Fascinante Russie
du 24 au 31 Août 2013
Jour 1 : Paris - Moscou
2 heures, nous sortons de Gap. Détour par Saint-Etienne-les-Orgues pour prendre mon Loulou.
Il est 4h30 lorsque nous posons la voiture au parking longue durée de l’aéroport de Marignane.
Heureusement nos sherpas sont là !
Juste quelques minutes avant l’embarquement, nous entendons une annonce au haut-parleur « Mme Uberti Thérèse est priée de se rendre au Relay halle 3 ».
My god, j’avais oublié ma carte-premier… Je commence fort.
Embarquement vol SN 3604 Marseille/Bruxelles, décollage 6h25
Ah, l’aéroport de Bruxelles avec ses interminables tapis roulants !
Embarquement vol SN 2835 Bruxelles/Moscou, décollage 10h05
Nous arrivons à Moscou à l’heure prévue 15h30 heure locale (il est 13h30 à Paris), après avoir passé le poste de douane et récupérer les valises, un chauffeur nous attend avec une pancarte à mon nom. Mazette, je me suis prise un instant pour une véritable VIP. Il s’empresse de prendre ma valise, court ouvrir la portière à Paulette, mais notre euphorie est de courte durée, il se prend pour Fangio, 142 au lieu de 90 autorisés, on serre les fesses, un peu plus loin un camion est en travers de la 4 voies, il a laissé de la gomme sur la chaussée au freinage, on aurai pu être là au mauvais moment. La course vire ensuite à la franche rigolade lorsqu’il se met à m’engueuler en russe à cause de la remarque que je viens de faire au sujet de son GPS qui augmente en km au lieu de diminuer (je ne sais pas si c’est du lard où du cochon, mais je me tais).
Puis c’est la grosse déception au sujet de l’hôtel. La chambre est minable, sans climatisation, on ouvre la
fenêtre pour aérer, mais il se trouve que nous
sommes sur une avenue à 14 voies, je vous explique pas le bruit… Pour couronner le tout, une salle de bains de 1.82 m2 WC compris.
Je ne vais pas faire de la pub à Nouvelles Frontières !
Bon, j’ai terminé de faire ma française râleuse…
Menu végétarien pour Jérôme.
Nouvel amateur de la gastronomie russe, il ne reste pas indifférent devant le vaste choix des produits proposés… Nous sommes ravis pour lui.
Merci : спасибо (mais il faut prononcer Spacibo… très simple, on va rigoler).
Jour 2 : Moscou.
Notre journée est consacrée à la découverte de la capitale russe.
Le matin, visite panoramiqque du quartier historique.
Sur la place du manège, devant la statue équestre du maréchal Gueorgui Joukov, héros militaire soviétique, une longue file d’attente s’est formée, les touristes se pressent par centaines pour rentrer dans le mausolée de Lénine. Il en est ainsi depuis 1924, année de décès du communiste dont le corps embaumé repose en sous-sol dans son cercueil de verre (les tombes de Staline et d’autres figures de l’URSS, tel Gagarine, y sont également à voir).
Un peu plus loin, au pied de la muraille de briques rouges du Kremlin, dans le jardin Alexandre, on se prépare à assister à la relève de la garde près de la tombe du soldat inconnu (soldat mort au printemps 1941 durant la bataille de Moscou).
Nous saluons Lénine avant de pénétrer sur la Place Rouge par la porte de la résurrection.
Malgré la déception de voir des estrades trônaient sur cette immense place, de somptueux bâtiments s’offrent à nous, l’église de la Vierge de Kazan, le musée historique d’état, le mausolée de Lénine et même la façade des galeries Groum.
Puis au fond de la place, on découvre ce qui ressemble à un décor d’Eurodisney, la sublimissime cathédrale de Saint Basile le Bienheureux, avec ses dômes en forme d’oignons tourbillonnants. Ivan le Terrible en a ordonné la construction en 1552.
