LE PERIGORD NOIR
Terre des premiers
hommes
Juin 2012
Ce que pense un périgourdin de sa région…
On dit du Périgord qu’il est le berceau de l’humanité …
Dans cette région qui a su conserver ses qualités d'accueil et de bien vivre, il y a surtout la nature, magistrale et chaleureuse, qui vous entraîne dans un tourbillon de parfums et de couleurs.
Vous n'êtes pas passionné par la préhistoire et le moyen âge ? Le Périgord a plus d'une corde à son arc, car l'autre grande richesse de la région vous est servie à table. Tout a déjà été dit ou écrit sur la gastronomie mais sachez simplement qu'il vous sera difficile de résister aux doux fumets des foies gras, confits, magrets et autres trésors d'une cuisine devenue la 1ere ambassadrice de notre région
Savez-vous qu'il y a plus de 40 000 ans que les terres du Périgord abritent nos ancêtres ! Ils nous ont laissé un héritage unique et fabuleux, gravé à même les parois des grottes comme la célèbre Lascaux connue dans le monde entier. Mais l'histoire ne s'arrête pas à la Préhistoire. Du haut de leurs donjons et autres contreforts, ce sont plus de 1000 châteaux et d'innombrables villages médiévaux qui dominent le Périgord.
Mais pour moi, le Périgord c'est surtout les marchés pittoresques débordants de couleurs et de saveurs, des étangs et des ruisseaux où les poissons abondent, des forêts de chênes et de châtaigniers centenaires où les cèpes jouent à cache-cache avec les fougères et les chevreuils avec les buissons, et encore des fermes où des périgourdins ouverts et généreux partagent avec vous leurs secrets sur les cultures et l'élevage.
Bref, après avoir passé quelques jours dans notre région, vous comprendrez pourquoi, lorsqu'on ironise sur le France profonde, moi . . . je souris.
Eh bien, nous la France profonde, on l'a admiré, on l'a gouté et on l'a adoré.
SAMEDI 2 JUIN 2012
Je suis debout à 3H30.
4H15, Pau sonne le clairon (au téléphone) Je suis pratiquement prête, je n’ai plus qu’à faire 2 voyages à la voiture, descendre la poubelle et ne pas oublier de fermer l’eau et de laisser la clé dans la boite aux lettres de la voisine (à cause de ma fuite d’eau).
On est donc en avance sur l’horaire fixé.
4H58, nous prenons la direction de Veynes.
1er arrêt pour la pause déjeuner vers 8H.
Comme je l'aime, mon frèrot...
Pique-nique pour le déjeuner sur une aire à BOUILLAC.
Il y avait plusieurs camping-cars, que de nostalgie !
Geo, souris...
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Village de gîtes de COMBAS en Périgord noir à 10 km de Sarlat
16H30 - Arrivée et installation au Village.
Juché sur une colline du Périgord Noir, à dix km de Sarlat la Médiévale, le village de Gites de Combas, à Saint-Crépin-Carlucet, propose, sur un parc de 7 ha, un ensemble de fermettes restaurées dans le style périgourdin en pleine nature, autour d’un centre d’accueil.
Rien en redire, c’est magnifique
Descriptif du gîte Maryline
- Cuisine-séjour, vaisselle pour 4 pers., Plaques chauffantes et gaz, four, LL, LV, TV
- Micro-ondes – cafetière électrique- canapé convertible-cheminée
- 2 salles d’eau (lavabo-douche)
- 2 WC
- 2 chambres 1lit 160 et 1 lit 160 /1 lit 90
- Extérieur : 1 table – 6 chaises – 1 parasol – 1 barbecue.
- Superficie 85 m2
DIMANCHE 3 JUIN 2012
Nous partons pour le marché de Saint Geniés. Une fois sur place, nous abandonnons l'idée de nous promener sous la pluie. Nous décidons d’aller faire le ravitaillement pour la semaine au Carrefour de sarlat.
Retour à Combas pour déjeuner.
Et ils ont le toupet de se plaindre parfois !!!
Une drôle de pratique devant l’entrée de la grotte de Lascaux, nous apprenons qu’il faut aller chercher nos billets à l’Office du Tourisme de Montignac.
Pourquoi ?
Vu que Lascaux II est victime de son succès, le parking n’est pas assez grand pour accueillir tous ses visiteurs, donc l’Office du Tourisme régule ainsi les visites, il est même prévu de faire Lascaux III.
LASCAUX II
Située à 200 mètres de la grotte originale, sur une colline boisée qui domine Montignac, au cœur de la Vallée de la Vézère, classée patrimoine mondial par l’Unesco, en raison de son exceptionnelle richesse en sites préhistoriques.
Lascaux II est la copie exacte en trois dimensions de la grotte de Lascaux, fermée au public depuis 1963.
Il s’agissait, grâce à une prouesse technologique jusqu’alors inédite, de transmettre aux hommes d’aujourd’hui des messages vieux de 17000 ans et de restituer à l’Humanité, une partie de l’héritage commun devenu inaccessible. Les deux galeries reproduites sont la Salle des Taureaux et le Diverticule Axial, quii rassemblent 90% des peintures de Lascaux : chevaux, aurochs, bisons, cerfs, bouquetins et un ours témoignent de l’extraordinaire connaissance que les magdaléniens avaient de leur milieu et d’une maîtrise parfaite du trait. Quant aux couleurs utilisées, elles forment un ensemble éclatant et homogène.
