Sur la route de la BRESSE

Août 2014

Plus de 300 km dans le bocage bressan, le plus souvent sur des chemins vicinaux en traversant des villages magnifiquement fleuris.
Rivières tranquilles, carrés de verdure dans lesquels s'ébattent les fameuses volailles de Bresse, églises romanes et leurs porches remarquables, fermes bressanes et leurs mystérieuses cheminées sarrasines, ce fut tout un enchantement.

1er jour - 25 août 2017

PONT D’AIN

Pont d’Ain s’étire le long des deux rives de la rivière du même nom.

Très fière de « sa » rivière, la commune lui doit tout.

Son histoire : les ducs de Savoie choisirent ce site parce qu’ils se plaisaient « dans ce riant paysage qu’arrose la rivière » ; sa réputation de lieu de passage, puisque le premier pont construit sur l’Ain, le fût à Pont d’Ain en 1303 ; sa réputation de lieu d’accueil avec les haltes que faisaient régulièrement les bateliers qui convoyaient les bois du Jura sur la rivière et plus récemment  son premier développement économique avec les micro-centrales électriques présentes sur son cours et enfin son tourisme avec la pêche, la baignade, le canoë-kayak et la présence de nombreux sentiers pédestres.

Sur les derniers contreforts du Revermont, trônant au-dessus de Pont-d’Ain, entre la vallée du Suran et celle de l’Ain, la Chapelle de la Catherinette.

La chapelle et le château appartiendront aux ducs de Savoie jusqu'en 1833 environ. Philibert II Le Beau y serait né en 1480 et mort en 1504. Grâce à des dons, Notre-Dame-des-Grâces aurait été construite, dans les années 1837-1839 par Monseigneur DEVIE, sur l’ancien emplacement de la chapelle détruite en 1794. On y bâtit un modeste logement destiné, paraît-il, à Jean-Marie Vianney, le célèbre curé d'Ars qui ne l'occupa jamais.

La particularité de cette chapelle est son clocher octogonal qui est dominé par une statue en métal de la Vierge Marie.

Photo panoramique d’un parking en dessous Saint-Martin-du-Mont sur la D64E.

JOURNANS

Joli village en pierre.

 REVONNAS

Église Saint-Blaise reconstruite en 1875.

  JASSERON

Je suis sur la route fleurie du Revermont.

   MEILLONNAS

La terre de Meillonnas était connue et exploitée depuis longtemps pour la fabrication de poterie, lorsque Gaspard Constant de Marron, baron de Meillonnas, décide en 1759 de fonder en son château une faïencerie. L’âge d’or durera jusque vers 1845. Aujourd'hui, Nicole Reverdiau et son fils ont repris cette tradition dans leur atelier et créent à leur tour des pièces uniques, depuis 1967, année de la renaissance de cette tradition.

Ferme bressane sur la route de la Raza.

    SAINT ETIENNE DU BOIS

Maison de Pays en Bresse : fermes typiques en pan de bois et briques, transférées pour mettre en valeur le patrimoine bressan. Collection très riche et diversifiées. 1800 m2 d’expositions.

Ferme des Mangettes : habitat traditionnel avec cheminée sarrasine, archebanc, mobilier de 1700 -1900, costumes d’époque.

L’Archebanc qui pourrait venir du mont latin « arca » signifiant coffre est un banc ancien de la Bresse francoprovençale. L’archebanc est installé près de la cheminée sarrasine et possède deux petits coffres servant d’accoudoirs où étaient rangés les papiers importants de la maison (contrats, actes notariés, titres). Lors de son installation, il était bénit solennellement.

Les anciens s’y asseyaient ainsi que toutes les personnes que l’on voulait honorer. Les promesses de mariage, les contrats, les marchés importants se traitaient sur l’archebanc. C’est là que l’on s’engageait, que l’on donnait sa parole qui ne pouvait être reniée.

La cheminée sarrasine.

Les loisirs

Beaucoup d’occasions permettaient de se réjouir, de prendre du bon temps et de vivre les traditions de fêtes et de rencontres.

En hiver : jeux de cartes, fête de faille, fêtes locales (on tuait le cochon). Les jeunes fêtaient le « temps des noisettes » entre Noël et l’Epiphanie. Il y avait les veillées, les fayeux, etc…

En été : les vogues des villages, repas, danses. On jouait aux quilles dans les jeux installées au village ou dans les hameaux.