Un petit détour par le Mont Vorobievi Gori pour faire des photos panoramiques et poursuite de la découverte de
la ville avec le monastère Novodevitchi, crée en
1524 pour commémorer la conquête de Smolensk : l’un des plus beaux sites de Moscou, rassemblant palais et églises aux coupoles étincelantes, il est célèbre pour avoir été habité par de
nombreuses femmes aristocrates, dont la première
femme de Pierre le Grand ainsi que sa demi-sœur. Le cimetière fut choisi par la
noblesse russe pour y être enterré.
Après le déjeuner, visite du Kremlin, véritable villa fortifiée au cœur de la ville et symbole éclatant du pouvoir. Dominant la Moscova (le grand fleuve de Moscou) et flanqué de 20 tours, le Kremlin forme une enceinte de plus de 2 km de longueur. Sur un territoire de 28 ha, se mélangent des constructions d’une singulière beauté : la place des Cathédrales, la Reine des Cloches, le Tsar des Canons, l’ensemble du clocher d’Ivan le Grand, le palais des Patriarches…
Visite de l’intérieur de la cathédrale de l’Assomption où les tsars ont été sacrés pendant près de quatre siècles.
Saviez-vous que Lénine avait une maîtresse française, moi non, et pourtant :
Inès Armand, née le 8 mai 1874 à Paris, morte le 24 septembre 1920 du choléra à Naltchik (Caucase).
Le 13 décembre 1913, Inès est assise seule dans une petite chambre et, par une grise matinée hivernale, elle écrit à l’homme qu’elle aime et dont elle est éloignée. Cet homme est marié à une autre femme depuis quinze ans. Quatre années le séparent du jour où il deviendra le révolutionnaire le plus célèbre du XXe siècle. Son nom : Vladimir Ilitch Oulianov, dit Lénine
Il sera profondément amoureux d’elle, mais leur liaison fut l’un des secrets
historiques les mieux gardés de l’Union soviétique. La raison ? Rien ne devait porter atteinte à l’image de Lénine à la fois écolier modèle, révolutionnaire idéal et parfait époux, véhiculée
par la propagande, et d’une Inès présentée au regard de l’Histoire comme une simple « camarade de lutte » de Lénine. Aujourd’hui encore des lettres les plus intimes du couple sont
conservées dans un fonds secret des archives de l’Institut du marxisme-léninisme.
En fin d’après-midi, spectacle au cirque Nikouline.
De 1982 à 1997, le directeur général et directeur artistique du cirque n'était autre que l'Artiste du peuple de l'URSS, le célèbre clown, Louri Nikouline, qui durant de nombreuses années a joué sur la piste du cirque. Maintenant, le cirque de Tsvetnoï boulevard porte son nom, et devant l'entrée, se trouve un monument dédié au grand acteur.
Jour 3 : Moscou (160 km - 2h30)
Excursion à Serguei Possad, l'ancienne Zagorsk, qui est le haut lieu de l'orthodoxie, où siégea le patriarcat de 1945 à 1988, et qui est situé à une heure de Moscou. Elle présente un curieux mélange de vie urbaine, rurale et monastique, nous dit la brochure de TUI Voyages, moi je dirai que de ce monastère nous n'avons pas vu grand chose, car tous les bâtiments sont en restauration donc surtout une vision de toiles et d'échafaudages.
Une grosse déception et je vous parle pas du retour 3h pour faire 70 km à cause des travaux. Pourtant ce site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1993 doit être d'une rare beauté s'il n'avait pas été enrubanné.
Pour prendre des photos, il faut payer 100 roubles, en échange l'on nous un CD de chants religieux. Avec le zoom, j'arrive à éviter les échafaudages.
Pour faciliter l’accès à l’eau de la source miraculeuse qui se trouve dans la chapelle, une fontaine appelée le
« baldaquin au-dessus de la croix » a été
construit en 1872. Les pèlerins peuvent boire l’eau ou remplir une bouteille. N’avons-nous pas la même chose à Lourdes !
