l'invasion anglaise durant la guerre de 100 ans et lors de sa reprise par les troupes royales françaises.
Toutes ses fleurs sont pour ma petite-fille (Émilie UBERTI) qui me remplit de bonheur depuis 22 ans.
Si SORGES n’est pas la capitale de la truffe, elle lui est toute entière dévouée.
L'écomusée de la Truffe installé dans une ferme rénovée illustre la récolte de la truffe au moyen de tableaux, de cartes, de photos, de films et même de textes littéraires… Bien sûr, il nous faudra ressortir par la boutique dédiée à la truffe et aux produits du terroir, on se contentera de 50 grs de morilles séchées !
Passage devant l’imposante forteresse d’EXCIDEUIL couronnant une colline.
Arrêt pour déjeuner sur le parking ombragé à deux pas de la rivière et des forges de SAVIGNAC-LÉDRIER, que l’on visitera après la sacro-sainte sieste de Gérard. GPS : 45° 22’ 4’’ – 1° 12’ 50’’
Le sentier de découverte en libre accès forme une boucle d’environ 1,5 kilomètre empruntant les rives ombragées de l’Auvézère, dominé par le château où résidait le maître de forge. En une heure de marche, grâce aux stations d’information jalonnant son tracé, le parcours nous révèle l’histoire de l’une des plus anciennes forges du Périgord et certainement l’une des dernières à avoir fonctionné en France. Son haut-fourneau au bois s’est éteint en 1930 et la forge fut requalifiée en tréfilerie (clous, clefs, fils de fer) pour cesser toute activité en 1975.
Propriété de la famille Combescot depuis 1819 est classée au titre des monuments historiques en 1979, la forge fut cédée gracieusement au Conseil Général de la Dordogne en 1990. Depuis, elle fait l’objet d’un programme de réhabilitation destiné à garantir sa sauvegarde et son ouverture au public.
Encore un site fermé en cette saison, la papeterie de Vaux, à PAYZAC, nous passerons donc notre chemin pour se diriger vers MONTIGNAC-LASCAUX.
Nous trouvons une jolie place sur le bord de la Vézère.
GPS : 45° 3’ 59’’ – 1° 9’ 52’’
Mercredi 20 mars 2024
Exceptionnel, véritable trésor préhistorique, la grotte de Lascaux, découverte par hasard en 1940 par quatre adolescents, dont l’un deux avait vu son chien se faufiler dans un trou. Grâce à ce dernier, l’une des plus importantes grottes ornées du Paléolithique venait d’être mise au jour. Cette incroyable grotte, surnommée « la chapelle Sixtine de la Préhistoire », avec ses peintures datant de 20 000 à 17 000 ans avant notre ère, a été fermée au public en 1963 dans le but de la protéger, puis classée au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Un fac-similé, Lascaux II a été ouvert au public en 1983, mais encore fermé en ce début de saison…
Heureusement pour nous, installé depuis 2016 au pied de la colline, le nouveau site, Lascaux IV nous invite à franchir l’entrée de son immense bâtiment semi-enterré à l’architecture surprenante pour contempler, ressentir et comprendre l'art rupestre. Le site regroupe six espaces muséographiques et surtout la reconstitution à échelle réelle de la grotte, jusqu’au moindre relief et de ses merveilles (visite guidée en partie). L’émotion est palpable devant les représentations animales très réalistes et si expressives des chevaux, cerfs, aurochs, bouquetins, bisons… Nous vivons un moment en dehors du temps en nous replongeant dans l'atmosphère captivante de l’homme de Cro-Magon !
Château et jardin de LOSSE
Encore un site qui n’ouvre que le 15 avril !!!
Lové dans une boucle de la Vézère, le village de SAINT-LÉON-SUR-VÉZÈRE abrite une ravissante église romane (12e siècle), avec son clocher à deux étages et ses absides aux toits couverts de lauze, ainsi que le charmant manoir de La Salle (14e siècle) au beau donjon carré et le château de Clérans (XVIe siècle). Mais une grande partie du charme de ce bourg réside dans ses habitations médiévales aux pierres blondes et son labyrinthe de ruelles étroites, nommées les "couredous" en patois local.
