LIBAN

Février 1977

Au pays du cèdre

 

 

À la croisée de l’Orient et de l’Occident se trouve le Liban. Sur un tout petit territoire, ce pays semble avoir rassemblé toute la diversité de la nature et de l’humanité.
De la mer aux cimes enneigées, des montagnes aux vallées tantôt arides, tantôt verdoyantes, arrosées par des fleuves et des cascades, des forêts de pins qui dévalent les flancs des collines aux étendues désertiques prolongées par des plaines fertiles où s’entremêlent vergers et vignobles, le Liban ne cesse d’étonner par ses trésors naturels.
Le Liban conserve les empreintes et souvenirs des nombreuses civilisations qu’il a vu naître : des sites archéologiques et architecturaux à profusion rappellent que le berceau de certaines civilisations se trouve ici, et racontent les racines d'un peuple façonné par un véritable bouillonnement culturel.

 

 

La 1ère année de notre installation en Syrie, nous allions nous ravitailler dans les grands supermarchés de Beyrouth, car nous ne trouvions pas grand chose à Damas. Puis la guerre est arrivée et nous avons dit adieu à nos virées au Liban, mais on garde en mémoire le souvenir de notre première approche, Nous arrivions par la montagne de Chtaura, Il faisait un soleil éclatant, la neige recouvrait les magnifiques cèdres, et en bas nous apercevions la mer, c'était féerique.

 

En photo, le fameux vin de Chtaura...

 

 

 

 

Photos "d'hier" et d'aujourd'hui

 

Chtaura dans une ferme en décembre 1976

et MacDo, aujourd’hui en ville

En descendant sur Beyrouth...

   

Baalbek

 

Byblos

Byblos,"Jbeil" en arabe, peut à juste titre compter parmi les villes les plus anciennes du monde et parmi les rares sites habités de façon continue depuis l'époque de leur fondation jusqu'à nos jours. Les fouilles archéologiques ont permis de situer ses origines vers la fin du VIème millénaire avant J.C.

Situé à 37 km au Nord de Beyrouth, Byblos conserve de nombreux souvenirs du passé, que les fouilles ont mis au jour, à côté d'imposants monuments de son Moyen Age arabe et croisé. L’étendue de ces fouilles et l'importance des vestiges découverts placent Byblos parmi les sites archéologiques les plus réputés de la région.

Il y a près de 7000 ans, au cours du Néolithique, des pécheurs avaient fondé au bord de la mer un petit village dont on peut voir encore quelques vestiges.

Au cours du Chalcolithique (4000-3000 av J.C.), de nouvelles pratiques funéraires consistent à enterrer les défunts dans de grandes jarres, accompagnés d'un modeste mobilier funéraire.

Autour de 1200 av J.C., une vague de ce qu'il est convenu d'appeler les Peuples de la Mer de répand en Méditerranée orientale et certains groupes d'entre eux s'établissent sur la côte méridionale du Pays de Canaan. Ce sont ces nouveaux venus qui ont probablement inculqué leur savoir marin aux populations de ce qui sera un jour la Phénicie.

Au cours du 1er millénaire, et malgré les harcèlements des Assyriens, Babyloniens et Perses, Byblos continua de tirer profit de son commerce.

Après la conquête d'Alexandre le Grand, au cours de l'époque hellénistique (330-64 av J.C.), Byblos fut rapidement hellénisée. La culture et la langue grecque y devinrent, comme partout ailleurs, la culture et la langue de l'intelligentsia autochtone, et ce bien au-delà de la conquête romaine.

Au cours du 1er siècle avant l'ère chrétienne, les Romains, sous le commandement de Pompée, occupent la côte phénicienne. Cette occupation devait durer plus de quatre siècles. Byblos, durant cette période devait être dotée de temples, de thermes, d'édifices publics.

De l'époque byzantine (395-637 ap.J.C.), il reste malheureusement peu de vestiges. Sous la domination arabe, après 637, Byblos semble avoir été une petite cité paisible dont l'importance devait aller en décroissant jusqu'au début du 12ème siècle au cours de laquelle elle tombe aux mains des Croisés.

Occupée en 1104, Byblos devint en 1109 un fief héréditaire du Comté de Tripoli, administré par des seigneurs génois de la famille des Embriaci. Elle fut dotée d'une puissante forteresse, construite avec des matériaux souvent empruntés aux constructions antiques de la ville.

Aujourd'hui, ville moderne au cœur ancien, Byblos est un mélange de modernité et de tradition.

 

Beiteddine

Chez les parents de Chaouki.

Le château de Moussa (rien n'est impossible)

Sur la route conduisant à Beiteddine, on rencontre un lieu véritablement extraordinaire, presque magique, le château de Moussa, créé par la fantaisie de son propriétaire, Moussa, fils d'Abd-al-Karim al-Maamari et descendant d'une famille d'habiles bâtisseurs. Avec l'aide enthousiaste de sa femme, il fit construire cette citadelle somptueuse qui consacrait un rêve d'enfance. Les travaux durèrent non moins de 52 ans, de 1945 à 1997, mais le résultat est étonnant et justifie une telle ardeur. De nos jours, le château abrite un curieux musée peuplé de personnages animés par un ingénieux système hydraulique, en une série de tableaux retraçant les différents aspects de la vie quotidienne, des traditions et du folklore du peuple libanais. Le musée compte également une riche collection d'armes de type oriental, méticuleusement rassemblées pendant quarante ans.

 

Beyrouth aujourd'hui