Nous visitons ensuite la cathédrale de la Trinité, considérée comme le Vatican de l’église orthodoxe russe. Son iconostase possède une copie de la fameuse icône « Sainte Trinité » dont l’original se trouve à la galerie Trétiakov.
Déjeuner dans un très bel hôtel, mais le repas est médiocre. Jé compte ses petits pois...
Le retour est une catastrophe, on mettra + de 3 heures pour rentrer sur Moscou.
Cela nous laissera le
temps d’apercevoir des « Isbas » et des « Datchas ».
L’isba est la maison traditionnelle russe, construite en bois, la datcha est le
plus souvent une résidence secondaire.
Toutes les visites de l’après-midi sont annulées. Il nous reste jute le temps de faire une courte promenade sur l’esplanade de la cathédrale et nous nous dirigerons à pied vers le centre culturel ou nous devons souper.
Le bâtiment est très beau, le hall est splendide, de chaque côté de très grandes salles d’expositions, le luxe… On descend au sous-sol pour les toilettes et on se retrouve juste en face dans une petite salle au plafond bas, on se croirait dans une cantine, de petites tables en bois, sans nappe. La déception pour tout le monde. Le repas ! toujours pas folichon si ce n’est le dessert, une crêpe et une boule de glace.
Mais il y a l’animation folklorique, la soirée va sûrement finir en apothéose…
Nous entrons dans une grande salle aux étranges tableaux, une cinquantaine de chaises
sont là, nous nous installons et nous sommes plongés dans le noir pendant quelques minutes, des chants d’église se font entendre et des petites lueurs apparaissent, il n’en fallait pas plus pour
que j’attrape le fou-rire.
La suite va pourtant me plaire, c’est un groupe de chanteurs lyriques, ce qui n’est pas ma tasse de thé, mais je reconnais qu’ils ont des voix magnifiques et je vais passer un agréable moment.
Pour clore mes commentaires sur cette journée, je n’arrive pas à comprendre que TUI ou Nouvelles Frontières, peu importe, laisse cette visite au programme, les échafaudages et les difficultés sur la route du retour ne datent pas de hier…
Au retour, Paulette oublie ses cadeaux, achetées sur le site de Serguei Possad, dans le car, et une fois dans la chambre c’est JP qui s’aperçoit qu’il a également oublié sa sacoche. Adieu passeport, mais bonjour les jolies russes perchées sur leurs hauts talons, s’il devait rester ici.
Jour 4 : Moscou - ST Pétersbourg (700 km)
JP à retrouver sa sacoche et son passeport. C’était bien essayé, mais Paulette avait décidé de rester avec lui, donc je pense qu’il a demandé au chauffeur de la lui rendre…
Découverte de la galerie Tétriakov, consacrée à l’art russe à ses différentes époques. Fondée en 1892, elle porte le nom de son créateur.
Des superbes tableaux dont un qui m’a particulièrement marqué, un tableau représentant
une princesse russe, sa grande robe en satin blanc semblait sortir
du cadre. Puis ce sont des peintures de Shishkin, avec des champs de blés qui
étaient d’un réalisme impressionnant.
Déjeuner au Hard Rock de la Rue Arbat, une rue piétonne pittoresque située dans
l’enceinte de la ceinture des jardins de Moscou. De nos jours, c’est l’une
des rues les plus touristiques de la ville, avec ses divertissements et ses
boutiques de souvenirs. Nous y reviendrons pour un court temps libre après notre visite du métro.
Si Jé pensait se régaler d'un bon hamburger au poisson, il va être servi...
Avant l’heure de pointe, nous descendons dans les entrailles du métro de Moscou (la profondeur varie entre 30 et 100 mètres), célèbre dans le monde entier par sa magnificence et la diversité de son architecture.