Les gauffres

Avant la Guerre de 1914-1918, une coutume en Bresse consistait en la confection des gaufres à la farine de sarrasin ou « trequeya » qui faisait partie de la nourriture paysanne et venait compenser l’insuffisance de la farine de blé.

La farine de sarrasin, additionnée de son fin, le « fin reprin », était délaye dans de l’eau salée, puis ensuite versée sur le fer à gaufres posé sur un trépied et mis à chauffer sur la braise.

La pâte, suffisamment liquide, était versée à l’aide d’une louche, le « paushon », et étalée sur la face du gaufrier avec une spatule en bois.

Les gaufres empilées devaient être réchauffées pour une consommation ultérieure. Elles se mangeaient avec du fromage fort de la confiture de poires, la « paria ».

Ferme de la Claison : métiers d’antan, commerces, école, loisirs.

Le rôle du bistrot au village était important. C’était le seul lieu du réunion des hommes où ils pouvaient se rencontrer, jouer au rondeau, aux cartes, lire le journal.

Tout ce temps de loisir contribuait à resserrer les liens et l’amitié entre tous.
On peut affirmer que les anciens travaillaient dur, mais n’étaient pas tristes, et peut-être plus détendus que nous-mêmes.

A l’école, on apprenait les règles de politesse et de convivialité.

Pendant longtemps, les filles n’allaient pas à l’école, on jugeait que c’était inutile. Les garçons fréquentaient l’école de novembre jusqu’en avril ; après ils aidaient leurs parents aux travaux, rares étaient ceux qui suivaient une scolarité complète.

Les instituteurs avaient soin de faire sécher les chaussons et les sabots des élèves au coin du poêle à bois qui était alimenté en combustible par les enfants, c’étaient eux qui nettoyaient, allumaient et entretenaient le feu.

On trouvait facilement l'eau dans le sous-sol, ce qui explique la nature du bocage bressan.

Pendant des siècles, la Bresse a été un pays isolé, où l’on ne venait pas à cause de son terrain argileux, de l’absence de chemins empierrés, de routes praticables par tous les temps. Cet isolement a donné aux Bressans la possibilité de vivre dans une relative tranquillité, de travailler en toute sécurité avec persévérance.

Le type du Bressan peut se caractériser par « le temps au temps » : réfléchi, travailleur, lent aux décisions, un rien méfiant. En patois, on dit : « On verra voir ». Quand il donne son amitié, c’est solide, c’est pour toujours.

L'entraide au pays de Bresse ne se discute pas, elle est.

    BENY

Je ne croise pas grand monde, tout d'abord parce que je me sers de mon GPS pour prendre au plus court... donc je roule le plus souvent sur des chemins vicinaux, et deuxio nous ne sommes pas dans la région Paca et les touristes ne sont pas nombreux.

Je suis sur la D28A, je passe le lieu-dit des Jacquets, puis celui d’Aussiat pour arriver devant l’ancien moulin Penon.

    PRESSIAT

Le village est dominé par le mont Myon (site classé) à 662 mètres, haut-lieu du Revermont.

Je traverse CHEVIGNAT pour prendre la D52. Puis c’est ROISSIAT, VERJON, et à la sortie de VILLEMOTIER, je prends la route du Fay, je suis perdue au milieu de nulle-part… merci au GPS, sans lui, je ne serai jamais passée sur ce chemin de campagne.

    PIRAJOUX

     MARBOZ

Labelisée « ville fleurie » avec ses 3 fleurs.

    ETREZ

     MONTREVEL EN BRESSE

Moment d’émotion devant le lac de la base de loisirs « La Plaine Tonique », ou nous étions venus Charly et moi, passer une semaine avec les enfants en Juin 2010.

   MALAFRETAZ

Très jolie église en briques.

    CRAS-SUR-REYSSOUZE

     ATTIGNAT

Château de Salvert et son donjon en pierres blanches (visite non autorisée).

    SAINT MARTIN LE CHATEL

     CURTAFOND

      CONFRANçON

       SAINT-DIDIER-D'AUSSIAT

Ferme de Cossiat : ferme bressane à cheminée sarrasine à mitre conique (visites non autorisées), inscrite au titre des Monuments historiques.

Église d'origine romane reconstruite au XIX^e siècle.

Puits du bourg, il se trouve dans la propriété d’une charmante dame avec qui j'ai pris plaisir de taper la causette pendant une vingtaine de minutes. Elle m’a parlé du village et surtout de sa jolie maison aux volets bleus dont la façade est tapissée par une belle glycine.

