Laissez-vous conter…
LA BOURGOGNE
Septembre 2010
Lundi 6 septembre 2010
Départ à 14 hres de Romette, nous devons garder les petits toute la semaine, mais à cause de la pluie Fred ne travaillera pas la nuit, nous nous retrouvons donc chômeurs. Cela tombe bien, on va avancer notre rendez-vous chez Jura-Loisirs qui était prévu pour samedi. Ils peuvent prendre le camping-car mercredi 14 hres. Nous devons faire faire le contrôle d’étanchéité et surtout changer un lanterneau cassé lors du voyage de Fred en Espagne (soi-disant arraché par le vent, on veut bien le croire …).
Mardi 7 septembre 2010
Emilie veut coucher avec moi dans le camping-car, une chance car je vais pouvoir stopper à temps l’inondation du CC. Il avait commencé à pleuvoir dès le début de la nuit et je vais être réveillée par des gouttes d'eau qui me coule dessus. Je dois réveiller Charly qui bâche le dessus du lanterneau sous la pluie à 3 heures du matin. Ouf, on est sauvées de la noyade.
Mercredi 8 septembre 2010
Départ 11 h 30, nous prenons la D42 à Neuville sur Ain, la petite route longe « le Suran » qui à cause des fortes précipitations a débordé et parfois l’eau frôle les maisons, beaucoup de champs sont inondés, mais la campagne est très belle.
Vers 17 heures nous quittons Feschaux après avoir réglé la facture de 245.40 euros, pour le contrôle d’étanchéité, le changement du lanterneau et quelques petites fournitures.
Notre 1er arrêt se fera à Lessard en Bresse, derrière un camion-pizza ou nous commanderons une
bonne pizza aux escargots (qui se révélera très dure à digérer), et les Pizzaiolos fort sympas nous conseille la charcuterie en face pour de très bonnes andouillettes (on va faire un
heureux).
Nous trouvons une aire de camping, tout de suite après Chalon-sur-Saône, sur la voie verte à GIVRY, ou une dizaine de CC sont déjà là.
Nuit tranquille.
Jeudi 9 septembre 2010
Il pleut, ce sera donc une journée tranquille.
Nous avions prévu de faire la voie verte en vélo, c’est raté…. Je laisse Charly dormir, nous avons bien le temps pour démarrer, et j’ai bien peur que la visite du Mont Sené, tombe à l’eau (c’est
le cas de le dire…)
Mais à 10 h 30, le temps à changé, il fait beau, l'itinéraire sera donc conservé, direction Dezize les Maranges.
Nous voyons les premiers champs de vignes, nous sommes bien sur la route des grands crus de Bourgogne.
On accède au mont de Sène ou « montagne des Trois-Croix » (triple calvaire érigé au sommet) par une route assez étroite. Ce belvédère haut de 531 mètres, offre un très beau panorama. Du sommet, les vastes horizons s’étendent du Jura jusqu’aux Alpes à l’Est, et au Morvan à l’Ouest.
Heureusement un pâle soleil est au rendez-vous, nous en profitons pleinement car cela ne va pas durer, il pleuvra de nouveau jusqu’à notre visite de Beaune.
« La Côte »
Pour les amateurs de vin, ce nom est mythique. De Santenay à Dijon, sur 65 km, se déploie l’un des plus célèbres vignobles du monde. A chaque étape de cette voie triomphale s’inscrit un nom prestigieux ; chaque village, chaque coteau possède un titre de gloire. C’est, pour dire les choses simplement, la région des grands crus de Bourgogne.
La Côte de Beaune s’étend de Santenay à Aloxe-Corton, et produit d’abord de grands vins blancs, mais aussi d’excellents vins rouges.
Ses principaux crus sont, en rouge, le Corton, le Volnay, le Pommard et le Beaune, et, en blanc, le Meursault et le Montrachet.
Ces vins méritent le détour...
Puligny-Montrachet (21)
Ses vins blancs sont sublimes. Il semble que leur puissance provienne de vignes qui absorberaient mieux
le soleil qu’ailleurs en Bourgogne. Moins onctueux que le meursault, leur vigoureux bouquet est très riche, leur robe presque verte. Les vins rouges ont beaucoup de corps et de
finesse.
Meursault (21)
Les Meursault passent pour les « meilleurs vins blancs du monde » : ils ont un goût particulier de noisette, un arôme luxuriant de grappe mûre, qui s’allient à une franchise et une finesse exquise.
Particularité fort rare, ils sont à la fois secs et moelleux.
Volnay (21)
Ses vins rouges, au bouquet très délicat et au goût suave, furent, dit-on, très appréciés de Louis XI. En 1477, ce roi, ayant acquis le duché et avec lui les vignes, fit apporter toute la production de Volnay à son château de Plessis-lès-Tours.
Pommard (21)
Pommard tire son nom d’un temple antique dédié à Pomone, divinité des fruits et des jardins. Ses vins rouges «fermes, colorés, pleins de franchise, et de bonne conservation» furent recherchés par les rois et les poètes : Ronsard, Henri IV, Louis XV, Victor Hugo.
Le village est situé en pleine pente, au plein milieu de son vignoble très groupé, lui-même étagé entre 240 et 380 m et orienté à l’Est ou au Sud-Est.
Nous nous arrêterons sur la place de l’église pour y déjeuner.
Au menu : salade de bœuf (délicieuse).
Beaune (21)
Au cœur du vignoble bourguignon, Beaune, prestigieuse cité du vin, est aussi une incomparable ville d’art. Son splendide hôtel-Dieu, son église Notre-Dame, sa ceinture de remparts, dont les bastions abritent les caves les plus connues de la région, ses jardins et ses maisons anciennes constituent l’un des plus beaux ensembles de Bourgogne.
Arrêt sur l’aire de Beaune, avenue Charles de Gaulle.
L’Hôtel-Dieu
Un palais pour les « pôvres »,une œuvre charitable.
Parfaitement préservé depuis le Moyen-Age, l’Hôtel-Dieu des Hospices de Beaune fut construit en 1443 par Nicolas Rolin, chancelier du duc de bourgogne Philippe le Bon.
Au lendemain de la guerre de cent ans, Beaune souffre de misère et de famine. Les ¾ des habitants de la ville sont sans ressources. Pour racheter leur salut, le chancelier et sa femme Guigone de Salins décident alors de créer un hospice pour les « Pôvres ». Ils le dotent d’une rente annuelle (salines) et de ressources propres (vignes), et font appel à de nombreux artistes pour le décorer.
A l’intérieur de cet écrin médiéval, parvenu intact jusqu’à nous, un service hospitalier moderne a fonctionné jusqu’en 1971.
Un monument unique.
La vaste et haute toiture d’ardoise est le principal élément décoratif de cette sobre façade. Avec ses lucarnes, ses girouettes, ses fins pinacles et sa dentelle de plomb, elle est d’une parfaite élégance, Au centre, une flèche aiguë fuse vers le ciel.