Le travail réalisé par les plasticiens dans les années 70 reproduit au centimètre près les peintures, rend parfaitement le volume de la cavité originale, le relief des parois, et plus étonnant encore, l’épiderme de la roche.
Lascaux II ouvre ses portes le 18 juillet 1983 et accueille depuis lors près de 250000 visiteurs par an.
Bon OK c'est une reproduction, mais tellement parfaite qu'une fois à l'intérieur on oublie que nous ne sommes pas dans la vraie grotte.
LUNDI 4 JUIN 2012
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« Grands sites du Quercy - Août 2007 »
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Situé sur la faille géologique dite de Meyssac, le villag est constuit en pierres de grès rouge. Ce matériau pourpre,
partiuclarité locale, n'est ni plus ni moins qu'une roche sédimentaire composée de grains de sable agglomérés. Il est le résultat de la dégradation du Massif Central il y a plus de 200 millions
d'années ! Le mystère de la couleur du grès de Collonges réside dans sa composition de plus de 1% d'oxyde de fer.
Le nom de Collonges vient de Colonica ou Colongia qui signifie terre du colon. Petite commune de quelque 400 âmes, Collonges la Rouge est un village superbe. Labellisé "Plus beaux villages
de France", site classé, il se trouvait autrefois sur l'un des chemins annexes de St Jacques de Compostelle qui se dirigeait ensuite vers Rocamadour.
Donnée dès le VIIIè siècle, à l'Abbaye de Charroux par le comte de Limoges, la paroisse de Collonges fut ensuite rattachée à la Vicomté de Turenne, toute proche.
Le vicomte de Turenne accorda des privilèges à ses bourgeois et nobles hommes. Attirés par la clémence de son climat et par le charme de ses collines alors plantéeq de vignes, les officiers de justice et d'administration de la Vicomté choisirent Collonges pour résidence, ce qui explique le grand nombre de maisons à tourelles.
On ne manque pas la visite de l'église St Pierre, avec son clocher exemple typique et exceptionnel du style roman Limousin. On découvre la Chapelle des Pénitents et la Maison de la Sirène. On ouvre les yeux et on se régale !
Nous avons le pain (Dès le départ, c’est le 1er souci pour JP et Daniel), nous pouvons donc nous arrêter pour déjeuner, mais nous galérons pour trouver une aire de pique-nique (heureusement sur les photos, c’est la fleur au frangin qui saute aux yeux et non les poubelles qui se trouvent pas loin).
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« Grands sites du Quercy - Aout 2007 »
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Grosse déception, il y a beaucoup moins d'enseignes et sur le peu qui reste, elles sont pas entretenues, donc ce gros bourg n'a plus le même charme.
MARDI 5 JUIN 2012
Un village, un castel, un fleuve en plein cœur du Périgord Noir.
« Sem de Bainac e n’avem pas paur ! »
« Nous sommes de Beynac et nous n’avons pas peur »
Le petit village de Beynac, s’accroche au rocher, l’entourant de ses ruelles hantées par un passé millénaire. On n’a pas de mal à s’imaginer le temps ou les paysans, tisserands et vanniers,
pêcheurs et gabarriers, animaient la vie des campagnes et des bords du fleuve Dordogne.
Le château de Beynac fut érigé au XIIe siècle et surplombe la rivière à 140 m, ce qui lui confère le nom de nid d'Aigle. Cette position dominante lui permettait de contrôler le commerce fluvial très intense à cette époque. C'était une halte importante des gabarriers, qui descendaient la rivière vers Bordeaux, transportant diverses marchandises (bois, merrain, céréales, vin...)
Nous visiterons que les abords du château qui a servi plusieurs fois de cadre au tournage des films : Elle voit des nains partout ! de Jean-Claude Sussfeld en 1982, Les Visiteurs de Jean-Marie Poiré avec Christian Clavier en 1993, La fille de d’Artagnan de Bertrand Tavernier en 1994, Les Visiteurs 2 en 1998, Jeanne d’Arc de Luc Besson en 1999, Fanfan la Tulipe de Gérard Krawczyk en 2003.
Dans cette vallée de la Dordogne se sont succédés ou croisés des peuples mythiques, des savants, des marchands, des seigneurs, des religieux et surtout des pauvres gens sans qui les autres n’auraient pu être. Nous voguons sur une Gabarre Norbert pour découvrir, au fil de l’eau, quelques-uns des sites du Périgord Noir. La guide nous raconte les rochers qui tombèrent sur le village, la batellerie et la vie des gabariers, les poissons sédentaires et migrateurs, les crues de la rivière, les guerres, les croisades et les sièges de châteaux comme à Castelnaud, sans que nous ayons à craindre de tirer le bateau depuis le chemin de halage comme cela se faisait encore il y a 150 ans.
Nous pique-niquons devant le mémorial de Joséphine Baker avant d’aller visiter son château « Les Milandes »
La photo en noir et blanc est terrible. Un fatras de boîtes de conserves et de cartons ficelés à la va-vite s'étale aux pieds d'une femme assise dehors sous la pluie, mal fagotée dans une robe de chambre, en chaussettes de grosse laine, coiffée d'un incroyable bonnet de nuit. Le regard mauvais est celui d'une combattante vaincue. Joséphine Baker, icône de l'élégance, hier adulée, couverte de décorations - Légion d'honneur, Croix de Guerre, médailles de la Résistance - est à la rue, seule, endettée jusque par-dessus la tête, chassée par ses créanciers de son «château en Espagne»… périgourdin.