Nuit sur le parking du site de La Roque Saint-Christophe (gratuit). GPS : 44° 59’ 17’’ – 1° 4’ 13’
Jeudi 21 mars 2024
Déjà visité en juin 2012, je laisse Gérard partir seul vivre en l’an Mil à la ROQUE SAINT-CHRISTOPHE, et découvrir la vie de ce village troglodyte en surplomb de la Vézère.
Ce véritable mur de calcaire long d’un kilomètre et haut de quatre-vingt mètres, sans cesse sapé par la rivière et le gel, s’est creusé d’une centaine d’abris sous-roche et de longues terrasses aériennes. Ces cavités naturelles ont été occupées par l’homme de Néandertal (50000 ans avant J.C.), puis par l’homme de Cro-Magnon (25000 ans avant J.C.). Suite à la sédentarisation humaine au Néolithique (3000 ans avant J.C.), la Roque connaît une occupation ininterrompue (âge de bronze, âge de fer, Gallo-romain, Moyen-âge…), et ce jusqu’à la Renaissance, en 1588, date à laquelle le site est détruit, victime des guerres de religion.
Escaliers, passages et abris troglodytiques sont autant de témoignages de l’occupation humaine du site, dès la préhistoire (55 000 ans avant notre ère) et jusqu’au 16e siècle. L’on découvre notamment des outils de chantier médiéval et une cuisine reconstituée du 11e siècle.
Direction plein ouest pour découvrir la curieuse maison forte de REIGNAC, château troglodyte construit à même la roche.
Nous voici sur le site du village troglodytique de la Madeleine.
Nous sommes accueillis par un jeune homme charmant, qui d’abord voyant ma canne me fait le tarif réduit et m’offrira le livre guide…. Il nous contera son histoire à la sortie !!!
Allez, tout d’abord, une petite révision d’histoire... De la naissance de l’enfant de la Madeleine à l’homme de Cro-Magnon moderne !!!
Maintenant parlons du site, dans cette vallée de la Vézère dont les méandres bordés de falaises ont très tôt favorisé une occupation humaine. Des chasseurs cueilleurs semi nomades se sont installés là, au bas de cette falaise, il y a 17000 ans. A mi-hauteur, on découvre un village troglodytique médiéval habit du Moyen Âge jusqu’à la fin du XIXe siècle. Parmi les constructions, une remarquable chapelle gothique du XVe qui semble littéralement accrochée à la falaise. Sur le plateau, enfin, on découvre les vestiges du château du Petit Marzac, construit au XIIIe siècle.
Ce modèle d’apiculture très ancien s’inspire directement du processus de nidification des abeilles au creux des troncs d’arbres. Les abeilles y mènent une vie très proche de l’état sauvage.
Le site de la Madeleine est une propriété privée…. Le papa (un passionné de préhistoire) a transmis le virus à son fils (un parisien…, mais un « magdalénien » de souche). Ils ont réussi à acheter le site et ont entreprit d’importants travaux de restauration (four banal, abri devant la Chapelle, chemin d’accès au château). Dégageant aussi la végétation trop envahissante, pour libérer la vue sur la Vézère et retrouver l’aspect initial du château, avant qu’il ne tombe en ruine et que la nature ne reprenne ses droits. Si certains aménagements se sont faits rapidement, d’autres nécessiteront plusieurs années et un budget conséquent… La famille souhaite perpétuer la mémoire de ce site occupé par l’Homme depuis au moins 17000 ans et transmettre ce patrimoine aux générations futures, ils ne sont qu’au début d’un grand chantier… qui prendra fin dans quelques dizaines d’années. C’est une belle aventure humaine, et une belle histoire que nous avons pris plaisir à écouter !!!
GPS du site (possibilité d’y passer la nuit) : 44° 58’ 16 – 1° 1’ 56
Bien sûr un ici, un arrêt s’impose !!!
