L’Alsace
(Haut-Rhin)
Sept.2009
Le Haut-Rhin, réputé pour ses ravissants villages, colorés et abondamment fleuris, tellement propices à la flânerie.
Eguisheim
A quelques pas de Colmar, Eguisheim, berceau du vignoble alsacien, s’enroule en cercles concentriques autour du village qui vit naître le Pape Léon IX. A l’intérieur, le long des ruelles pavées, le village, primé au plan national et européen pour la qualité de son fleurissement, dévoile aux regards conquis la beauté de ses demeures des XVI et XVIIème siècles aux toits pointus, aux couleurs vives et aux façades à colombages, son tour de ville le long des remparts et son château des Comtes sur la place centrale. La ville est entourée de collines recouvertes de vignes et est surplombée par les Trois-Châteaux qui veillent sur elle.
Nous nous installons pour 2 jours à l’hostellerie du Pape.
Cet hôtel 3 étoiles, au charme alsacien, a pris ses quartiers dans un ancien domaine viticole. Il est tranquillement installé au début de la rue principale d’Eguisheim.
Le château du Hohlandsbourg
A 620 mètres d'altitude, le belvédère naturel où se dresse le château du Hohlandsbourg est un site stratégique occupé dès l'âge du Bronze (environ 1300 à 750 av. JC) et convoité de tout temps.
Ce château de garnison a été édifié en 1279, sur ordre de Rodolphe de Habsbourg, pour veiller sur la ville impériale de Colmar, et tombe quasiment dans l’oubli 500 ans plus tard. Aujourd’hui en partie restauré, ce monument historique vaut vraiment le détour. Il offre un magnifique panorama à 360° sur la plaine d’Alsace et le massif vosgien.
Riquewihr
Riquewihr est l'un des villages les plus connus de la région, et probablement le plus visité. Sa situation au milieu des vignes lui donne un charme fou.
Cette magnifique cité médiévale marie depuis des siècles la qualité de son architecture à celle de ses vins, d’où son nom de "Perle du vignoble alsacien".
Colmar
Située entre les deux autres grands pôles industriels que sont Strasbourg et Mulhouse, Colmar est une étape incontournable.
Il n’est plus nécessaire de vanter ses charmes : son centre-ville fleuri, ses maisons à colombages du Quai de la Poissonnerie… et un lieu à ne pas manquer, c’est sans nul doute la « Petite Venise » ! Condensée d’une Alsace idyllique, la capitale des vins d’Alsace est la gardienne d’un art de vivre.
Bergheim
Bergheim a su garder et mettre en valeur de nombreux vestiges de son passé historique mouvementé. On y trouve, la Porte Haute du XIVe siècle, l'église paroissiale dont le cœur gothique date de 1347, le bâtiment musée abritant la maison des sorcières retraçant les procès qui eurent lieu de 1582 à 1683, les remparts des XIVe siècles flanqués de nombreuses tours, une ancienne synagogue abritant des expositions d'art. De nombreuses maisons anciennes très typiques. Au 'Herrengarten' (jardin de ville), se dresse le séculaire tilleul de l'an 1300. Ses coteaux produisent des grands crus très appréciés : l'Altenberg et le Kanzlerberg.
Kaysersberg
Jalon illuminé sur la route des Vins, Kaysersberg, surprend par le charme de ses sites médiévaux groupés autour de l’église et du pont fortifié dominé par le château impérial en ruine.
Kaysersberg qui signifie « la montagne de l’Empereur » possède un charme fou. C’est la ville natale du docteur Schweitzer.
Munster
Le nom de la ville associé au célèbre fromage est un atout de taille générateur de nombreuses fréquentations touristiques. Pourtant je n’ai pas beaucoup aimé cette ville, je n’y ai trouvé aucun attrait, si ce n’est les cigognes…
Les cigognes sont de retour, comme le dit si bien la chanson…
Les cigognes à Munster
La cigogne blanche est un oiseau sacré, porte bonheur et symbole de l’Alsace. C’est un grand échassier à la démarche calme, au vol lent et souvent planant. Sa longueur est d’un mètre pour une envergure de deux mètres et un poids de trois kilos.
Pourquoi y-a-t-il des cigognes à Munster ?
Entre 1960 et 1974, la population alsacienne de cigognes est passée de 148 à 9 couples. De nombreuses cigognes ne
revenaient plus de leur quartier d’hiver : victimes de la sécheresse et de la disparition des prairies, du drainage des zones humides dans notre région et surtout à cause de l’électrocution
sur les lignes électriques.
Pour pallier cette baisse d’effectifs, des expériences de sédentarisations ont été tentées avec succès. Après trois ans de captivité, les cigognes ne migrent plus à la condition de trouver une
nourriture suffisante sur place.
En 1984, la Ville de Munster, Grego (association des artisans et commerçants de la vallée de Munster) et l’Aprécial (Association pour la Protection et la Réintroduction des Cigognes en Alsace Lorraine) avaient installé un centre de réintroduction des cigognes, chemin
du Dubach à Munster.
Migration et sédentarisation
Dès le mois d’août, 20 % d’entre elles s’envolent vers l’Afrique de l’Ouest pour y passer l’hiver. Elles reviennent en Alsace dans la 2ème quinzaine de février. Celles-ci ne parcourent pas moins de 12 000 km aller-retour !
Si les jeunes cigogneaux issus des couples sédentarisés migrant normalement pour la plupart, le comportement migratoire des cigognes évolue. Les changements climatiques, probablement, invitent les cigognes à migrer moins loin, en Espagne par exemple, ou même à rester toute l’année sur leur site de nidification, sans avoir été sédentarisée par l’homme.
Que mangent-elles ?
Au menu, nous trouvons petits rongeurs, taupes, lézards, orvets, vers et nombre d’insectes. On peut facilement observer cette quête de nourriture sur les prés situés à l’entrée de la vallée et sur ceux situés entre Munster et Stosswihr.
Quand naissent-elles ?
Les œufs pondus au rythme d’un tous les deux jours environ sont en général au nombre de quatre. Ils sont couvés alternativement par les deux parents et les poussins écloront après 33 à 34 jours.
Les jeunes cigogneaux s’envolent après soixante jours de présence au nid. Ils sont matures à l’âge de trois ou quatre ans.
A la naissance, les cigogneaux ont le bec noir, jusqu’à un an environ. C’est ainsi que vous pouvez différencier les jeunes des adultes.
La construction du nid
A l’origine, la cigogne construisait son nid en haut de très grands arbres. Peu farouche, elles n’hésitent pas à l’édifier sur les habitations ou les poteaux, pour peu qu’elle trouve dans les environs des milieux propices à la recherche de la nourriture. Aujourd’hui la plupart d’entre elles s’installent dès février ou mars, sur des supports aménagés qui offrent plus de sécurité. Chaque année, elles ajoutent des branches, brindilles, mottes de terre sur leur nid, qui peut atteindre ainsi 500 kg voire plus, pour un mètre de diamètre et jusqu’à deux mètre de haut.