Avec ses façades gothiques l’Hôtel-Dieu est considéré comme un joyau de l’architecture médiévale
bourguignonne.
Les bâtiments qui l’entourent forment un ensemble à la fois gai, intime et cossu, « plutôt logis de prince qu’hôpital de pauvres ». Les ailes de gauche et du fond sont surmontées d’une magnifique toiture de tuiles vernissées. Cette parure multicolore, ponctuée de tourelles, est percée d’une double rangée de lucarnes et hérissée de girouettes armoriées et d’épis de plomb ouvragés.
Il semble bien que les toits polychromes aient pour origine l’Europe centrale, cependant ce style ayant plu, il s’est petit à petit propagé en Bourgogne au point d’être considéré comme typique et traditionnel de cette province.
Grande salle des « Pôvres »
Inaugurée en 1452, la grande salle a conservé ses dimensions d’origine (50 m de long, 14 m de large et 16 m de haut). Cette salle des malades était occupée au centre par des tables et des bancs installés pour les repas. Ceux-ci étaient servis dans une vaisselle d’étain et non de bois comme il était de coutume dans les hospices. Derrière chaque lit, un coffre permettait aux sœurs de ranger les vêtements des malades.
Dès l’entrée, on est frappé par l’impeccable alignement des 28 lits à colonnes, dont la blancheur éclatante des draps tranche avec le rouge des courtines.
Un décor somptueux
La charpente, une magnifique voûte en carène de navire renversée, dont les longues poutres transversales sont comme «avalées» par des monstres marins multicolores symbolisant l’enfer.
Cuisine - (Commentaire et animation sonore toutes les 15mn).
La cuisine a fonctionné avec un équipement moderne jusqu’en 1985 pour les pensionnaires de la maison de retraite. Elle a aujourd’hui retrouvé son aspect du début du XXème siècle avec son piano : grand fourneau muni de deux robinets d’eau chaude appelés «cols de cygne».
La vaste cheminée gothique à deux foyers demeure la pièce maîtresse, celle-ci a conservé ses accessoires d’époque. Son âtre est tapissé des fameux carreaux ornés de la devise « Seulle » signifie que Guigone était la seule dame des pensées de son mari.
Pharmacie
Au Moyen-Age, chaque établissement hospitalier disposait de sa propre pharmacie ; La science pharmaceutique était encore balbutiante et avait recours aux ingrédients les plus divers issus du monde minéral, animal et végétal ; De nombreuses plantes étaient cultivées sur place dans le jardin dit « des simples » situé à l’arrière de la pharmacie.
Dans la seconde salle de la pharmacie ou officine, les étagères présentent une collection de 130 pots de faïence datés de 1782, dans lesquels étaient conservés les onguents, huiles, pilules ou sirops…
Musée du Vin, installé dans l’ancien hôtel des ducs de Bourgogne.
Collégiale Notre-Dame
Cette « fille de Cluny » entreprise vers 1120 et largement inspirée de St-Lazare d’Autun reste, malgré des adjonctions successives, un bel exemple de l’art roman bourguignon.
Nous sommes trop contents de trouver le porche de la Collégiale pour nous abriter, c’est un déluge qui nous tombe sur le dos. Lorsque nous sortons, la pluie à cesser et nous pouvons continuer notre visite de Beaune, qui est une très jolie ville.
Ancien couvent des Carmélites
Aloxe-Corton (21)
Les plus grands crus ne portent pas le nom d’Aloxe (prononcez « alosse »), mais de Corton seul ou suivi du
nom du climat. Sur une colline isolée, Charlemagne posséda des vignes, d’où le nom de Corton-Charlemagne, vin blanc de grande allure, très corsé, ferme comme de l’acier.
Cependant, Aloxe-Corton produit surtout des vins rouges, déjà appréciés par Voltaire – qui les définit comme « les plus francs de la côte de Beaune » - dont le bouquet s’affine avec
l’âge, tout en conservant du corps et de la chaleur.
Pernand-Vergelesses (21)
Des vignes, des vignes et encore des vignes…
Nuits-Saint-Georges
La coquette petite ville de Nuits, capitale de la Côte à laquelle elle a donné son nom a ajouté au sien en 1892 celui de son cru le plus coté, le Saint-Georges, constitué en vignoble dès l’an mille. Cependant, la célébrité des vins de Nuits rermonte à Louis XIV. Son médecin Fagon ayant conseillé au Roi-Soleil de prendre à chaque repas quelques verres de Nuits et de Romanée, à titre de remède, toute la cour voulut en goûter.
Clos de Vougeot (21)
Ses vins très appréciés sont placés sous l’autorité d’un seigneur : le Clos de Vougeot. Propriété de l’abbaye de Citeaux du 12è siècle à la Révolution, le Clos de Vougeot (50 ha) est toujours un vignoble célébrissime. Prononcer son nom est déjà une fête.
J'aurai bien aimé pouvoir visiter le Clos de Vougeot, mais il est 18h lorsque nous y arrivons et il est
déja fermé. C'est bien dommage.
Gevrey-Chambertin
Situé en Côte de Nuits, à 14 km au sud de Dijon en Bourgogne,
Gevrey-Chambertinest un village viticole.
Dans ce village sont produites quelques-unes des appellationsles plus renomméesparmi les vins de France,Chambertin,Charmes-Chambertin, Chambertin-Clos-de-Bèze...
Nous allons à Hyper U pour faire un peu de ravitaillement, et nous faisons le choix d'une bouteille de MARANGES 2007 pour le soir (un très bon vin).
Arrêt à Dijon au Camping du Lac, 3 bd Chanoine Kir.
Vendredi 10 septembre 2010
Beau soleil, nous partons à pied du camping pour aller visiter la ville et traversons un parc avant d’arriver à la gare. Début du parcours de la Chouette.
Le Parcours de la Chouette
Ce parcours en 22 étapes nous invite non seulement à savourer le charme de Dijon, mais aussi à remonter
dans le temps et dans l'histoire de cette ville.
Chaque numéro nous renvoie vers un point d'intérêt particulier. Le circuit proposé fait 6 km et il requiert 1 heure de marche environ, mais nous avons pris tout notre temps pour visiter :
les musées, galeries, terrasses et boutiques ! Nous quitterons Dijon vers 15 heures.
Nous avons découvert le
parcours de ce volatile dans la capitale ducale qu'est Dijon.
Maintenant suivons le
chemin tel le petit Poucet...
Direction l'office du tourisme. A l'intérieur, il est possible de faire l'acquisition d'un petit livret contre 2€50 qui sert de guide pour traverser la ville derrière la chouette. Néanmoins, le marquage est tel qu'on peut se passer d'un tel supplément. A chacun de juger.
Etape 1… Jardin Darcy - C’est le premier vrai jardin public de la ville, crée en 1880. Il fut imaginé autour du réservoir construit quarante ans auparavant par l’ingénieur Henri Darcy pour amener l’eau à la ville, depuis le Val Suzon.