    SAINT-SULPICE

Eglise restaurée aux murs à pans de bois du XIIème siècle.

Les Poypes : d’après les guides de tourisme, on en trouve dans ce coin de Bresse, pourtant je tourne en rond pour en trouver un, et je fais chou-blanc à chaque fois… D’après une habitante ils sont souvent dans des propriétés privées.

    MARSONNAS

Retour sur Lagnieu, je viens de parcourir 207 km dans la campagne Bressane.

2ème jour - 28 août 2017

    SERVAS

J'entends un bruit inquiétant dans la voiture, ça claque comme un bruit de cardan... j'appelle le garage Perret, Marylène me conseille d'aller sur Bourg-en-Bresse qui se trouve seulement à une dizaine de km.

Je roule si doucement que j’ai le temps de prendre cette belle rangée de platanes…

    BOURG-EN-BRESSE

Quelle belle invention ce GPS !!! je trouve rapidement le garage Citroën. Ma voiture est prise en main aussitôt... le garagiste ne tarde pas a trouver la cause de ce bruit, mes deux roues avant sont dévisées... (merci Feu Vert de Gap).

Je n’ai donc pas perdu beaucoup de temps et rassurée je reprends la route…

     BUELLAS

     MONTCET

Point de vue sur la chaîne du Revermont depuis le parking de l’église Saint Martin.

     VANDEINS

Eglise romane du XIIème siècle.

Magnifique tympan au Christ en majesté.

Plafond de bois quadrillé du XVIIème siècle.

Au nord du village, point de vue remarquable sur le Revermont et le Mâconnais.

Encore une ferme bressane.

     MEZERIAT

     VONNAS "entre plaisir des yeux et des papilles"

Château d’Epeyssoles, propriété de Georges Blanc.

Aux portes de la Bresse et de la Dombes, baigné par la Veyle et classé "Village fleuri Quatre Fleurs" VONNAS brille également par sa prestigieuse gastronomie, premier "Village Gourmand" de France crée à l'initiative du chef Georges Blanc.

140 euros le premier menu…

alors je vais à côté "l'ancienne auberge". Une escalope de foie de veau accompagnée de petit pois frais, à tomber par terre. 28 euros le plat tout de même. Au diable l'avarice je termine par un flan maison "Mère Blanc" et une bouteille de Badoit. Total de l'addition 46 euros. J'y croise même Georges Blanc en personne, qui vient lui aussi y manger avec un groupe d'amis (Aucun regret à part d'y avoir mangé toute seule, mais face aux cuisines, c'était sympa...)

Petite promenade digestive dans le parc des établissements Georges Blanc.

Continuation de ma promenade vers l’église romane du XIIème siècle, devenue aujourd’hui salle des fêtes, une nouvelle église ayant été construite en 1875 pour répondre à l’augmentation du nombre de paroissiens.

Au retour je croise une toque blanche…

et je ne résiste pas au plaisir de rentrer dans ce magasin (J’en suis ressortie avec une magnifique poule qui trône aujourd’hui sur mon plan de travail).

     PERREX

    SAINT JEAN SUR VEYLE

Village fleuri.

Eglise Saint Jean-Baptiste.

Des moulins à voir me dit le prospectus de l'office du tourisme, un aimable monsieur assis dans son jardin me renseigne, mais il faut que je fasse demi-tour, j'abandonne...

     PONT DE VEYLE

Ancienne cité fortifiée et « Petite venise Bressane », bof, je passe sous la porte de l’horloge et ne voit qu’un seul canal, je reviens à l’intérieur de la cité. Ici l’église est ouverte, mais j’ai mon taf « comme dirai Marine ».

Parc du château (Prévôté des Compagnons du Devoir).

     LAIZ

     CRUZILLES LES MéPILLAT

Eglise Saint Denis mêlant le roman et le gothique s’inscrit dans la tradition du XIXème siècle. Elle est ouverte, mais comme je l’ai dit un peu plus haut, j’ai mon taf d’église, je vais seulement la prendre en photo.

    SAINT ANDRé D'HURIAT

    SAINT DIDIER SUR CHALARONNE

Je sature un peu, je n'ai plus envie de sortir de la voiture.

 Je fais quand même un petit détour par L'ABERGEMENT-CLEMENCIAT pour voir un site médiéval actuellement en rénovation, et je rentre...