Nuit sur l'aire de CC de EYZIES-DE-TAYAC-SIREUIL
(6€/24h en haute saison) N 44°56'17" - E 1°0'36"
Vendredi 22 mars 2024
LES EYZIES, haut lieu de la Préhistoire.
Placé sous la protection de la forteresse bâtie par Jean-Guy de Beynac en 1585, en surplomb du village, le musée national de Préhistoire, présente une des plus importantes collections paléolithiques du monde. Au cœur d'une architecture résolument contemporaine, nous partons à la découverte des plus anciennes traces laissées par l'homme : outils de pierre, objets d'art, et reconstitutions grandeur nature d'hommes préhistoriques, dont le moulage du squelette de Lucy (-3,5 millions d’années), l’adolescent du lac Turkana (Kenya – 1.8 millions d’années), un homme et un enfant de Néandertal. D'animaux disparus, dont un extraordinaire bison en os du gisement de la Madeleine, l’énorme ancêtre du cerf (mégacéros).
La galerie supérieure est dédiée aux modes de vie : cueillette, chasse, pêche, transformation des matières premières, habitat, sépultures…
La visite se terminera par le premier grand repas périgourdin pour Gérard : foie gras, confit de canard pomme de terre salardaise et tarte aux noix, je vais être plus raisonnable, côte de veau aux girolles sans dessert. (le résultat pour Gérard se fera très vite ressentir…).
Nuit sur le parking du site du gouffre de PROUMEYSSAC
GPS : 44° 58’ 16 – 1° 1’ 56
Samedi 23 mars 2024
Le gouffre de PROUMEYSSAC, un trou abyssal qui a nourri des fantasmes du diable et des enfers, depuis le XVIIIe siècle sur la commune d’AUDIX, ne fut exploré qu’en 1907.
Baptisée « Cathédrale de Cristal », c’est aujourd’hui la plus grande cavité aménagée du Périgord. Il existe deux façons de découvrir ce gouffre : par un long tunnel ou une descente en nacelle… On privilégiera le tunnel pour accéder à une immense voûte souterraine aux parois ornées d’une multitude de cristallisations. La mise en lumière, soutenue par un accompagnement musical complète l’originalité de ce site.
Les photos seront prises sur internet, car interdiction d’en faire à l’intérieur…
Nous sortons un peu déçus, cher pour voir qu'une grande salle... (13,20 euros/personne), heureusement que nous ne sommes pas descendus par la nacelle (22,40 euros/personne), et il fallait aussi remonter par les escaliers...
LIMEUIL est construit sur un promontoire escarpé. Il faut donc y monter, et ça grimpe… On va trouver porte close devant les grilles des jardins panoramiques (encore fermés en cette saison…), on se contentera d’une balade dans les ruelles de ce bourg médiéval pour contempler les belles maisons en pierre.
Dans une niche de l’église Sainte-Catherine (XIVe siècle), l’on trouvera une vierge noire, qui pendant les guerres de Religion, fut brisée, jetée dans la Dordogne et « miraculeusement » retrouvée…
Avant de dévaler la ruelle étroite qui conduit tout droit à la confluence de la Dordogne et de la Vézère, nous irons déguster une glace artisanale (pour faire local, on choisit le parfum noix du Périgord !), chez Mamie’M. Le patron est de Condette (à côté d’Hardelot) dans le Pas-de-Calais, il a le même âge que Marine, et leurs écoles respectives étaient distantes de 5 km. J’ai pris plaisir de parler avec lui de cette région que j’avais beaucoup aimé (la beauté des paysages et la sympathie des gens du nord) !!!
Puis, ce sera la découverte du Cingle de TREMOLAT sur un belvédère naturel, avec une vue à 180 degrés, la Dordogne décrit une vaste courbe au cœur de laquelle se love une mosaïque de près et de champs.
Nuit à COUZE-ET-SAINT-FRONT, en bordure d’un cours d’eau.
GPS 44° 49’ 45’’ – O° 42’ 8’’
Dimanche 24 mars 2024
Le Moulin de la ROUZIQUE à COUZE-ET-SAINT-FRONT.