Véritables palais souterrains, les plus belles stations sont situées sur la ligne circulaire. Débauche de marbres, de stucs, de mosaïques et même de vitraux, ce métro construit sous les ordres de Staline en 1932, avait pour but de mettre l’art à la portée du peuple.
Actuellement, il y a 12 lignes ou les trains circulent à 90 km/h.
Un exemple de la vie chère en Russie. Ce fauteuil chez Ikéa, affiché à 3299 roubles = 74,89 euros, est à 35 euros chez nous.
Retour vers l’esplanade de la cathédrale du Christ Saint-Sauveur. Superbe.
Il y a la messe, les pèlerins assistent à l’office debout, les femmes ont
toutes un foulard sur la tête. Une queue se forme pour aller à confesse, les autres prient ou embrassent les icônes. Partout l’on ressent une grande ferveur.
Je retiendrai de Moscou que c’est une ville très propre, et j’apprendrai entre autre que TSAR veut dire César par notre guide Maria.
Ma grande déception est de ne pas avoir eu le temps d’aller boire un chocolat au café
Pouchkine… Je ne rencontrerai pas Nathalie.
Par contre, pendant ces 3 jours passés à Moscou je n’ai cessé de penser à mon amie
Edwige. A-t-elle marchait ici, habitait-elle par-là ? Cela fait maintenant 17 ans que tu nous a quitté et pourtant je pense encore très souvent à toi.
Diner en ville, puis transfert à la gare et départ en train de nuit vers Saint-Pétersbourg. Nous avons un compartiment pour 4, heureusement que Paulette est insomniaque car à 2 reprises nous
avons eu un visiteur mal intentionné.
Au petit matin, on apprendra qu’une pochette a été volée dans le compartiment voisin. Elle a été retrouvée un peu plus loin, allégée de 500 euros.
" Je voudrai bien vivre et mourir à Paris s'il n'y avait pas cette terre qu'est Moscou" à dit le poête Vladimir Maïakovski.
Jour 5 : ST Pétersbourg
Cette journée est consacrée à la découverte de Saint-Pétersbourg, l’ancienne
capitale des Tsars. Visite guidée panoramique.
La grande perspective Nevsky, commandée par Pierre-le-Grand et construite sur un axe de 4,5 km, était destinée à relier l’Amirauté (siège de la marine de guerre) à la laure Alexandre Nevski (un monastère). Aujourd’hui, la perspective Nevski est l’équivalent russe des Champs-Elysées, une vaste avenue jalonnée des boutiques des plus grandes marques, lieu de parade des beautés moscovites.
On passe devant la maison du livre, ex maison Singer (1907) avec sa coupole surmontée de la statue d'Atlas supportant la terre.
Un peu plus loin, la cathédrale orthodoxe Notre-Dame-de-Kazan avec ses colonnes en hémicycle, comme à St Pierre de Rome.
On longe les quais de la Neva avec la vue sur l’Ermitage, la cathédrale Saint Isaac, le Champ de Mars, la place des Arts.
Un arrêt pause photo devant la cathédrale Saint-Sauveur-sur-le-Sang Versé.
Elle est également appelée cathédrale de la Résurrection du Christ.
Ce nom fait référence au sang versé lors de l’assassinat de l’empereur Alexandre II qui fut mortellement blessé à cet endroit le 13 mars 1881, lors d'un attentat à la bombe, quelques jours seulement après avoir aboli le servage en Russie.
La construction commença en 1883 sous le règne d’Alexandre III, en tant que mémorial en l’honneur de son père, et durèrent 24 ans.
On remarque que l’église s’avance légèrement sur le canal, cette particularité fût crée pour permettre à l’autel de se trouver à l’exact endroit de l’assassinat. Un des édifices les plus emblématiques de la ville !
La forteresse Pierre et Paul, située sur l’île aux Lièvres, face à l’Ermitage.
C’est ici que Saint-Pétersbourg est née : sa construction commença le 16 mai 1703, date historique de la fondation de la ville par Pierre le Grand.