Etape 2… Façade de la Cloche - la seconde étape se présente de suite avec l'hôtel de la Cloche, ce palace a été édifié en 1882 sur le trajet de la ligne impériale Paris-Lyon-Méditerranée, et ce afin d'accueillir les grands du monde de l'époque. Désormais, adresse haut de gamme.
Le saviez-vous ?
Le livre d’or de la Cloche abonde de signatures célèbres : Grace Kelly, Maurice chevalier,
Bourvil, Louis de Funès, mais aussi… Napoléon III, le sculpteur Rodin...
Etape 3… Porte Guillaume - La suite n'est pas très loin. Les marques conduisent à l'autre bout de la place non loin de cet arc de triomphe élevé lui aussi au 18ème siècle, dit Porte Guillaume. Même si il rappelle celui de Paris, il reste néanmoins beaucoup plus sobre dans sa décoration et dans ses dimensions.
Le saviez-vous ?
La porte guillaume était insérée à l’origine dans les remparts de vla ville. Ce n’est qu’à la fin du
XIXè siècle qu’elle s’est trouvée isolée, après la démolition des remparts.
Etape 4… Poste & Place Grangier - Il faut poursuivre sur la gauche sur les pavés de la rue de la Poste pour aboutir, ça ne s'invente pas, à la Poste Grangier. Ce bâtiment attire l'œil par son architecture très classique. Juste en face, nous sommes surpris d'apercevoir un étonnant immeuble art nouveau aux toits en pagode, qui affiche sa différence : il est pourtant dû au même architecte, Louis Perreau.
La place tient son nom de Henri et Sophie Grangier qui avaient légué une grande partie de leur fortune à la ville de Dijon.
Etape 5… Les halles - Quelques dizaines de mètres plus loin, alors que la piste vire à angle droit, apparaissent les halles de Dijon. Les structures métalliques laissent facilement deviner l'architecte : bien évidemment le sieur Eiffel. C'est aussi là que suivre la piste devient plus difficile. Même le samedi après-midi, un marché s'installe dans les rues adjacentes. Il faut alors deviner où se cachent les chouettes. Petit indice : il suffit d'aller droit devant. C'est ainsi que l’on atteint l'étape numéro 6 sur la place François Rude.
Le saviez-vous ?
Les halles ont été implantées à l’emplacement du cloître de l’ancien couvent des Jacobins dont l’église, servait déjà de marché.
Etape 6… Place François Rude - Celle-ci est très fréquentée, ne serait-ce que par la présence de diverses terrasses de café ainsi que d'un carrousel prisé par les enfants. Au centre de la placette se dresse la sculpture du Bareuzai au-dessus de la fontaine.
Le saviez-vous ?
Les dijonnais l’appellent également place du Bareuzai, en raison de la statue du vendangeur placée au-dessus de la fontaine, au centre de la place : après avoir foulé longtemps le raisin, les vignerons sortaient avec des « bas rosés » !
Etape 7… Rue des Forges - Le Bareuzai ouvre aussi sur la rue des Forges, toujours piétonne, une rue où il faut ouvrir l'œil, regarder un peu partout, façades comme toits. C'est l'occasion de voir les toits typiquement bourguignons avec leurs tuiles colorées et vernies. Ici des pans de façades richement sculptés, là des colonnades autour des fenêtres. Les ouvertures romanes voisinent les grandes fenêtres renaissance.
Etape 8… Notre Dame - Quelques centaines de mètres plus loin, quelques hôtels plus tard, les chouettes nous invitent à poursuivre sur la gauche jusqu'à la huitième étape que constitue l'église Notre-Dame. Chef d’œuvre de l’architecture bourguignonne du XIIIè siècle, Notre-Dame est remarquable par sa façade, composée de fines colonnettes et de rangs de fausses gargouilles. Elle est surmontée du « jacquemart », prise de guerre de Philippe le Hardi, qui rythme toujours la vie du quartier.
Le saviez-vous ?
Il ne reste que quelques gargouilles du XIIIè siècle, sur les côtés. La légende prétend qu’un usurier venu
pour se marier fut écrasé par une des gargouilles de la façade ! ses successeurs obtinrent leur dépose… C’est seulement en 1881 que fut confiée au sculpteur lagoule la création des fausses
gargouilles actuelles.
Etape 9… La Chouette - Il faut ensuite longer le flanc occidental pour découvrir enfin celle qui a donné son nom à ce parcours touristique dijonnais. A la neuvième étape, la fameuse chouette est sculptée sur l'angle d'un des contreforts situé dans la rue de la chouette. Il faut néanmoins faire preuve d'un peu d'imagination pour la reconnaître tant les siècles de toucher l'ont usée. Il faut rappeler qu'une légende veut qu'il faut la toucher de la main gauche en faisant un vœu.
Le saviez-vous ?
Cette chouette a été sévèrement amputée de son flanc gauche dans la nuit du 5 au 6 janvier 2001. L’émoi des Dijonnais fut très vif et on cria au scandale. Sa restauration a permis de réparer l’outrage. Depuis on garde un œil sur elle, jour et nuit… Une caméra de surveillance veille sur elle depuis qu'elle a subit l'attaque de ce vandale.
Etape 10… Maison Millière - Mais attention, pour ne pas rompre le porte-bonheur, il ne faut surtout pas croiser le chat noir du regard. En fait, il faut vraiment le chercher pour l'apercevoir, tel une girouette au-dessus de la maison Millière. Celle-ci, avec son architecture (1483) rappelle les échoppes médiévales : rez-de-chaussée en pierre avec de larges ouvertures, étage à pans de bois remplis par des briques. D'ailleurs, cette maison a servi pour plusieurs tournages dont le plus connu est celui du Cyrano de Bergerac avec Gérard Depardieu.
Etape 11… L’hôtel de Vogüé - Les étapes se succèdent de manière rapprochée. Il ne faut faire que quelques pages jusqu'à la onzième, l'hôtel de Vogüe. Construit pour le président au Parlement Etienne Bouhier, il passa par alliance à la famille de Vogüé en 1782. Acquis par la ville, l’hôtel sert aujourd’hui de cadre à des expositions, des concerts et des manifestations théâtrales. On retrouve là les toitures typiquement bourguignonnes. Un portail légèrement sculpté permet d'accéder à la cour. Il faut s'y avancer et faire demi-tour pour profiter de la décoration du porche. En repartant, il ne faut pas oublier de jeter un œil derrière soi pour admirer le chœur et la flèche de l'église Notre-Dame.
Nouveau virage à gauche pour s'engager dans la rue de la Verrerie. Si les boutiques n'y étaient pas aussi modernes, on pourrait se croire encore au Moyen-Age avec toutes ses façades à encorbellement ; en fermant les yeux on pourrait presque imaginer les échoppes d'antan. Mais il vaut mieux les ouvrir pour apercevoir les petites sculptures qui ornent les linteaux.
