A la rencontre des Templiers
Mai 2016
Que faisaient les Templiers sur le Larzac !
Au XIIème siècle, les Templiers se battaient en Palestine … et faisaient fructifier leurs biens sur le Larzac. Idéalement situé, proche des ports de la Méditerranée d’où partaient les vivres et l’argent pour la Terre Sainte, le Larzac fut en effet l’une des plus grandes bases arrière des Templiers en Occident.
Jeudi 12 mai
De bon matin on va chercher le camping-car à St Michel l’observatoire chez le frère de JC, on revient sur Forcalquier et là, on s’aperçoit que les clés de la maison sont restés dans la voiture là-haut. On ne peut même pas prendre ma voiture car évidemment mes clés sont elles, dans la maison. Il nous faut faire l’aller/retour, le problème est qu’il y a 800 mètres de chemin de terre défoncé avant d’arriver chez le frère et qu’avec le CC il nous faut 15 mn pour les parcourir à chaque fois. La matinée est perdue, mais pas bien grave…
LE PONT DU GARD
Nous voulions revoir cette merveille antique, mais 18 euros de parking, on continue notre route sur Uzès.
UZÈS
Arrêt au domaine Saint Firmin, affilié au Club France Passion. Aire de stationnement, où nous y passerons notre première nuit, au sein d’une plantation de chênes truffiers près des vignes. Un lieu calme et agréable à 5 mn à pieds du centre historique de la magnifique ville d’Uzès.
Classée ville d’art et d’histoire, ceinturée par le boulevard Gambetta, la ville médiévale est un dédale de ruelles pavées et de places ombragées bordées d’hôtels particuliers du XVIe et XVIIIe siècle.
Sa place aux Herbes, ombragée de platanes, entourée de maisons à arcades, et au milieu de laquelle trône une grande fontaine en fonte ouvragée du XIXe siècle.
La tour Fenestrelle, clocher cylindrique unique en France est le seul vestige de l’ancienne cathédrale romane Saint-Théodorit, détruite en 1563 par les protestants.
On ne fera pas le musée du bonbon Haribo, il n’intéresse pas JC, quant à moi, je l’avais déjà visité avec Florian en Emilie en avril 2008.
Vendredi 13 mai
ANDUZE
Visite de la superbe Bambouseraie à Générargues (3 km d’Anduze).
1 - Allée des séquoias
2 - Village laotien
3 - Grand chêne
4 - La ferme
5 - Bambous géants
6 - Cyprès de lawson
7 - Vallon du dragon
8 - Pavillon du phoenix
9 - Forêt de bambous
10 - Ginkgo mâle
11 - Magnolia géant
12 - Camélias et bambous de collection
13 - Allée des palmiers
14 - Les bassins d’Eugène
15 - Serres maser
16 - Gloriette et jardin japonais
17 - Bonsaïs et lotus
18 - Labyrinthe
19 - Bambusarium
20 - Jardinerie
21 - Bambousnack
22 - Bamboutique
Déjeuner sur le parking.
SAINT JEAN DU GARD
Rapide tour de ville en CC
Le Pont Vieux, même si les cartes postales anciennes le désignent comme «romain», ce pont n’a été construit qu’en 1733 en remplacement du gué équipé de planches permettant le franchissement du Gardon.
La tour de l’Horloge, cet ancien clocher constitue tout ce qui subsiste de l’église romane construite par les bénédictins de Saint-Gilles au XIIè siècle.
La corniche des Cévennes
La route qui mène à flanc de montagne de St Jean à Florac fut tracée au début du XVIIIè siècle par les troupes de Louis XIC lancées à la poursuite des Carmisards, rebelles calvinistes ainsi nommés parce qu’ils revêtaient sur leurs vêtements, en signe de ralliement, une large blouse appelée «carmiso» en languedocien.
Pause-café sur un belvédère avec une superbe vue sur les Cévennes, puis passage au col des Faisses à 1018 m d’altitude.
Nuit sur le parking Chatemale à Florac
Samedi 14 mai
Nous rentrons dans les gorges du Tarn.