Aujourd’hui, elle compte au total 30 édifices et ouvrages dont la cathédrale Saint Pierre et Paul et le bâtiment de la Monnaie Nationale (encore en activité).
Nous arrivons un peu avant midi à la forteresse, pour entendre le coup de
canon, tiré depuis l’un des bastions, et qui retentit dans toute la ville.
La cathédrale ne sert plus au culte, c’est aujourd’hui un musée. Elle fut construite de 1712 à 1733 sous l’empereur Pierre 1er de Russie en remplacement d’une église en bois, pour devenir la nécropole de la famille impériale russe. Sa flèche dorée, haute de 120 m, est surmontée d’un ange tenant une croix.
A l’intérieur les tombeaux des Romanov, tous en marbre de carrare sauf ceux d’Alexandre II en jaspe vert, et de son épouse en rhodonite rose.
Le baldaquin pourpre, il s’agit d’une place réservée à l’empereur pour prier debout, comme tous les fidèles.
Dans la chapelle Sainte-Catherine des martyres, le tombeau qui abrite les restes du Tsar Nicolas II, de son épouse l’impératrice Alexandra Feodorovna et de leurs enfants. Le Tsar avait abdiqué en mars 1917 pendant la période des troubles. Lui et sa famille furent exilés en Sibérie avec leurs serviteurs et avec le médecin qui soignait leur fils hémophile. Ils furent tous fusillés en 1918 à Ekaterinbourg et jetés dans des fosses communes. Dans les années 1990, on retrouva leurs ossements et les analyses d’ADN confirmèrent à 99,9% qu’il s’agissait bien des restes de la famille royale.
Déjeuner en ville, puis visite de la Laure Alexandre Nevski.
Fondée sur ordre de Pierre le Grand en 1710 pour abriter les reliques de saint Alexandre Nevski, duc de Novgorod. Le monastère aurait été construit à l'emplacement même où les troupes de Nevski aurait remporté en 1240 une victoire cruciale sur les Suédois.
Rappelons qu'une Laure, au sein de l'glise orthodoxe, est un titre accordé aux plus importants monastères masculins.
L’hôtel est juste en face, nous nous y rendons à pied.
Hôtel Moscow - Alexander Nevsky sq, 2
Saint-Pétersbourg 193317 - Russie
Jour 6 : ST Pétersbourg (60 km - 1h30)
Arrêt de 10 mn devant l’église de Tchesmé, ou église de la Nativité de
Saint-Jean-Baptiste. L’emplacement de cette église ne fut pas laissé au hasard : elle fut bâtie à l’endroit même où Catherine la Grande reçoit la nouvelle en 1770 de la victoire de la
bataille de Tchesmé sur les Turcs. Elle opposait la flotte russe à la flotte ottomane. La première pierre est bénite solennellement en présence de l’impératrice, de toute la Cour et du roi
Gustave III de Suède en
juin 1777.
Fermée en 1919, l’église s’est retrouvée un temps au milieu d’un camp de travaux
forcés, a été sérieusement endommagée par un incendie en 1930 ainsi que pendant la seconde guerre mondiale. Elle sera rendue à l’église orthodoxe en
1991 et restaurée quelques années plus tard.
Excursion à Pavlovsk et Pouchkine
Catherine II fit construire ce palais en 1782 pour son fils Pavel Pétrovitch, futur
tsar Paul 1er à l’occasion de la naissance de son petit-fils, le futur Alexandre 1er.
Nous ne visiterons pas le palais en arc-de-cercle qui fut fortement endommagé pendant la seconde guerre mondiale puis reconstruit après le retrait des troupes allemandes.
La visite du parc, ancien domaine de chasse des Tsars, 600 hectares de bois et de lacs, commence par l’arrière du palais où l’on découvre une très belle fresque murale, puis nous arrivons près du jardin de l’impératrice Maria Fedorovna, femme de Paul, avant de poursuivre la promenade le long de la rivière Slavianska qui le traverse.