Ce moulin perpétue la tradition du papier réalisé en fibre de chanvre, de lin et de coton depuis le 15e siècle. Malheureusement l’atelier n’ouvre qu’à partir d’avril. Comme nous avons passer la nuit près de la rivière, on se contentera de visiter le très joli site à l’extérieur.
BERGERAC est une ville blonde, coiffée de vignes, les pieds dans le bleu sombre de la Dordogne. Si la ville ne doit rien à Cyrano, elle doit en revanche beaucoup au vin qu’on y négocie depuis des siècles. Par ses ruelles, ses maisons de bois et de pierre, son vieux port où résonne l’histoire glorieuse de la batellerie, Bergerac, dans le Périgord pourpre, invite à la promenade…
Et au détour des rues dans le quartier historique, on tombe forcément « nez à nez » avec le célèbre Cyrano…
Se moquer de son appendice nasal, même pas… Cyrano avait trop de panache !!!
Savinien de Cyrano Bergerac est un écrivain libre-penseur, poète, épistolier anticonformiste, savant à ses heures, dont le nom a laissé penser pendant deux siècles qu’il était gascon. La reprise du personnage et les inventions ajoutées par Edmond Rostand, dans sa pièce donnée pour la première fois en 1897, ont porté la lumière sur un Cyrano originaire de Gascogne, grande gueule, fin bretteur et amoureux transi sous un faciès disgracieux. En réalité, Savinien de Cyrano est né à Paris en 1617, et a ajouté à son patronyme le nom d’une terre dans le bassin parisien qu’avait acquise son père. Qu’à cela ne tienne. Jouant sur l’homonymie, la commune de Dordogne continue de fêter un des plus célèbres gascons de France !
Le village de MONBAZILLAC, implanté dans les coteaux dominant la vallée de la Dordogne, doit surtout sa renommée au vin blanc auquel il a donné son nom et qui bénéficie aujourd'hui d'une AOC.
Classé aux Monuments Historiques, édifié à la fin du XVe siècle, le château Renaissance de Monbazillac, est la propriété de la cave coopérative de Monbazillac qui l’a restauré et aménagé. Le site accueille aujourd’hui un musé, on y apprend tout sur ce vin liquoreux qui accompagne à merveille le foie gras.
A l’intérieur du château des expositions nous emmène sur les traces de la famille Bacalan, propriétaire du château, pendant la Révolution et celle du protestantisme dans le Bergeracois, avant de nous initier à l’art de la dégustation. La visite se termine bien sûr par un passage à la boutique…
Arrêt pour la nuit sur un parking d’ISSIGEAC
GPS : 44° 43’ 52’’ – 0 36’ 29’’
Lundi 25 mars 2024
Un autre village remarquable du Périgord, dans une vallée évasée où ruisselle la Banège, un paysage bigarré où alternent cultures fruitières et pâturages, se love ISSIGEAC depuis le Moyen Âge.
Le vieux bourg ecclésiastique présente une forme arrondie, les maisons se serrent les unes contre les autres. En son cœur, la place centrale est dominée par l’église gothique, construite par Armand de Gontaut-Biron, évêque de Sarlat. De l’autre côté de la place, le château des Évêques fut édifié par François de Salignac dans la seconde moitié du 17e siècle. À deux pas, se dresse l’ancienne maison des Dîmes, à la haute toiture de tuiles plates. Mais le lieu le plus remarquable reste la Maison aux têtes, dont les faciès grimaçants semblent ricaner au passage des visiteurs.
MONPAZIER
Cette charmante bastide fondée en 1284 par Edouard 1er d’Angleterre et un authentique joyau de l’architecture médiévale.
Classée parmi les plus beaux villages de France, elle est organisée selon un plan quadrillé autour de la ravissante place centrale à arcades (place des Cornières), bordée d’anciennes demeures du XIIIe et XVIIe siècle, où trône une halle en bois de châtaigner.