Avant de se jeter dans la Garonne, le Tarn qui prend sa source à 1600 mètres d’altitude sur le Mont Lozère, parcourt l’un des canyons les plus spectaculaires d’Europe d’une extraordinaire beauté. Au cours des millénaires, la rivière n’a eu aucun mal à creuser une entaille profonde, parfois jusqu’à 60 mètres de profondeur, dans le calcaire tendre des Cévennes.
Le Tarn alternent des eaux limpides et calmes (planiols), et des rapides bouillonnants (rajols).
1er arrêt devant CASTELBOUC où les maisons utilisent la falaise comme mur de fond.
Plus haut, un château du XIIe siècle, fief du seigneur Etienne de Castelbouc, dont on aperçoit les vieux murs en ruines qui se dressent au dessus du Tarn, inaccessibles…
La légende : Au temps des Croisades, les hommes du village étant partis au combat, le jeune seigneur du château resta seul homme parmi les femmes de Castelbouc et se fit un devoir de contenter tous leur désirs… Mais la Croisade trainant en longueur, il mourut.. d’épuisement ! Lorsque son âme s’envola, on vit planer au-dessus du château un bouc énorme qui donna son nom à ce lieu.
Sur notre droite, dressé sur un éperon rocheux, on aperçoit le château de Prades.
SAINTE ENIMIE
Au coeur des profondes gorges du Tarn, sur un flanc du causse de Sauveterre, ce love un village médiéval, classé parmi les plus beaux villages de France.
D’adorables ruelles pavées permettent d’accéder sur les hauteurs du village où se trouvent les vestiges d’un monastère bénédictin.
La place au Beurre, où l’on vendait jadis les produits de lait de brebis ou de chèvre, a, elle, conservé son cachet médiéval avec sa halle aux grains.
l’église romane Notre-Dame-du-Gourg.
Plus loin, la fameuse source de la Burle : selon la légende, ses eaux guérirent sainte Enimie de la lèpre. La princesse mérovingienne soeur du «bon roi Dagobert», décida alors, dit-on, de s’installer ici et fut ainsi à l’origine de la création du village qui deviendra un haut lieu de pèlerinage.
Au pied du village un super pont de pierre enjambant la rivière ou paradent las canoës-kayaks. Les arches ce se vieux pont renseigne sur la violence des crues du Tarn.
En contrebas, SAINT CHELY DU TARN.
Un peu plus loin, HAUTERIVES. Ici arrêt photos obligatoire.
Ce petit village à la particularité d’être situé sur la rive gauche du Tarn sans aucun accès routier autre qu’un sentier depuis La Malène ou St Chély. La liaison depuis la route se fait par un petit téléphérique pour tout ce qui est marchandises et courrier, et en barque pour les personnes.
Au dessus, le château en ruines, édifié au XIIe siècle.
LA MALENE
Un charmant petit village jouissant d’une notoriété internationale grâce à sa batellerie (Bateliers de la Malène).
Point Sublime
Situé à 870 mètres d’altitude, ce belvédère nous offre un spectacle magnifique.
A nos pieds, soit plus de 400 mètres plus bas, le Tarn fait un virage à angle droit et ce «caprice» nous permet de prendre les gorges en enfilade vers l’est et vers le sud.
Arrêt sur l’aire de la Canourgue (Lozère)
Dimanche 15 mai
LA CANOURGUE
Visite de ce village tranquille traversé par une myriade de canaux à ciel ouvert qui se faufilent sous de vieilles maisons à encorbellement, tout à fait charmant.
Départ pour LES SALCES, village paumé dans la montagne d’Aubrac, où l’on doit manger l’aligot (le meilleur et authentique aligot de Lozère, dit-on), malheureusement nous n’avons pas réservé assez tôt et c’est complet. Nous retenons notre place pour le soir même et nous patienterons donc devant un joli décor de carte postale.
Le tour du lac est rapide, il fait un froid de canard…
Nous nous contenterons de faire une partie de rami à l’intérieur.
8 heures, nous sommes au Relais des Lacs,
au menu : Assiette saucisson et jambon cru, pâté de confit de porc,
Aligot à volonté (nous en prendrons 2 fois)
Plateau de fromages, corbeille de fruits, 1/2 carafe de vin. Le tout pour 39.20 euros pour deux.