L'image a ému des millions de personnes en novembre 1968. Placardée sur un mur de la cuisine, elle scotche le regard des visiteurs qui défilent chaque jour dans l'ancienne demeure de la star aujourd'hui ouverte au public. C'est dans cette pièce que la reine déchue resta barricadée durant trois jours, avant son expulsion musclée qui déchaîna les passions. L'appel de Brigitte Bardot à la télévision, l'intervention du roi Hassan II du Maroc, le soutien de la princesse Grace de Monaco, son amie, rien n'y fera.
Joséphine devra déguerpir au printemps suivant de ce château qui était son « troisième amour ». Comment l'immense vedette est-elle tombée si bas ? L'histoire débute en 1925. Joséphine Baker débarque de son Amérique natale sur les Champs-Elysées avec la Revue Nègre qui fait gambiller l'Hexagone au rythme endiablé du Charleston et valser les tabous. La meneuse, qui danse nue, ou c'est tout comme avec ces quelques plumes roses pour seuls vêtements, donne des cauchemars aux âmes bien-pensantes. Mais boulimique d'exotisme, la France est sous le charme de la « Vénus d'ébène » irrésistible dans sa fameuse ceinture de fausses bananes. Son succès phénoménal atteint son firmament en 1930 sur la scène du Casino de Paris où elle entonne «J'ai deux amours, mon pays et Paris».
1937. Joséphine Baker, invitée chez des amis en Périgord, a le coup de foudre pour une belle demeure qui domine la vallée de la Dordogne, le pays des châteaux. La bâtisse construite en 1489 par un riche et puissant seigneur de la région, François de Caumont.
Sa « tribu arc-en-ciel »
En 1947, Joséphine s'y installe avec son nouveau mari, le très populaire chef d'orchestre Jo Bouillon qu'elle vient d'épouser dans la chapelle du château. Et dès lors, ça va bouger aux Milandes ! En 1949, Joséphine possède la quasi-totalité du bourg qu'elle proclame «Village du monde». Un vaste complexe touristique composé d'une ferme de 300 ha, d'un hôtel de luxe, d'un parc de loisirs, d'un restaurant, d'un théâtre va attirer des foules impressionnantes chaque été. Jo Bouillon donne des concerts, mais l'attraction c'est Joséphine qui apparaît avec sa «Tribu arc-en-ciel», les douze enfants de race et de nationalité diverses qu'elle a adoptés au cours de ses multiples voyages.
Mais cette femme n'a aucun sens de l'argent qui lui file entre les doigts (elle engage douze précepteurs pour les enfants et du personnel à gogo), malgré les remontrances de Jo Bouillon, censé tenir les cordons d'une bourse percée. Aux Milandes, on se souvient des scènes de ménage du couple qui se chamaillait à la fin jusque sur le marché. Lassé par les caprices et l'insouciance de Joséphine, qui a tenté un «come-back» sur scène en 1951 pour tenter de renflouer les finances très mal en point, Jo Bouillon quittait définitivement la France en 1961 pour aller ouvrir un restaurant en Argentine. Joséphine et les Milandes s'enfoncèrent alors lentement dans les sables mouvants de l'oubli. Morte en 1975, elle repose à Monaco.
Mais aujourd'hui, le château revit et avec lui Joséphine qui serait sûrement heureuse de voir ce qu'il est devenu depuis que la famille de Labarre, de Bergerac, l'a racheté. Leur fille, Angélique de Saint-Exupéry reconstitue patiemment le mobilier, le cadre de l'époque Joséphine et la formidable carrière d'une artiste qui rêvait trop. Elle a retrouvé ses robes, la ceinture de bananes déniché chez un fan, des enregistrements radiophonique qui accompagnent le visiteur.
Le château des Milandes, en Dordogne, est aujourd'hui aménagé en musée consacré à la formidable carrière et à la vie tumultueuse de Joséphine Baker qui vécut ici durant plus de vingt ans.
Après la visite du château, on nous propose à 15H, une démonstration de fauconnerie dans les jardins.
Hiboux de plusieurs continents, aigle Pygargue à tête blanche, chouette effraie et bien d’autres espèces évoluent dans ce cadre magnifique.
Art mystérieux et méconnu, la fauconnerie faisait partie, au Moyen-Age, des grands domaines féodaux.
Un rapide tour de ville à Sarlat, me permet de faire un petit ravitaillement de bonnes spécialités du coin.
Nous sommes de retour au gîte à 17hres, ce qui nous laisse un bon moment pour nous préparer.
Ce soir, sortie sur Sarlat.
Une magie se dégage de Sarlat qui fait que c’est un endroit où j’aurai aimé vivre. La ville est magnifique et, à la nuit tombée, quand ses ruelles s’offrent à la lueur vacillante des réverbères alimentés au gaz naturel, c’est un pur enchantement.
Diner au restaurant, au menu – Salade de gésiers, magret de canard,
gâteau de noix.
En prime un jeune serveur sympa, qui nous tutoyait au moment de l’addition.