Etape 12… Place du Théâtre - Il se passe ensuite un petit moment sans étape prévue. A chacun de flâner et de regarder autour de lui. La chouette donne rendez-vous au théâtre Cellerier.
Erigé à l’emplacement de la Sainte Chapelle, il est le témoin de toute une époque. Il présente des apparences de temple romain avec sa façade composée de colonnes de style corinthien. On peut faire un détour vers l'église Saint-Michel qui assez bizarrement n'a pas été inclus dans le parcours. Pourtant son imposante façade mélangeant style gothique et renaissance pourrait inviter à la visite.
L’Eglise Saint-Michel
Cette ancienne église abbatiale, dont la nef est aujourd’hui occupée par le centre culturel « la Nef », abrite aussi le Musée Rude.
Au passage, le Musée des Beaux Arts : sur la façade, le plan du castrum gallo-romain évoque la première page de l’histoire de la ville et la Statue de J.P. Rameau, en hommage à l’un des plus importants compositeurs du pays, né à Dijon en 1683.
Etape 13… Echauguette Berbis - La chouette nous fait ensuite quitter la rue principale pour atteindre l'hôtel de Berbis, la treizième étape, situé à l'arrière du palais ducal. Il en impose assez peu par sa taille mais surprend par la présence d'une échauguette à l'angle de l'édifice. Cette échauguette ressemble à une sentinelle de garde et cette comparaison semble juste car en vieux français, épier se disait « escargaiter ». Depuis, ces petites tourelles ont surtout été construites dans une perspective décorative.
Juste en face, on est sensé voir un square. Malheureusement, les vastes travaux actuels sur le palais empêchent son accès et détournent aussi le visiteur de la chouette. Il serait vain de vouloir la suivre : une palissade bloque le passage. Pas d'inquiétude néanmoins. Il suffit de faire quelques pas de plus pour trouver un passage sous le porche du palais. Celui-ci dissimule les plaques 14, 15 et 16, plus ou moins facile à trouver.
Mais autant flâner un peu au hasard au sein de l'ancienne demeure des ducs de Bourgogne qui abrite désormais l'hôtel de ville et le musée des beaux-arts. L'édifice s'organise autour de trois cours dont celle du Bar est peut-être la plus intéressante avec son architecture médiévale. Seul le chantier ne permet pas d'en profiter pleinement.
Etape 14… Tour de Bar – Conçue sur le modèle du donjon féodal, la Tour de Bar fut construite à partir de 1365 par Philippe le Hardi. C’est à René d’Anjou, Duc de Bar, de Lorraine, Roi de Hongrie, de Jérusalem et de Sicile, qui fut prisonnier dans la tour de 1431 à 1437, qu’elle doit son nom, Elle constitue la partie la plus ancienne du Palais.
Le saviez-vous ?
Les ducs ont donné à Dijon et à la Bourgogne, une renommée internationale en exerçant un des premiers mécénats.
Etape 15… Palais des Ducs et des Etats de Bourgogne
L’Actuel Palais n’était à l’origine qu’une résidence adossée au castrum gallo-romain. Reconstruit à partir de 1366 par Philippe le Hardi, il fut embelli par les Ducs. C’est à Philippe le Bon que l’on doit le logis ducal et la Tour de la Terrasse portant aujourd’hui son nom.
Etape 16… Tour Philippe le Bon – En prenant un peu de recul, on app
mieux le caractère imposant de la tour Philippe le Bon qui domine à la fois le palais et la ville avec ses 46 mètres. Elevée au milieu du XVè siècle, elle symbolise le prestige et la puissance des Ducs de Bourgogne.
Etape 17… Place de la Libération – Il est temps de profiter de l'agréable place de la Libération, ex place Royale, qui se déploie en hémicycle face à la cour d'honneur, conçue en 1685 par Jules Hardouin Mansart pour recevoir la statue équestre du roi Louis XIV. Une des plus belles Places Royales de France !
Le saviez-vous ?
Conçue par Le Hongre en 1690, la statue équestre du Roi Soleil n’arriva à Dijon qu’en 1725, en raison des difficultés d’acheminement de l’époque. Elle finit à la fonte, transformée en canons par les révolutionnaires en 1792.
Pavée de larges plaques, elle est entièrement laissée aux piétons. Deux lignes de jets d'eau apportent fraîcheur et décoration. Sur le pourtour, ce sont les terrasses des cafés qui attendent les passants.
Nous y déjeunons.
Etape 18… Palais de Justice – La chouette nous fait quitter la place par son milieu par la rue du palais qui conduit jusqu'au palais de Justice, autrefois parlement de Bourgogne, et désormais dix-huitième étape du parcours. Celui-ci présent une intéressante porte à colonne surmontée d'un toit dans le style renaissance. On apprécie les battants richement sculptés de cette porte.
Etape 19… Hôtel particuliers – Le parcours nous conduit ensuite dans diverses ruelles parsemées d'hôtels particuliers. On peut pourtant regretter que pour la plupart ils soient fermés. Une nouvelle fois, on peut apercevoir des échauguettes qui semblent être la caractéristique architecturale de la ville.
Etape 20… Saint-Jean et la Place Bossuet
Etape 21… Saint-Philibert - Avec la vingt et unième étape, on approche du terme, on y est même tout proche puisque celle-ci est situé de l'autre côté de la rue. Cette avant-dernière étape est l'église Saint-Philibert, aujourd'hui désaffectée et seulement accessible pour les journées du patrimoine, le porche a servi de lieu d’élection des maires de la ville jusqu’à la révolution. A la révolution, elle devint écurie puis grenier à sel.
Etape 22… Cathédrale
Saint-Bénigne – Nous arrivons maintenant à notre dernière étape, la
cathédrale Saint Bénigne. Depuis quelques centaines de mètres, on peut apercevoir sa flèche tout autant que les toits de son transept typiquement bourguignon avec ses tuiles
colorées.
Pour ses façades, elle reste néanmoins très austère, loin du clinquant de certaines autres cathédrales françaises.
Le saviez-vous
Dijon est la ville aux 100 clochers, dont le plus élevé et le plus spectaculaire est celui de la cathédrale Saint Bénigne (93 m de haut)
Le retour au camping se fait en bus pour moi, je suis éreintée. Charly continuera à pied.
Après la vidange du CC, nous repartons direction Messigny et Vantoux pour pouvoir passer par le Val Suzon, détour un peu inutile, rien à voir.
On atteint un peu plus tard les sources de la Seine :
On se souvient de nos leçons de géographie : les sources de la Seine se situent à 470 mètres d’altitude sur le plateau de Langres, dans la Côte d’Or. La souche principale bouillonne sous une grotte artificielle abritant la Nymphe de la Seine.
Le petit filet d’eau s’en va à travers le val planté de sapins, passant au bout de 50 m sous son premier pont, miniature. Le site appartient depuis 1864 à la ville de Paris.