Leur réputation n’est plus à faire, l’aligot est délicieux…
Amis camping-cariste pensez donc à la réservation, le restaurant est connu et il y a rarement des désistements.
Relais des Lacs, Bonnecombe, tel. 04 66 32 61 78.
L’aligot : Lorsque les pèlerins sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle frappaient aux portes des abbayes, ils demandaient quelque chose à manger, «aliguid» en latin. Et ce «quelque chose», sur le haut plateau, c’était une soupe composée de tomme fraîche et de pain (remplacé plus tard par la pomme de terre) cet «aliquid» est devenu «aliquot» en occitan, puis aligoté ainsi nommé par les habitants. Ce plat est intimement lié à un terroir, un savoir faire, une culture et surtout, à un fromage.
9 heures, nous commençons notre descente sur NASBINAL, il commence à faire nuit, le soleil se couche et le ciel rougit à l’horizon. Au bord de la route il y a de quoi faire un superbe bouquet de jonquilles, mais sur ce plateau de l’Aubrac, je ne serai pas rassurée de descendre du CC, j’ai toujours l’impression que la bête du Gévaudan va apparaitre derrière une clôture….
Arrêt sur le plateau, il y a déjà 4 fourgons, 1 CC arrivera derrière nous. Il y fait un froid de canard…
Lundi 16 mai
Au réveil, il fait 4° dans le CC, dehors la météo affiche 0° à 8 heures du matin, l’herbe est givrée…. brrr, mais comme c’est beau !!!!
NASBINAL
Les pèlerins sur le chemin de Compostelle.
Le plateau d’Aubrac.
Le long de la route nous découvrons des jolis petits hameaux comme PRADES D’AUBRAC
SAINTE EULALIE D’OLT
Ancienne possession de l'évêché de Rodez, Sainte-Eulalie-d'Olt, l'un des plus beaux villages de France, a reçu le premier prix des villages fleuris.
En flânant au cœur de ce bourg médiéval à travers ses vieilles ruelles, étroites et tortueuses, l'on découvre tout le charme de Sainte-Eulalie. Les demeures séculaires construites en galets du Lot dont les frontons arborent fièrement leurs dates 17è ou 18è siècle, les petits chats en céramique qui apparaissent çà et là, ici un canal, là un moulin, partout des fleurs et toujours plus d’eau… Un voyage dans le temps…
SAINT COME D’OLT
C’est au creux de la vallée du Lot que Saint-Côme-d’Olt se love. Le coeur du village a su garder son caractère médiéval avec ses 3 portes d’entrées fortifiées et ses venelles. Le manoir des Sires de Calmont et l’église de St-Côme et St Damien.
ESPALION
Située sur l’un des grands chemins de pèlerinage vers Saint-Jean-de-Compostelle, nous partons à la découverte de cette jolie cité qui s’est développée sur les deux rives du Lot.
Le vieux Palais bâti en 1572, dressé sur un éperon rocheux baignant dans les eaux de la rivière.
La chapelle des Ursulines située au-delà du faubourg fut démolie en 1968, seules les pierres du grand portail ont été conservées et remontées en 2001 sur la rive gauche, rue Saint-Joseph, non loin de l’office du tourisme.
Le Pont Vieux est le monument le plus ancien de la ville, il date probablement de la fin du XIIIe siècle.
Sur la rive droite du Lot, s’alignent avec leurs balcons de bois en encorbellement et leurs toits pointus les anciennes tanneries ou «calquières». A leur base de larges pierres plates formant saillie sont appelées «gandouliers», elles étaient destinées au lavage des peaux pour la préparation des cuirs.
l’église St-Jean-baptiste avec ses deux tours jumelles, hautes de 45 mètres, couronnées des statues de la Vierge et de Saint-Joseph.
Encore un pèlerin, avec sa coquille Saint-Jacques accrochée au sac et son bâton de marche, en route pour Compostelle.
Sur la place du marché, l’ancienne église qui devint Hôtel de ville de 1897 à 1948, abrite aujourd’hui au rez-de-chaussée, le musée du scaphandre, que nous n’avons pas visité.
PEYRE
Difficile de ne pas tomber sous le charme de ce village, bâti sur le flanc de sa falaise, qui se classe parmi les plus beaux villages de France.