Il était venu faire la foire à Gap et ensuite sa femme… « Cette conasse, nous dit-t'il, m’a quitté en emportant tout mon pognon ». Je pense que ce soir-là, il se défoulait, le pauvre.
MERCREDI 6 JUIN 2012
LA ROQUE SAINT CHRISTOPHE
Ici, l’œuvre du temps plus qu’ailleurs, montre ce que deviennent les entreprises les plus audacieuses. De cette imprenable cité
cramponnée à la paroi, seules demeurent les traces de l’ambition, de la peur et de la solitude de ses habitants qui depuis des millénaires ont aménagé la roche.
L’imposante falaise de la Roque Saint Christophe s’étend sur un front d’un kilomètre et surplombe d’une centaine de mètres la route et la rivière Vézère. Elle comprend 5 terrasses, originellement creusées par l’érosion des eaux de la rivière depuis 60 millions d’années et surtout par l’action du gel sur le calcaire durant les périodes glaciaires de l’ère quaternaire.
Les divers objets découverts lors des fouilles archéologiques effectuées durant le XXe siècle permettent de connaître la succession des
périodes d’occupation de ce lieu depuis la Préhistoire.
Cette falaise sert d’abord d’abri aux chasseurs-cueilleurs, avec une première occupation probable par l’Homme de Neandertal (50000 ans avant J.C.), puis par l’Homme de Cro-Magnon (25000 ans avant
J.C.).
Suite à la sédentarisation humaine au Néolithique (3000 ans avant J.C.), la Roque connaît une occupation ininterrompue (âge de bronze, âge de fer, Gallo-romain, Moyen-âge…), et ce jusqu’à la Renaissance, en 1588, date à laquelle le site est détruit, victime des guerres de religion.
La grande période d’occupation est sans conteste le Moyen-Age, à partir du Xe siècle, lorsque l’Evêque Frotaire de Périgueux décide d’édifier une forteresse pour protéger les populations contre les invasions vikings.
1 – L’ENTREE DE LA FORTERESSE
C’est l’entrée originelle et unique du fort.
Le système de défense comprenait, outre le passage étroit, une passerelle mobile et à la verticale de celle-ci, un poste de sentinelle, d’où pierres et autres projectiles étaient déversés sur les
assaillants. La porte fortifiée puis une fosse qui recouvrait, au Moyen-Age, un pont basculant, constituaient un dernier piège.
2 – LA CONSTRUCTION DES MAISONS
On marche une trentaine de mètres. La méthode de construction utilisée au Moyen âge était la suivante : la paroi formait le mur arrière de la maison ; elle est percée de niches où étaient disposées les poutres (12000 de ces niches, ont été recensées sur le site). Les poutres étaient supportées à l’avant par des pieux verticaux.
Plus haut, dans la paroi des saignées horizontales correspondent aux toits des maisons ; ces saignées étaient utilisées pour canaliser ou dévier les eaux de pluie. Les murs des habitats étaient en torchis et en bois.
Plus tard, vers les XVe et XVIe siècles ce seront de véritables façades en pierres.
L’ébauche de construction a été réalisée en employant les ancrages d’origine dans la roche sans aucune modification. Les modèles
d’assemblage datent du Xe siècle.
Pour les objets usuels, des placards ont été creusés dans la roche, et, à même le sol, plusieurs récipients pour stocker l’eau, le grain et toutes sortes de nourriture.
Dans ces habitations on pouvait trouver quelques rares meubles tels que bancs et coffre.
Des cordes nous signalent les anneaux taillés dans le rocher. Ils ont été creusés à l’aide d’une tarière (grosse vrille). Situés sous
les plafonds, ils servaient pour la suspension des lampes et divers objets.
Ceux situés à mi-hauteur, permettaient d’attacher des animaux domestiques que l’on rentrait en grand nombre durant les périodes troubles.
3 – L’ETABLE
Cet abri fut habité à la préhistoire, il y a 20000 ans. Des fouilles ont mis au jour des silex taillés de cette période. Par la suite, cet espace a été retaillé et transformé en étable. On remarque, sur le pourtour 15 anneaux creusés dans la roche, vraisemblablement pour y attacher du bétail.
4 – L’ABATTOIR
Il est pourvu d’un étal taillé dans la paroi ; c’est l’endroit où l’on découpait la viande. A droite : l’évier, les canalisations et, dans le sol deux bassins qui recevaient le sang et les viscères.
5 – LE FUMOIR
La seconde pièce est un fumoir avec, au plafond, des anneaux qui permettaient de suspendre la viade et le poisson que l’on fumait.
6 – LE COFFRE-FORT
Ici un magnifique placard taillé à même la paroi, daté du XIIe siècle. On peut voir très nettement l’emplacement des étagères et du système de fermeture.
On traverse le tunnel devant nous. Le passage originel se trouve à l’extérieur mais les hommes du Moyen-Age l’ont retaillé afin d’en
verrouiller l’accès.
Cet endroit s’appelle « le pas du miroir », car avant la construction de la route, qui borde le pied de la falaise, l’ensemble de la forteresse se mirait dans la rivière.
7 – LA CITE
Cet abri naturel s’étend sur plus de 300 mètres.
Sur cette grande terrasse une trentaine de maisons avaient été édifiées. On retrouve les mêmes aménagements que dans le fort ; niches de poutres, encoches, placards, canalisations et anneaux.