On flâne dans ses rues en jetant un oeil à l'église Saint-Dominique (13e siècle, classé monument historique en 1862), à la maison du chapitre (13e sièle), en passant par les "Carreyrou". Au Moyen Âge ces petites ruelles quadrillaient tout le village, on y entreposait ici tout ce qui ne rentrait pas dans les maisons (poules, cochons, pailles...)
Mardi 26 mars 2024
Matinée pluie…
BELVÈS perché sur un promontoire à l’emplacement d’un castrum gallo-romain domine la vallée de la Nauze.
Au coeur du bourg, la place d’Armes a conservé le beffroi du XIe siècle et la halle du XVe siècle (23 piliers de chêne, chacun posé sur une colonne de pierre), où se tient toujours le marché. En quittant la place par un discret passage couvert situé à droite de la maison de l’Archevêque, on accède à la rue Rubigan où s’élève la tour de l’Auditeur (ancien donjon du castrum).
Habitations troglodytiques souterraines
Dans un ensemble souterrain de huit salles, situées dans le fossé médiéval sous la place d’Armes, on découvre la vie quotidienne des familles pauvres qui y vécurent du 13 au 18e siècle.
Grâce au patron du restaurant Mamie M’ de Limeuil, nous découvrons URVAL, un magnifique petit village qui se dévoile dans un petit val de la dense forêt de Bessède. En cas d’attaque, l’austère église forte (11-12e siècle) abritait les habitants dans deux pièces au-dessus de la nef et du chœur.
A côté, le four banal du 15e siècle, classé monument historique depuis 1941 date du XIVe siècle. Au-dessus du four se trouve le logement du fournier. Les tourtes sorties du four étaient rangées sur les étagères qui ornent la façade du bâtiment.
Le ban : pouvoir de commandement.
Au Moyen Âge, les grands propriétaires exerçaient, dans le système féodal français, un droit général de commandement qu’on appelait Ban. Le droit de ban permettait au seigneur d’imposer aux
habitants de la seigneurie, l’obligation d’utiliser de façon exclusive le four, le moulin, le pressoir que lui-même avait édifiés. Cela donnait lieu à un impôts en argent ou en nature appelé
« banalité ». Ces installations étaient sources de profits pour le seigneur, soit directement, comme dans le cas des banalités, soit indirectement en raison des amendes qui
sanctionnaient toute désobéissance au ban. En contrepartie, le seigneur avait pour devoir d’entretenir son four et d’y installer un fournier (boulanger) qui était chargé de cuire le pain et de
prélever l’impôt.
Ces privilèges, abolis et déclarés rachetables dans la nuit du 4 août 1789, seront abolis définitivement sans rachat en 1783.
Les habitants apportaient leurs grains de céréales au meunier pour confectionner la farine qui selon la récolte pouvait être constituée de seigle et de froment ou si le froid avait frappé, devenait un mélange de grains parfois complété d’écorces ou même de paille en cas de disette. Les paysans rapportaient ensuite la farine chez eux pour confectionner la pâte à pain. Quand les crieurs annonçaient dans les rues que le four était chaud, ils repartaient le cuire chez le fournier en utilisant le four banal contre une taxe versée au seigneur. Ce pain d’environ 5 kg était réalisé chaque semaine ou tous les quinze jours.
Nuit sur l’aire de service de SAINT-CYPRIEN (7 euros avec électricité). GPS : 44° 52’ 5’’ – 1° 2’ 39’’
Mercredi 27 mars 2024
Dure grimpette pour aller visiter le village de SAINT-CYPRIEN qui s'est développé à flanc de coteau au début du VIIe siècle. Village dit « petit village de caractère », bof… rien d’extraordinaire !
Direction ALLAS-LES-MINES, où nous devions visiter le Musée La Rue du temps qui passe, mais encore un site fermé en cette période…
On va donc prendre le chemin des écoliers (une route verte indiquée par le guide Michelin) Superbe !!!