Le palais Alexandre a été offert par Catherine II pour son petit-fils préféré le futur empereur Alexandre à l’occasion de son mariage avec la princesse Louise de Bade en 1793.
Ce fut la dernière résidence officielle de Nicolas II et de sa famille avant leur exil. Aux arrêts depuis mars 1917, ils vivent dans quelques pièces et une partie du jardin où ils plantent des pommes de terre, surveillés par la garde parfois insolente. La famille impériale est transférée à Tobolsk, en Sibérie, le 31 juillet 1917, s’approchant de son funeste destin.
Le palais est transformé en musée entre les deux guerres. Il est occupé par la Wehrmacht à l’été 1941 et contrairement aux autres palais de la région ne sera pas incendié par les Allemands, lorsqu’ils se replient deux ans et demi plus tard.
Statue du Pouchkine dans le parc du Lycée impérial de Tsarskoïe-Selo où l’écrivain fit ses études de 1811 à 1817.
Né à Moscou le 6 juin 1799, Alexandre Serguéïvitch Pouckhine est issu de par son père,
de l’une des plus anciennes familles de l’aristocratie moscovite, et est apparenté, du côté de sa mère, à Ibrahim Hannibal, cet esclave noir que Pierre le Grand avait acheté et dont il avait fait
son conseiller.
Le jeune Pouchkine, par l’entremise de sa nourrice, s’imprègne très tôt de la culture populaire dont il nourrira son œuvre. A l’âge de 11 ans, il rentre au lycée impérial. Elève bavard, sensible et dissipé, il se passionne alors plus pour la rédaction de ses premiers vers que pour l’étude.
En 1817, il obtient un poste subalterne au ministère des affaires étrangères. Dès lors, installé à Saint-Pétersbourg, Pouchkine va connaître 3 années d’une vie mondaine et dissolue, partageant son temps entre cercles littéraires, femmes et tripots.
Le succès ne tarde pas à couronner ce francophile, admirateur de Molière et de Racine. Mais, animé par des idées libérales, l’écrivain ose critiquer la politique d’Alexandre III, il est envoyé en exil dans le Caucase en 1818. Réhabilité par Nicolas 1er sept ans plus tard, En 1830, il épouse Natalia Gontcharova, rêve d’une vie simple et paisible et s’installe à Tsarkoïe-Selo où il poursuit son activité littéraire, cette fois-ci protégé par le pouvoir.
Mais le succès de sa jeune épouse qui se révèle particulièrement dispendieuse et très
coquette lui vaut de nombreux quolibets. Traînant son époux à toutes les fêtes, elle y tombe sous le charme d’un officier alsacien, le baron Georges-Charles de Heeckeren d’Anthès. Ce dernier se
faisant de plus en plus pressent, les rumeurs de plus en plus venimeuses, Pouchkine le provoque un duel.
Le duel a lieu le 8 février 1837, dans les faubourgs de Saint-Pétersbourg. Le poète reçoit une balle de pistolet dans le ventre et meurt deux jours plus tard des suites de cette
blessure.
Le palais de Tsarskoïe Selo
En 1752, l’impératrice Elisabeth 1ere ordonne la construction du palais. Elle veut créer le plus beau château du monde. Elle le baptise « palais de Catherine », en l’honneur de sa mère Catherine 1ere, qui avait fait bâtir un petit château à cet emplacement. Le palais est inauguré le 30 juillet 1756.
Des murs de couleur bleue, des colonnes blanches, des dorures et enfin les bulbes
dorés de la chapelle, c’est avant tout ce qui frappe lorsqu’on arrive devant les 300 mètres de façade du palais de Tsarskoïe Selo.
Une fois à l’intérieur, l’on doit enfiler des chaussons de protection pour ne pas détériorer les sols avant de gravir l’escalier monumental en marbre de Carrare qui ouvre la visite et qui affiche une belle collection de porcelaine de Chine et du Japon.