En dessous, l’on peut voir deux autres étages ainsi que des escaliers de communication. Les cinq niveaux, plus l’espace au pied de la falaise pouvaient abriter environ un millier de personnes.
Il est intéressant de s’imaginer la Roque Saint-Christophe dans le passé, comparée à ce qu’il en reste. Il y avait alors des centaines de maisons plus ou moins creusées, plus ou moins construites, le tout accroché aux cinq étages de la falaise.
De cette « urbanisation » nous savons que la circulation se faisait au bord des terrasses côté vide ou contre la paroi de l’abri.
Les recherches ont mis au jour les emplacements des maisons de la cité ; grâce aux objets découverts in situ, nous savons qu’il y avait des ateliers de potiers, de tisserands, de forgerons, de charpentiers, de boulangers, de cordonniers, d’orfèvres etc…
8 – LA MAQUETTE
La maquette reconstitue partiellement la cité de la Roque à la fin du Moyen-Age. On remarque les bâtiments en pierre qui prolongent et ferment les abris naturels.
8bis – LA MAQUETTE 2
Cette deuxième maquette nous présente le site tel qu’il est aujourd’hui à l’échelle 1/100ème sur la longueur et 1/75ème sur la hauteur.
9 – L’EGLISE
Dans cet espace se situe l’emplacement d’une des églises de la Roque St-Christophe.
On remarque les croix gravées dans la paroi, les tombes, les fonts baptismaux et les anneaux au plafond pour suspendre les lampes à huile et objet du culte.
10 – LE SYSTEME DE GUET
On peut voir une grotte à la pointe de la falaise. Cet endroit était un poste de guet.
De cette position le guetteur pouvait voir ou entendre, plus loin dans la vallée, vers l’aval, un autre guetteur, qui lui-même communiquait avec un troisième et ainsi de suite sur 18 km.
Ainsi la forteresse pouvait être avertie rapidement d’un éventuel danger.
Une expérience récente a permis de démontrer qu’un signal sonore envoyé depuis Campagne du Bugue, situé à 18 km, parvenait jusqu’ici en 6 minutes.
LE CHANTIER MEDIEVAL
On entre dans une zone consacrée à la reconstitution d’un chantier médiéval.
L’organisation du chantier médiéval a souvent été travestie et croule sous les idées reçues. Le peuple médiéval est libre, pas d’esclavage, ni de travaux forcés. Le travail est compensé par le troc, les échanges de services ou des salaires.
C’est d’ailleurs grâce aux registres de compte des fabriques, notant les salaires et les achats, que l’on connaît mieux le chantier
médiéval.
Le personnel est composé d’oeuvriers et oeuvrières. Les femmes sont nombreuses, elles exercent les métiers d’ysmagières (sculpture), de maçonnes, mortellières, peintres, plâtrières… Elles sont
engagées sous leur nom de jeune fille de façon à ce que leur salaire leur échoie directement. Les enfants commencent tôt, l’apprentissage dure de 7 à 9 ans selon les métiers.
11 – LE TREUIL DE PUITS
Cet engin permet le levage alternatif et permanent de deux charges avec la même corde. Quand une charge monte, l’autre descend.
L’entraînement se fait par une roue à échelons et par une roue à inertie pourvue d’une manivelle.
Pour les levages rapides et intensifs, il faut donc deux personnes formées au maniement de l’engin.
Le principe de fonctionnement veut que lorsqu’un des seaux se vide, l’autre se remplit dans une rivière ou dans un bassin à l’aplomb du levage.
12 – LA FORGE
La forge a un rôle très important sur le chantier, en effet, sans forge pas d’outils en métal.
Ce lieu est un endroit sombre car lé pénombre permet de voir la couleur du métal sortant du foyer et de le travailler ainsi à la température idéale.
La trempe (fixation du fer dans l’eau, l’huile ou l’urine) se fait à la lumière, devant l’atelier.
Les oeuvriers et oeuvrières usent, déforment ou cassent environ trois jeux d’outils par jour. Aujourd’hui on jette un vieil outil usé. Au Moyen-Age, en revanche, on l’aurait réparé plusieurs fois jusqu’à ce qu’il soit devenu inutilisable. Ensuite on l’aurait refondu avec d’autres. Il faut savoir que le fer est difficile à produire, donc cher. La principale activité de cet atelier consiste à réparer ou à fabriquer ces matériels.
13 – LE TREUIL A TAMBOUR
Egalement nommé « cage à écureuil ». Son utilisation remonte à l’antiquité.
Pour de lourdes charges le charpentier et le maître d’œuvre du Moyen-Age mettent au point des treuils à tambour permettant à un homme
d’élever 500 kg, et à deux hommes d’élever une tonne.
Ces engins étaient d’une grande souplesse d’utilisation et très rapides. On imagine souvent un gros gaillard dans le tambour mais, en réalité, deux novices ont autant d’effet qu’un homme bien
constitué car l’on soulève 7 fois son poids.
14 – LE TREUIL HORIZONTAL (TREUIL DU PUITS)
Ce treuil était utilisé sur les puits pour le relevage des charges, comme eau et minerai. L’intérêt de cet engin réside dans sa longueur d’axe entrainé par des manivelles en ses extrémités.