Flavigny-sur-Ozerain
Au coeur des magnifiques paysages de l'Auxois, accroché à son rocher isolé par trois cours d’eau, le village se niche dans un site plein de charme et qui fleure bon l’anis… Siège d’une abbaye dès le 8è siècle, ville forte au Moyen-Age, Flavigny révèle sa grandeur passée dans ses rues étroites bordées de vieux hôtels, ses portes fortifiées et les vestiges de ses remparts.
Un bien bon bonbon…
Un passage à la boutique du magasin d’usine des « Anis de Flavigny ». Une arnaque, puisque nous y paierons plus cher les fameuses petites boites ovales qu’à l’office du tourisme d’Auxerre.
Alise-Sainte-Reine
Site présumé d’Alesia, le site des fouilles est déjà fermé, nous allons découvrir la statue de Vercingétorix 700 m plus loin, statue qui domine le village depuis 1865, site pratiquement certain de l’oppidum gaulois d’Alésia, célèbre par son siège et la défaite de Vercingétorix qui marque profondément l’histoire de France.
Nous y trouvons un parking, nous nous y installerons pour la
nuit.
Samedi 11 septembre
Sur un socle en granit de Saulieu et pierre de Pouillenay, de 7 mètres de hauteur, dessiné par Eugène Viollet-le-Duc et portant un bandeau de bronze sur lequel on peut lire « La Gaule unie, formant une seule nation, animée d’un même esprit, peut défier l’univers », une phrase qu’aurait prononcée Vercingétorix devant ses troupes à Avaricum, selon Jules César, et rapportée dans de Bello Gallico, VII, 29. En dessous : « Napoléon III, empereur des Français, à la mémoire de Vercingétorix ». La statue elle-même est haute de 6,60 m et pèse environ cinq tonnes, elle est creuse et formée de tôles de cuivre. Installée sur le site le 27 août 1865, dominant le champ de bataille.
L’abbaye fut fondée en 1118 par par Berard de Clairvaux qui est devenu, très vite après sa mort en 1153, Saint Bernard. Isolé dans un vallon verdoyant, ce joyau cistercien a traversé plus de huit siècles sans que le temps n'altère sa magnifique architecture romane.
Superbe lieu de visite et de ressourcement inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, l'abbaye inspire de nombreux tournages de cinéma et des soirées musicales. En 1990, Jean-Paul Rappeneau y a filmé des scènes de "Cyrano de Bergerac". La même année, Philippe Monnier a tourné "L'enfant des loups", d'après un roman de Régine Desforges.
On vous conseille de faire la visite guidée. Celle-ci commence par la traversée de la splendide église de style roman, construite il y a plus de 800 ans et qui montre un dépouillement à l'image de la vie monastique.
On nous fait ensuite monter dans le dortoir des moines, surmonté d’une charpente en carène renversée du XVème siècle. Le dortoir est collé à l'église pour des raisons pratiques : il y avait un office en pleine nuit et même les moines malades pouvaient y assister grâce à une ouverture dans le mur !
Nous pouvons ensuite, déambuler un moment dans le cloître en songeant à tous les moines qui nous ont précédés, penchés sur leur livre de prière. Sa partie Nord a conservé son parterre d'origine.
La visite se poursuit, outre la salle capitulaire et le réfectoire, par la très impressionnante forge. C'est elle qui a sauvé Fontenay de la destruction puisque son utilisation a incité les différents propriétaires de l'abbaye à la conserver.
Jouxtant la forge, un très joli bassin agrémenté d'une cascade ou nous pouvons voir des dizaines d'énormes truites.
Et, comme nous ne sommes pas lassés de cette merveille architecturale, nous continuons par une promenade dans le parc et la visite de la boulangerie. Puis passage obligé par la boutique…
Vers midi, l’on se retrouve sur le parking de l’Abbaye, nous sommes sur l’herbe et à l’ombre, nous sortons la table pour déjeuner. Charly voudrait regarder les essais du Grand Prix, mais ne trouve pas le sud (il faudra que je lui achète une boussole).
Vers 14h30, nous reprenons la route, et traversons une région avec des champs labourés à perte de vue.
Cachée dans un écrin de verdure le long de la rivière le Serein, Noyers la médiévale porte bien son titre "d’un des plus beaux villages de France ".
En empruntant la voie principale du bourg, on pourrait, avec très peu d’imagination, voir évoluer chevaliers, manants, clercs ou bourgeois et on ne serait pas étonné de voir à l’angle de deux rues la figure joviale d’un bourguignon d’antan ou d’entendre s’échapper le chant d’un ménestrel d’une des seize tours qui longent les remparts.
Château d’Ancy-le-Franc
Un étonnant palais de la Renaissance sur les terres des Ducs de Bourgogne. Chef-d’œuvre de Sebastiano Serlio, le célèbre architecte italien du roi François 1er, ce palais Renaissance fut commencé en 1542 et achevé vers 1550, d’une architecture à quatre ailes égales formant un carré autour d’une magnifique cour. Bâti au cœur d’un vaste parc pour Antoine III de Clermont, il renferme une série remarquable de peintures murales.
Promenade devant le château de Tanlay. Nous sommes en fin d’après-midi, il est déjà fermé.
Entouré de douves, construit aux XVIe et XVIIe siècles, il appartint à la famille de Coligny et fut, à l’époque des Guerres de religion, un important rendez-vous des chefs huguenots. Propriété de la famille du marquis de Tanlay depuis 1705 jusqu’à ce jour.
Arrêt à l’aire municipale (gratuite) de TANLAY - Halte Fluviale
Longitude 4.08600000 – Latitude 47.84760000
Nous nous retrouvons au bord d’une allée de pommiers, beaucoup sont tombées, j’en ramasse et au repas du soir nous nous régalons d’une excellente compote de pommes.
Dimanche 12 septembre
Il fait beau, nous sommes en bordure du canal de Bourgogne, nous prenons les vélos, c’est le moment rêvé pour faire une longue ballade sur le chemin qui borde le canal.
Tonnerre
Petite ville de Bourgogne où naquit EON DE BEAUMONT, mystérieux chevalier(e) Tonnerrois(e) et espion favori de Louis XV.
Notre ballade en vélo nous mène jusqu’à la fosse Dionne.
Fons Divna (fontaine divine), lieu de culte celte. Source du diable, elle est le refuge du serpent basilic, dragon terrifiant, monstre à tête de bélier au corps épineux avec une queue de serpent
et conjuré par St-Jean vers 445 avant de s'en aller fonder la communauté de Réome près de Montbard. Elle est transformée en lavoir en 1758 par Louis d'Eon, père du célèbre
chevalier.
Cette source vauclusienne où l'on ne voit que la surface d'un étrange bleu ou d'un vert inquiétant selon les saisons est un véritable casse-tête pour les géologues et les spéléologues. Le circuit
très complexe des exsurgence et résurgences ne permet pas de connaître réellement son origine. Les essais de coloration, plusieurs fois effectuées n'ont donné aucun résultat probant. A ce jour la
fosse Dionne a été explorée jusqu'à 360 mètres de son entrée et 61 mètres de profondeur.