La plupart des maisons sont troglodytiques tout comme l’église romane du XVIIè siècle.
D’une place, une vue imprenable sur l’ouvrage d’art du plus haut viaduc du monde et sur les vertes eaux du Tarn. L’alliance parfaite entre l’ancien et le moderne.
MILLAU
Viaduc : Il est un des joyaux du Sud Aveyron, un des plus grands pont d'Europe et du monde. Pont à haubans franchissant la vallée du Tarn, il fait la jonction entre le Causse du Larzac et le Causse Rouge avec une longueur de 2460 m pour 270 m de hauteur (culminant à 343 mètres, plus haut que la Tour Eiffel). Quelle prouesse technologique !!!
Arrêt pour la nuit sur le parking à l’entrée de Roquefort, avenue de Lauras. Demain je pourrai me connecter avec la wifi de l’office du tourisme qui se trouve juste à côté.
Mardi 17 mai
ROQUEFORT SUR SOULZON
Roquefort, petit bourg à rue unique sur les contreforts du Larzac, pas très joli mais célèbre pour son fromage. C’est dans ce milieu naturel, que le Roquefort s’affine lentement.
On visitera donc les caves d’affinage du Roquefort Société, afin de découvrir l’univers de ce fromage fort en goût.
Aménagées en étages superposés, les caves sont ventilées par les fleurines (fissures reliant la cave au flanc de la montagne) qui permettent la ventilation naturelle des caves et maintiennent une température constante, été comme hiver, de 8°C à 10°C et une hygrométrie de 95% grâce à l'infiltration de l'eau par l'éboulis. Les pains de Roquefort s'affinent lentement dans ce milieu naturel composé de pierres et de bois.
La visite guidée d'environ une heure : 5 euros.
Plusieurs animations sont proposées tout au long du parcours :
* * La maquette animée, un fracas épouvantable et la montagne du Combalou s’effondre…
* * Son et lumière sur la légende.
* * cinéma, on part sur les sentiers des Causses à la découverte de brebis Lacaune… De la traite à la transformation durait en fromage, ce film retrace toutes les étapes de la fabrication du Roquefort Société.
* * Au coeur du sanctuaire, chaque cave bénéficie d’un microclimat particulier qui commande une conduite d’affinage spécifique.
* * Le Pénicillium : Depuis la nuit des temps, un champignon, le Pénicillium Roqueforti fleurit spontanément dans les caves de Roquefort. Société cultive des souches à partir de pain de seigle, soigneusement sélectionnées.
* * La salle de dégustation : c’est à la fin de la visite que notre guide nous propose de découvrir et de goûter au trois roqueforts Société.
La visite se termine par la salle d'exposition, elle retrace l'histoire de l'entreprise.
Voilà maintenant que commence le but de notre circuit :
Les 5 sites des Templiers
Le principal objectif des Templiers du Larzac était de contribuer à l’effort de guerre de leurs frères chevaliers partis en Orient, ainsi qu’à l’entretien des grandes forteresses bâties là-bas pour protéger le tombeau du Christ.
Sur le vaste causse du Larzac, les Templiers furent à la fois bâtisseurs, producteurs de richesses agricoles, gestionnaires avisés, rassembleurs et protecteurs de populations éparses. Ils firent ainsi prospérer le Larzac, mettant à profit les meilleurs terres, cultivant le blé, l’orge, le froment et l’avoine, élevant des ovins et des chevaux, le tout à destination du royaume de Jérusalem.
Au cours de leur occupation qui dura près de 200 ans, les Templiers, relayés ensuite par les Hospitaliers, façonnèrent le Larzac et modelèrent ses paysages tels que nous les voyons aujourd’hui. Le Larzac est demeuré en l’état, avec ses vastes parcours herbeux où paissent les brebis et ses cités fortifiées de Sainte-Eulalie de Cernon, La Cavalerie, la Couvertoirade, …Voilà pourquoi cette terre, lorsqu’on la découvre, a un parfum d’éternité et une sorte d’intensité qui touche au spirituel.
Des combats en Terre Sainte au bûcher de Paris, revivons la fascinante histoire des chevaliers templiers.