Un court arrêt devant la statue de Joséphine Baker près du château des Milandes (que nous avons tous les deux déjà visité, en juin 2012 pour moi), et on continue en passant devant le château de BEYNAC-ET-CAZENAC, celui de PAYRAC, pour s’arrêter devant celui de CASTELNAUD-LA-CHAPELLE que Gérard ira visiter tout seul…
Le château fort de CASTELNAUD, (que Gérard ira découvrir seul) classé Monument Historique en 1966, est construit sur un éperon rocheux et offre un magnifique panorama sur la vallée de la Dordogne. Il abrite depuis 1985 le Musée de la guerre au Moyen Âge. Une collection d'armes et d'armures, des restitutions grandeur nature de machines de guerre (mangonneau, trébuchet, couillard, pierrière, bricole).
Les Jardins de MARQUEYSSAC, vus depuis le château de Castelnaud.
Jeudi 28 mars 2024
Visite de la bastide royale de DOMME, l’un des joyaux du Périgord noir, parmi les plus beaux villages de France. Nid d’aigle planté sur d’abruptes falaises dominant la Dordogne, cette bastide fondée au XIIIe siècle jouait un rôle défensif. Trois portes subsistent des puissantes fortifications.
Balade à travers ses rues pittoresques… Place de la halle, où se tient aujourd’hui le marché. Centre de vie de la bastide au XVIIe siècle, la halle (ancien marché couvert), n’a jamais permis d’accueillir une activité de commerce importante. Son originalité vient du fait qu’elle est composée de deux étages et d’une très belle galerie de bois. Largement modifiée depuis sa création, elle a bénéficié d’une restauration importante en 2014 afin d’accueillir l'Office de Tourisme.
L'Hôtel du Gouverneur (images 1 et 11)
Représentation du pouvoir seigneurial de la bastide, il a pratiquement été entièrement reconstruit au cours du XVe siècle avec le rajout de la tour carrée, flanquée d’une tourelle en encorbellement coiffée d’un toit très pointu appelé « Poivrière ».
La maison dite de l’Évêque (image 2)
La présence des évêques à Domme est attestée au XVe siècle, la façade présente une magnifique fenêtre à meneau.
Du belvédère de la Barre (images 3 et 4)
La vue embrasse la vallée de la Dordogne qui déroule ses méandres parmi les champs parsemés de villages et de fermes.
Maison du batteur de monnaie, sur la place de la Rode (image 6)
Lieu où la monnaie de Domme (obsidionale) était fabriquée, elle abrite aujourd’hui l’atelier et la boutique d’un artisan bijoutier de renom. La rode, c’est la « roue », et c’est en ce lieu qu’était infligé ce supplice.
La Grand’Rue (images 7 et 9)
Cet axe commerçant du village est bordé de magasins de produits régionaux et d’artisanat.
Statue de Jacquou le Croquant (image 10)
La porte des tours (images 13 et 14)
Un chef d’œuvre de l’architecture militaire du moyen âge, élevée par Philippe le Bel. A cette époque, elle servait d’abri au corps de garde.
Dans un site impressionnant, le village de LA ROQUE-GAGEAC apparaît comme sculpté dans la roche ocre. Niché au pied des falaises, ce « Plus Beau Village de France », offre une halte pittoresque avec ses ruelles pavées, ses toits typiques, ses maisons troglodytiques.
Il était le lieu de villégiature des évêques de Sarlat, attirés ici par le solarium naturel formé par la falaise, qui protège du vent, restitue la nuit la chaleur du jour, draine l’eau, tandis que la rivière se charge de tempérer l’hygrométrie. Un rêve pour les évêques, peut-être, et sûrement pour les jardiniers.
Jardin exotique (image 4, 5 et 6)
Une ruelle en escalier, aussi charmante qu’escarpée, débute à droite de l’hôtel Belle Étoile et grimpe à travers une végétation luxuriante composée de figuiers, néfliers du Japon, lauriers-roses. Elle aboutit à une véritable oasis adossée à la falaise, élaborée pendant plus de trente ans par Gérard Dorin. Ce passionné de botanique a profité des conditions climatiques pour associer des essences de type méditerranéen Ainsi, oliviers, citronniers et palmiers (20 variétés) font désormais partie du décor.