Cet engin tourne lentement, mais permet de soulever des poids de 150 kilos sans gros efforts. Il est pourvu d’un système de cliquet et
d’un frein.
Le levage se fait au moyen d’une écoperche manœuvrée depuis l’engin. L’écoperche permet de rentrer les charges par pivotement latéral, contrairement à la chèvre qui ne peut agir de d’avant en
arrière. Ce treuil est fabriqué selon un méthode déjà utilisée à l’époque romane. Il est entièrement démontable. Il peut être déplacé et remonté pièce par pièce, de par sa conception utilisant
des tenons traversants et des chevilles débloquables.
15 – L’ECHAFAUDAGE FIXE
L’échafaudage est essentiel voire indispensable pour l’élaboration de tout ouvrage important au Moyen-Age.
Dès qu’une construction atteint la hauteur d’un homme, les bâtisseurs médiévaux se servent de structures provisoires en bois pour permettre aux oeuvriers d’accéder aux différents niveaux de
l’édifice, que ce soit pour le bâtir, le consolider ou le réparer.
Le plan de travail sur lequel avançaient les oeuvriers était composé d’un treillis fait de branches souples de saule ou de chêne et souvent maintenu dans un cadre rigide par des boulins de petits diamètres. Cette plate-forme, dite claie, était liée à l’ossature des échafaudages par des cordes.
16 – LA CARRIERE
A la Roque, il reste de très belles traces d’exploitations murales et en sol.
Sur le site des blocs de pierre ont été extraits pour être utilisés comme matériaux de construction, mais aussi pour agrandir des espaces habitables.
Des saignées parallèles ont été creusées dans le sol, à l’aide des outils présentés ici, puis les blocs étaient éclatés avec la technique bien connue des coins de bois que l’on arrose une fois installés.
Dans cette falaise les enlèvements de pierre sont considérables.
La roche est un calcaire du crétacé supérieur, elle se débite assez facilement selon les niveaux d’extraction.
16bis – GRUE A BALANCIER
Ce treuil permet le pivotement latéral des charges à 360°. On fixe une charge d’un côté et un contrepoids de l’autre, que l’on remplit
de sable, d’eau ou de plomb.
Le balancement des charges est possible grâce aux cordes placées à chaque extrémité du bras. D’un côté on tire pour soulever le bras alors que de l’autre on dirige la manœuvre. Le nombre de
cordes est en fonction du nombre d’oeuvriers et donc de la charge à déplacer.
17 – LE CABESTAN (TREUIL VERTICAL)
Ce treuil était utilisé pour le déplacement des charges et non pour les soulever. Sa particularité réside dans sa faible largeur d’enroulement sur son axe. Le travail de halage se faisait à l’aide de tours morts (multiples boucles liant la corde à l’axe lors de son passage).
La méthode d’enroulement par tours morts permet d’utiliser les codes les plus longues, sans aucun problème de chevauchement et de
rangement des tours de corde sur l’axe de l’engin.
Malgré sa faible vitesse de rotation rythmée par le pas des oeuvriers, la puissance de cet engin est en relation avec le nombre de personnes agissant sur les bras de l’appareil. Il était courant de haler des fardeaux d’une ou deux tonnes avec une dizaine d’oeuvriers à la manœuvre. Des bras diagonaux amovibles, plus longs que les bras fixes, permettaient d’intervenir avec un grand nombre de personnes sans se gêner.
En fait, cet engin est le plus simple de tous et parmi les plus puissants. Il ne comporte généralement aucun système de freinage ou de blocage sur le chantier puisqu’il est destiné à tirer des charges reposant sur le sol et se freinant d’elles-mêmes.
18 – LE GRAND ESCALIER
Cet escalier et non seulement le plus important du site qui en possède au total une vingtaine, mais il est aussi un des plus grands escaliers monolithiques d’Europe. Il comprend 32 marches taillées dans le massif rocheux et permet d’accéder à la cinquième terrasse, sur laquelle des emplacements d’armes de jet ont été découverts (par sécurité, l’escalier est fermé aux visites).
Ces machines de guerre défendaient la forteresse en envoyant des projectiles sur les bateaux qui remontaient le cours d’eau. Les projectiles en pierre étaient prélevés sur place dans une carrière.
A droite, une pièce taillée dans le roc abritait des hommes d’armes. A l’aplomb du haut de l’escalier, dans la falaise, on peut voir une loge de défense creusée en nid d’aigle dans la paroi. Elle était accessible avec une échelle de 15 mètres.
18bis – LA SALLE D’ARMES
Cette pièce en grande partie creusée dans la roche présente les armes les plus caractéristiques de nos ancêtres troglodytes.
On remarque des armes de jet : arc, arbalète, pierre, galet de rivière, fronde. Ainsi que des armes de combat rapproché tel que épée, pique, poignard, massue, hache, fléau, hallebarde. Il y a également des protections (casque, cotte maille et bouclier), des outils agricoles et instruments de pêche qui servaient souvent d’arme de combat.
L'extérieur du mur évoque la période finale du Moyen-Age, les XIVe et XVe siècles.
19 – LA CUISINE DU FORT
La cuisine présentée ici donne une image de l’occupation du site vers l’an mil, période à partir de laquelle la Roque va connaître un aménagement considérable ainsi qu’une implantation humaine nombreuse et structurée, véritable ville fortifiée au sein de la falaise.