Sur la droite la « Salle de bal »
Les dimensions hors norme (846m2) et le faste de cette salle nous laissent sans voix, plus belle que la galerie des glaces de Versailles. Ce n’est que miroirs (700 au total) et boiseries recouvertes de feuilles d’or (Il aura fallu 20 kg d’or pur). Le plafond est magnifique, il représente le triomphe de la Russie.
Les autres pièces du palais, en enfilade, sont dans le même gout. Toutes aussi belles les unes que les autres. Dans les angles de monumentaux poêles hollandais ne passent pas inaperçus.
La salle à manger blanche
Une autre salle à manger
Le salon des pilastres rouges, un endroit réservé aux jeux de société
La salle à manger verte où la décoration est assurée par des feuilles métalliques froissées de couleur vert pâle et par de petits négrillons servant de vases à fleurs
Et le joyau du palais, le fameux Cabinet d’Ambre. Une merveille de
finesse.
Tous les murs sont recouverts de panneaux d’ambre : une fine marqueterie richement sculptée de milliers de morceaux aux tonalités allant du jaune au rouge. De délicates moulures encadrent miroirs, tableaux, pilastres et mosaïques… unique et somptueux !
Les photos sont interdites seulement dans ce salon ! C’est ainsi, soit ! Je ne peux m’en empêcher, j’aime partager mes souvenirs …
L'histoire de ces panneaux d'ambre.
A l’origine, ces panneaux avaient été réalisés pour la décoration d'un château à Berlin, une commande de Frédéric 1er, roi de Prusse. Sa mort en 1713 donnera un coup d’arrêt au ciselage de cette précieuse œuvre. C’est son fils (dit l’Avare) qui offrira ces panneaux à Pierre le Grand, en guise de cadeau lors d’une visite diplomatique. Longtemps entreposés à St-Pétersbourg, c’est finalement la tsarine Elisabeth Petrovna qui décide d’utiliser cette précieuse résine pour embellir son palais de Tsarkoïe Selo. Elle fait transférer ces panneaux (à dos de soldats sur 30 km !) et confie la réalisation et l’agencement à Rastrelli d'aménager un cabinet dans le palais avec ces pièces uniques d'une beauté exceptionnelle, à en faire pâlir de jalousie toutes les familles royales d'Europe. Une quantité impressionnante d'ambre estimée à une tonne qui en fait a nécessité près de 10 tonnes d'ambre brut. Rien que ça !
L'époque des tsars passée ... accélérons le cours de l'histoire avec la période d'occupation allemande, terrible pour la population mais aussi fatale pour le patrimoine du palais : Les nazis arrachent ce trésor d’ambre pour le ramener vers la Prusse et sa patrie d’origine … On ne retrouvera jamais leur trace, sont-ils au fond d'un lac comme la rumeur le laisse entendre ? Personne ne le sait !
Il faudra attendre l'année 1979 pour que les autorités russes décident de recréer "à l'identique" ce fastueux salon. Un travail minutieux de recherche pour façonner une telle décoration : de la fabrication d'outils pour cet art oublié à l'utilisation de procédés de fixation avec un mastic traditionnel formé de cire ... Vingt ans de travaux et un résultat éblouissant.
Un Salon d'Ambre inauguré en grande pompe par le président Poutine fin mai 2003 devant un parterre
prestigieux de Chefs d'État venu du monde entier à l'occasion du tricentenaire de St-Pétersbourg.
La salle des portraits, où les planchers sont d’acajou et de bois de rose. Les tableaux qui sont sur les murs de cette salle ont été acquis par Pierre le Grand lors de ses voyages dans différents pays.
Une salle à manger plus intimiste
Les Romanov possédaient une vingtaine de résidences dans la région. Tsarskoïe
Selo était la résidence officielle pour les réceptions d’été.
Nous redescendons par un escalier dit « de service », toujours très beau, pour une promenade dans le parc.
La galerie Cameron où se trouvent plusieurs bustes de figures antiques Platon, César, etc… Ce sont toutes des copies, car les originales ont été volées par les Allemands.