Acte 1 - Terre sainte et croisade
L’origine des Templiers remonte à la première croisade en terre Sainte. Après la conquête de Jérusalem en 1099, certains chevaliers décident de rester sur place et fondent le royaume de Jérusalem, avec pour objectif de veiller sur le tombeau du Christ.
C’est ainsi qu’en 1113 est créé l’Ordre des Hospitaliers. Sa mission est d’assurer aux pèlerins chrétiens hébergements et soins.
Quelques années plus tard, 9 chevaliers originaires du Nord de la France et leur chef, Hugues de Payns, fondent l’Ordre des Templiers afin d’assurer la sécurité de ces mêmes pèlerins. L’ordre religieux militaire des Templiers voit ainsi le jour en 1120, avec la bénédiction du Pape.
Ces deux ordres organisent en Occident un important réseau de commanderies, comme celles du Larzac, destinées à alimenter l’effort de guerre en Terre Sainte.
Acte 2 - Richesse et puissance
Dès sa création, l’Ordre des Templiers bénéficie d’avantages matériels de toutes sortes ainsi que d’appuis considérables : celui de Saint-Bernard qui édicte sa règle, et celui du Pape, qui lui permet d’être indépendant de la hiérarchie de l’Eglise.
Respectant les vœux de pauvreté, chasteté et obéissance, l’Ordre se développe rapidement en Occident. Les donations faites par les familles nobles, mais également le talent à faire fructifier les terres et les biens légués ou achetés confèrent à l’Ordre une grande prospérité.
A la fin du XIIIème siècle, après la perte de la Terre Sainte, les Templiers sont extrêmement riches. A Paris, à Londres et dans les commanderies, ils gèrent les fonds royaux et privés qu’ils ont reçus en dépôt.
Alors que les cathares sont pourchassés dans le Sud de la France, les Templiers sont devenus les banquiers du royaume. La tour du Temple de Paris abrite même le trésor royal. Leur puissance, leur rôle en Terre Sainte et la symbolique spirituelle très complexe de l’Ordre sont sans doute à l’origine de la fascination mais aussi des spéculations les plus folles que l’histoire des Templiers a engendrées au cours des siècles.
Acte 3 - Jalousies et persécution
La réussite des Templiers finit par susciter convoitises et jalousies, tant du côté de la couronne de France que du clergé. Ce dernier forge au cours du XIIIème siècle une image négative des Templiers, représentés comme des hommes arrogants et avares.
De son côté, Philippe le Bel, roi de France, veut s’approprier les richesses de l’Ordre et briser son indépendance.
En 1305, les rumeurs s’amplifient et l’on accuse les Templiers de faits très graves : hérésie, idolâtrie et même, sodomie. Le vendredi 13 octobre 1307 eu lieu l’arrestation en masse des Templiers qui furent ensuite emprisonnés et jugés. L’Ordre est définitivement aboli en 1312.
Son dernier grand-maître, Jacques de Molay, est brûlé vif sur l’île de la Cité à Paris. Son appel à la vengeance divine à ce moment-là, puis les morts successives de plusieurs des persécuteurs du Temple, donnèrent lieu à la fameuse légende de la malédiction des Templiers.
C’est l’Ordre des Hospitaliers qui, finalement, hérita des biens des Templiers. Sur le Larzac, ils prirent le relais de leurs « cousins » Templiers, ceci jusqu’à la Révolution française, en 1789.
SAINT JEAN D’ALCAS
Tout droit sorti du Moyen Age, ce petit village fortifié construit au 15è siècle, entre 1449 et 1445, mérite une halte.
Si la quiétude règne désormais dans ce fort, il fut le lieu d’une manigance ourdie par l’abbesse Flore de Casilhac qui, en 1573, lors des guerres de religion, invita à sa table, deux gentilshommes protestants, pour les empoisonner !
Quatre tours d’angle cernent deux uniques rues parallèles bordées de maisons, où nous sommes les seuls visiteurs.
LE VIALA DU PAS DE JAUX, un refuge sûr.