Il existait alors des céramiques communes, dont les formes rappellent les diverses fonctions comme par exemple contenir des liquides : vin, eau et huile, mais aussi et surtout pour faire cuire les potées et les bouillies qui constituaient alors la base de la cuisine médiévale.
Tous les objets présentés ici sont des répliques exactes de pièces archéologiques.
On remarque au centre de la pièce un foyer dont les parois sont rubéfiées (rougies) par les feux, le tirage de ce foyer est assuré par un courant d’air entre les failles du plafond et le fond de
la pièce.
Vers l’extérieur ont été taillés, afin de faciliter l’évacuation des eaux usées, un évier prolongé d’une canalisation. On peut voir ici aussi des placards et des anneaux creusés dans la roche mais également de simples trous taillés pour y fixer des étagères.
Dans la paroi les rangées verticales de trous marquent l’emplacement d’anciennes cloisons ; l’une d’elle a été reconstituée avec un clayonnage en bois et torchis.
19 bis – LA SEPULTURE DE L’AGE DE BRONZE
Le 3 juin 1913 au pied de la falaise, M. Denis Peyrony fondateur du musée national de préhistoire aux Eyzies découvrait une double sépulture de l’âge du bronze. Mais on nous présente ici une copie de cette inhumation datant d’environ 1000 ans avant notre ère.
Dans une fosse, au ras du rocher, sur un lit de cendres et avec des restes d’animaux en partie calcinés avaient été déposés deux squelettes tête bêche, celui d’un adulte et d’un adolescent.
Ces ossement avaient été installés là, après la disparition complète des parties charnues, en connexion anatomique mais avec quelques erreurs. Il s’agit probablement d’un ossuaire ou sépulture secondaire.
Près de la fosse se trouvait un trou tronconique dons le contenu se composait d’ossement d’animaux domestiques (bœuf et mouton) ainsi
que quelques tessons de poteries.
Il faut rappeler que le site de la Roque Saint-Christophe connut un peuplement important durant la période finale de l’âge de bronze.
20 – LES PREMIERS HABITANTS DU SITE
Les hommes de Néandertal occupaient le site il y a 55000 ans.
Le squelette qui donna son nom à l’époque moustérienne fut découvert au début du siècle dans un abri situé à environ 600 m de l’endroit où l’on se trouve.
La visite est terminée, il faut reprendre l’escalier qui nous conduit directement vers la sortie.
Nous déjeunons sur aire de pique-nique au pied du site.
L'après-midi sera consacrée à la visite de Brive la Gaillarde.
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JEUDI 7 JUIN 2012
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"Les maisons sur la rivière, les églises sur les maisons, les rochers sur les églises, et le château sur le rocher"
Rocamadour, citadelle de la foi.
La vue est saisissante quand on arrive par la vallée de l’Alzou.
Plus fort que Saint-Jacques-de-Compostelle : l’ermite Amadour attira des pèlerins dès le 12ème siècle. Aujourd’hui, c’est la Vierge noire de Notre-Dame-de-Rocamadour que l’on vient prier dans les sanctuaires. Croyant ou non, la visite est un must.
Nous ne ferons pas comme les pèlerins : nous emprunterons le chemin de croix à la descente… et arriverons directement sur le parvis des sanctuaires.
Nous flânerons dans les rues du bourg, bordées de maisons médiévales et de portes fortifiées.
Que de souvenirs ! J’étais déjà venue ici avec Charly en août 2007.
Pique-nique avant de continuer notre route vers le Gouffre…
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Le Gouffre de Padirac, est considéré comme l’une des plus grandes curiosités géologiques de France. Il
fut exploré en 1889 par Edouard-Alfred Martel. Je laisse mes compaires descendre à 103 m de profondeur, pour embarquer sur la rivière souterraine et découvrir la Grande Pendeloque, stalactite
géante de 60 m de haut, qui, comme suspendue à un fil, semble s’admirer à la surface du Lac de la Pluie.
Et continuer à pied vers la Salle du Grand Dôme dont la voûte s’élève à 94 m de haut. Celle-ci offre une multitude de concrétions, cascades de calcite, façonnées par la nature durant des millions
d'années.
Au retour nous nous arrêterons à Souillac afin d’acheter des produits régionaux.
Foie gras, confits, truffes, fromages de chèvre de Rocamadour, vin Amadour, vin de Glanes et Vieille Prune font de la Vallée de la Dordogne un lieu incontournable de la gastronomie française.
Dans de tels magasins, je me régale déjà avec les yeux.
Avant de rentrer au gîte, nous ferons un petit détour par St Crépin et Carlucet.
Les hommes à la cuisine, ça change un peu…
VENDREDI 8 JUIN 2012
LES CABANES DU BREUIL
Situées à mi-chemin entre Sarlat et Les Eyzies, existe un endroit hors du temps, un mini village de cabanes de pierres sèches, dont l’origine reste un mystère.
Nous relaterons donc leur histoire qu'à partir de 1449, date de la plus vieille trace écrite affirmant leur existence. A cette époque, elles étaient habitées par les Bénédictins de Sarlat.
Ces constructions ont été édifiées pour être habitées, et faisaient partie d'une ferme (Elevage, agriculture…).