À côté, la petite église romane (image 7 et 8) présente une architecture du roman tardif, cependant que la façade a été reprise au XVIIe siècle.
Bambousaie (image 9), on peut lire sur les panneaux, entrée libre, nous trouvons tout de même la porte close….
Le manoir de Tarde (image 11), datant du XVe siècle. Deux logis à pignons aigus, percés de fenêtres à meneaux, accostent une tour cylindrique.
Fort troglodytique de la Roque-Gageac (images 12 à 18)
En pointant le nez vers le ciel, la vue de l’escalier vertigineux à flanc de falaise va me décourager. Gérard y montera seul…
Ultime refuge en cas d’attaque, le fort composait avec le château médiéval et les fortifications du village un verrou efficace sur la route de Domme à Sarlat. Surplombant de 120 m la Dordogne, le fort inexpugnable fut construit sans doute au XIIe siècle, et renforcé au XVIIe siècle avant d’être démantelé au XVIIIe. Après 11 ans de fermeture, il a réouvert en 2020, à la suite d’un vaste plan de consolidation et de sécurisation. Une armée de piliers gris, peu heureux pour l’œil mais ô combien utiles et rassurants, servent de supports à des panneaux explicatifs. La vue est superbe, très large, mais je me dis qu’il n'a gagné « que » 40 m par rapport au bourg, des hauteurs duquel la vue est déjà ravissante….
Nuit sur l'aire de CC (3,80 euros, gratuit de 19h à 9h)
GPS : N 44°49' 28" E 1°11' 3’
Vendredi 29 mars 2024
Direction la magnifique ville de SARLAT-LA-CANÉDA, au cœur du Périgord noir, qui doit son nom aux chênes vert sombre du territoire. Une étape incontournable.
Mais il pleut, on décide alors de visiter la ville demain avec le soleil (si on a de la chance !), et l’on va se réfugier dans un restaurant où l’on fêtera nos 7 années de vie commune, en s’offrant mutuellement un bon repas !!!
On choisit donc un menu à 34,90 euros + un bon vin, Gérard paiera pour moi, je paierai pour lui… Cherchez la petite arnaque (sans le vouloir bien sur) !!!!
Pour Gérard :
- Assiette gourmande (magrets séchés, gésiers d’oie, manchon de canard, noix, tomates cerise, mesclun)
- Duo de canard (magret, aiguillettes), sauce aux cèpes.
- Rocamadour AOC
- Tarte aux noix du Périgord maison
Pour moi :
- Meli-melo de foie gras de canard maison et escalope de foie gras de canard poêlée sauce miel et framboise (supp. 2 euros).
- Tournedos sauce à la truffe (supp. 3 euros).
- Rocamadour AOC
- Tiramisu maison
Nuit sur le parking de Carrefour, en début de soirée on aura même droit à la grêle...
GPS : 44° 54’ 12’’ – 1° 12’ 43’’
Samedi 30 mars 2024
SARLAT s’est développée au IXe siècle autour d’une abbaye bénédictine.
Aujourd’hui, il fait beau, le marché du samedi bat son plein à tous les coins de rues… On va prendre le temps d’apprécier le vieux Sarlat qui regorge de ruelles pittoresques et de placettes animées, bordées par de très beaux édifices médiévaux et Renaissance.
(Photo 1) Ancien évêché, l’intérieur a été transformé en théâtre et abrite l’office de tourisme au rez-de-chaussée.
(Photos 2, 3 et 4) La cathédrale Saint-Sarcerdoce, 12e-16e siècle, de style gothique méridional. Parmi le mobilier de l'intérieur, on remarque une tribune supportant des orgues de Lépine du XVIIIe siècle.
(Photos 5 et 6) Maison de la Boétie (16e siècle), qui a vu naître Étienne de la Boétie, philosophe, magistrat et poète (1530-1563), l’arc à colonnade du rez-de-chaussée abritait une échoppe. A gauche s’ouvre le passage Henri-de-Ségogne.