En remontant sur le plateau, sur la vaste lande du Larzac se découpe dans le ciel la fière Tour du Viala. Haute de 27 mètres, elle fut érigée en 1430 avec pour vocation d’abriter les stocks de céréales et d’offrir un abri sûr en cas de besoin aux habitants du Viala. Ces derniers, trop éloignés de la commanderie principale de Sainte-Eulalie de Cernon, et trop peu nombreux pour élever des remparts, la bâtirent avec l’autorisation du commandeur des Templiers. Tous pouvaient y trouver place et mettre à l'abri leurs biens les plus précieux et leurs animaux dans un enclos.
Au rez-de-chaussée de La Tour se trouve le Point Accueil et le départ de la visite jusqu'au chemin de ronde, 6 étages plus haut, d’où s'offre un panorama exceptionnel.
Une lavogne (mare récoltant l’eau de pluie pour abreuver les brebis)
SAINTE EULALIE DE CERNON, la maison mère
En 1152, les Templiers s’installent sur le Larzac. Sainte-Eulalie devient la Commanderie principale de l’Ordre : elle est celle, avec le Grand Prieuré de Saint-Gilles et la Maison de Montpellier, qui rapporte le plus de revenus à l’Ordre du Temple puis à celui des Hospitaliers jusqu’en 1789.
Aujourd’hui, Sainte-Eulalie déçoit, à part la place de l’église avec sa fontaine ombragée de platanes, j’ai l’impression de visiter un village mort…
Lieu-dit Millasse, près du cimetière.
Mercredi 18 mai
Ce matin, le village est un peu plus animé, mais mon opinion ne change pas, je le trouve inintéressant, j’espère que la visite de la Commanderie me fera changer d’avis…
le château bâti par les Templiers est flanqué de contreforts et d’une haute tour carrée. Remaniée au cours des siècles, il révèle des raffinements inattendus, des fresques décorent les murs, balcon et fenêtres Renaissance : autant d’agréments apportés par les Hospitaliers, successeurs des Templiers.
Un graffiti de navire gravé à la fin du XVIIe siècle sur les murs d’une échauguette, dans la commanderie, évoque la puissance maritime que représentait alors l’Ordre de Malte, dont les vaisseaux sillonnaient la Méditerranée. Ordre de Malte, qui fut propriétaire et gestionnaire, jusqu’à la révolution française des terres du Larzac.
le château bâti par les Templiers est flanqué de contreforts et d’une haute tour carrée. Remaniée au cours des siècles, il révèle des raffinements inattendus, des fresques décorent les murs, balcon et fenêtres Renaissance : autant d’agréments apportés par les Hospitaliers, successeurs des Templiers.
Un graffiti de navire gravé à la fin du XVIIe siècle sur les murs d’une échauguette, dans la commanderie, évoque la puissance maritime que représentait alors l’Ordre de Malte, dont les vaisseaux sillonnaient la Méditerranée. Ordre de Malte, qui fut propriétaire et gestionnaire, jusqu’à la révolution française des terres du Larzac.
LA CAVALERIE
La Cavalerie a toujours été une halte incontournable pour les voyageurs qui traversent l’immensité du Larzac, en direction de la Méditerranées.
Les Templiers ont crée ce village au 12è siècle qui fut fortifié par les Hospitaliers au 15è siècle. Les remparts et le bourg ancien ont bénéficié de travaux de restauration pendant 15 ans.
Les halles entièrement restaurées.
NANT
Entre Causses et Cévennes, le village de Nant se niche au cœur d'une vallée située au confluent de deux rivières : la Dourbie et le Durzon. Dès le X° siècle, les moines bénédictins assèchent ce site marécageux en créant un réseau de canaux qui parcourent encore le village, plantent vergers et vignes. Ce qui valut à Nant d'être appelé « Le Jardin de l'Aveyron ».
Nuit au camping Vialaret de Nant. Douches propres, mais personne au petit matin pour encaisser notre nuitée. Nous laisserons l'argent dans la boite aux lettres.
Jeudi 19 mai
LA COUVERTOIRADE, un trésor intact au milieu des Causses
Surgissant sur l’immensité du Larzac avec tours et murailles, la Couvertoirade abrite dans une atmosphère envoûtante un dédale de ruelles, de petits passages couverts, de minuscules places et de maisons du XVè siècle. Ici c’est le Moyen-Age qui revit, évoquant puissamment le temps des chevaliers du Temple et des Hospitaliers.