Suite à une vente ?, ou un don (1449), un voile noir tombe sur leur histoire jusqu'au 18ème, époque à laquelle des artisans (forgeron, bourrelier, tisserand) sont venus s'installer dans ce coin de pierres…
Les cabanes présentent, dans leurs formes et leurs procédés, une remarquable unité architecturale, signe qu'elles relèvent d'une même époque ou qu'elles ont eu le même constructeur.
Il faudra attendre 1968 pour qu'elles soient classées "Site Pittoresque", puis 1992 pour devenir "Monument Historique" le 10 mai 1995.
Les cabanes habitées offraient, bien sûr, un confort sommaire.
Les murs épais, formés de pierres sèches inégales, empilées les unes sur les autres, étaient percés d’une seule petite ouverture ; il fallait se protéger du froid de l’hiver et de la chaleur de l’été.
Dans le village nous trouverons un peu à l’écart, sans doute commun à tous les habitants, un four à pain. Dans une autre cabane, une réserve de foin. Un peu plus loin, auprès d’une cabane un peu particulière de forme grossièrement carrée, des instruments agricoles archaïques, permettent de mesurer combien devait être dur le travail des paysans d’alors, et une curiosité, datant de la première guerre mondiale, un char personnel transformé en machine agricole.
Et nous assisterons à un très beau spectacle, un paon qui fait son cinéma…
Le cinéma qui a également popularisé les lieux : il a en effet servi de décor (avant 1990) aux films "La Belle au bois dormant", "Jacquou le croquant" (de Stellio Lorenzi), "D'Artagnan" et même "Les Misérables" (de Robert Hossein).
Une jolie balade chez les Gaulois du Sud ! avant le retour à Combas pour le déjeuner et commencer à plier bagages.
Le dernier après-midi sera consacré à la visite de Sarlat,
Ville d’Art et d’Histoire, elle est la capitale du Périgord Noir.
C’est l’un des plus beaux endroits que j’ai visité.
A voir absolument.
Entre Dordogne et Vézère, blottie au sein d’un vallon, Sarlat séduit déjà à la seule vision de ses vieux toits… Parcourir ses ruelles, c’est lire près de mille années d’architecture authentique où, du pavé aux toitures de lauzes, prédomine cette pierre blonde et chaude…
Superbement restauré grâce à la loi Malraux de 1962, le vieux Sarlat, témoigne de l’âge d’or de la ville
Nous découvrirons de somptueux hôtels particuliers aux murs de pierre blonde, coiffés de toits pentus recouverts de lauzes noires, et ornés d’encorbellements de pierre ou de tours de noblesse rivalisant de beauté.
Aujourd’hui, la ville détient le record d’Europe de bâtiments classés au mètre carré avec 253 immeubles et 18 monuments classés sur seulement 11 hectares.
Il faut flâner rue des Consuls ou dans la rue Jean-Jacques Rousseau, faire une halte devant la maison natale de la Boétie (le pote de Montaigne), subtil mélange d’austérité médiévale et de fantaisie renaissante face à la cathédrale, il faut laisser nos pas nous guider dans cette fantastique machine à remonter le temps qu’est Sarlat.
La place de la Liberté
Cœur de la vieille ville, la place de la Liberté, avec ses immeubles de la Renaissance et du XVIIIe siècle, à l’air d’une scène de théâtre ou d’un décor de film de cape et d’épée. On s’attendait presque à voir surgir Cyrano venu en voisin de Bergerac !
Superbement restauré grâce à la loi Malraux de 1962, le vieux Sarlat, témoigne de l’âge d’or de la ville.
L’église Sainte-Marie, bâtie au XIVe siècle, a été restaurée par Jean Nouvel, qui a grandi à Sarlat. Elle abrite aujourd’hui un très beau marché couvert derrière une porte d’acier de 15 mètres de haut. Un beau mariage entre l’ancien et le moderne.
Un ascenseur panoramique situé dans le clocher nous conduit sur le toit de Sainte-Marie d’où l’on à la belle périgourdine à nos pieds.
Architecture de toute beauté, riche patrimoine historique, gastronomie digne d’un pays de Cocagne : Bref, Sarlat a plus d’un atout dans son sac.
Guidés par leur instinct, les premiers hommes avaient choisi le Périgord. La région peut en effet s’enorgueillir d’avoir la plus forte concentration au monde de grottes préhistoriques et naturelles, de châteaux, manoirs et gentilhommières. La pierre du sarladais, gorgée de soleil, renvoie en toute saison une lumière d’or. Le terroir périgourdin est parmi les plus généreux : au paradis de la truffe, des cèpes, du foie gras, des confits, pâtés, et fines charcuteries de campagne, les périgourdins ont su maintenir depuis des siècles, cette grande tradition culinaire, véritable quintessence d’arômes et de saveurs.
Le bonheur est dans le Périgord !
SAMEDI 9 JUIN 2012
Pause « déjeuner » sur une aire de pique-nique au Puy en Velay et rapide visite de la ville.
Et pause « petit quatre-heures » au Mont Gerbier de Jonc.
Souvenir quand tu nous tiens !
J'étais enceinte de Yan (1970) et avec Charly, nous avions fait l'aller/retour de Pont de Cheruy pour y déguster de la crème chantilly (pour Charly, c'était également un souvenir d'enfance).
Avant de retrouver nos Alpes.