Ouf.. 20 km aller/retour jusqu’à Tonnerre, j’en ai mal au derrière.
Au
retour, Charly veut regarder son grand prix, nous repartirons donc vers 16 heures. Un peu de repos ne fait pas de mal.
Visite de l’abbaye de Pontigny
A notre arrivée à Pontigny, on voit surgir entre les peupliers qui bordent le Serein, la grande et majestueuse Abbatiale, fondée en 1114 par les moines cisterciens, ses 119 mètres de longueur en font la plus grande des abbayes cisterciennes subsistant en France.
Sobrement majestueuse, majestueusement sobre et 900 ans bientôt, de quoi faire pâlir Notre-Dame-de-Paris !
JOIGNY
Nous allons admirer la ville du haut de la Côte-Saint-Jacques.
Nous sommes au milieu des vignes, nous profitons de cette vue magnifique et nous ne pouvons résister au plaisir de grappiller quelques raisins très doux.
Puis direction Auxerre, ou nous trouvons une place sur le quai de la République, une quinzaine de CC sont déjà là.
Nous sommes sur le bord de l’Yonne, face au port fluvial.
Lundi 13 septembre
Auxerre
Un circuit piétonnier nous est proposé pour apprécier librement et à notre rythme les monuments importants et remarquables, qui font la fierté de la ville, mais aussi d’aller à la rencontre de rues pittoresques, de points de vue insolites ou de quartiers animés.
Si à Dijon nous avions suivi la chouette, ici ce sera sur les traces de Cadet Roussel. Les petites flèches en bronze indiquent le chemin à suivre, de plus grandes plaques signalent les points d’intérêts.
CADET ROUSSEL
1
Cadet ROUSSEL a trois maisons (bis)
Qui n'ont ni poutres ni chevrons: (bis)
C'est pour loger les hirondelles;
Que direz-vous d'Cadet ROUSSEL Ah! Ah! Ah! mais vraiment,
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
Sur les traces de Cadet Roussel, nous découvrons la richesse des maisons à pans de bois. Et contrairement à la chanson, la maison de Cadet Roussel a bien des poutres et des chevrons.
2
Cadet ROUSSEL a trois habits : (bis)
Deux jaunes, l'autre en papier gris; (bis)
Il met celui-là quand il gèle,
Ou quand il pleut ou quand il grêle; Ah ! Ah! Ah ! mais vraiment,
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
2
Cadet ROUSSEL a trois habits : (bis)
Deux jaunes, l'autre en papier gris; (bis)
Il met celui-là quand il gèle,
Ou quand il pleut ou quand il grêle; Ah ! Ah! Ah ! mais vraiment,
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
3
Cadet ROUSSEL a trois chapeaux : (bis)
Les deux ronds ne sont pas très beaux, (bis)
Et le troisième est à deux cornes,
De sa tête il a pris la forme : Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment,
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
4
Cadet ROUSSEL a trois beaux yeux (bis)
L'un r'garde à Caen, l'autre à Bayeux (bis)
Comme il n'a pas la vue bien nette,
Le troisième c'est sa lorgnette : Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment,
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
5
Cadet ROUSSEL a une épée (bis)
Très longue mais toute rouillée (bis)
Aussi chacun de dire d'elle
Qu'ell'ne fait peur qu'aux hirondelles Ah! Ah! Ah! mais vraiment,
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
Cadet Roussel, de son vrai nom Guillaume Joseph Roussel, fut surnommé « Cadet » parce qu’il était le cadet de la famille. Né le 30 avril 1743 à Orgelet dans le Doubs, il s’installe à Auxerre en 763. Il se place d’abord comme domestique et laquais, puis devient clerc d’huissier. Il rachète une charge et devient lui-même huissier. Son petit grain de folie, et ces excentricités le font connaître des auxerrois et un de ses ennemis politiques, le Chevalier Chenu du Souchet, compose alors la célèbre chanson pour se moquer de lui.
6
Cadet ROUSSEL a trois souliers (bis)
Il en met deux dans ses deux pieds ; (bis)
Le troisième étant pour bancroche,
Quand il le met c'est dans sa poche : Ah ! Ah! Ah! mais vraiment
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
7
Cadet ROUSSEL a trois cheveux : (bis)
Un pour chaqu'face, un pour la queue, (bis)
Pourtant parfois avec adresse
Il les met tous les trois en tresse : Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
8
Cadet ROUSSEL a trois garçons (bis)
L'un est voleur, l'autre est fripon, (bis)
Le troisième est un peu ficelle
Il ressemble à Cadet ROUSSEL Ah! Ah! Ah! mais vraiment
Cadet ROUSSEL est bon enfant.
9
Cadet ROUSSEL a trois gros chiens: (bis)
L'un court aux lièvres, l'autre aux lapins, (bis)
L'troisième s'enfuit quand on l'appelle
Comm' le chien de Jean de Nivelle : Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment Cadet ROUSSEL est bon enfant.
C’est un personnage sympathique, tout le monde le connait, partout les enfants le chante et c’est pourquoi il est devenu l’emblème de la ville.
10
Cadet ROUSSEL a trois beaux chats, (bis)
Qui n'attrapent jamais les rats, (bis)
Le troisièm' n'a pas de prunelles,
Il monte au grenier sans chandelle : Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment Cadet ROUSSEL est bon enfant
11
Cadet ROUSSEL a marié (bis)
Ses trois filles dans trois quartiers ; (bis)
Les deux premières ne sont pas belles
La troisième n'a pas de cervelle : Ah ! Ah ! Ah ! mais vraiment Cadet ROUSSEL est bon enfant
12
Cadet ROUSSEL a trois deniers, (bis)
C'est pour payer ses créanciers ; (bis)
Quand il a montré ses ressources,
Il les remet dedans sa bourse : Ah! Ah! Ah! mais vraiment Cadet ROUSSEL est bon enfant
13
Cadet ROUSSEL s'est fait acteur, (bis)
Comme CHENIER s'est fait auteur ; (bis)
Au café quand il joue son rôle,
Les aveugles le trouvent drôle : Ah! Ah! Ah! mais vraiment Cadet ROUSSEL est bon enfant
14
Cadet ROUSSEL ne mourra pas
Car avant de sauter le pas (bis)
On dit qu'il apprend l'orthographe
Pour faire lui-même son épitaphe : Ah! Ah! Ah ! mais vraiment Cadet ROUSSEL est bon enfant.
La statue de Cadet Roussel est située place Charles Surugue. Elle a été réalisée par François Brochet, peintre sculpteur né à Paris en 1925.
L’appareil photo qui a reçu un coup près de la chapelle de la Madeleine, tombe en panne à la basilique. Je n’aurai donc pas de photo de l’intérieur de l’édifice.