(Photos 7 et 8) Hôtel de Maleville (16e siècle), aussi connu sous le nom d’hôtel de Vienne, pour avoir appartenu d’abord à Jean de Vienne, Sarladais né dans une famille pauvre en 1557, qui, après une ascension sociale remarquable, devint surintendant des Finances d’Henri IV. Plus tard, cet hôtel fut racheté par la famille de Maleville. L’arc de la porte d’entrée est surmonté de médaillons représentant Henri IV et un portrait féminin énigmatique (Marie de Médicis ou Gabrièle d’Estrée, favorite du roi).
(Photos 11 et 12) Place du Marché-aux-Oies, place réservée au négoce des oies. Elle offre un beau décor architectural de tourelle, clochetons et escaliers d’encoignure, et une sculpture contemporaine dédiée au fameux volatile.
(Photo 13) Les grandes portes en acier de l’église Sainte-Marie (14e-15e siècle), qui s’ouvrent sur le marché couvert.
(Photo 19) Lanterne des morts, tour cylindrique de la fin du XIIe siècle.
Et s’il y a bien une chose avec laquelle on ne plaisante pas ici, c’est la bonne chère !
Arrêt pour la nuit à la ferme de Grezelade à LANZAC
Dimanche 31 mars 2024
Porte orientale du Périgord noir, SOUILLAC a conservé un patrimoine architectural d’exception à commencer par l’église abbatiale Sainte-Marie, la place du Puits, le beffroi…
Déjeuner au Relais du Palsou à BÉTAILLE. Agneau pascal, excellent.
Impossible de trouver une place pour se garer à LOUBRESSAC, un village complétement interdit au camping-car, nous passerons notre chemin…
Après-midi à AUTOIRE, le bourg était jadis un lieu de villégiature très prisé des notables de St-Céré qui appréciaient ce site magnifique, à l’entrée d’un cirque. Au hasard de ses rues se dévoile intact, son caractère quercynois : fontaine entourée de maisons à colombages, vieilles demeures à encorbellement coiffées de tuiles brunes, élégantes gentilhommières flanquées de tourelles.
Aire CC (7 euros). GPS : N 44° 51' 21" E 1° 49' 19"
Lundi 1er avril 2024
Parmi les trésors de la Corrèze, figure BEAULIEU-SUR-DORDOGNE, une charmante cité médiévale, lovée sur les bords de la paisible Dordogne, et dont la vieille ville est enserrée dans l’harmonieux tracé circulaire des remparts qui furent abattus au XVIIIe siècle. Notre balade débute par la porte Sainte-Catherine, c’est l’une des trois portes qui fermaient la cité. La date de l’édification des portes et des murs d’enceinte reste incertaine même si l’on envisage le XIIe siècle comme probable.
Bordées de vieilles demeures, les ruelles pavées typiques se blottissent autour d'une ancienne abbaye bénédictine fondée au IXe siècle par l'archevêque de Bourges, Rodolphe de Turenne, dont subsiste aujourd'hui la majestueuse église Saint-Pierre. Son splendide tympan sculpté du XIIe siècle est un véritable joyau de l’art roman.
Place de la Bridolle, c’est la maison Renaissance qui dévoile ses plus beaux atouts, avec sa superbe façade ornée e de statues et de médaillons du XVIe siècle, utilisé en remploi lors de la reconstruction de l’édifice, après un incendie en 1806.
Juste à côté de la rivière, c'est la pittoresque chapelle des Pénitents (XIIe siècle) et son ravissant clocher-mur à cinq baies.
Nous reviendrons au CC par un chemin le long des berges…
Aire CC (gratuite en journée). GPS : N 44° 58' 35" E 1° 50' 28''
Puis nous entamons le retour en passant par AURILLAC, arrêt sur une aire à NEUSSARGUES-MOISSAC à 283 km de LAGNIEU.
GPS : 45° 8’ 4’’ – 2° 58’ 53’’
Mardi 2 avril 2024
LAGNIEU
Vendredi 5 avril 2024
CHAMP-SUR-DRAC, le voyage est terminé, nous avons parcouru …… km.