Classée parmi les plus beaux villages de France, La Couvertoirade était une annexe de la commanderie de Sainte-Eulalie de Cernon. Elle est pourtant la plus célèbre des cités templières, sans doute grâce à son état de conservation exceptionnel.
On y pénètre par la grande porte fortifiée, «el portal d’amoun» en occitan, elle fut percée à la base d’une tour carrée, dans les fortifications élevées au XVè siècle pour protéger la population des désastres de la guerre de Cent-Ans.
Le four banal, longtemps à l’abandon est aujourd’hui également restauré et remis en fonction.
On accède ensuite, par un escalier taillé dans la roche, à l’église Saint-Christophe (qui possède des vitraux contemporains signés par le maître verrier Claude Baillon), et à son petit cimetière d’où émergent des stèles discoïdales.
Le château, construit en 1249, veille avec son donjon sur le village.
Le moulin à vent de la colline du Rédounel, où l’on rencontre l’artisan-ébéniste, Mr Badaroux Bernard de Séverac le Château, qui est en train de le restaurer et qui nous parle avec passion de son travail.
Du haut de la colline, l’on domine le village avec ses toits de lauzes et les paysages environnants modelés par les Templiers qui avaient fait du Larzac un véritable grenier à blé.
Echoppes et boutiques artisanales animent le village.
La lavogne, mare naturelle empierrée.
Parking voiture : 3 € (durée illimitée)
Il n’y a pas que dans les Alpes où les chenilles processionnaires font des ravages, ici c’est tout le Larzac qui est atteint, les pins sont pratiquement tous morts.
LE CAYLAR
Le Roc Castel surplombe le village du Caylar, dont les vestiges date du XIIe siècle. la chapelle Notre-Dame et entièrement restaurée.
L'arbre sculpté
Cet orme planté à une date indéterminée sur la place centrale, était comme la plupart des ormes de France, atteint par la graphiose. Bientôt ce ne fût plus qu’un arbre mort, triste et laide carcasse condamnée à être arrachée. Jusqu’au jour où la magie d’un sculpteur lui a redonné une seconde vie.
HéRAULT / LANGUEDOC-ROUSSILLON
Depuis le belvédère de la Baume-Auriol, nous avons le souffle coupé lorsque nous embrassons du regard le Cirque de Navacelles, où se dessinent l’ancien canyon de la Vis et le minuscule village de Navacelles. Un vertigineux plongeon visuel de 310 mètres de dénivelé, sur l’ancien méandre abandonné par la rivière il y a environ 6000 ans : à force de creuser son lit, la Vis a coupé son méandre et pris un raccourci pour le rejoindre en aval par une cascade.
Grandiose !
Nuitée sur le parking du belvédère de la Baume-Auriol.
Je ne sais pas si nous allons réussir à dormir, le vent secoue par intermittence le CC.
Vendredi 20 mai
En fait on s’étonnait de n’être que 3 CC sur l’aire pour la nuit, rien d’étonnant. Si j’ai réussi à dormir, JC à passé sa nuit sur la banquette à cause de se fichu vent qui ébranlait le camping-car…
Nous voulons prendre la D25 afin de faire les gorges de la Vis, elle est coupée, pas de problème, nous avons tout notre temps, nous changeons de route…
la D152, petit chemin perdu au milieu du maquis,
puis la D152E3, nous sommes tranquille, pas de voiture à l’horizon, seulement une laie et son petit marcassin qui nous déboule sur la route (peut-on appeler cela une route !!!!)
et la D113, et là tout se complique, descente sur Vissec, les freins souffrent et si nous avions dû croiser seulement une moto, nous étions mal…. les rochers d’un côté, le précipice de l’autre….
Mais voilà JC est un pro et nous arrivons entiers à Vissec.
Retour sur Uzès.
Nous passerons donc notre seconde nuit du périple sur le domaine Saint-Firmin.
Samedi 21 mai
Le plein de carburant et sa longue file d’attente à Carpentras à cause de la grève, et nous entamons la longue montée dans les gorges de la Nesque.
SAULT
LE ROCHER D’ONGLES
Un dernier arrêt à Saint-Etienne-les-Orgues pour vidanger le CC, et nous voici de retour à Forcalquier après un périple 1337 km.