Il
est temps de se préparer à partir. Vite quelques courses dans le supermarché du coin, et au moment où nous remontons dans le CC… « ça va pas non ! » c’est le cri que vient de
poussait un couple qui ont cru que l’on volait leur camping-car alors qu’ils étaient garés juste un peu plus loin.
VEZELAY
Face aux monts du Morvan, au sommet d’une colline, la basilique Sainte-Madeleine, veille majestueusement sur les maisons vigneronnes et les demeures Renaissance. Ce chef d’œuvre de l’art roman restaurée au XIXe S par Viollet-le-Duc, fait de Vézelay un haut lieu de pèlerinage et un point de départ vers Compostelle. Dans la crypte se trouve les reliques de Marie-Madeleine.
Nous avons la chance d’arriver au moment d’un office et on se laisse envahir par la splendeur de ce lieu.
Sur le parking de Vezelay, l’arrêt pour la nuit est interdit au CC…. Nous déménageons pour aller sur celui du château de Bazoche, également interdit. Tant pis, il est tard, nous nous installons dans un coin. Nous ne sommes pas seuls, un autre fourgon, magnifiquement peint, est déjà là.
La nuit sera tranquille.
Mardi 14 septembre
Visite du château de Vauban à Bazoches
La famille du Maréchal, d’origine auvergnate, était établie dès le 16è siècle dans le Morvan et y avait acquis le domaine de Vauban, dont elle avait pris le nom, s’appelant dès lors Le Prestre de Vauban. Un siècle et demi plus tard, ce nom était célèbre dans toute l’Europe, parce que Sébastien Le Prestre, seigneur de Vauban, lui avait à jamais donné le lustre de sa gloire et l’éclat de ses mérites : la conduite de 53 sièges, la fortification de 333 places et la participation héroïque à 140 batailles justifient cette renommée.
Le
maréchal de Vauban se marie à Epiry en 660 puis s'installe à Bazoches en 1675.
Les guerres le retiennent au loin, mais c’est en Morvan, au Château de Bazoches qu’il aime venir se reposer au cours de ses longues randonnées. Le maréchal voulait être enterré dans l’église de Bazoches ; en 1688, il y avait déjà fait rebâtir une chapelle pour y préparer l’emplacement de son caveau. Il mourut à Paris, sans cérémonie, après un simple absoute à l’Eglise Saint Roch. Le corps fut transporté à Bazoches et inhumé dans l’église. La révolution profana la tombe : en 1808, le cœur fût transporté aux Invalides. En 1879, une dernière fois, le caveau fut ouvert et l’on constata la présence d’ossements et de 4 crânes qui furent reconnus comme ceux du Maréchal, de sa femme, de sa fille et de sa petite fille.
Le 26 août 1900, une plaque est apposée dans la chapelle pour rappeler que les restes mortels de Vauban reposent dans l’Eglise et un buste de bronze est inauguré sur la place.
A Bazoches, le souvenir du Maréchal, un des plus grands et des plus nobles caractères des temps modernes, vit toujours…
LORMES-LA-JUSTICE
Un très beau point de vue, doté d’une table d’orientation, depuis le Mont de la Justice, situé à 1 km du bourg.
A Lormes, l’église est édifiée sur le Mont Saint-Alban qui, avec 455 m d’altitude, domine la ville et la région. Comme dans la plupart des villages du Morvan, le cimetière est au pied de l’église, les morts jouissent donc d’un panorama réputé et considéré comme un des plus beaux du Morvan.
A l’intérieur de l’église Saint-Alban, sur les bas-côtés un beau chemin de croix du XIXe siècle.
AVALLON et ses remparts médiévaux (donc pas crées par Vauban !)
Ne nous laisse pas un souvenir mémorable. Si ce n’est que Charly s’est amusé à shooter dans une petite balle en caoutchouc verte pendant toute la visite des remparts, et qui a fini (comme je le lui prédisais) par atterrir sur le pare-brise d’une voiture. Il a eu beaucoup de chance que le chauffeur le prenne à la rigolade.
MONTREAL-EN-BOURGOGNE nous ouvre ses portes… bien qu’elles ne soient jamais fermées.
Pas d’octroi à franchir, pas de sésame à invoquer…
Passée la « Porte d’En Bas », nous faisons un saut de plusieurs siècles en arrière, le bourg ancien a su conserver son atmosphère médiévale, avec ses belles demeures.
Franchie « la Porte d’En haut », on découvre le joyau de Montréal, son couronnement, sa
magnifique collégiale.
Nous prenons donc le temps de flâner dans
cet ancien bourg, qui domine la vallée du Serein, en suivant le circuit des Puits.
EPOISSES
Un court arrêt à la fromagerie Berthaut pour y acheter son fameux fromage bénéficiant d’une AOC depuis 1991.
SEMUR EN AUXOIS
Nous arrivons assez tôt à l’aire à côté du complexe sportif. Vidange et plein d’eau puis tranquilos jusqu’à demain matin.
Visite de Sémur-en-Auxois
Comme pour Dijon, Auxerre, nous allons tout d’abord suivre Aliénor, la jeune bourgeoise…
… Je m’appelle Aliénor et j’habite au Bourg Notre-Dame. Mon père, enlumineur, travaillait pour les clercs, les lettrés, les nobles et les riches marchands. Je connais toute l’histoire de la cité et je vais me faire le plaisir de vous emmener à sa découverte…
De la barbacane on remarque sur la porte Sauvigny les traces du pont-levis.
Quand on a franchi la porte Guiller, à droite la maison des gouverneurs, sa tourelle d’escaliers à pans et ses ouvertures en accolade sont typiques du XVe. Derrière vous, levez les yeux, deux têtes sculptées vous observent ! La rue Buffon se resserre sur un îlot de maisons à pans de bois, avant de s’ouvrir sur la place Notre-Dame.
Fleuron de notre cité, l’impressionnante église Notre-Dame construite entre le XIIIe et la fin du XVe s’offre à votre regard comme un livre de pierre. Les imagiers ont laissé libre cours à leur créativité pour vous raconter une histoire fabuleuse. Alors, laissez-vous surprendre par ce bestiaire ! A fait, avez-vous retrouvé l’éléphant et le singe ? Poussons les portes, déambulons dans l’église et le cloître, avant de ressortir par la porte des Bleds à gauche de la nef.
De retour sur la place, empruntons la rue de la Fontaignotte qui mène à l’une des plus anciennes portes de l’enceinte du Bourg.
La rue de l’Abreuvoir dévale jusqu’aux pieds de la rivière Armançon et conduit sur la rive droite d’icelle. Une fois arrivés dans la rue Chaude, vous êtes au cœur du quartier artisanal où mon père venait acheter ses peaux et ses liants, Imaginez l’animation régant ici : aubergistes, forgerons, tanneurs, bouchers, poissonniers, drapiers…
Avec ses 4 tours, le donjon reconstruit au XIIIe, domine la cité et témoigne de l’autorité ducale. Au pont Pinard, voici venir
Guillemette, l’épouse de Mathurin le maraîcher ; elle va vendre ses légumineuses au marché du bourg. Comme elle, montons les escaliers du Fourneau. En haut, prenons à gauche pour passer
entre les quatre tours du donjon qui verrouillait l’accès au quartier noble de la ville. Ma sœur Blanche, brodeuse pour Dame Hermance la châtelaine, nous attend sur la promenade du Rempart où
elle profite de la belle lumière pour terminer son ouvrage de broderie.