Les allées mènent pour la plupart au « Grand Etang », qui a été créé, entre autre, pour ses effets miroirs…, ce qui était très à la mode à l’époque de Catherine la Grande.
L’endroit est devenu rapidement merveilleux pour les photos de
mariage.
Nous arrivons à la fin de la promenade. Nous profitons du décor pour immortaliser notre groupe.
Les bulbes de cette chapelle privée ont été restaurés à la feuille d’or récemment.
Comme nous n’avons pas eu de pot de bienvenue, nous aurons droit à un souper d’adieu
au restaurant « Podvorie ». Ses tourelles en bois rappellent
l’architecture typique de l’ancien Russie. A l’intérieur, plusieurs salles décorées sont destinées à recréer l’ambiance des repas de fête d’autrefois. Même Vladimir Poutine (le souriant) y a
célébré son anniversaire !
C’est un ours empaillé qui nous accueille tenant un plateau avec une bouteille de
vodka, ça promet !
On nous propose un grand choix de plats typiquement russes, avec vodka glacée, vin blanc et vin rouge à volonté, cela nous change des menus de la semaine…
Un ensemble folklorique cosaque anime l’atmosphère. La vodka aidant, nous passons une très bonne soirée.
Jour 7 : ST Pétersbourg
Le matin, visite du célèbre musée de l’Ermitage. Livré en 1762, il fut bâti, à l’origine, pour la seule gloire de la Russie. L’histoire du musée de l’Ermitage commence en 1764 par un tour de passe-passe. C’est en soufflant au roi Frédéric II une collection d’art, que le monarque prussien était incapable de payer, que la Grande Catherine acquiert les premières pièces du futur musée. A sa mort, sa collection comptait pas moins de 4000 pièces. Plus tard, les grandes familles russes créèrent d’impressionnantes collections privées qui irons rejoindre, après la révolution de 1917, les galeries de l’Ermitage. La visite du musée permet tout à la fois de découvrir le luxe du décor et l’un des fonds d’art les plus riches du monde. Un diapason universel qui court de l’Antiquité au XXe siècle : Scythes, Chine, Mongolie, Grèce, Rome, peintures italiennes, espagnoles, flamandes, hollandaises, anglaises, françaises…
Déjeuner en ville et promenade en bateau sur la Neva.
Spectacle folklorique « Feel Yourself Russian » au Palais de Nikolaevsky.
Dès l’entrée, c’est bien tout le décorum de la grande époque impériale qui nous
attend : tapis rouge, grand escalier, lustres, moulures…
Durant près d’une heure quarante, ce sont musiciens, danseurs, chanteurs qui se relaient pour nous offrir un magnifique spectacle. Tout y est : artistes souriants, de très beaux costumes,
des chants, des danses et de l’humour.
Petit plus : A l’entracte, l’on peut déguster des petits-fours et tester le Sovietskoïé Champagnskoïe (champagne soviétique).
Mon séjour en Russie se termine agréablement.
Jour 8 : ST Pétersbourg - Marseille
3h du matin, nous quittons l’hôtel en taxi.
6h05 notre avion s’envole, par le hublot je jette un dernier regard sur Saint-Pétersbourg !
La Russie, les tsars, tout ça… je ne sais pas vous, mais moi ça m’a fait
rêver…
Par contre, le retour en France sera cauchemardesque… nous ferons pratiquement le tour du cadran.
Arrivée à 7h10 par le vol LH1439 – Moscou / Francfort.
Nous passerons la journée à Francfort.
17h Vol LH 0116 – Francfort / Munich
19h30 Vol LH 2268 – Munich / Marseille.
21h05, nous voici sur le tarmac de Marignane, il faut encore ramener Loulou dans son
bled perdu avant de reprendre l’autoroute jusqu’à GAP. Il est pas loin d’une heure du matin lorsque je rentre dans mon lit.