Ah, voici le temps venu de nous quitter ! Si vous voulez continuer, Mathurin le maraîcher, vous accompagnera sur les bords de la rivière.
… Je me nomme Mathurin, et j’habite dans le quartier que l’on appelait autrefois la chaume aux Mézeaux, principale entrée de la ville. Je cultive dans des jardins en espaliers une terre enrichie par les limons de l’Armançon.
Légumes, fruits, fleurs poussent sur ces pentes arides adoucies par les murets de granite rose. D’ailleurs, notre Maïeur Philibert Espiard, ne dit-il pas que nos œillets sont les plus odoriférants du royaume ?
Par l’escalier de la Poterne descendons jusqu’à la rive gauche et passons le pont des Minimes, autrefois fortifié. Là ; dans cette belle maison à pans de bois, hôtellerie autrefois réputée, les voyageurs venant de Paris, faisaient halte. Autre lieu d’hospitalité sur le quai Baudon, l’hôpital Saint-Jacques accueillait les pèlerins faisant route pour Saint-Jacques de Compostelle.
Ah, je suis ici chez moi, dans ces jardins le long de la ruelle du Dodon. Attention à la montée et virons à gauche dans la ruelle du Pré-Tanron. Avec Guillemette, ma femme, nous cultivons fèves, topinambours, poireaux, panais et nous récoltons poires et prunes.
Mais c’est ma femme qui vend les produits au marché du Bourg Notre-Dame.
Là, il faut prendre tout son temps pour profiter de ce paysage modelé par la rivière.
Traversons la rue Pertuisot et le pont Pinard, tournons à droite et nous allons longer l’Armançon jusqu’au Bateau-Lavoir.
Ne vous fiez pas aux allures nonchalantes de la Saussiotte, en période de crue ce petit ruisseau a déjà tout emporté sur son passage, y compris notre pont de la Poissonnerie.
En longeant la Saussiotte, continuons en direction de la passerelle qui mène le long des jardins du quartier du Bourg-Voisin. Montons les escaliers et reprenons notre souffle au pied de la croix reposoir. Les élégantes maisons à pans de bois nous rappellent que les riches marchands habitaient dans cette rue.
Là on perd la trace de Mathurin, on a dû prendre un mauvais chemin… Il va continuer à divaguer tout seul, plus personne l’écoute…
Ah, voici venu le temps de nous quitter ! j’ai rendez-vous sous la Barbacane avec ma Guillemette pour l’aider à rapporter les paniers du marché.
Si vous voulez continuer, Eloi le vigneron vous accompagnera pour une belle balade très nature !
On ne suivra plus personne, on en a marre, il commence à pleuvoir, un gentil marocain nous offre un parapluie.
On rentre dans le CC pour déjeuner. Au menu : Escargots (de bourgogne, bien sûr) et glace.
Ce
soir nous dormirons sur Autun, mais à Vic-sous-Thil un petit arrêt s’impose pour une promenade sur la butte du Thil, surtout que le beau
temps est de retour. Nous accédons au belvédère par un petit sentier pédestre pour avoir un panorama exceptionnel sur le Morvan et les collines de l’Auxois. Nous passons tout près de la
forteresse qui est l’un des plus anciens châteaux féodaux de France.
Arrêt sur l’aire de camping-car d’Autun au bord du plan d’eau du Vallon. Nous sommes déjà très nombreux et il ne cesse d’en arriver. La nuit sera bruyante, nous sommes à côté d’une
nationale.
Jeudi 16 septembre
Au programme : visite d'AUTUN
Sur le mont Saint-Sébastien, un point de vue incontournable à ne pas manquer, la Croix de la Libération. Cette grande croix en granit fut élevée en 1945 pour célébrer la libération d’Autun.
Petit détour par Uchon
Nous apercevons d’abord l’oratoire de Belle-Croix en granit, qui date du XVIe siècle.
L’église Saint Roch est fermée, nous nous dirigeons vers le théâtre de verdure qui a été aménagé sur les ruines de l’ancien château.
Le Mont saint-Vincent culmine à 603 mètres d’altitude. Sa table d’orientation, accessible uniquement à pied, offre un intéressant panorama sur Gourdon et Montceau-les-Mines. Elle a été érigée sur un ancien moulin à vent et, jadis un télégraphe à signaux y fonctionnait. Au temps des celtes des feux s’allumaient pour répandre les nouvelles. La fête des feux celtiques, organisée chaque année en cet emplacement a remis à l’honneur cette ancienne coutume.
BRANCION
Brancion (Xe, XIIe, XIVe) est la plus importante place forte de la Bourgogne du sud.
CLUNY
L'abbaye bénédictine de Cluny est déjà fermée lorsque nous arrivons, nous faisons donc la visite du bourg monastique avant de revenir
vers le camping-car garé pour la nuit sur une place, tout près d’un haras, ce qui nous permet d’assister à l’entrainement des chevaux.
Vendredi 17 septembre
CHATILLON SUR CHALARONNE, la petite Venise de la Dombes
Lorsque l'on arrive dans cette cité médiévale, située au cœur de l’Ain et de la région naturelle de la Dombes, une atmosphère spéciale nous entoure... Est-ce lié aux anciens remparts dont seule la Porte de la Dombes est encore en place ? Aux maisons à Colombage ou aux anciennes Halles ? Je pense surtout que son exceptionnel fleurissement y est pour quelque chose.
Châtillon nous raconte son histoire à travers ses monuments, son architecture, sa rivière et ses hommes. On y découvre les vestiges de son château, la vieille ville et ses halles ou la porte de Villars. Mais ce sont bien les Hommes qui ont fait à la notoriété de la ville. Le plus connu est sans doute Saint-Vincent-de-Paul qui a créé « la confrérie des Dame de la charité ». Philibert Commerson, naturaliste, a lui découvert le bougainvillier et l'hortensia. C'est d'ailleurs ce dernier qui a dû laisser à Châtillon son amour pour les plantes et les fleurs car la commune détient le Grand Prix National du fleurissement.
Chatillon a su mêler les traditions du passé avec le présent et c'est cet incessant aller-retour entre les époques qui fait tout le charme de cette petite ville.
Nous irons manger à l’auberge de Montessuy que Papy nous avait fait connaitre avant de reprendre la route en direction de Lagnieu, mais Fred nous demande de ne pas arriver avant dimanche. Nous décidons de faire l’école buissonnière et de suivre la route des Dombes. Malheureusement un appel téléphonique nous apprend qu’un cousin est décédé. Nous rentrons sur Crémieu.